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La morale d'Épicure (Jean-Marie Guyau) , livre ebook

581

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Français

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2023

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Édition adaptée pour une lecture confortable sur les petits écrans : Texte aéré (interligne de 1.5), police de caractères "Bahnschrift", les notes ont été intégrées directement dans les pages (notes de bas de page) pour vous faciliter la lecture et vous éviter les allers-retours vers la fin du livre.LIVRE I. LES PLAISIRS DE LA CHAIRChapitre I. Le plaisir, fin de la vie et principe de toute moraleChapitre II. Le plaisir fondamental : celui du ventreChapitre III. Règle du plaisir : l’utilité. — Le bonheur, souverain bienChapitre IV. Le désir. — But dernier du désir : le repos, la jouissance de soiLIVRE II. LES PLAISIRS DE L’ÂMEChapitre I. La sérénité intellectuelle et morale. — La science opposée par Épicure à l’idée de miracleChapitre II. La liberté. — La contingence dans la nature. Condition de la liberté humaineChapitre III. La tranquillité en face de la mort. - Théorie épicurienne de la mort, et ses rapports avec les théories contemporainesLIVRE III. LES VERTUS PRIVÉES ET PUBLIQUESChapitre I. Le courage et la tempérance. — L’amour et l’amitié. Genèse de l’amitié. — La conduite du sage dans la société humaine.Chapitre II. La justice et le contrat socialChapitre III. Le progrès dans l’humanitéChapitre IV. La piété épicurienne. — Lutte contre la divinité conçue comme cause efficiente.Conclusion : L’épicurisme et ses analogies avec le positivisme moderne. — son succès dans l’antiquitéLIVRE IV. LES SUCCESSEURS MODERNES D’ÉPICUREChapitre I. Époque de transition entre l’épicurisme ancien et l’épicurisme moderne. Gassendi et HobbesChapitre II. La Rochefoucauld. — La psychologie de l’épicurismeChapitre III. Spinoza. — Conciliation de l’épicurisme et du stoïcismeChapitre IV. HelvétiusChapitre V. L’esprit épicurien en France au XVIIIe siècleCONCLUSION GÉNÉRALE. L’ÉPICURISME CONTEMPORAIN
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Publié par

