Le Bonheur a un prix
128 pages
Français

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Description

« France nageait dans un bonheur indicible dans son nouveau foyer en Bretagne. Pour elle, c'était un rêve merveilleux duquel elle avait toujours peur de se réveiller. Marie et Jean ne savaient plus quoi faire pour contenter la petite. Mais ils se demandaient surtout comment pouvoir procéder à une adoption légale de l'enfant. » Évelyne Hajal Diacal a vécu de nombreuses années en Afrique équatoriale, où ses occupations furent multiples : contribution à des œuvres sociales, participation à des émissions télévisées d'activité manuelle, enseignement de la danse académique... Revenue en France, elle s'adonne à l'écriture et nous propose ici son premier roman, Le bonheur a un prix, dont l'action se situe en Afrique et en France. Des péripéties multiples s'y succèdent : enlèvement, difficultés pour adopter, dangers de la vie moderne... Avec Évelyne Hajal Diacal, découvrez le destin de France dont la vie est bouleversée à chaque fois qu'elle est heureuse, comme si le bonheur exigeait sa contrepartie de malheur. Trouvera-t-elle finalement la paix ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 14 juin 2019
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342166651
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0049€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Le Bonheur a un prix
Evelyne Hajal Diacal
Publibook

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Publibook
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
Le Bonheur a un prix
 
