Dystopie ou croissance verte
68 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Dystopie ou croissance verte , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
68 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

« Il y a, certes, de vrais problèmes de protection de l'environnement (réchauffement climatique, moindre biodiversité) aggravés – sinon causés – par la consommation excessive des ressources de la planète. Et pour se comporter de façon responsable, individuellement et collectivement, il faut modérer cette consommation. Mais il y a aussi de faux problèmes agités par les idéologues de l'écologie politique pour parvenir au pouvoir. » Dans une étude rigoureuse et avec une plume claire et concise, l'auteur développe sa pensée critique de l'écologie politique radicale en s'opposant au catastrophisme ambiant et à la décroissance. Après cette mise en garde, convaincu de la nécessité de l'engagement au service de la protection de l'environnement, il propose des clés pour identifier rationnellement les problèmes prioritaires et agir efficacement pour les résoudre. L'enjeu est d'importance car la protection de l'environnement peut conduire à une société appauvrie où les libertés sont menacées ou être au contraire un levier de développement régional. Un ouvrage nécessaire qui nous pousse à réfléchir et nous remettre en question, et ce, même si l'on ne possède pas les mêmes convictions.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 27 septembre 2019
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342168228
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Dystopie ou croissance verte
Jean-Paul Raoul
Publibook

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Publibook
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
Dystopie ou croissance verte
 
Illustrations de Samuel Vincent.
 
Introduction
Il n’est pas besoin de rappeler la longue liste des désastres pour l’environnement pour mesurer l’importance de comportements responsables vis-à-vis de la nature. L’éducation à de tels comportements est prioritaire dans une société qui privilégie l’individualisme et tend à isoler l’homme du milieu naturel.
Mais qu’entend-on par « des comportements responsables vis-à-vis de la nature » ?
Il y a certes de vrais problèmes de protection de l’environnement (réchauffement climatique, moindre biodiversité) aggravés, sinon causés, par la consommation excessive des ressources de la planète. Et pour se comporter de façon responsable, individuellement et collectivement, il faut modérer cette consommation. Mais il y a aussi de faux problèmes agités par les idéologues de l’écologie politique pour parvenir au pouvoir.
Le terme d’écologie lui-même a plusieurs sens qui peuvent prêter à confusion et conférer une autorité trompeuse à ceux qui s’en prévalent : même si elles portent le même nom, la science qui étudie les êtres vivants dans leur milieu et les interactions entre eux ne doit pas être confondue avec une idéologie qui n’a aucun fondement scientifique !
Notre propos est d’abord de dénoncer cette idéologie qui exploite les peurs, promeut une économie de pénurie, en contradiction avec la finalité du travail qui est de créer des richesses pour le plus grand nombre, et dénie à l’homme une place centrale dans la nature en le mettant sur le même plan que les autres êtres vivants.
Il est ensuite de montrer à quelles erreurs de jugement aboutit cette idéologie et quelles en sont les conséquences en matière d’énergie, de transports, de santé et d’alimentation, de traitement des déchets et plus généralement d’économie.
Puis nous proposons une méthode, fondée sur la raison, pour hiérarchiser les priorités de protection de l’environnement dans une société démocratique de citoyens correctement informés dont les moyens sont limités :
Ainsi vaut-il mieux s’attaquer en priorité au réchauffement climatique, sachant qu’en France nous rejetons beaucoup moins de gaz à effet de serre que les États-Unis, la Chine et la Russie, ou à la réduction de la pollution de l’air à Chamonix ?
Notre propos est enfin d’explorer les mondes qui s’ouvrent aux générations futures selon qu’elles optent pour une conception dogmatique de l’écologie ou pour le développement – à côté de l’économie mondialisée – de nouvelles éco-industries qui créent des richesses tout en réglant les problèmes locaux d’environnement jugés prioritaires.
 
1.   L’idéologie écologiste
Le mouvement écologiste tire sa raison d’être de la dégradation du milieu naturel par la société industrielle mais, au-delà, c’est un mode de vie moderne aliénant qui est rejeté et l’ambition d’organiser différemment l’activité des hommes et les échanges qui s’affirme.
Les partisans de l’écologie politique présentent comme ses fondements :
- la prise de conscience des limites de l’anthropocentrisme,
- la nécessité de prendre en compte l’impact de nos modes de vie et de production sur les milieux vivants,
- la volonté de mettre en œuvre un nouveau modèle de société où le vivant est prioritaire sur l’obsession du développement économique et du profit.
 
