Le Premier Jour d un condamné
118 pages
Français

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Le Premier Jour d'un condamné , livre ebook

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Description

« Je voudrais à travers ce livre, bien qu'écrit de mémoire, dévoiler mon intérieur, afin que vous sachiez qui je suis. Je veux vous parler de moi, de mon histoire et de mon aventure dans un monde imaginaire, mais qui pourtant a existé et continue d'exister. Je n'ai pas promis aux lecteurs un personnage extraordinaire, j'ai promis de me peindre tel que je suis. Parler de moi n'est pas dans mes habitudes, narrer mon histoire non plus, ce n'est pas pour attirer l'attention sur moi, ou faire mes éloges. » Le Premier Jour d'un condamné est l'histoire d'un homme avec qui la vie n'a pas été tendre. Dans ce récit autobiographique, J. Woachi Patoupé relate ses joies mais aussi les moments les plus sombres de sa vie, sans jamais se plaindre. Il se peint tel qu'il est, sans fard ni artifices. Un témoignage sincère, en toute humilité, d'une vie bien remplie qui pourrait servir d'exemple : pour que ce qu'il lui est arrivé ne se reproduise plus jamais.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 21 novembre 2018
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342164213
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0049€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Le Premier Jour d'un condamné
Justin Woachi Patoupe
Publibook

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Publibook
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
Préface
Je ne pouvais disparaître de la surface de la terre sans toutefois remercier mon espèce d’être à l’origine de mes jours et à l’origine de mon décès. Plusieurs personnes qui m’ont souvent croisé sur leur chemin n’ont jamais su qui je suis. Bien que mon cœur et mon regard les questionnent en vain et qu’ils ne répondent jamais… je me demandais chaque jour pourquoi ils m’avaient invité dans leur monde, s’ils ne voulaient pas de moi. J’ai finalement pensé que, peut-être, ils ne me répondaient pas parce qu’ils ne pouvaient pas décoder le langage de mon cœur et de mon regard. C’est la raison pour laquelle j’ai décidé, par le biais de mon stylo, de les questionner davantage dans l’espoir d’avoir des réponses de leur part.
Je voudrais à travers ce livre, bien qu’écrit de mémoire, dévoiler mon intérieur, afin que vous sachiez qui je suis. Je veux vous parler de moi, de mon histoire et de mon aventure dans un monde imaginaire, mais qui pourtant a existé et continue d’exister. Je n’ai pas promis aux lecteurs un personnage extraordinaire, j’ai promis de me peindre tel que je suis. Parler de moi n’est pas dans mes habitudes, narrer mon histoire non plus, ce n’est pas pour attirer l’attention sur moi, ou faire mes éloges. Mais si j’ai jugé bon de le faire, quoiqu’écrit vers le déclin de mon âme, c’est parce que la vie de certaines personnes se doit d’être connue, pour servir d’exemple, pour l’espoir de certains, ou pour que jamais certaines choses ne se reproduisent dans notre société ; c’est pour appeler l’humanité à une prise de conscience de la disparition de l’espèce humaine. Je voudrais pouvoir en quelque sorte rehausser la valeur humaine, rendre son âme précieuse et sa valeur inestimable aux yeux du monde, et pour cela, je cherche à la lui montrer sous toutes ses coutures, à l’éclairer par tous les jours et par tous les moyens, à faire en sorte qu’il ne s’y passe pas un mouvement sans qu’il ne soit pesé sur la balance de la raison, afin qu’il puisse juger par lui-même du principe qui les produit. J’étais face à une espèce qui ne reconnaissait pas sa propre valeur, une espèce qui avait mis l’essentiel très loin tant le superficiel était devenu essentiel.
Chapitre I. Ma vie, mon visa
Je suis Justin Patoupé, d’origine humaine et de nationalité mondiale.
D’abord, j’obtiens le « visa » pour ma venue dans ce monde grâce à l’ambassadeur Bonaventure Patoupé et à son épouse Jeanne d’Arc Tomta.
Tous deux me créent ce droit, mon droit, celui de séjourner dans ce monde. Oui, ils me font cadeau d’un visa, je ne sais pas pour combien de temps mais pendant tout le déroulement du processus d’obtention, ils m’assurent pourtant que j’évoluerai dans un monde bien, qu’ils ont tout prévu pour cela… Bref, je ne devrais pas m’inquiéter du déroulement de mon séjour sur terre.
C’est après plusieurs négociations intenses qu’ils finissent par me convaincre, j’accepte leur offre.
Alors, je me souviens de ce jour où je suis embarqué dans ce Boeing 749, destination Terre, où je suis embarqué pendant neuf mois et sans escale. Le voyage est très long, si long que j’ai failli anticiper ma venue sur Terre. Mais je comprends grâce à Dieu qu’il me faut résister et surtout arriver à terme de ces neuf mois, comme prévu.
Pourtant, je me pose beaucoup de questions pendant ce voyage : Où vais-je ? À quoi ressemble cet autre monde ? Néanmoins, j’ai la certitude, la conviction que je fais le bon choix. En plus, j’en ai eu la promesse, alors je reste confiant, tout va bien se passer, c’est sûr.
Puis, tout ce trajet, tout ce processus de transformation par lequel je dois passer, me fait dire que je ne peux pas endurer un parcours de neuf mois, traverser toutes ces formations ou transformations pour souffrir, n’est-ce pas ?…
Maintenant, je suis vraiment impatient et j’ai hâte de découvrir ce nouveau monde !
En attendant, mon développement ne cesse de progresser, jour après jour, encore et encore…
D’ailleurs, je fais une remarque pertinente au cours de mon voyage : il me semble que plus je m’approche de la destination, plus mon corps se métamorphose.
En effet, au tout début de mon épopée, j’étais plus petit qu’une tête d’épingle, à trois semaines j’avais la taille d’un grain de blé et à huit semaines, j’ai vu apparaître en moi plusieurs organes, plusieurs membres tels qu’un cerveau, un cœur ou encore des mains, des pieds, une tête… Lorsque j’ai atteint trente millimètres, à la huitième et à la quinzième semaine, mon visage s’est formé et a pris un aspect humain. Je commence à prendre conscience d’où je viens et où je vais. Je suis fier de devenir humain.
Même si mes yeux restent fermés, je sais déjà à quel sexe j’appartiens.
Puis des bourgeons de dents apparaissent, des globules rouges circulent dans tout mon corps, des cheveux fins apparaissent sur ma tête, ma peau, à cette étape de la route, est encore transparente mais la couleur qu’elle aura plus tard n’est pas importante pour moi. Car le plus sacré à mes yeux est ma race, la race humaine.
I
L’aspect de ce simple et noble voyage me frappe, d’autant plus qu’il est au milieu d’un désert où le silence et la solitude rendent le chemin frappant et l’admiration plus vive.
 
