Philosophies et cultures africaines à l heure de l interculturalité (Tome 2)
296 pages
Français

Philosophies et cultures africaines à l'heure de l'interculturalité (Tome 2) , livre ebook

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296 pages
Français

Description

Les auteurs se penchent sur les philosophies et les cultures africaines, avec trois axes principaux pour ce deuxième volume : la philosophie de l'action : éducation, politique, éthique et santé ; l'épistémologie et les problèmes du langage ; l'interculturalité et la diaspora.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 octobre 2011
Nombre de lectures 47
EAN13 9782296470286
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

PHILOSOPHIES ET CULTURES AFRICAINES À L’HEURE DE L’INTERCULTURALITÉ
Anthologietome 2
Études Africaines Collection dirigée par Denis Pryen et François Manga Akoa Dernières parutions Baudouin MWAMBA MPUTU,Le Congo-Kasai (1865-1950), De l’exploration allemande à la consécration de Luluabourg, 2011. André-Hubert ONANA-MFEGE,Cameroun, Nigeria, ONU. Entre la force de la palabre et la primauté du droit,2011. Moïse Tchando KEREKOU,Union africaine et processus d’intégration, 2011. Constant SOKO,Les Entrepreneurs Informels en Côte d’Ivoire. Entre l’État, le marché et les circuits de financement, 2011.Alphonse NDJATE,La police des étrangers sous le règne du maréchal Mobutu, 2011. Pierre AKINWANDE,Négritude et francophonie, 2011. Arlète TONYE,!Épargnants d’Afrique, inquiétez-vous , 2011.Patrice ITOUA « Lepatrick »,Le cinquantenaire économique du Congo-Brazzaville. Fonctionnariat et entreprenariat, 2011. Pape Moussa SAMBA,Léopold Sédar Senghor, philosophe de la culture, 2011. François Lonsény FALL, Mon pari pour le Guinée. Le changement est possible, 2011. Emmanuel YENSHU VUBO,Inventer un nouvel espace public en Afrique. Le défi de la diversité ethnique, 2011. Yaya KONE,Anthropologie de l’athlétisme en Afrique de l’Ouest, La condition de l’athlète, 2011. Anna M. DIAGNE, Sascha KESSELER, Christian MEYER (éd.),Communication Wolof et société sénégalaise. Héritage et création, 2011. Fabrice AGYUNE NDONE,Changement social chez les Makina du Gabon,2011.
Sous la direction de Michel KOUAM et Christian MOFOR
PHILOSOPHIES ET CULTURES AFRICAINES À L’HEURE DE L’INTERCULTURALITÉ
Anthologietome 2
Préface de Fabien EBOUSSI BOULAGA Présentation de Hubert FAES
Gratitudes Les deux tomes de cette anthologie ont été entièrement subventionnés par Missio Aachen/Allemagne. Nous exprimons notre gratitude à cette Institution.
© L’Harmattan, 2011 57, rue de l’ÉcolePolytechnique ; 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 9782296563384 EAN : 9782296563384
Epitaphe
« Chercheurs, étudiants africains et le pari de la recherche philosophique ; Au lieu de se laisser enfermer dans le verbalisme aliéné de la querelle « ethnophilosophique » qu’ils entrent de plainpied dans une authentique philosophie africaine dont ils trouveront des représentants de valeur dans l’antiquité, le moyenâge et les époques suivantes. Qu’ils étudient la pensée scientifique et philosophique de l’Egypte pharaonique telle que des éminents égyptologues Cheick Anta Diop, Théophile Obenga et bien d’autres. Puissent nos étudiants et autres chercheurs africains étudier les écrits de Plotin, Augustin, ceux de la philosophie éthiopienne (Abba Mikael, auteur du texte éthiopien du Livre des Philosophes, La Vie et les Maximes de Skandes, Le Traité de Zera Jacob). Ils réfléchiront sur l’énorme production philosophique africaine contemporaine… Enfin, il est souhaitable que les chercheurs africains maîtrisent le plus de langues possibles : qu’ils soient capables de lire Platon et Plotin en grec, Cicéron et Augustin en latin, Kant en allemand, Descartes en français. Qu’ils s’y mettent studieusement sans abandonner, sous un faux complexe et prétexte, les langues africaines… » De la préface deEsthétiques II,Menaibuc, 2003, Paris(par P. M. HEBGA, s.j., +2008).
