La lecture à portée de main
67
pages
Français
Ebooks
2011
Écrit par
Jacques Briend
Publié par
Mame-Desclée
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2011
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Publié par
Date de parution
25 mars 2011
Nombre de lectures
17
EAN13
9782718907550
Langue
Français
Quelle espérance anime le peuple de la Première Alliance ? Jacques Briend propose un parcours d’Ancien Testament ramassé et accessible qui porte à la fois sur le sujet de l’espérance, individuel aussi bien que collectif, et sur son objet.
Le premier volet de cette étude s’ouvre sur l’espérance des psalmistes qui, de même que celle de Job, a pour objet Dieu lui-même. Espérer, c’est espérer Dieu. Cette espérance théologale se heurte au mystère inéluctable de la mort, mais débouche au IIe siècle av. J.-C. sur l’espérance de la résurrection.
Le second volet de ce travail est consacré aux aspirations du peuple d’Israël : désir d’un avenir pour le peuple ; aspiration à la paix et à l’unité ; attente d’une alliance nouvelle, voire perpétuelle ou éternelle.
Dieu est au cœur de l’espérance aussi bien collective qu’individuelle. Pour le chrétien, la réalisation de l’espérance passe par Jésus reconnu comme Christ.
Une collection de référence en christologie sous la direction de Monseigneur Doré.
Publié par
Date de parution
25 mars 2011
Nombre de lectures
17
EAN13
9782718907550
Langue
Français
© Mame-Desclée, Paris, 2007
ISBN : 978-2-7189-0755-0
Présentation
Voici un livre longuement mûri ! Son auteur, mon ami Jacques Briend, dit la vérité lorsque, dans son « Avant-propos », il fait remonter à « plus de vingt ans » les premières formulations du projet qui devait aboutir à cette publication que je suis, dès lors, tout particulièrement heureux de présenter.
1. Un projet ancien dans la collection
Nous étions à l’époque, depuis quelques années déjà, collègues à la Faculté de théologie et de sciences religieuses de l’Institut catholique de Paris. Je venais de lancer la collection « Jésus et Jésus-Christ » avec un certain nombre d’ouvrages repérés par André Paul, alors directeur littéraire des éditions Desclée et C ie . Ils avaient ouvert la problématique de la réflexion à laquelle la collection se proposait de convier, mais je ressentais la nécessité de ne pas tarder à documenter davantage, à la fois au plan historico-critique et au plan biblico-théologique, ce dossier « jésu-christologique » qu’il s’agissait justement de globalement reprendre. Pour définir avec précision la tâche que cette perspective m’assignait, je constituai un groupe de travail avec plusieurs collègues, tous biblistes de l’Institut catholique de Paris : Henri Cazelles, Pierre Grelot, Charles Perrot, Antoine Vanel (déjà affecté, hélas, de la grave maladie qui devait l’emporter) et… Jacques Briend. Le simple parcours de la liste des numéros à ce jour parus dans la collection fera facilement apparaître l’importance des contributions effectivement déjà apportées par chacun des trois premiers noms de cette liste.
Restait l’apport de Jacques Briend. Il devait se faire un peu plus longtemps attendre en raison des « diverses fonctions et responsabilités » par ailleurs exercées par lui, pas seulement dans le cadre universitaire. Pour me consoler de mon attente qui se prolongeait, je me raisonnais en me disant qu’il était simplement logique, après tout, qu’un ouvrage sur l’espérance se fasse lui-même quelque temps… espérer. Et je peux dire que je n’ai jamais douté un seul instant, durant toutes ces années, que cette espérance serait effectivement un jour exaucée. Comme elle l’est bel et bien aujourd’hui, on comprendra – ce qui précède ayant été précisé – que j’en éprouve une grande joie. Et que je sois avant toute autre chose désireux d’exprimer, au signataire de ce 93 e numéro de la collection « Jésus et Jésus-Christ », mes chaleureux remerciements amicaux.
2. Le livre d’un maître
Mais je ne manquerai pas de lui adresser, dans le même temps, mes vives félicitations ! Car, il ne faut pas s’y tromper, ce livre longuement mûri est celui d’un maître capable de ramasser en un nombre limité de pages un très substantiel apport.
Au titre de sa longue fréquentation personnelle de la Bible et grâce à sa compétence historique et théologique avérée, dont son enseignement universitaire et ses publications scientifiques témoignent amplement, Jacques Briend rassemble ici ce en quoi lui paraît consister l’espérance du peuple de la Première Alliance 1 . Clarté de l’exposé (et, déjà, du plan !), sobriété de l’expression, limpidité de l’affirmation : il fallait une vraie maîtrise ès choses bibliques pour aboutir à pareil résultat. Les références bibliographiques ciblées qui sont données en note et la manière dont, au cours de la rédaction, il est tranché sur les questions de critique textuelle ou dans les débats en cours entre spécialistes, font la preuve de la solidité scientifique du discours tenu, sans attenter à sa large accessibilité.
