Essai sur la problématologie philosophique
217 pages
Français

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Essai sur la problématologie philosophique , livre ebook

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Description

Dans cet ouvrage l'auteur propose une investigation sur un nouveau concept de la philosophie contemporaine, la problématologie, au centre duquel on retrouve l'analyse du concept de problème et de son corollaire, le questionnement. La première partie de l'ouvrage est une approche théorique sur quelques aspects fondamentaux de la problématologie. La seconde partie est une application du modèle théorique à trois ouvrages fondamentaux de l'histoire de la philosophie : Théétète de Platon, le traité Ethique de Spinoza et L'expérience de la pensée de Heidegger.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mai 2010
Nombre de lectures 50
EAN13 9782296700765
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0850€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

E SSAI SUR LA PROBLÉMATOLOGIE PHILOSOPHIQUE

Approche critique et applicative
COMMENTAIRES PHILOSOPHIQUES
Collection dirigée par Angèle Kremer Marietti et Fouad Nohra


Guy-François DELAPORTE, Lecture du Commentaire de Thomas d’Aquin sur le Traité de l’âme d’Aristote, 1999.
John Stuart MILL, Auguste Comte et le positivisme , 1999.
Michel BOURDEAU, Locus Logicus , 2000.
Jean-Marie VERNIER (Introduction, traduction et notes par), Saint Thomas d’Aquin, Questions disputées de l’âme , 2001.
Auguste COMTE, Plan des travaux scientifiques nécessaires pour réorganiser la société , 2001.
Angèle KREMER MARIETTI, Carnets philosophiques , 2002.
Angèle KREMER MARIETTI, Karl Jaspers , 2002.
Gisèle SOUCHON, Nietzsche : Généalogie de l’individu , 2003.
Gunilla HAAC, Hommage à Oscar Haac , 2003.
Rafika BEN MRAD, La mimésis créatrice dans la Poétique et la Rhétorique d’Aristote , 2004.
Mikhail MAIATSKI, Platon penseur du visuel , 2005.
Angèle KREMER-MARIETTI, Jean-Paul Sartre et le désir d’être , 2005.
Guy-François DELAPORTE, Lecture du Commentaire de Thomas d’Aquin sur le Traité de la démonstration d’Aristote , 2005.
Auguste COMTE / Caroline MASSIN, Correspondance inédite (1831-1851) , 2006.
Friedrich NIETZSCHE, Contribution à la généalogie de la morale , 2006.
Friedrich NIETZSCHE, Par-delà le bien et le mal , 2006.
Auguste COMTE, Sommaire appréciation de l’ensemble du passé moderne , 2006.
Monique CHARLES, Lettres d’amour au philosophe de ma vie , 2006.
Monique CHARLES, Kierkegaard. Atmosphère d’angoisse et de passion , 2007.
Walter DUSSAUZE, Essai sur la religion d’après Auguste Comte , 2007.
Angèle KREMER-MARIETTI, Nietzsche et la rhétorique , 2007.
Michèle PICHON, Vivre la philosophie , 2007.
Lucien LEVY-BRUHL, Correspondance de John Stuart Mill et d’Auguste Comte , 2007.
Khadija KSOURI BEN HASSINE, Question de l’homme et théorie de la culture chez Ernst Cassirer , 2007.
Khadija KSOURI BEN HASSINE, La Laïcité , 2008.
Guy-François DELAPORTE, Physiques d’Aristote. Commentaires de Thomas d’Aquin , 2 tomes, 2008.
Stamatios TZITZIS, Nietzsche et les hiérarchies , 2008.
Martin KUOLT, Thomas d’Aquin , Du Mal , 2009.
Elvis Steeve ELLA, Emmanuel Levinas , Des droits de l’homme à l’homme , 2009.
Jean-Jacques ROUSSEAU, Essai sur l’origine des langues , 2009.
Jean-Jacques ROUSSEAU, Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes , 2009.
Angèle KREMER-MARIETTI, Nietzsche ou les enjeux de la fiction , 2009.
Abdelaziz AYADI, Philosophie nomade , 2009.
Stéphanie BÉLANGER, Guerres, sacrifices et persécutions , 2009.
Constantin Salavastru


E SSAI SUR LA PROBLÉMATOLOGIE PHILOSOPHIQUE

Approche critique et applicative


L’H ARMATTAN
Ouvrages du même auteur

Logique et langage éducationnel , Bucarest, 1995 (prix de l’Académie Roumaine, 1995) ;
Modèles argumentatifs dans le discours éducationnel , Bucarest, 1996 ;
Rationalité et discours : perspectives logiques et sémiotiques sur la rhétorique , Bucarest, 1996 ;
Les antinomies de la réceptivité : essai de pragmatique logique , Bucarest, 1997 ;
Identité et altérité : les avatars de la rhétorique contemporaine , Neuchâtel, 1998 ;
Le discours du pouvoir : essai de rhétorique appliquée , Iasi, 1999 ;
Critique de la rationalité discursive : une interprétation problématologique du discours philosophique , Iasi, 2001 ;
Théorie et pratique de l’argumentation , Iasi, 2003 ;
Rhétorique et politique : le pouvoir du discours et le discours du pouvoir , Paris, L’Harmattan, 2004 ;
Petit traité d’art oratoire , Iasi, 2006 ;
Logique, argumentation, interprétation , Paris, L’Harmattan, 2007 ;
L’art des débats publics , Bucarest, 2009.