Avant propos
Le temps et les moyens
2011 marque la date de la parution d’une Anthologie des textes écrits par des Africains et non Africains (OccidentauxAfricanistes) au sujet de la « philosophie et des cultures africaines ». Celle ci nous éloigne du temps des pionniers et « fondateurs » d’une philosophie dite « africaine ». On pourrait citer quelques noms : Alexis kagame, Placide Tempels, Ch. Anta Diop, Alioune Diop. Malgré les critiques suscitées par leurs travaux sur la définition et le statut de la philosophie, nous leur tirons notre révérence. Du prêtre belge (1945) à ce livre Cerepca (2011), la philosophie africaine a parcouru un long chemin fait de crise du sens et de reconstruction du sens du mot philosophie. Il y eut undeuxième temps, celui de la transition, riches en critiques et contrecritiques. De Kinshasa au Sénégal en passant par le Cameroun et le Benin, ils sont légions les N’ze (Sages) et Bashingantahe (sagesconseillers) de la région des Grands Lacs qui se sont investis dans la Reconstruction de « l’idée d’une philosophie africaine » (Towa, 1979). Tous connurent le colonialisme, l’évangélisation et ses avatars. L’un des « soupçons » liés aux critiques acerbes adressées à la « Philosophie bantoue » trouve son origine dans le fonctionnement de la mission civilisatrice pré et postindépendance. « Le bantou problématique » cristallise tout le malaise intellectuel et le mal être du Muntu. Merci à son auteur, Fabien Eboussi Boulaga, d’avoir accepté de rédiger la préface « coupe  ruban »/ouvre rideaux d’entrée en scène. Untroisième tempsconcrétise en une phase de l’Action dans et se hors du Terroir africain : Afrique « aimée », « blessée », « oubliée » de la diaspora comme paradigme philosophique, culturel, politico économique. De quels moyens dispose cette nouvelle génération de philosophes ? Le rapprochement des hommes facilité par des moyens de communication sophistiqués, le phénomène de la mondialisation et de l’Interculturalité offrent de nouvelles possibilités de communication et de communion physique et intellectuelle. A ce titre, nous remercions vivement, le Pr. Hubert Faes ainsi que les hommes et les femmes rencontrés à Paris, en 2009, au Laboratoire d’Anthropologie philosophique. Il faut l’avouer, ces rencontres eurent un grand impact sur l’objectif et le tournant qu’a subi notre projet : l’idée germée en Afrique a
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pris des racines profondes en Europe. Les fleurs multiformes (par les textes rassemblés) sont l’expression d’une collaboration Nord Sud à saluer et à « manager » constamment. Quelle odeur de parfum dégage ces fleurs ? La réponse vous appartient. Chacun des contributeurs parle à partir d’un « topos » qui lui est propre en terre africaine ou loin d’elle. Chers collègues, soyez tous vivement remercié(e)s et, particulièrement les trois dames (sur douze sollicitées) qui nous honorent dans cette Anthologie : Lidia Procesi, Benedicta Tariere Peretu, Estelle Kouokam. Merci enfin au professeur Jean Frère et à Eugenie Vergelis qui ont encouragé l’idée de voir figurer à la fin de l’œuvre, l’évaluation de la pertinence philosophique de quelques thèses de doctorat d’étudiants (entre 1990 et 2005) et actuellement, enseignantschercheurs en France, au Togo, au Burkina Faso et au Cameroun. Et toi cher lecteur, « Prends et lis », tout en sachant que la perfection n’est pas de ce monde ! Aux moyens humains et intellectuels, il fallait ajouter des moyens financiers. Nous les avons trouvés en Allemagne, à Missio Aachen qui a financé l’intégralité des deux volumes à votre disposition. Nous lui exprimons notre profonde reconnaissance et celle des générations qui liront ces livres. Sans la dite subvention, les chemins ouverts, les lumières et intuitions jaillies ça et là courraient le risque d’être enfermés dans l’oralité. Merci enfin à la communauté des sœurs de St Joseph de Cluny (Antony Paris) qui nous ont offert un beau cadre de travail. Michel Kouam, Directeur du CEREPCA. (Cercle de Recherche en Philosophie et Cultures Africaines)