Jacques Briend nous propose ici sa lecture de l’espérance biblique vétéro-testamentaire. Il en dit à la fois l’énorme importance et la portée considérable, l’omniprésence dans la Bible et les diverses modalités d’expression. Il ne nous fait pas apparaître seulement qu’Israël – le peuple en son entier et chacun de ses membres – vit dans l’espérance ; il manifeste qu’en Israël, on a vécu d’ espérer. Cela apparaît tant du point de vue du sujet que du point de vue de l’objet de ladite espérance.
3. Le sujet de l’espérance vétéro-testamentaire
La question de l’espérance ne peut être abordée sans que l’on s’interroge sur les personnes ou les groupes qui en sont les sujets. Autrement dit, il s’agit d’abord de répondre à la question : Qui peut espérer ? À cette question décisive, cet ouvrage apporte une réponse claire. L’auteur présente en effet successivement plusieurs personnes ou catégories de personnes, présentes dans la Bible à différents titres, qui y expriment une forme particulière d’espérance, que ce soit par leur prière (le psalmiste), par leur annonce (le prophète), ou par leur attente (le peuple).
Ce parcours met en lumière les circonstances de l’espérance, qui apparaissent la plupart du temps liées à des situations de détresse individuelle (Job) ou collective. Alors que les éléments extérieurs semblent s’acharner contre une personne ruinée dans sa santé, dans sa réputation ou dans sa fortune, l’espérance apparaît comme une force inattendue qui la soulève, la redresse, la remet en marche. Il y a dans cette espérance, on le voit, une dimension salvatrice très marquée.
Du reste, ce qui vaut pour l’individu s’applique mutatis mutandis au peuple lui-même, lorsqu’il rencontre la défaite, la honte, l’humiliation, la déportation, la captivité. Tout semble alors ligué pour briser définitivement toute vision positive, pour convaincre du caractère durable de la situation nouvelle dont le peuple est la victime, de la pérennité du joug que lui a imposé l’ennemi, tant la bataille semble irrémédiablement perdue… Or voici que, dans un tel contexte, l’espérance apparaît comme la petite flamme qui prélude au grand feu du redressement, au grand jour de la victoire permettant le retour sur la terre promise.
À la faveur de son parcours, l’auteur nous convainc que l’espérance biblique est étroitement corrélative à la foi. Sans le Seigneur, cette espérance serait sans fondement. Dès lors, la question s’élargit : les nations païennes, elles qui ignorent la foi au Dieu d’Israël, peuvent-elles devenir sujets de l’espérance ? Et qu’apportent sur toutes ces interrogations les livres dits « de sagesse », amenés à définir l’espérance dans le pire cas que puisse entrevoir un Juif pieux, à savoir la mort d’un homme juste dans la force de la jeunesse, et sans descendance ? Ici, l’espérance traditionnelle du peuple biblique vient imparablement buter contre une impasse… sauf à s’ouvrir à l’espérance la plus folle que l’homme puisse imaginer : celle, ni plus ni moins, de la résurrection des morts. Or voilà que ce pas sera franchi.
4. L’objet de l’espérance
J’ai dit et écrit plusieurs fois – notamment dans La grâce de vivre en chrétien 2 (qui reprend les conférences de Carême que j’ai données en Alsace successivement sur la foi, l’espérance et la charité) – que, dans ma fonction de doyen de théologie, j’ai été amené à interpeller tel ou tel professeur chargé d’un cours sur l’eschatologie. Il ne suffit pas, disais-je, de décrire en long, en large et en travers le mécanisme psychique voire l’attitude spirituelle de l’espérance, comme il arrive aujourd’hui qu’on le fasse. Encore faut-il, si l’on veut être fidèle à sa responsabilité de théologien catholique, s’efforcer de rendre compte de l’espérance qui nous est propre : Que pouvons-nous donc espérer ? , question qui a du reste constitué le titre même de ma seconde intervention de Carême sur le thème de l’espérance.
Je me réjouis que, comme je n’en doutais pas un instant, Jacques Briend ait lui-même pris aussi cette interrogation au sérieux. Et qu’il y réponde ici avec clarté dans plusieurs chapitres de son livre, consacrés respectivement à : un avenir ; la paix ; l’unité ; l’alliance nouvelle ; l’alliance perpétuelle.
L’intérêt du développement qu’il consacre à chacun de ces thèmes est d’aller au-delà des banalités conventionnelles et consensuelles. La paix, lR