Date de parution

18 août 2023

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

2 Mo

La morale d'Épicure
Jean-Marie Guyau
Table des matières
AVANT-PROPOS ............................................................................................ 5
INTRODUCTION .........................................................................................15
LIVRE I. LES PLAISIRS DE LA CHAIR .............................................31
C’apitre I. κe plaisir, fin de la vie et principe de toute morale ................................................................................... ɹɸ
C’apitre II. κe plaisir fondamental : celui du ventreɻɻ
C’apitre III. Règle du plaisir : lʭutilité. — κe bon’eur, souverain bien .................................................................... ɼɼ
C’apitre IV. κe désir. — But dernier du désir : le repos, la jouissance de soi .......................................................... ɾɺ
LIVRE II. LES PLAISIRS DE L’AME ............................................... 109
C’apitre I. κa sérénité intellectuelle et morale. — κa science opposée par Épicure a lʭidée de miracle ...ɷɷɶ
C’apitre II. κa liberté. — κa contingence dans la nature. Condition de la liberté ’umaine...................................ɷɹɾ
C’apitre III. κa tranquillité en face de la mort. T’éorie épicurienne de la mort, et ses rapports avec les t’éories contemporaines............................................... ɸɶɷ
LIVRE III. LES VERTUS PRIVÉES ET PUBLIQUES.............252
C’apitre I. κe courage et la tempérance. — κʭamour et lʭamitié. Genèse de lʭamitié. — κa conduite du sage dans la société ’umaine. .............................................. ɸɻɹ
C’apitre II. κa justice et le contrat social ............... ɸɿɶ
C’apitre III. κe progrès dans lʭ’umanité ................. ɹɶɼ
C’apitre IV. κa piété épicurienne. — κutte contre la divinité conçue comme cause efficiente.................. ɹɺɸ
κʭépicurisme et ses analogies avec le positivisme moderne. — Son succès dans lʭantiquité................. ɹɼɸ
LIVRE IV. LES SUCCESSEURS MODERNES D’ÉPICURE376
C’apitre I. Époque de transition entre lʭépicurisme ancien et lʭépicurisme moderne. Gassendi et Hobbes ............................................................................................... ɹɽɽ
C’apitre II. κa Roc’efoucauld. — κa psyc’ologie de lʭépicurisme ........................................................................ɺɷɺ
C’apitre III. Spinoza. — Conciliation de lʭépicurisme et du stoïcisme ......................................................................ɺɻɻ
C’apitre IV. Helvétius ..................................................... ɺɽɿ
C’apitre V. κʭesprit épicurien en France au 2VIIIe siècle ............................................................................................... ɻɹɽ
CONCLUSION GÉNÉRALE. L’ÉPICURISME
CONTEMPORAIN................................................................................... 559
La morale d'Épicure
AVANT-PROPOS
Dans ce livre, nous avons essayé dʭappliquer à lʭexposition des systèmes lʭidée qui tend aujourdʭ’ui à
dominer toutes les sciences et la p’ilosop’ie m(me,
celle de lʭévolution. De là une mét’ode sur laquelle
nous devons dʭabord nous expliquer en peu de mots. Exposer un système, cʭest en reproduire les diverses idées non en les affaiblissant ni en les
exagérant, mais en les faisant revivre par lʭordre dans
lequel on les dispose et la lumière quʭon projette sur
elles. Exposer, cʭest donc essentiellement ordonner et éclaircir, c’oses qui reviennent au m(me, car lʭordre est la lumière de la pensée. Seulement il y a deux procédés pour introduire lʭordre dans toute doctrine ’umaine. φn peut à lʭavance, et sans m(me
connaître les diverses doctrines, dresser un cadre
tout fait dans lequel on les fera rentrer, établir un certain nombre de divisions et de subdivisions artificielles quʭon appliquera successivement à tout auteur quel quʭil soit. Cʭest là le procédé le plus simple, celui dont se servent beaucoup dʭ’istoriens
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La morale d'Épicure
de la p’ilosop’ie, principalement en Angleterre et en
Allemagne. κa mét’ode quʭils emploient est en quelque sorte extérieure à la doctrine m(me quʭils veulent comprendre et faire connaître, elle peut
servir pour un autre auteur, elle peut servir pour tous. Ils dressent plus ou moins les divers systèmes dʭaprès le m(me plan, posent à c’aque auteur une série de questions toujours les m(mes sur la manière dont il conçoit la matière, lʭesprit, Dieu, etc., ensuite ils c’erc’ent dans lʭauteur lui-m(me une réponse à c’acune de ces questions. Ils obtiennent
ainsi un résumé exact, une vraie table des matières
pour la pensée de c’aque p’ilosop’e, puis plus généralement pour la pensée ’umaine. Cette table peut (tre fort utile ; malgré cela, on nʭarrive ainsi à