© L’H ARMATTAN, 2010
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-12041-9
EAN : 9782296120419

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
Préface
C’est pour moi un grand honneur, et un plaisir tout particulier, de parler du beau livre de mon ami, Constantin Salavastru. Sa réflexion constitue un très bel exposé de ce qu’a apporté et de ce que permet comme analyse la problématologie. Celle-ci vise à refonder la philosophie sur la notion de questionnement, et à substituer au monopole de la proposition ou du jugement, une nouvelle unité, celui du couple question-réponse. Il faut dire que le propositionnalisme s’est trouvé épuisé au XIX e siècle, faute d’un fondement adéquat, capable de remplacer le primat de la conscience cartésienne. L’Etre heideggérien, vide comme la civilisation qu’il décrie, n’a pas suffi. Entre la science, qui a une vision résolutoire du questionnement, et le nihilisme, qui pensait qu’on ne pouvait plus rien dire, si ce n’est cela, la problématicité a frappé l’ordre propositionnel de toutes parts. Le questionnement est le nouveau fondement de la raison, au-delà de ses oppositions traditionnelles, comme celle de la science et de la métaphysique, comme il l’élargit à une dimension insoupçonnée et abolie depuis Socrate. Entre Socrate, qui interroge sans répondre, et Platon, qui répondra de plus en plus sans interroger, une troisième voie est possible.
L’ouvrage de Constantin Salavastru reprend l’enquête sur l’interrogation en y introduisant une notion importante, celle de situation problématologique , où le factuel prime sur le conceptuel. Il nous plonge dans de merveilleuses analyses sur le raisonnement et la science, sur la spécificité du champ philosophique et sur l’apport de l’argumentation comme du raisonnement. Il se livre, dans une seconde partie, à de brillantes études d’application, sur Platon, Spinoza et Heidegger. J’ai beaucoup appris en les lisant. Ciselées et profondes, elles sont fort éclairantes de par l’approche tout à fait originale qui est la sienne.
Ce que Salavastru illustre en fin de compte est le caractère radicalement nouveau de la problématologie comme grille de lecture de l’histoire de la philosophie. A ce titre, son livre est appelé à demeurer comme une étape décisive dans le tournant de pensée qui doit nous porter des réponses vers les questions qui les sous-tendent.

Michel Meyer
Professeur à l’Université libre de Bruxelles
Quelques remarques préliminaires
1. Sur la tentation originaire

Il existe aujourd’hui une littérature impressionnante – surtout anglo-saxonne, mais non seulement – qui vise la question du langage – et du langage philosophique particulièrement – signe d’une préoccupation prédominante dans l’investigation de ce domaine et de la cognition humaine en général. Gilbert Hottois se demandait, à juste titre, dans un essai sur le langage philosophique :

"Pourquoi les penseurs les plus éminents de l’époque ont-ils été irrésistiblement menés, comme par une nécessité interne de la pensée, à proférer des thèses aussi surprenantes que : l’être est langage, tout est dialogue, l’écriture est plus ancienne que l’expérience de la présence de ce qui est, le langage est jeu et monde, le langage parle plus essentiellement que l’homme…?" (Hottois, 1979 : 19-20).

Certes, l’interrogation est rhétorique, elle surprend assez bien l’étonnement et la perplexité de celui qui, se penchant sur un domaine, est accablé par la pléthore de points de vue avancés et par l’incapacité de déceler au moins les traces d’une systématisation et d’un agencement possibles. Comme Cassirer le signalait, le langage est l’une des "formes symboliques" sous lesquelles se passe l’humain, c’est le signe de la différence par rapport à toutes les autres manières d’exister, d’où l’attraction irrésistible et les affirmations – souvent paradoxales – portant sur les marques de l’identification.
Mais d’où provient cette admirable "possession" du langage philosophique, du discours où naît la pensée de la réflexivité pure, chez nous comme ailleurs, maintenant et depuis toujours ? De la présence de l’imaginaire ? De la phénoménologie idéatique ? De la projection illimitée que le visage de l’humain a représentée tant de fois ? C’est probablement de tout cela (et non seulement) que sont nés le discours sibyllin de Socrate ainsi que la méditation grave d’Aristote, les interrogations lancinantes de St. Augustin, les affirmations impératives de Spinoza, la construction apparemment sans faille de Kant, tout comme l’impression de finitude et de définitif qui se dégage du système de Hegel.

2. Sur le titr

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