Les valeurs humaines peuvent-elles sauver le monde ?
290 pages
Français

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Les valeurs humaines peuvent-elles sauver le monde ? , livre ebook

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Description

« Ce livre s'adresse à toutes celles et tous ceux qui veulent que notre monde change et perdure, les hommes et les femmes qui pensent que les valeurs humaines valent mieux que l'argent et les valeurs boursières, qui croient vraiment que notre société peut et doit pouvoir évoluer vers davantage de considération pour les plus humbles et ceux qui travaillent pour le bien de tous, une population capable de s'humaniser en ouvrant son cœur, en plaçant ses ressentis avant les caprices de son mental. » Cet essai analyse les points positifs et négatifs de notre vie quotidienne, et de notre pays, afin de proposer des règles et paramètres permettant de chercher puis d'appliquer des solutions pratiques pour un mieux vivre collectif. L'auteur nous incite à réfléchir dans le but de trouver, ensemble, des évolutions et d'œuvrer vers des changements de comportements et de pensées pour organiser une vie harmonieuse. Guy Lheureux promeut une spiritualité laïque qui puisse ouvrir les qualités du cœur et tisser, fil à fil, nos interrelations afin que notre vivre ensemble progresse vers une existence respectant les valeurs humaines. Riche de références et de principes philosophiques accessibles à tous, cet ouvrage donne enthousiasme et foi au lecteur pour apporter sa contribution à la bonne évolution de notre monde.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 17 juillet 2019
Nombre de lectures 1
EAN13 9782342167047
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0090€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Les valeurs humaines peuvent-elles sauver le monde ?
Guy Lheureux
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
Les valeurs humaines peuvent-elles sauver le monde ?
 
Toutes les recherches ont été entreprises afin d’identifier les ayants droit. Les erreurs ou omissions éventuelles signalées à l’éditeur seront rectifiées lors des prochaines éditions.
 
Retrouver l’auteur sur son site Internet
guy-lheureux.societedesecrivains.com
 
« Voici ce qui peut distinguer notre petite planète bleue de millions d’univers plus vastes : la possibilité d’être bon, d’être attentif aux autres. »
 
Lisa R OCHAMBEAU -L APIERRE
Préface par Jacques Vigne 1
Préface de Jacques Vigne au livre de Guy Lheureux Les valeurs humaines peuvent-elles sauver le monde
L’éthique est ce qui fonde les valeurs humaines. Elle est à la fois pratique et théorique. On peut comprendre ici « théorie » au sens premier et noble, qui signifie « contemplation ». Dans le contexte traditionnel, on parlera de la contemplation du Divin, du Vrai, du Beau et du Bien. Dans un contexte plus laïc comme celui de l’éducation générale, on pourra parler de la « méditation de la justesse ». Si l’enfant apprend à être juste avec lui-même et avec les autres, à être centré, il n’aura plus besoin d’être excentrique et de tomber par exemple dans les dérives adolescentes en tout genre. Il ne perdra plus le nord, il ne sera plus déboussolé. Un peu de bon sens nous fera réaliser que ces valeurs que nous aimons chez les autres, patience, écoute, compréhension, joie, fidélité, nous devons les cultiver nous aussi, car bien sûr les autres les aiment également chez nous. Comment développer ces valeurs ? Bien sûr, l’éducation est là pour donner des fondements, mais ces valeurs sont trop importantes pour ne les faire dépendre que de cela. La psychothérapie peut aider à clarifier le rapport que nous avons avec ces valeurs, à éviter d’autant plus qu’elles sont récupérées par un ego envahissant, voire « cancéreux » comme dans le cas plutôt caricatural de la paranoïa, qu’elle soit seulement affective, ou idéologique de type politique ou encore religieuse.
 
Cette éthique peut être soutenue par une croyance religieuse, ou non. Même les dauphins s’occupent les uns des autres, et on a montré également que des primates pouvaient se priver de nourriture non seulement au bénéfice de leurs enfants, mais aussi de ceux des autres. Pourtant, ils n’ont pas d’écritures sacrées leur enjoignant de faire ainsi. Par ailleurs, les recherches en psychologie récentes montrent que des émotions négatives comme la colère tuent réellement à long terme. Ceux qui se mettent souvent en colère et imposent régulièrement leur ego aux autres, c’est-à-dire ceux qui sont du type psychologique A, voient leur espérance de vie diminuer. Peut-être qu’on montrera un jour que, comme dans le cas du tabagisme actif ou passif, l’espérance de vie de leurs proches diminue aussi…
 