Retrouver l'auteur sur son site Internet
evelyne-hajal.publibook.com
 
 
À ma fille…
Chapitre I
En l’année 1960, dans une ville du Gabon naquit une jolie petite fille. Sa mère, tenancière d’un établissement de filles aux mœurs faciles vendant leurs charmes aux éventuels clients, la prénomma France.
Ainsi France devint la septième enfant de cette femme de mauvaise vie qui avait eu d’autres enfants, tous de pères inconnus.
Les quatre premiers de ses enfants étaient métis : elle les avait eus à l’occasion de rapports avec quelques clients en mal d’amour et en quête d’aventure. Les deux autres étaient noirs : elle-même étant noire, elle les avait eus avec certains de ses compatriotes dont elle avait oublié jusqu’au nom !
France était sa septième conception. Elle ignorait tout du père. Mais France était blanche. Tout l’entourage de Dina était étonné de voir cette enfant aussi blanche que la mère était noire !
Dina était une alcoolique invétérée, exubérante, et s’offrait à tous les hommes qui voulaient bien d’elle.
Propriétaire de sa maison de passe qui était doublée d’un night-club, Dina avait bien du mal à joindre les deux bouts, et les fins de mois, malgré une clientèle facile et assez large dans l’ensemble, s’avéraient parfois bien difficiles. Aussi Dina avait-elle bien du mal à s’en sortir, et si elle avait pu vendre quelques-uns de ses rejetons, elle n’aurait pas hésité un instant.
Des étrangers venaient s’installer au Gabon, entre autres des Français, des Libanais, des Grecs. Les Blancs espéraient trouver une vie plus aisée en quittant leur pays d’origine pour s’établir en cette terre d’Afrique.
Ainsi, la colonie d’expatriés ne faisait que s’enfler au fur et à mesure que les années passaient. La plupart de ces gens pensaient avoir, au Gabon, une chance de gagner davantage et peut-être même de s’enrichir si l’occasion se présentait. D’autres espéraient y trouver une vie moins stressante et plus conviviale.
Durant ce temps, dans une cité française, un couple de Français, qui était marié depuis une quinzaine d’années, désespérait de ne pouvoir avoir d’enfants. Marie, l’épouse de Jean, était stérile. Elle était partie un peu partout dans le monde consulter des gynécologues aussi chevronnés que réputés, mais aussi bien en France, en Amérique, qu’en Angleterre, etc. c’était la même réponse laconique : « rien à faire ». Le ventre de Marie demeurait une terre stérile, et les plus grandes opérations ne pourraient rien y faire.
Marie et Jean étaient frustrés de ne pouvoir avoir d’enfants ; de plus, Jean, qui n’avait pas fait de hautes études, était mal payé et ne savait plus où donner de la tête pour s’en sortir. La vie ne faisait qu’augmenter, et son salaire progressait peu.
Un jour, alors que Jean feuilletait un journal, il vit une annonce, sorte d’offre d’emploi, qui réclamait un homme sérieux et travailleur pour gérer un magasin.
Sans rien dire à sa femme, il écrivit à cette adresse et, peu de temps après, reçut une réponse positive : le patron de la société avait accepté la candidature de Jean.
Armé de cette lettre d’engagement, Jean décida d’en parler à sa femme, lui disant que c’était leur chance de pouvoir se faire enfin un peu plus d’argent et d’assurer ainsi leurs vieux jours.
Grâce à ce nouvel emploi, Jean toucherait trois fois plus que son salaire actuel et, en plus de ce salaire inespéré, il avait droit à une belle maison, une voiture de fonction et tous les frais payés ! Marie, qui n’en croyait pas ses yeux, encouragea tout de suite son époux à accepter ce contrat. Ce que fit Jean par une dépêche, tandis que Marie préparait activement le départ. Cela ne les dérangeait pas du tout de quitter leur Bretagne natale pour une région inconnue. Bien au contraire, ils étaient heureux de savoir qu’une nouvelle vie s’offrait à eux avec de brillantes perspectives d’avenir.
Si Jean et Marie étaient tout feu tout flamme pour ce périple, leur famille était absolument contre, prétextant qu’ils allaient droit à la mort, que dans ces pays étrangers en constante et perpétuelle révolution, rien n’était moins sûr que d’en revenir sain et sauf, qu’ils allaient sans conteste vers une mort certaine. Mais heureusement que Jean et Marie n’en firent qu’à leur tête et firent fi de tout cela. Ne se laissant pas influencer, et malgré tous les découragements qui fusèrent à leur encontre, ils partirent peu de temps après pour le Gabon.
Arrivés à Libreville, ils descendirent de l’avion sous un soleil de plomb et une chaleur étouffante, puis procédèrent aux formalités d’entrée. L’employeur de Jean les attendait et, après quelques propos de bienvenue, les emmena vers leur nouveau domicile. Chemin faisant, ils commençaient à découvrir leur nouvel environnement : le climat, la végétation, la façon de s’habiller des gens étaient bien différents de ce à quoi ils étaient habitués.
Une fois arrivés à leur domicile, complètement dépaysés, encore engourdis par les affres du voyage et cette fournaise qui vous tombait sur la peau, exacerbant les sens, Marie se laissa tomber sur le fauteuil avec un réel soupir de soulagement. Le périple touchait à sa fin. Marie s’endormit sans s’en rendre compte. Quand elle s’éveilla, elle poussa un cri terrible qui fit accourir le voisin le plus proche. Celui-ci vit la cause de ce cri de détresse : un serpent qui descendait le long du mur. L’homme du voisinage, habitué à ce genre de situation, prit un bâton et tua le serpent. Devant les questions d’étonnement de Marie, il lui expliqua qu’étant donné qu’elle avait un jardin contigu à la maison, il était normal que des serpents lui rendent visite. Que la seule chose à faire, c’était d’embaucher un gardien jardinier qui se chargerait de les tuer.
Alain Pichet, le voisin français de Jean et Marie, aida le couple à s’installer et leur prodigua mille conseils sur leur nouvelle vie en terre étrangère. Il leur conseilla d’avoir constamment un antidote contre les morsures de serpents et de le conserver dans leur réfrigérateur, car ces zones étaient infestées de petits serpents verts, quasiment invisibles car ils se dissimulaient dans les feuilles des bananiers, et leur morsure était mortelle. Il précisa que généralement c’était lors de la cueillette des régimes que ces animaux sortaient de leur cachette et devenaient alors extrêmement dangereux.
La peur avait envahi Marie qui avait une horreur innée pour la gent reptilienne. Elle ne sortait plus de la maison sans mettre des bottes et s’armer d’un bâton. Elle se disait que c’était un bien qu’elle n’ait pas d’enfants, car alors sa vie serait devenue un enfer, s’attendant toujours au pire et ne pouvant être constamment derrière un gosse.
Chapitre II
Alors que Jean travaillait comme chef principal dans une grande surface, Marie, de son côté, donnait des cours particuliers de français à des élèves qui avaient du mal pour la prononciation de la langue de Molière.
Le couple arrivait ainsi à faire pas mal d’économies, se contentant de peu.
Le temps passa assez vite et, deux ans plus tard, Jean décida de changer de maison, car sa femme en avait assez de se battre avec les serpents de toute couleur et de tout gabarit. Ils demandèrent à être logés dans un appartement d’un immeuble d’une cité nouvelle qui venait d’ouvrir ses portes. Ils obtinrent ainsi un bel appartement situé au troisième étage de la concession.
Un jour, Marie reçut la visite d’une femme qui répondait au prénom de Dina, qui lui confia son fils de six ans qui avait du mal à prononcer le français convenablement. L’enfant se prénommait Paul et venait souvent avec sa petite sœur qui répondait au doux nom de France et était âgée alors de deux ans.
Marie était extrêmement étonnée de la différence de couleur entre Paul et sa sœur cadette. Alors que Paul était noir, France était blanche. Cela intriguait fortement Marie.
Comme Dina venait fréquemment se renseigner des progrès de son fils, Marie se rendait compte que cette femme vulgaire était constamment sous l’emprise de l’alcool et marchait toujours avec une bouteille de whisky dans son sac. Marie se demandait quel avenir était réservé à cette pauvre petite France avec une mère pareille qui ingurgitait rasade sur rasade.
Marie s’attacha très vite à la petite France, qui était si belle, si fine, si douce et qui avait un petit air rusé qui plaisait tant à la Française.
Aussi, Marie attendait-elle avec impatience les cours de français de Paul pour pouvoir admirer la petite fille qui lui plaisait si fortement. Et la fillette aussi, dès qu’elle voyait Marie, ne pouvait s’empêcher de lui sauter au cou.
Un grand amour naquit ainsi entre France et Marie et l’une comme l’autre ne purent bientôt plus se passer de se rencontrer.
Deux ans passèrent ainsi à nouveau. France venait d’avoir quatre ans.
Jean et Marie avaient mis pas mal d’argent de côté et ils estimaient qu’ils avaient suffisamment économisé pour pouvoir déjà rentrer au pays. Le couple avait réussi à acquérir des biens immobiliers et le reste, bien placé, leur rapportait des dividendes.
Mais Marie était décidée à ne pas quitter Libreville sans la petite France. Elle parla de ce projet à son mari en suggérant de proposer de l’argent à la mère de France. Jean pensait que Dina n’accepterait jamais de vendre son enfant. Mais Marie connaissait le genre de femme qu’était Dina, ne se laissa pas démoraliser et insista tant et s

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