La naissance, l'histoire et le développement de la culture

Paul Abouna

Description

Qu'est-ce qui préexiste à la culture ? Qu'est-ce qui lui est postérieur ? La culture de l'homme ou encore la satisfaction de ses besoins est-elle envisageable au-delà de Dieu ? La culture est-elle possible au-delà d'elle-même ? Qui peut l'imaginer ? Quelle érudition peut en formuler le concept ? Une telle idée est-elle indispensable ? Enfin, y a-t-il une limite de la culture ou appartient-elle à l'ordre de l'infini ? Cet ouvrage éclaire toutes ces contradictions et bien d'autres encore.

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Sujets

• Philosophie et théologie
• Philosophie

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 01 juillet 2014
• Nombre de lectures: 47
• EAN13: 9782336352718
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

Paul Abouna

LA NAISSANCE, L’HISTOIRE ET LE DÉVELOPPEMENT DE LA CULTURE

Préculture, culture et postculture

Préface de Jacques Fame Ndongo PostfacedeMbonjîEdjenguèlè

La naissance, l’histoire et le développement de la culture

Paul Abouna

La naissance, l’histoire et le développement de la culture Pré-culture, culture et post-culture Préface de Jacques Fame Ndongo Postface de Mbonji Edjenguèlè

© L’Harmattan, 2014 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris http://www.harmattan.fr [e-mail] [e-mail] ISBN : 978-2-343-03883-4 EAN : 9782343038834

À Monsieur le Professeur MBONJI Edjenguèlè, mon vénérable maître.

Préface

Tolle lege. Prends, lis! Primaire, Secondaire, Tertiaire, Quaternaire. Quatre époques qui marquent l’évolution de la terre. Mais seule la dernière, commencée il ya 4.000. 000 d’années, est caractérisée par l’apparition de l’Homme. Elle semble aussi être celle du début de la culture, car comme l’écrit Claude LeviStrauss :Lemonde de l’Homme est le monde de la culture…. La préhistoire, le paléolithique, la révolution du néolithique, l’Égypte, la Nubie et l’Éthiopie antique. L’âge des métaux, la diffusion du fer, la Mésopotamie, les Hébreux, l’Inde, la Chine ancienne et moderne, la Perse, la Grèce, Alexandrie et la civilisation hellénistique, Carthage, Rome, naissance et expansion du christianisme, l’Orient, les Amériques… Autant de noms et de lieux qui trouvent une vibrante résonance dans les mémoires individuelles et collectives. Pris à fleur de langage, le terme culture charrie de nombreuses connotations. Qui pénètre son sens découvre qu’il évoque la ville et son évolution, les grandes agglomérations et le progrès. La culture allègue les savoirs, les technologies, l’industrie, le numérique, aussi bien que leurs menaces ; elle désigne tout ce qui provient de la tradition extérieure. Elle est fille de l’éducation. Une telle définition suscite d’abondantes interrogations: qu’estce qui préexiste à la culture ? Qu’estce qui lui est postérieur? La culture de l’homme ou encore la satisfaction de ses besoins estelle envisageable audelà de Dieu, cette force qui régitet régule l’ensemble des manifestations de l’Univers et dont la culture est elle même une portion ? La culture estelle possible audelà d’ellemême? Qui peut l’imaginer? Quelle érudition peut

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en formuler le concept ? Une telle idée estelle indispensable ? Enfin, y atil une limite de la culture ou appartientelle à l’ordre de l’infini? Plus scientifiquement, la culture relèvetelle de l’atemporalité, ce que Platon, dans le magnifique passage qui conclut leTimée, nomme l’immortalitéet qui renvoie à ce qu’il appellele toujours du tempsdont le nom classique est l’éternité. Le livre qu’on va lire éclaire toutescontradictions et bien ces d’autres encore.

Une abondante littérature, à côté de l’imagerie, brode sur la culture de précieux renseignements. Mais très peu d’informations existent sur l’étude générale de la pré culture et de la postculture où la recherche, dans le champ religieux, n’est pas encore assez avancée malgré les travaux de Lucien Malson ou encore les contributions de Walter Kasper.Préculture, culture, postculture. Discours sur les trois modalités possibles de satisfaction des besoinsde Paul Abouna vient rétrécir les bornes de ce chenal scientifique. Sa vitalité avait déjà donné le ton dans ses recherches surLe pouvoir de l’ethnie. Introduction à l’ethnocratie,imposant progressivement sa plume dans la lecture anthropologique des textes et des sociétés, frayant ainsi son chemin dans l’étroiteVoie lactée des exégètes camerounais, africains et du monde.

Comme cette voix anonyme qui dit à Saint Augustin : Tolle lege. Prends, lis !,j’invite le lecteur àdéshabillerle texte, au sens que Roland Barthes donne à ce verbe, lentement,dansl’effeuillement des pages. Il y découvrira leplaisirun inédit, l’auteur m’avait offert un avant goût en m’accordant la primeur du livre à son état naissant (manuscrit) et en exprimant l’amabilité de me confier le soin de la rédaction de sa préface.

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Voici une contribution au titre énergique et aux mots évocateurs qui stimulent au lecteur toutes les interrogations possibles. Qui prend connaissance de l’ouvrage de Paul Abouna,entrevoit aussitôt la forte intuition et la grande curiosité d’un chercheur éveillé sur des problématiques autour de la culture. Et en entrant dans la chairdu texte vivant, on est plongé au cœur d’une réflexion alimentée par un souci obsédant de jeter une lumière vive et neuve sur des questions très peu courues : Dieu, Univers, Cosmos, Cosmogonies, Miracles, faiblesse humaineet cteraet ctera.

Pour baliser l’itinéraire qu’il propose à son lecteur de suivre aisément, Paul Abouna esquisse une introduction dans laquelle il explique avec précision le logiciel d’analyse qu’il convoque: l’ethnoperspective élucidée dans les travaux de Mbonji Edjenguèlè. Afin de dégager les principes de rationalité qui leur sont sousjacents et la procédure sur laquelle ils sont adossés, les récits bibliques y sont scrutés à l’aune de l’ethnanalyse, approche propre à l’anthropologie, science de la culture. Le critique annonce en outre un plan de travail réparti en sept chapitres qui aiguillent vers une conclusion intéressante au regard du résultat qui y scintille.

À partirde la macrostructure d’un corps de trenteneuf textes extraits de la Bible et tirés des évangiles de Matthieu, Marc, Luc, Jean, l’exégète, en quatre chapitres, décrypte patiemment près d’une quarantaine de Miracles de JésusChrist sur des prodiges aussi variés que la guérison des malades, la résurrection des morts, la multiplication des poissons, l’apaisement de la tempête. Minutieusement, il analyse les évangiles, identifie les acteurs, explore la spatiotemporalité et interroge la procédure.

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