C’est à quinze centimètres, entre la seizième et la vingt-cinquième semaine, que mes muscles se forment, mon système nerveux est quant à lui suffisamment développé pour contrôler toutes les fonctions de mon organisme. Je trépigne d’impatience face à la découverte du nouveau monde.
Mais plus j’approche de ma destination, plus je sens que quelque chose ne va pas. J’ai un très mauvais pressentiment.
Oui, je suis persuadé que monsieur l’Ambassadeur ne m’a pas tout dit concernant ce nouveau monde.
Car j’entends parfois des bruits assourdissants, des voix fortes au ton grave ; mais comment pourrais-je déchiffrer leur signification au stade où j’en suis ? Tout mon être est en construction, rien n’est fini.
Entre ma vingt-sixième et ma trente-huitième semaine du voyage, mes cheveux s’épaississent, le volume de graisse corporelle augmente, mon tissu osseux est complètement mature mais flexible. J’observe une activité électroencéphalographique plus intense, mon thalamus, qui a pour fonction de réguler la conscience, la vigilance, le sommeil entre autres choses, se développe encore plus.
À cet instant précis, j’interprète les différents bruits, les voix au ton grave, les cris assourdissants que j’ai perçus auparavant. Je ne souhaite plus arriver à destination. J’ai déjà tout compris du drame qui s’empare de ce nouveau monde.
Alors, me vient une idée, je ne désire plus arriver à destination. Effectivement, j’ai la ferme intention de sauter par la fenêtre ou de demander à la commandante de bord de faire demi-tour. Trop tard, à peine je souhaite me lever que la commandante me demande d’attacher ma ceinture, nous arrivons à destination.
Voilà, l’avion atterrit mais je refuse de sortir de l’appareil, la commandante prévient la sécurité et plusieurs hommes et femmes masqués et gantés avec des regards glaciaux viennent à son secours. Je m’agrippe comme je peux mais après plusieurs heures de combat, je cède. Car j’ai la sensation que la commandante de bord, ma mère, souffre de douleur.
Je n’ai pas le droit de résister, pour elle qui a pris soin de moi et m’a nourri pendant ces neuf mois de voyage. J’arrête de me battre, ils ont réussi par m’extraire. C’est ainsi que j’arrive dans le vaste espace du monde.
II
Et je pleure, pleure de toutes mes forces. Je pleure car j’ai compris, j’arrive sur cette terre remplie de souffrances, dans ce monde où je ne suis pas acteur de mon devenir.
Je pleure parce que je suis maintenant sur une planète « Supermarché », une planète aux terres de batailles ; oui, elle est tout sauf une planète fraternelle.
Je pleure parce que je suis déjà las de devoir vivre dans un monde sordide, sans saveur ni odeur.
Je dois arrêter de pleurer, mon cœur tout neuf accepte alors la vie, je leur pardonne de m’avoir fait vivre, je regarde ma mère, elle est allongée, a l’air épuisée et fatiguée… mais si heureuse !
Meilleur avenir…
Je grandis dans une famille polygame. Mon père était un homme d’affaires, marié à quatre femmes et avait tellement d’enfants !
Ma maman était sa seconde épouse, elle, avait six enfants, cinq garçons et une fille, j’étais le troisième, et le énième de mon père. Il organisait sa famille de manière à ce que chacune de ses femmes vive au foyer avec ses enfants respectifs.
Chaque épouse connaissait le jour de visite de son mari et les enfants étaient heureux de voir leur père ce jour-là, ravis que leur tour arrive enfin.
Or, mon père, bien que très organisé, occupait un poste à très haute responsabilité. Ce travail empiétait régulièrement sur sa vie privée et bouleversait son planning familial consciencieusement préétabli par ses soins.
Mais nous ne manquions de rien. Mon père mettait tout en œuvre pour nous satisfaire, et ça, c’était l’essentiel pour lui, mais pas pour nous.
Je souhaitais l’amour de mon père rien que pour moi, chacun d’entre nous le désirait d’ailleurs. Nous avions juste besoin de lui, de sa présence, nous le voulions près de nous tous les matins et tous les soirs.
Il nous manquait tellement, qu’un jour mes frères et moi lui demandâmes combien il gagnait d’argent en une heure ? Il a répondu, sans doute pour ne pas trop nous surprendre, cinq cents francs de l’heure.
Alors nous avons rassemblé

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