Du rationnel à l inconscient
320 pages
Français

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Du rationnel à l'inconscient , livre ebook

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Description

La conscience n'a cessé d'être au cœur des préoccupations de Monsieur Teste. Et qui dit conscience, dit aussi son contraire. Les Cahiers de Valéry sont une suite de scènes multiformes de leur conflit incessant. Valéry fut un lecteur attentif de Descartes et suivit les inflexions de toutes sortes à la fin du XIXe et dans la première moitié du XXe siècle : philosophie, neurobiologie, linguistique, etc., dans les jaillissements créatifs de ce que l'on peut appeler une "belle époque intellective". Nous exposons ici sa réflexion.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2011
Nombre de lectures 54
EAN13 9782296715875
Langue Français
Poids de l'ouvrage 14 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1300€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

DU RATIONNEL À L'INCONSCIENT

DANS LES "CAHIERS" DE PAUL VALÉRY
Épistémologie et Philosophie des Sciences Collection
dirigée par Angèle Kremer Marietti

La collection Épistémologie et Philosophie des Sciences réunit des ouvrages se donnant pour tâche de clarifier les concepts et les théories scientifiques, et offrant le travail de préciser la signification des termes scientifiques utilisés par les chercheurs dans le cadre des connaissances qui sont les leurs, et tels que "force", "vitesse", "accélération", "particule", "onde", "société", "domination", "pouvoir", "inégalité", "liberté", "formes symboliques" etc…
Elle incorpore alors certains énoncés au bénéfice d’une réflexion capable de répondre, pour tout système scientifique, aux questions qui se posent dans leur contexte conceptuel-historique, de façon à déterminer ce qu’est théoriquement et pratiquement la recherche scientifique considérée.
1) Quelles sont les procédures, les conditions théoriques et pratiques des théories invoquées, débouchant sur des résultats ?
2) Quel est, pour le système considéré, le statut cognitif des principes, lois et théories, assurant la validité des concepts ?

Joseph-François KREMER, Les formes symboliques de la musique, 2006.
Hamdi MLIKA, Quine et l’antiplatonisme, 2007.
Jean-Pierre COUTARD, Le vivant chez Leibniz, 2007.
Angèle KREMER-MARIETTI, La morale en tant que science morale, 2007.
Angèle KREMER-MARIETTI, Philosophie des sciences de la nature, 2007.
Angèle KREMER-MARIETTI, Le concept de science positive, 2007.
Angèle KREMER-MARIETTI, Auguste Comte et la science politique, 2007.
Angèle KREMER-MARIETTI, Le Kaléidoscope épistémologique d’Auguste Comte. Sentiments Images Signes, 2007.
Edmundo MORIM DE CARVALHO, Variations sur le paradoxe, Volume I, 2007.
Constantin SALAVASTRU, Logique, Argumentation, Interprétation, 2007.
Laurent CHERLONNEIX, L’équivocité vive, 2008.
Saïd CHEBILI, Histoire des critiques philosophiques de la psychologie, 2008.
Sébastien JANICKI, La mécanique du remède , 2008.
Abdelkader BACHTA, Jean DHOMBRES, Angèle KREMER-MARIETTI, Trois Études sur la loi constructale d’Adrian Bejan, 2008.
Stéphanie COUDERC-MORANDEAU, Philosophie républicaine et colonialisme. Origines, contradictions et échecs sous la IlIe République, 2008.
Jean VION-DURY et François CLARAC, La construction des concepts scientifiques : entre l’artéfact, l’image et l’imaginaire, 2008.
Lucien-Samir OULAHBIB, Nature et politique, 2008.
Emmanuel GORGE, La Musique et l’altérité. Miroirs d’un style, 2008.
Lucien-Samir OULAHBIB, Actualité de Pierre Janet. En quoi est-il plus important que Freud pour les sciences morales et politiques, 2009.
Sylvain DAVID (dir.), Janusz PRZYCHODZEN (dir.), François-Emmanuël BOUCHER (dir.), Que peut la métaphore ? Histoire, savoir et politique, 2009.
Edmundo MORIM DE CARVALHO, Variations sur le paradoxe , Volumes 1 et 2, 2009.
Angèle KREMER-MARIETTI (dir.), Auguste Comte, la Science, la Société, 2009.
Souad HARRAR, Les fondements de la philosophie de John Stuart Mill, Volumes 1
Edmundo MORIM DE CARVALHO


DU RATIONNEL À L’INCONSCIENT

DANS LES "CAHIERS" DE PAUL VALÉRY


VARIATIONS SUR LE PARADOXE – IV
Deuxième volume
Du même auteur

Aux Editions LHarmattan

Poésie et science chez Bachelard. Liens et ruptures épistémologiques,
2010.

