186
pages
Français
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2009
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Publié par
Date de parution
01 janvier 2009
Nombre de lectures
0
EAN13
9782748374070
Langue
Français
Le combat de l'Algérie pour l'indépendance a connu ses premiers balbutiements avec l'émir Abdelkader. La conquête de la liberté n'aura donc pas duré huit ans, mais plus d'un siècle. Mustapha. Bougouba n’hésite pas à remonter jusqu’à Louis-Philippe qui a dû faire face aux premiers résistants dirigés par Abdelkader. La bonne instruction s’accompagne toujours d’un peu de sagesse populaire. Le lecteur comprend tout de suite qu’il ne s’agit pas de raviver d’anciennes douleurs, mais bien plutôt de profiter des expériences passées et d’éviter de commettre les mêmes erreurs Là est toute la volonté de l’auteur. : connaître les faits pour comprendre les évènements présents ; accepter les anciens traités ou “divorcer avant d’appréhender sereinement l’avenir” Pas de mots savants, rien que des faits précis et des observations pertinentes qui séduiront les lecteurs soucieux de l’exactitude historique.
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Date de parution
01 janvier 2009
Nombre de lectures
0
EAN13
9782748374070
Langue
Français
Du capitaine Lamoricière à la République bananière
Mustapha Bougouba
Publibook
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Du capitaine Lamoricière à la République bananière
Avant-propos
Parmi les faibles, le plus fort est celui qui n’oublie pas sa faiblesse
Proverbe algérien
Du palais du gouvernement d’Alger, le général de Gaulle avait lancé à la foule rassemblée par les comités de Salut public sa fameuse déclaration : « Je vous ai compris ! ».
C’était le 4 juin 1958.
Effectivement, il avait déjà tout compris, à l’époque. Et seuls les nigauds n’ont encore rien compris à ce jour.
Le général avait compris que le monde avait changé et que le temps de la colonisation de peuplement est terminé et que pour se passer de l’immense empire colonial qu’elle s’était constitué et continuer à faire partie des grands qui dictent leur volonté au reste du monde, la France devait choisir et placer de loyaux serviteurs aux commandes des pays africains auxquels elle allait octroyer « l’indépendance » et surtout sanctuariser la France en la dotant de l’arme nucléaire, l’arme dissuasive des grands.
Comme en 1830, en cette année de 1958 les nationalistes algériens se retrouvèrent face à un militaire, cet homme qui avait dirigé la résistance française pendant la deuxième guerre mondiale et côtoyé les grands de ce monde va engager un combat titanesque contre tous les protagonistes de la guerre d’Algérie, la seule colonie africaine et arabe en guerre, pour ce militaire aguerri il n’y a qu’une seule méthode pour venir à bout, c’est la méthode militaire, pour ça il faut infiltrer les rangs des combattants de l’Armée de libération algérienne (A.L.N) ainsi que les dirigeants de la rébellion par des complices infaillibles avant d’engager des négociations avec leurs dirigeants installés à Tunis et, l’infiltration est une spécialité des militaires…
L’Algérie se battait depuis longtemps pour conquérir sa liberté. Cela avait commencé avec l’émir Abdelkader, puis Benbadis et Messali Hadj, trois leaders qui avaient refusé la colonisation. Le premier en organisant la résistance armée face à l’invasion du XIX e siècle, les autres en prônant la lutte politique légale au XX e siècle ; hélas, dans les deux cas, sans résultat… ou très peu.
Ceux de l’autre camp c’est-à-dire entre 1830 et 1962 ceux qui se sont mis du côté du colonisateur sont les victimes du choix de leurs aïeux, les zouaves recrutés par Lamoricière en 1830 pour progresser à l’intérieur de l’Algérie.
Entre 1957 et 1960, le capitaine Leger, pour régner en maître sur la casbah et ses environs, forma et dirigea une unité d’autochtones algérois qu’il baptisa « Blouites ».
La conjugaison des efforts des Américains et des Soviétiques (puissances n’ayant pas de colonie) pour mettre fin au conflit qui secouait l’Europe (1939/1945) incita les nationalistes des pays colonisés ou sous protectorat, comme l’Egypte ou l’Inde, à provoquer le sort pour libérer leur nation du joug colonial. Certains peuples, en Indochine, au Maroc, en Tunisie puis en Algérie, ont été contraints, pour se faire entendre, de déclencher une guerre de libération.
La révolution de 1917 en Russie et son impact dans le monde puis le partage de Yalta avaient favorisé l’émergence de quelques peuples colonisés. En Algérie, depuis le déclenchement de la guerre de libération, en 1954, et jusqu’à ce jour, tous les problèmes que vit notre pays viennent des descendants des zouaves algériens ayant formé les tout premiers bataillons de volontaires qui avaient combattu en faveur de la colonisation : des batailles contre le Bey du Titteri Medea en passant par Blida et toute la Mitidja (octobre 1830 – janvier 1831), avant d’avancer vers l’est et l’ouest du pays sous le commandement des envahisseurs.
Ces volontaires avaient choisi « l’autre camp » et ont servi la France dès que son armée conquérante est arrivée, en 1830. Avec l’aide des goumiers 1 , ils ont permis la victoire sur Ahmed Bey de Constantine et contribué à en finir avec la résistance de l’émir Abdelkader. Après l’occupation de Tlemcen et Bénni Abbés, ils ont pénétré à Oudjda, en territoire marocain.
