Au-delà des griffes de l amour
150 pages
Français

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Au-delà des griffes de l'amour , livre ebook

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Description

Ce récit est l’histoire d’une aventure amoureuse aux relents de guerre entre deux prétendantes pour un médecin. Pris entre leurs griffes, celui-ci devra choisir l’une d’entre elles.
D’un côté, une responsable de maison d’assurance, et de l’autre, la secrétaire de celle-ci. Engagées dans un duel à l’issue incertaine, elles mettront leurs propres vies en danger : l’une souffrant de problèmes psychologiques, l’autre prête à perdre cet emploi pour lequel elle avait dû se battre avec hargne. Une rivalité au parfum de ruse, de style et de stratégie meuble une bataille de cœur entre deux amies qu’un homme oppose.
Ce livre, au fil du récit, dépeint les différentes postures et psychologies que le sentiment amoureux peut créer chez les protagonistes.



Le Dr Okaigne, spécialiste de l’éducation, invite les lecteurs à lire entre les lignes de ce récit l’impact de l’éducation de certaines femmes sur leurs milieux sociaux et ses conséquences dans les relations amoureuses.


Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 14 novembre 2022
Nombre de lectures 1
EAN13 9782342366204
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0067€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par les Éditions Publibook
Immeuble Le Cargo, 157 boulevard Mac Donald – 75019 Paris
Tél. : +33 (0) 1 84 74 10 24
http://www.publibook.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-342-36620-4