posséder que lʭabstraction de c’aque doctrine, non la doctrine vivante, telle que lʭauteur lui-m(me lʭa conçue. Cʭest, si je puis mʭexprimer ainsi, une sorte de
projection des divers systèmes ou tout est sur le
m(me plan, sans saillie et sans relief, sans élévation
et sans profondeur.
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La morale d'Épicure
φutre cette mét’ode qui procède extérieurement, il en existe, croyons-nous, une autre que plus dʭun ’istorien a déjà su employer, mais qui nʭa pas été
jusquʭà présent assez nettement formulée. Cette mét’ode sʭefforcerait non pas de donner, comme nous disions tout-à-l ʭ’eure, la projection géométrique de c’aque système, mais dʭen reproduire le développement m(me et révolution, de marquer tous les degrés de cette évolution, dʭaccompagner en toutes ses démarc’es la pensée
de lʭauteur ; car la pensée ’umaine est mouvante et vivante, et il nʭy a pas, comme on dit, de système arr(té ; au contraire c’aque système, c’ez un m(me
auteur, c’ange et se transforme perpétuellement, va
des principes aux conséquences, des conséquences
revient aux principes, par un perpétuel mouvement
dʭexpansion et de concentration qui rappelle le mouvement m(me de la vie. κe but idéal de notre mét’ode serait ainsi de remplacer les divisions et les subdivisions artificielles par des évolutions
naturelles.
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La morale d'Épicure
έour cela, la première c’ose à faire, cʭest de c’erc’er et de saisir lʭidée maîtresse de la doctrine
quʭon veut exposer. Cette idée ou ces idées ʞcar il y en
a parfois plusieurs, rentrant plus ou moins lʭune dans
lʭautreʟ donnent vraiment au système son caractère personnel, son unité et sa vie : elles sont le point central ou tout vient se rattac’er et où il faut pénétrer
tout dʭabord. φn ne devra donc pas laisser lʭidée maîtresse sur le m(me plan que les autres, la confondre avec toutes les idées secondaires qui en
dérivent et quʭelle précède dans lʭordre de la pensée comme elle les a probablement précédées dans lʭordre du temps. Il faut la mettre en relief : elle sera comme la lumière qui éclairera tout le reste du tableau, elle sera lʭâme m(me de la doctrine.
Une fois que lʭ’istorien possède ainsi et tient avec
force les principes, la déduction des conséquences se fera graduellement. έour déduire de lʭidée maîtresse tout ce quʭelle renferme déjà, il lui suffira
de la placer dans le milieu ’istorique ou elle est née
et que lui révélera lʭanalyse des textes ; il lui opposera alors toutes les objections qui ont dû se
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présenter à lʭesprit m(me de lʭauteur ou qui lui ont été
faites par les penseurs de son époque ; il dressera
devant elle tous les obstacles quʭelle a plus ou moins
rencontrés dès lʭabord. Dans ce milieu résistant, il la verra alors se dégager et se développer tout ensemble. Il verra la pensée avancer pour reculer, et ne reculer que pour avancer encore, par un mouvement dʭondulation analogue à celui qui se
produit dans le monde p’ysique et auquel la science
moderne ramène tous les autres mouvements. έlacé
ainsi en quelque sorte au dedans du système, il le
verra naître et grandir peu à peu par une évolution
semblable à celle dʭun (tre vivant. έour créer la vie,
en effet, la nature ne procède pas artificiellement en
rassemblant toutes les parties dʭun corps et en les
soudant ; cʭest sur une seule cellule ou sur plusieurs
que sʭentent toutes les autres. Cʭest également ainsi que procède la pensée ’umaine, créant une ou plusieurs idées dʭabord vagues, puis les développant,
les fécondant par leur contact avec dʭautres idées, et
arrivant ainsi à faire un système, cʭest-à-dire au fond
un tout ’armonique, un organisme. φr, cʭest ce travail
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que la pensée de lʭ’istorien, pour (tre vraiment fidèle à sa tâc’e, doit sʭefforcer dʭaccomplir une seconde fois.
κe psyc’ologue, le romancier se livrent à un travail du m(me genre, lorsquʭils veulent peindre un caractère. Ce caractère ne se compose dʭabord dans
leur pensée que de quelques traits saillants : cʭest une esquisse encore incomplète et informe. έour préciser ce caractère et pour le développer, ils le
placent alors dans un milieu de circonstances qui lui est propre. Ils prévoient en c’aque occasion la décision quʭil doit prendre, la direction dans laquelle
il doit aller ; ainsi de quelques idées primitives ils en
viennent à déduire toute une série dʭactions et une vie
entière, et lorsque la fiction est bien conduite, lorsque
le caractère, comme on dit, est bien suivi et que les
circonstances au milieu desquelles on le place offrent lʭapparence de la vérité, alors il devient impossible de distinguer la fiction de la réalité m(me.
κa fiction et la réalité se rencontrent, parce quʭen somme elles ne font toutes deux que déduire dʭun caractère donné tout ce quʭil renfermait à lʭavance, et
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