Les Français ne disposaient pas de moyens humains assez conséquents pour se permettre l’éparpillement de leurs forces alors, riches de leur expérience, les armées du roi Louis Philippe ont très tôt recruté des autochtones. Parmi les éléments qui formaient ce corps de zouaves ont ensuite été désignés les premiers caïds et les premiers bachaghas pour soumettre les populations des régions conquises par les armes. Ce pouvoir local leur était remis sous l’égide d’un administrateur Français en remerciement de leur engagement aux côtés de l’occupant.
La progéniture de ces « larbins d’Etat », formée depuis les années trente à l’école militaire préparatoire de Koléa (E.M.P.N.A), est encore à ce jour au service du néocolonialisme mis en place après « l’indépendance ». Ces enfants de troupe de Koléa, par la faute de leurs aînés, les zouaves, les caïds et les bachaghas, sont condamnés à rester fidèles à l’ancienne puissance coloniale. Ils n’ont pas d’autre choix, les spécialistes de la guerre subversive veillent au grain !
Si l’ancienne puissance coloniale n’avait rien fait pour ménager son avenir dans son ex-empire, les autres puissances, comme la Russie, l’Amérique, ou plus récemment la Chine, l’auraient vite remplacée, et les choses auraient pris une autre tournure. C’est que les pays riches en matières premières, comme l’Algérie, resteront convoités pour longtemps !
Le mariage forcé entre la France et l’Algérie, célébré à Evian, durera encore le temps que dureront les richesses de son sous-sol.
Les vestiges romains sont là pour confirmer que les petits ont toujours subi le dictat des plus forts et que la France est une puissance mondiale qui a su reprendre intelligemment de la main gauche ce qu’elle nous avait concédé (à Evian) de la main droite.
Actuellement, les dirigeants les plus avertis du Tiers-monde sont obligés de courber l’échine devant les « superpuissances » de ce monde, car ils savent qu’ils peuvent être facilement remplacés par des larbins plus dociles. On l’a vu avec le président Noriega au Panama, le Président tchadien Idriss Déby, en cette année 2008, qui a troqué sa survie (au moins politique) contre la grâce de l’équipe de L’Arche de Zoé, les talibans chassés d’Afghanistan ou le président Saddam Hussein en Irak : les grandes puissances s’autorisent à intervenir dans le monde ailleurs que sur leur territoire et s’arrogent le droit de renverser un gouvernement étranger même si le peuple ne les a pas appelés à l’aide. Accessoirement, ces « superpuissants » ne mesurent pas toujours les conséquences de leurs actes, dramatiques pour les populations concernées…
Pour en revenir à l’Algérie, les harkis, qui se sont battus entre 1954 et 1962 pour que l’Algérie reste française, ne sont que de pauvres bougres illettrés. Au moment où ils ont fait ce choix, la misère intellectuelle et matérielle dans laquelle ils se trouvaient ne leur permettait pas de voir plus loin que le bout de leur nez. Ils n’ont absolument pas épousé une cause, mais une solde de militaire, un niveau de vie autre que la grande misère et la faim. En cela, ils diffèrent des ex-enfants de troupe de Koléa qui, eux, étaient conscients de leurs actes.
Le moudjahid – le combattant pour l’indépendance –, pendant la guerre d’Algérie, n’était ni un appelé, ni un engagé et encore moins un mercenaire. Un moudjahid, contrairement à ces derniers qui accomplissent un devoir contre une rémunération, est quelqu’un qui se sacrifie volontairement et gratuitement pour une cause qu’il sert par conviction et au profit de la majorité des citoyens de son pays.
Le chapitre me concernant (« Itinéraire d’un moudjahid »), je l’ai écrit dans le but de fournir des preuves, s’il en est besoin, que ce qui est écrit dans cet ouvrage, je l’ai véritablement vécu dans les différentes zones de lutte ouvertes par les nationalistes algériens. En même temps, je souhaite ainsi barrer la route à mes détracteurs, les faux moudjahidine qui, par la manipulation des cadres chargés de la gestion de l’Etat et la propagande parmi les populations, complètent le travail de sape en cours sous la houlette de ceux que j’appelle « les baudets de Koléa et de Saint-Cyr ».
L’accès au pouvoir, c’est l’accès aux richesses ! Et la pauvreté pour le peuple privé de ces pouvoirs.
Préambule. Encore un peu d’histoire
A quoi sert de danser devant un aveugle ?
Proverbe algérien
Avant l’invasion de l’Algérie en 1830 par les armées du roi de France, Louis Philippe, la défense de l’Algérie dépendait entièrement de l’empire ottoman et de ses beys installés à la tête des régions du pays sous la coupe du dey d’Alger.
Après la prise d’Alger en 1830, en quelques jours et sans trop de résistance, selon nos aînés et ce qui nous en a été transmis depuis de bouche à oreille, l’Algérie (ou plutôt l’Algérois) a été cédée à la France par les Turcs.
A la prise d’Alger, le dey Hussein a été renvoyé vers la Turquie et les armées de Louis Philippe ont dû faire face au jeune Abdelkader qui a organisé la résistance face à l’invasion des armées royales à partir de l’Ouest algérien.
Le roi des Français ignorait alors qu’un peu plus d’un siècle après ces faits, ce qui est peu à l’échelle de l’histoire, tous les Pieds-noirs installés en Algérie quitteraient cette terre, que plus de deux millions d’Algériens s’installeraient définitivement en France et qu’ayant dema