Liberté de dire

Angèle Kremer-Marietti

Description

Liberté de dire parce que tel est l'apanage de l'humain, et qu'il feint parfois curieusement de l'ignorer. Avec cet ouvrage, est recherchée et dégagée la profonde et permanente "intention de signification" qui, au coeur des sociétés, anime tout langage et toute pensée de la philosophie de l'esprit dans son travail authentique de cognition et de communication, parti du peu probable ou du probable pour envisager et actualiser le certain, édifiant l'action humaine pleinement réussie.

Sujets

• Philosophie et théologie
• Philosophie

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 01 janvier 2013
• Nombre de lectures: 14
• EAN13: 9782296514966
• Langue: Français

Extrait

Angèle KremerMarietti

LIBERTÉ DE DIRE

Commentaires

philosophiques

LIBERTÉ DE DIRE

Commentaires philosophiques Collection dirigée par Angèle Kremer Marietti et Fouad Nohra  Permettre au lecteur de redécouvrir des auteurs connus, appartenant à ladite “histoire de la philosophie”, à travers leur lecture méthodique, telle est la finalité des ouvrages de la présente collection.  Cette dernière demeure ouverte dans le temps et l’espace, et intègre aussi bien les nouvelles lectures des “classiques” par trop connus que la présentation de nouveaux venus dans le répertoire des philosophes à reconnaître.  Les ouvrages seront à la disposition d’étudiants, d’enseignants et de lecteurs de tout genre intéressés par les grands thèmes de la philosophie. Déjà parus Michèle PICHON,Gaston Bachelard, L’intuition de l’instant au risque des neurosciences, 2012. Guy-François DELAPORTE (traduction de),Métaphysique d’Aristote, Commentaire de Thomas d’Aquin, Tome II, 2012. Guy-François DELAPORTE (traduction de),Métaphysique d’Aristote, Commentaire de Thomas d’Aquin, Tome I, 2012. Babette BABICH, La fin de la pensée ? Philosophie analytique contre philosophie continentale, 2012. Angèle KREMER-MARIETTI,Les ressorts du symbolique, 2011. Emmanuelle CHARLES,Petit traité de manipulation amoureuse,2011. Monique CHARLES,Apologie du doute, 2011. Abdelaziz AYADI,La philosophie claudicante, 2011. Mohamed JAOUA,Phénoménologie et ontologie dans la première philosophie de Sartre, 2011. Edmundo MORIM de CARVALHO,Poésie et science chez Bachelard, 2010. Hichem GHORBEL,L'idée de guerre chez Rousseau. Volume 2, Paix intérieure et politique étrangère, 2010. Hichem GHORBEL,L'idée de guerre chez Rousseau. Volume 1, La guerre dans l'histoire, 2010. Constantin SALAVASTRU,Essai sur la problématologie philosophique, 2010.

Angèle Kremer-Marietti

LIBERTÉ DE DIRE

© L'Harmattan, 2012 5-7, rue de l'École-Polytechnique ; 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com [e-mail] [e-mail] ISBN : 978-2-336-00688-8 EAN : 9782336006888

A VANT - PROPOS

« Liberté de dire », parce que tel est l’apanage de l’humain, et qu’il feint curieusement d’ignorer. Toute l’entreprise a véritablement commencé dès que le langage a acquis sa capacité de « fonctionner » avec une pensée conséquente, autorisée et mise au monde dans les sociétés humaines. AvecLes ressorts du symboliqueont été explicités les mécanismes actuellement connus de toute élaboration conceptuelle. AvecLiberté de dire, est recherchée et dégagée la profonde et permanente « intention de signification » qui, au cœur des sociétés, anime tout langage et toute pensée de la philosophie de l’esprit dans son travail authentique de cognition et de communication, parti du peu probable ou du probable pour envisager et actualiser le certain, édifiant l’action humaine pleinement réussie. Non évidente et anté-logique, la signification est en tant que telle essentielle, offerte éminemment à sa propre recherche pour se réaliser dans toutes ses complexions possibles. Sans une telle volonté essentielle de signification, aucun langage n’aurait eu ni valeur ni finalité. Pour s’accomplir dans sa diversité virtuelle, l’intention de signification se donne des voies multiples les plus originales dans tous les domaines de la spéculation humaine, qu’il s’agisse de science ou d’art et technique. Dénoter, désigner, décrire ne suffisent pas sans une signification finale. Et parachever cette dernière a été et demeure l’objet de la spéculation humaine, qu’il s’agisse de survivre, de vivre, ou de vivre mieux, à différents points de vue de la conception.

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Chapitre I D IRE L ’ OBJET

1.Se référer à l’objet comme action

Ce dont nous parlons le plus souvent concerne le plus souvent aussi non seulement nos actions personnelles et celles de nos proches, mais encore les actions de tous les hommes et de toutes les femmes de cœur et de métier au sein de la vie de communication que constitue pour nous par nature la vie sociale.

Pour commencer par le lieu le plus commun qui soit, nous partirons donc du champ courant du langage, de ce que les Anglo-Saxons appellent le « langage ordinaire », précisément « l’usage ordinaire » (Ryle) du langage commun. Telle sera la base minimale de référence qui sera employée en ce qui concerne le dire à propos de l’action passée, présente et future en tant qu’elle figure pour nous l’objet. Cette position initiale tablant sur le langage ordinaire présente l’avantage de reconnaître comme nécessaire un lieu communsine qua nonqui n’entraîne pas à postuler d’autre ‘croyance’ initiale que la croyance dans les mots du langage que nous partageons dans la communication.

Ce que nous disons que nous ferons et ce que les autres disent qu’ils ferontdépend soit de futurs contingents, soit d’une nécessitéa posteriori réalisant précisément ce qui ne pouvait qu’être déterminé par des conditions de possibilité plus ou moins efficaces, et passant, par exemple, du droit à son application, ou de l’obligation juridique à son acquittement. Conditions telles que la permanence et le développement de ce

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