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Préface
Avant dire Couper, d’un geste théâtral, un ruban de toile tendu, franchir le premier la ligne ou le seuil qu’il était censé interdire et ouvrir ainsi la brèche par laquelle peuvent s’engouffrer d’heureux élus et des multitudes,dans un espace sacral. Telle est la sorte de rituel liminaire à laquelle appartient le genre de la préface protocolaire. Celleci a valeur d’action symbolique « quand dire, c’est faire » ou quand il se ramène à la démonstration d’un livre ouvert avec la légende lumineuse et impérative suivante : « Prends et lis ». Les autres considérations que l’ «officiant » se croit obligé d’ajouter paraissent toujours plutôt ennuyeuses et superflues. Elles retardent inutilement l’accès à la « chose même ». L’ouvrage doit donc se défendre tout seul, chacun de ses textes « se portant assistance à luimême ». Il m’est, tout au plus laissé le droit de signaler ce qu’ilsfonteffectivementensemble, audelà de l’objectif explicitede fournir un outil pédagogique et un compendium de nouvelles tendances d’un mouvement devenu discipline scolaire et universitaire. Ce qui nous est offert, c’est aussi, à partir de celleci, l’exercice d’une volonté d’interculturalité en philosophie. Il est possible de recueillir les expressions ou les symptômes de ce dialogue implicite qui soustend ces contributions. Je préfère énoncer quelquesunes des thèses ou règles que je pressens derrière cette formule et cette entreprise énigmatique, sous la forme des sept (7) propositions suivantes : 1) L’ « interculturalité » est une pratique de la relation. Ce qui est premier ou important, c’est ce que l’allégation de la relation autorise ou permet de produire et non les contenus de ses termes en tant que tels. 2) Ce qui entre en relation d’interaction ou de dialogue, ce ne sont pas lesposéset lescontextesdes thèmes, doctrines, théories et thèses, ce sont lessupposés/présupposéset leurssituationsrespectives. 3) L’axiome de base de l’interculturalité pose que les humains ne diffèrent non pas par leur rationalité mais par leurs mythes (leurs imaginaires) (cf. L.Wittgenstein). 4) Le théorème ou corollaire phénoménologique de cet axiome est que, dans la perspective et l’autointerprétation de chaque culture, ses propres mythes, rites et accès de déraison se proposent comme des
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raisons et des outils, tandis que les raisons et les outils des autres lui apparaissent comme des mythes, des rites et des manifestations de la déraison. 5) La pratique de la relation ne procédant ni par déduction de l’un ni par réduction du multiple à l’un n’a pas pour concepts organisateurs ou catégories nil’homme nil’universel, mais les humains et leur « diversalité » (E.Glissant). 6) Par là, elle est anthropologie phénoménologique, c’estàdire description des logiques des manières dont les hommes, êtres cosmobiologiques, émergent et s’instituent comme humains. 7) Par là, le paradigme épistémologique de la pratique de la relation interculturelle est identique à celui de la traduction dans laquelle chacun, dans sa langue, vise à entendre l’autre comme autre et réciproquement à se faire comme autre et en tant qu’autre entendre de lui ? Tel est le viatique que je me permets de vous offrir pour une lecture seconde au long cours. Fabien Eboussi Boulaga, Directeur de la maison d’« éditions terroirs »,  Yaoundé.
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