Pour fonder ces valeurs éthiques, le lien avec les neurosciences prend de la valeur. La joie, la gratitude, l’altruisme et d’autres émotions positives directement associées en fait aux valeurs humaines et qui étaient auparavant inextricablement liées aux croyances religieuses sont maintenant étudiées de façon scientifique et indépendante. Les méthodes de fond pour développer ces valeurs, c’est-à-dire une forme ou une autre de méditation, donnent lieu à des études, environ cinq cents par an en ce moment, publiées dans des journaux de médecine ou de psychologie. Comme le disait Victor Hugo, « il n’y a pas d’idée plus puissante que celle dont le temps est venu ». Il faut cependant avoir du discernement et ne pas utiliser ces études pour valider de façon naïve un groupe ou un autre. Ce serait tomber dans ce qu’on appelle en science des religions le concordisme, cette tendance à vouloir à tout prix interpréter des versets obscurs de textes sacrés d’une autre époque comme validant les découvertes scientifiques les plus récentes. Ce ne sont pas seulement des valeurs psychologiques, qu’on pensait indissolublement liées à la religion, qui sont maintenant étudiées par les neurosciences, mais aussi les politiques éducatives de l’Éducation nationale. C’est un autre type de croyance au fond qui est remis en cause. Les mandarins de l’Éducation nationale peuvent eux aussi se fourvoyer. Ainsi, non seulement on peut, mais on doit évaluer l’efficacité de leurs politiques avec les instruments disponibles au sein des sciences humaines actuelles. Les croyances de l’éducation laïque, publique et obligatoire peuvent elles aussi être évaluées par les neurosciences. Cela est positif sur le fond, si toutefois les neuroscientifiques eux-mêmes sont également capables d’accepter les limites de leur approche.
Au début de mon parcours d’écrivain, je me suis plongé dans la question de la transmission et j’ai bénéficié d’une bourse de recherche de quatre ans qui m’a été attribuée conjointement par le gouvernement français et indien. J’ai effectué un travail sur le terrain consistant et j’ai eu de nombreux entretiens. Il en est sorti un livre, Le Maître et le Thérapeute (éditions du Relié) qui est toujours édité. Il s’agit d’une étude sur le terrain de la notion traditionnelle de transmission spirituelle, et au fond d’éducation, dans la culture de l’Inde classique et moderne. On y trouve des trésors de sagesse, qui peuvent inspirer, moyennant certaines adaptations, les pédagogues d’aujourd’hui, et les rendre non seulement inspirés, mais inspirants pour leurs élèves.
À ce propos, j’ai bien apprécié les réflexions de Thomas d’Ansembourg, un auteur de référence pour ce qui est la communication non violente (CNV). Il les a écrites dans la postface du précédent ouvrage de Guy Lheureux, L’Éducation morale (L’Harmattan, 2014). J’ai eu la chance de rencontrer Thomas personnellement lorsque je suis allé animer un séminaire de méditation sur la préparation à la mort et les soins palliatifs dans son manoir de famille, au cœur de la forêt des Ardennes belges.
Laissons-lui la parole :
J’anime une conférence sur le thème : « Notre façon d’être adulte fait-elle sens et envie pour nos jeunes ? » Au fond, sommes-nous inspirants ? Et comment être inspirants si nous ne sommes pas inspirés ? Chacun de nous a besoin de trouver le souffle (« spir ») qui non seulement porte sa vie, mais la relie à toutes les autres vies. Nous ne sommes pas tout seuls : nous appartenons à un vaste projet qui va bien au-delà de nous. Faire l’expérience de cela est une clé majeure pour trouver la paix intérieure durable et « transportable » à travers les intempéries de l’existence.
La majorité des gens ne savent pas qu’ils ne savent pas écouter. Ils donnent des conseils ou cherchent des solutions, et ils prennent cette attitude pour de l’écoute. Mes trois filles successivement en arrivant à l’école secondaire m’ont demandé : « Papa, les professeurs nous demandent de les écouter, mais eux ne m’écoutent pas, c’est normal ? »
Le yoga et la méditation à l’école
Guy Lheureux parle clairement de l’importance du yoga à l’école, on verra dans le texte même du livre et dans la présentation détaillée qu’il en fait. C’est un symbole fort d’avoir un inspecteur de l’Éducation nationale comme Guy qui s’engage dans cette direction. Les responsables du ministère bougent, j’aurais tendance à dire avec un sourire : « Mieux vaut tard que jamais ». La méditation et le yoga à l’école sont des domaines dans lesquels j’ai eu l’occasion de m’impliquer un tant soit peu. Il s’est trouvé que cela s’est déroulé à La Réunion, où environ 30 % de la population est d’origine indienne, cela a aidé probablement à une acceptation plus facile de la méditation à l’école. J’ai pu intervenir en école primaire, et aussi faire une session de deux heures pour toute l’équipe pédagogique d’un collège de sept cent cinquante élèves, Hubert-Delisle à Saint-Benoît. Après une présentation sur l’intérêt de la méditation à la fois pour les élèves et les professeurs, nous avons pratiqué ensemble pendant environ une demi-heure et ensuite échangé. Non seulement des chefs d’établissement d’autres endroits dans l’île étaient présents, mais le responsable des pédagogies innovantes du rectorat a participé et parlé à la fin de façon tout à fait positive de cette initiative.
On s’est posé la question de fond de savoir quels étaient les enfants qui avaient besoin d’une éducation à la méditation. Fanny Béguinet y a répondu ceci, elle est enseignante d’EPS depuis dix ans dans le collège et moteur du projet sur la méditation qui impliquait déjà plus de vingt enseignants dans l’établissement :
« Quand je revois tous ces enfants que j’ai eus en cours depuis dix ans, je pense qu’ils auraient tous eu besoin d’un enseignement sur la méditation. »
 
En effet, le fond de celle-ci est d’apprendre à voir clair dans ses sensations, émotions et images mentales. C’est ce qu’on appelle en psychologie la lexithymie, la capacité de « lire ses émotions ». Dans ce sens, la question de se demander pour qui la méditation est utile est aussi étonnante que la suivante : « Pour quels enfants à l’école est-il utile d’apprendre à lire et écrire ? »
Depuis, le projet de La Réunion s’est développé, un séminaire de formation à la méditation encouragé par le rectorat a rassemblé cinquante-trois chefs d’établissement, une formation de professeurs a commencé dans une douzaine d’institutions et est prévue dans une douzaine d’autres.
De manière générale, l’organisme principal qui forme au y

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