© Éditions Publibook, 2022
Au-delà des griffes de l’amour
À la face du monde, Marie se montrait sous son mauvais jour. L’on dirait qu’elle s’était levée du mauvais pied. Tout ce qu’elle posait comme acte choquait son entourage. Faisait-elle exprès ? Que non ! Elle était en pleine dépression.
Il aurait fallu la côtoyer pour découvrir cet aspect sombre de Marie. D’ordinaire si bonne, généreuse et prête à rendre service au premier venu, elle était devenue un autre personnage. Que la nature est injuste !
Ses parents ne pouvaient plus supporter cette honte que leur fille leur faisait subir pendant ses épisodes de mal-être. Leur vie sentimentale en tant qu’époux s’était dégradée. Ils passaient le plus clair de leur temps à chercher une solution contre l’état dépressif de Marie. C’est dire qu’ils vivaient continuellement la boule au ventre.
En réalité, la crise de Marie leur causait de l’anxiété. Ils étaient noyés dans un torrent d’inquiétudes extrêmes de sorte qu’ils en voulaient terriblement au bon Dieu à qui ils demandaient, en vain, d’alléger leurs souffrances. Les deux parents se soutenaient et se consolaient. Ils impressionnaient leur entourage par leur courage et leur bravoure. Ils tenaient bon face à la pression de ce fardeau sans nom. Néanmoins, ils ne laissaient pas transparaître le moindre désarroi aux yeux des autres.
C’était une situation qu’ils n’avaient jamais imaginé vivre.
Yapo et Kady, les parents de Marie, résidaient au milieu d’un océan de richesses. Ils étaient issus d’un clan nanti et connu pour ses largesses. S’ils étaient prêts à dépenser sans compter, ils n’étaient pas des partisans du gaspillage.
Réputés pour leur hospitalité, les chefs de la famille de Marie recevaient et logeaient gratuitement ceux qui étaient dans la nécessité.
Ils vivaient dans un quartier huppé où les grosses cylindrées faisaient partie du décor. Malgré toute cette richesse, la maladie de leur fille leur rappelait sans cesse que la santé n’avait pas de prix ; que bien des fois, aucune fortune ne pouvait acheter la santé.
Face à cette épreuve, ils faisaient preuve de bon sens et prenaient leur responsabilité tout en refusant la fatalité. Pouvait-il en être différemment ?
Yapo, le père de Marie, était un homme de conviction. Autrefois, subalterne du corps des « Eaux et Forêts », il gravit les échelons de cette corporation paramilitaire pour en obtenir l’un des titres les plus convoités, c’est-à-dire le grade de colonel.
Comme le lion, cet officier supérieur de la « forêt » était un visage connu de tous dans sa ville d’affectation du fait du travail pour lequel il avait prêté serment et qu’il abattait d’une main de fer. Il y faisait office de représentant de l’État.
Le site d’affectation du colonel se situait dans une bourgade de la région à dix kilomètres de la capitale. C’était un lieu stratégique en préfiguration des combats à venir. Cette bourgade avait été désignée parce qu’elle n’était pas assez peuplée. Ce choix avait été fait pour amoindrir les effets collatéraux d’une éventuelle guerre, en ce sens qu’un conflit aura forcément un impact négatif sur la population.
Pour y être affecté, il fallait soudoyer les responsables de la hiérarchie militaire avec une importante somme d’argent. Ce décaissement avait des allures d’un jeu de poker où l’on était contraint de faire monter les enchères pour se voir octroyer le poste.
La mutation du colonel était un cas exceptionnel. Ce vaillant et courageux soldat n’avait pas besoin de procéder comme tous ses prédécesseurs pour être promu et muté.
Il y venait ainsi en remplacement d’un autre gradé de l’armée appelé à faire valoir ses droits à la retraite.
À ce titre, il était chargé de la logistique de tout le régiment national ainsi que de la cellule d’achats d’armes. C’était une occasion pour lui de bâtir sa richesse à coups de surfacturations. C’était un poste juteux. Les nombreux travaux de réhabilitation que monsieur Yapo exécutait dans la caserne lui permettaient de gagner beaucoup d’argent. Ce que cachaient ces chantiers, c’était le rattrapage des rénovations non réalisées par l’ancienne équipe dirigeante. C’était un retard que s’était promis de réparer ce nouveau chef désigné. C’était aussi une façon à la fois de montrer son savoir-faire et de se doter d’un énorme pouvoir d’achat pour vivre dans le luxe. Malgré tout, c’était un trésor qu’il ne gardait pas pour lui seul parce qu’il était charitable.
Avec le temps, cette manière de se faire facilement de l’argent le plongea dans les travers liés à la gestion. À l’instar de ses prédécesseurs, il n’avait pu échapper à ce mal qui rongeait le pays, frappé déjà de marasme économique.
Ce colonel, de presque deux mètres de haut, ne passait pas inaperçu. Il travaillait avec beaucoup d’acharnement. Il vivait passionnément son histoire. C’était le succès d’une belle et tangible vie. Ainsi, il goûtait au pouvoir de sa fortune à travers ses réalisations et ses investissements dans le secteur immobilier. Monsieur Yapo était à l’abri du besoin. Tout semblait rouler parfaitement pour lui. Et cela se voyait. Il était envié de tous.
Dans le pays où vivait le colonel, seule la richesse matérielle procurait de la respectabilité. Ni l’éducation ni les diplômes ne comptaient.
Certes, sa situation pouvait faire autant de convoiteurs et de frustrés, mais il avait une arme fatale et redoutable. L’argent ; la clé qui ouvrait les serrures des cœurs de ces jaloux que son train de vie avait créés était la même qui les fermait par sa bienveillance à leur égard. Il vainquait ainsi les conflits et les relations difficiles, conséquences de son opulence. C’étaient des tempêtes de rivalités et de haine qu’il traversait souvent grâce à son altruisme débordant.
Son désir de partager son savoir, sa richesse et ses connaissances avec ses collaborateurs constituait un atout indiscutable. Ces derniers le considéraient comme un homme ouvert et intègre. Nul doute que sa fille Marie avait hérité des qualités de son père : être prête à venir en aide aux autres. Autant dire, comme le dicton, bon sang ne saurait mentir .
C’est d’ailleurs cette manière d’être qui permit au colonel Yapo de faire la rencontre de dame Kady. Celle qui deviendra plus tard sa femme. Elle avait été attirée par ce cœur charmant et bon.
Il y a quelques années de cela, il accomplissait une action de bienfaisance à son égard. Une aventure amoureuse qui débutera dans la cafétéria de son site de travail.
Kady était serveuse dans la buvette de la garnison où le colonel avait ses habitudes.
Loin des bric-à-brac, la caserne était construite avec les matériaux de dernière génération.
La buvette avait hérité de la modernité de l’ensemble de la base paramilitaire. Quand on y était, on avait l’impression d’être coupé du monde par ces cloisons matelassées qui servaient à insonoriser les lieux. Ces mêmes parois formaient une enveloppe qui ouvrait sur la cafétéria.
Sur la tête des personnes installées au bar, des jeux de lumière, dans leurs ballets incessants, créaient une ambiance festive. Des chaises en hauteur, semblables à de petits fauteuils surélevés, étaient mises à la disposition des plus généreux pour frimer. On y croisait souvent des amateurs de boissons alcoolisées. En théorie, il était interdit de servir de l’alcool dans cette brasserie. C’était l’unique entorse à la loi sur laquelle le colonel fermait les yeux. L’estaminet était ouvert sans interruption du matin au soir.
À l’origine, c’était un petit café sorti de terre après que les hommes en arme eurent souhaité avoir un lieu où se reposer, après une dure corvée.
Pour ces soldats de la forêt, le seul fait d’y faire un tour était un délice inestimable en raison du climat surréaliste qui y régnait.
Ils étaient libres et payaient sans compter. Ils étalaient leur puissance financière en vue de se distinguer. Ainsi, leur aisance que voilait le port de l’uniforme se révélait aux yeux de tous. Cette démonstration ostentatoire de richesse était, certes, empruntée aux devanciers de la corporation, mais elle était aussi, sans nul doute, une réponse aux longues privations et exigences martiales du métier. Ils profitaient de cet intermède récréatif comme si c’étaient leurs derniers jours sur terre afin de ne pas sombrer sous le poids du devoir.
C’était une ambiance bon enfant, souvent troublée par l’arrivée du colonel.
La présence du chef, de passage, en ces lieux était telle une épée de Damoclès suspendue sur la tête. Le colonel était un homme pointilleux sur les règles qui régissaient son métier. Voilà pourquoi l’officier scrutait la caserne et son fonctionnement dans les moindres détails. Il la connaissait comme l’intérieur de sa poche.
Plus que jamais, le chef militaire avait demandé à sa hiérarchie de dégager les moyens pour améliorer les conditions de vie de ses soldats.
Pour le colonel Yapo, il existait une bien meilleure façon d’imposer son autorité : celle qui consiste aussi à prendre soin de ses frères d’armes. S’il était correct envers eux, comment eux ne le seraient-ils pas à son égard ? Cette objectivité, objet de ses actions, commandait aux destinées de son pouvoir et lui donnait une chance de se faire obéir. Cela relevait juste du bon sens. Sinon, comment prôner une discipline et demander qu’elle soit suivie si on ne se l’applique pas ? Cette logique de bienveillance faisait de lui un supérieur à la fois adulé et craint par ses pairs.
Il voulait éviter que ses hommes fassent une grève.
La grande muette était redoutée quand elle se mettait à se faire entendre. L’ancien locataire avant le colonel Yapo l’avait appris à ses dépens. Il n’avait pas éc

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