Paradoxes des menteurs : logique, littérature, théories du paradoxe
(Variations sur le paradoxe 3, volume 1), 2010.

Paradoxes des menteurs : philosophie, psychologie, politique, société
(Variations sur le paradoxe 3, volume 2), 2010.

Le paradoxe sur le comédien ou la comédie de l’imitation.
Diderot, Jouvet, Brecht, Lacoue-Labarthe, Valéry,
(Variations sur le paradoxe 2, volume 1), 2009.

La comédie de l’intellect dans les « Cahiers » de Valéry ou l’imitation de
la comédie, (Variations sur le paradoxe 2, volume 2), 2009.

Variations sur le paradoxe – I. Paradoxes dans l’école de Palo Alto et
les Cahiers de Valéry, 2007.

Le statut du paradoxe chez Paul Valéry ,
2005.


© L’HARMATTAN, 2010
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-13830-8
EAN : 9782296198308

Fabrication numérique : Socprest, 2012
VARIATIONS SUR LE PARADOXE – IV

DEUXIÈME VOLUME
INTRODUCTION
Du conscient à l’inconscient, après avoir fait un parcours contraire dans le premier volume. Nous divisons notre présent texte en trois parties – dans la première, nous suivons certaines déclinaisons de la raison chez Valéry, autour de l’axe "rationnel / irrationnel", quand elle fait face à l’incohérence naturelle, psychique, sensible ou signifiante ; dans la deuxième, nous prenons le cerveau comme une figure conceptuelle prise entre le tout et la partie, et les ramifications de cette logique du "tout-partie" dans le corps, la pensée, le moi et l’esprit ; dans la troisième, nous passerons du conscient à l’inconscient et achèverons notre parcours de cette quatrième "variation sur le paradoxe", en revenant en quelque sorte à son point de départ. Nous espérons que cette boucle ne sera pas tout à fait négative. En fait, l’inconscient dont il est question dans l’ouverture de la variation (premier volume) et celui qui sera traité à sa fin (deuxième volume) ne sont pas sur la même longueur d’ondes – le premier est de type freudien, psychique, pulsionnel ; le deuxième est de type physiologique, cérébral.
On pourrait dire que Valéry aime penser et hait la pensée, comme quand il nous dit qu’il aime quelqu’un et hait l’amour (Paul Valéry, Cahiers, éd. du CNRS, 1957/61, fac-similés en 29 vols. : 23, 694 – abrégé en C ., suivi des numéros de volume et de page). Il aime l’acte plutôt que sa stratification, sa structure, ou son résidu conceptuel. Écrire, aimer, penser, davantage que l’œuvre, l’amour, la pensée – les premiers sont porteurs d’inachèvement et d’infini, les seconds s’installent dans une finitude que l’on a voulu fuir. Mais une chose est sûre. La conscience doit se porter sur les opérations de langage qui la guident, lui donnent une certaine couleur ; il faut « prendre conscience du langage » ( ibid ., 305), bien qu’il ne faille pas la limiter à cette seule détermination. De la même manière que l’action, au lieu d’être opposée au langage, le pénètre profondément. La conscience est acte et langage (et aussi acte de langage), repos et mouvement (ou stable et instable), égalité et inégalité, identité et différence, sensible et intellective, achevée et inachevée, indépendante et dépendante, fermée et ouverte, émettrice et réceptrice – elle n’est donc pas chose simple par la pluralité d’axes qu’elle régit ou qui la constituent. La conscience est acte de penser, de dire et d’être, de s’assumer comme une entité active pouvant réfléchir sur son activité et son statut – aux multiples inflexions : définir, classer, retarder, différencier, refuser, sentir, imaginer, changer, réaliser, aimer, souffrir, etc., en étant attentive aux corps externes et au corps propre dont elle est indissociable.
La pensée se trouve décalée vers le non-pensé, l’inconscient, le fonctionnement caché. Le "système" a une base friable, susceptible d’innombrables variations. Mais la pensée doit s’arrêter à ce qu’elle pense pour mieux se connaître et bien agir ; elle est un arrêt, une conservation, permise par un certain étouffement des excitations externes. La « self consciouness » ( C. 28, 49) ruine ainsi certains produits de la conscience ordinaire – en revenant à soi, elle saborde métaphysiques, poétiques, histoires, politiques. La pensée pose des échelles, change d’axes et de dimensions, oriente les changements vers une certaine topologie. Mais la conscience est quelque chose d’obscur. La pensée est un « bouillon de sorcière » (« Cela mijote, cela fermente, cela écume et chante », et la « "conscience de soi" » est comparée à l

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