Ces propositions de principe ont les plus belles apparences mais dans quelle mesure sont-elles compatibles avec les aspirations de nos sociétés occidentales à toujours plus de liberté et de démocratie et comment se traduisent-elles dans la quête de pouvoir de ceux qui les défendent ?
La prise de conscience des limites de l’anthropocentrisme ne dissimule-t-elle pas en réalité une fausse idée de la nature ?
La volonté de mettre en œuvre un nouveau modèle de société qui donne la priorité au vivant n’est-elle pas attentatoire à la liberté, ne cache-t-elle pas un refus du progrès scientifique et la promotion d’une société de pénurie et ne justifie-t-elle pas le non-respect de l’ordre démocratique ?
Est-il enfin admissible d’exploiter les peurs et de culpabiliser les citoyens pour chercher à les convaincre ?
1.1. Une fausse idée de la nature ?
L’écologie politique considère que le mode de vie qui découle de l’anthropocentrisme, axé sur la consommation de masse, est nuisible à l’environnement et par là, à la survie de l’espèce humaine elle-même. Elle affirme que ce mode de vie est tellement destructeur qu’il a enclenché une nouvelle ère géologique, l’anthropocène.
Mais l’anthropocentrisme n’entraîne pas nécessairement la consommation de masse. Celle-ci provient plutôt du matérialisme entretenu par la publicité et de la cupidité érigée en système économique. On peut reconnaître à l’homme une place centrale dans la nature et vivre de façon frugale !
 
Comment se justifie une telle place ?
On ne débattra pas ici de l’origine du langage humain, sujet complexe entre tous : grâce au langage, l’homme, d’abord seulement être de chair et de sang, devient un être de culture, ce qui lui permet de collaborer à grande échelle avec ses semblables et de domestiquer les animaux qui lui sont utiles.
Qu’il soit le produit de l’évolution au sens de Darwin ou un don de Dieu, le langage confère à l’homme prééminence et responsabilité vis-à-vis des autres êtres vivants. Il est donc erroné de placer celui-ci sur le même plan que les animaux comme tendent à le faire les écologistes.
Notre pouvoir sur les animaux doit nous rappeler que nous avons une responsabilité personnelle et collective vis-à-vis d’eux et en particulier celle de les bien traiter. Si les mauvais traitements des animaux d’élevage, hélas fréquents, sont condamnables, à l’inverse, prêter aux animaux de compagnie des sentiments et des émotions analogues aux nôtres engendre confusion et chaos mental. Il importe de garder une juste distance avec l’animal.
Pour ce qui est des animaux sauvages, on peut se demander s’il est bien raisonnable de vouloir réintroduire l’ours ou le loup dans nos régions et plus généralement de sauvegarder des espèces en voie de disparition qui ne nous sont pas utiles. Les arguments des défenseurs de la réintroduction (transmission d’un patrimoine naturel…) sont faibles et empreints de sentimentalisme. Pourquoi vouloir soustraire les animaux en voie de disparition à l’évolution selon laquelle survivent les individus dotés de traits héréditaires mieux adaptés à leur environnement ? On doit veiller simplement à ce qu’ils disposent de « suffisamment » d’espaces naturels, contrairement à la tendance actuelle.
Notre responsabilité vis-à-vis de la nature ne s’arrête pas aux animaux, domestiques et sauvages. Nous sommes responsables du développement harmonieux de notre espèce, dans la paix. Vu sous cet angle, où commence la surpopulation ? Où doit s’arrêter la part du réchauffement climatique due à l’activité humaine ? On sent bien que, malgré les progrès scientifiques, plus nous serons nombreux, plus nous devrons être frugaux et que nous allons devoir réduire progressivement notre consommation d’énergies fossiles. Il en va de la paix que nous pouvons préserver en agissant localement dans la mesure de nos capacités.
N’oublions pas enfin que si la science nous aide à maîtriser certaines forces de la nature, nous sommes soumis à la plupart d’entre elles (éruptions volcaniques, tremblements de terre, ouragans…).
Assumons donc notre pouvoir limité sur la nature, en traitant bien les animaux qui nous sont utiles, en n’interférant pas avec l’évolution de ceux qui ne le sont pas, en réduisant notre consommation des ressources non renouvelables de la planète, à commencer par celle des énergies fossiles et en poursuivant nos efforts scientifiques pour maîtriser les forces de la nature qui nous sont hostiles !
1.2. Un non-respect de l’ordre démocratique et une atteinte aux libertés individuelles ?
Les écologistes crient au déni de démocratie quand des traités de libre-échange sont adoptés au bénéfice des multinationales honnies. Mais le non-respect de l’ordre démocratique est également fréquent chez eux :
Ils ont ainsi réussi à faire abandonner le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes malgré le résultat favorable d’un référendum local, le gouvernement craignant de graves troubles à l’ordre public. Ils cherchent également à empêcher la construction du site d’enfouissement de déchets radioactifs de Bure qui pourtant donne les meilleures garanties de sûreté à...

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents