Le septième manuscrit
186 pages
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Le septième manuscrit , livre ebook

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Description


Retrouvé dans un lot d’archives saisies par l’Armée rouge dans le bunker même de Hitler, un mystérieux manuscrit deviendra la propriété du KGB et entreposé à la Loubianka, la célèbre prison de Moscou. Après la Pérestroïka, un historien russe traduira l’ouvrage et en révélera l’existence et le contenu au monde entier : le Livre des Prophéties, de Jean de Jérusalem, rédigé au XIIe siècle. 1941, le Troisième Reich est déterminé à mettre la main dessus. Himmler lance le SS Gunther Furthman à sa recherche...

Esotérisme, aventures et romance sur fond de Seconde Guerre mondiale : autour d’un mystérieux livre prophétique « authentique », signé par le non moins énigmatique Jean de Jérusalem, présenté comme le huitième fondateur de l’Ordre des Templiers, Claude Palmeti explore la mythologie nazie pour donner vie à une quête passionnante qui ravira les fans du genre.



Né à Agen, Claude Palmeti fait des études pour devenir psychologue avant de s’orienter vers les mathématiques dont il expérimente l’enseignement pendant quelques années. Par la suite, il se voit confier un poste de rédacteur en chef d’un journal d’entreprise. C’est au cours de cette période qu’il commence à taquiner la muse : l’une de ses fictions donne lieu à une adaptation à l’écran en 1978. Romancier, il est l’auteur de La Rue sur les Murs, Le Cap des Maléfices, Les Croisés de l’Enfer et Opération Nuclear Fire. Passionné par l’ésotérisme et les énigmes non résolues, il a écrit en collaboration avec Véronique Misson Rennes-le-Château – La Clé du Mystère publié en 1993 et Un tentateur nommé Satan.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 14 novembre 2011
Nombre de lectures 0
EAN13 9782748370508
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0082€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Remerciements à Véronique Misson
« L’homme a besoin de ce qu’il a de pire en lui s’il veut parvenir à ce qu’il a de meilleur. »

Friedrich Niet z sche
« La guerre est un mal qui déshonore le genre humain. »
Fénelon
Avant propos

Après la purge du 30 juin 1934 baptisée « Nuit des Longs Couteaux », au cours de laquelle le capitaine Roehm, maître de la SA et ses fidèles furent assassinés, un changement fondamental intervint. Le mouvement dont Hitler lui-même pensait qu’il devait être national et socialiste devint une société secrète qui amena Hitler à signer l’ordre qui élevait la SS au rang d’organisation autonome et au-dessus du parti. Comme l’écrivit à l’époque Joachim Gunther : « l’idée vitale qui animait la SA fut vaincue le 30 juin 1934 par une idée purement satanique, celle de la SS ».
C’est Heinrich Himmler qui fut chargé de l’organisation de la SS, non comme une compagnie policière classique, mais comme un ordre religieux parfaitement hiérarchisé, avec à la tête des responsables conscients qu’il s’agissait d’un Ordre Noir, d’une « centrale d’énergie », émanation de la centrale mère, la SS. Bien entendu, le but premier de cet Ordre était d’isoler ses membres du monde comme le font de nos jours, les sectes avec leurs adeptes.
Les SS à tête de mort, les moines combattants – à ne pas confondre avec les Waffen SS – recevaient leur première initiation dans des Burgs, après avoir suivi un séminaire dans une Napola , sorte d’école préparatoire où ils apprenaient à donner et à recevoir la mort. Évoquant ces Burgs, Hitler disait à Rauschning : « c’est de là que sortira le second degré, celui de l’homme mesure et centre du monde, de l’homme-dieu… ». C’est dans les Burgs qu’étaient prononcés les vœux par ceux qui pensaient entrer dans une « destinée surhumaine irréversible ».
La doctrine, jamais réellement explicitée, fut ramenée à sa plus simple expression par Himmler quand il déclara, un jour d’inauguration d’une de ces Napola « croire, obéir, combattre, un point c’est tout ». Elle reposait sur la « croyance absolue en des pouvoirs dépassant les pouvoirs humains ordinaires ». Himmler ne désirait sûrement pas, du moins au début, s’appuyer sur des fanatiques et des sadiques recherchant le meurtre à tout prix. Il comptait sur des hommes nouveaux. Mais le SS standard n’était qu’une machine sans âme, un robot obtenu par fabrication à partir de qualités négatives. C’étaient des anonymes au service de la « classe des Seigneurs » constituée de leur chef, plus proche de la doctrine secrète dont le centre était Thulé. La légende de Thulé remonterait aux origines du germanisme. Comme l’Atlantide, Thulé aurait été le centre magique d’une civilisation engloutie, quelque part dans le Groënland, la civilisation hyperboréenne, dont tous les secrets, selon Dietrich Eckardt, n’auraient pas été perdus.
Dans toutes les religions, il y a la théologie admise comme science et la mystique purement intuitive qui ne se communique pas. Dans la religion des Seigneurs de Thulé, l’Ordre Noir était l’aspect mystique, alors que les recherches de l’Ahnenerbe, Société pour l’Héritage des Ancêtres, constituaient au contraire l’aspect théologique.
L’Ahnenerbe était une organisation officielle rattachée directement à l’Ordre Noir, fondée à titre privé par Frédéric Hielscher, le maître spirituel du colonel SS Wolfram Sievers, qui occupa le poste d’administrateur général – il fut comme tel condamné à mort à Nuremberg-l’Ahnenerbe avait pour buts déclarés de « rechercher la localisation, l’esprit, les actes, l’héritage de la race indo-germanique et communiquer au peuple, sous une forme intéressante, le résultat de ces recherches. L’exécution de cette mission devait se faire en employant les méthodes d’exactitude scientifique ».
De son côté, la société de Thulé organisa, grâce à certains de ses adhérents, des recherches pour le moins fantaisistes. Ainsi partirent-ils à la recherche du trésor des Goths en Crimée ou à celle des géants disparus au Tibet avec l’expédition Schäffer.
En janvier 1939, après la disparition de la section Weisthor, l’Ahnenerbe fut purement et simplement incorporée à la SS, et ses chefs, intégrés dans l’état-major de Himmler. Elle disposait alors d’une cinquantaine d’instituts dirigés par le professeur Wurst, spécialiste des anciens textes sacrés. Il avait, à une époque antérieure, enseigné le sanskrit à l’université de Munich.
En réalité, l’Ahnenerbe fut surtout connue pour avoir été « l’agent d’exécution des expériences humaines » voulues par Himmler et organisées par Sievers dans les camps de déportés, alors que sa destination première, nous l’avons vu, était bien différente.
Il semble que l’Allemagne ait dépensé beaucoup d’argent et mobilisé de brillants cerveaux pour les recherches de l’Ahnenerbe, attestant par là même une « pénétration de l’irrationnel dans son organisation rationnelle ». Ainsi, en dehors de quelques officiers dont on connaît le nom, Sievers, le docteur Augustin, Reinhardt, Heydrich, adjoint de Himmler, Kraft et Hanussen qui furent les deux plus célèbres occultistes des années 1930, il y avait également une cinquantaine de professeurs d’universités et des étudiants. Quant à Walter Schellenberg qui fut un collaborateur zélé de Himmler, il avait été directement recruté par deux philologues de la section Weisthor.
Dès que Heinrich Himmler « grand maître d’un nouvel ordre des chevaliers teutoniques » apprit l’existence d’un manuscrit intitulé : Le Protocole Secret ou Le Livre des pr o phéties [1] écrit par Jean de Jérusalem autour des années 1117-19, il n’eut de cesse de se le procurer, ce qu’il parvint à faire, grâce à un jeune officier SS attaché à l’Ahnenerbe. Le Reichsführer soumit le manuscrit à des spécialistes de l’époque médiévale chargés de l’authentifier. Connaissant l’attirance réelle ou simulée de Hitler pour l’ésotérisme et les prédictions en général, il commanda une traduction allemande de ce texte qui prévoit un début de troisième millénaire plutôt sombre et un futur lointain plus radieux. Après qu’une traduction en allemand eut été faite, il l’offrit à son Führer.
Par la suite, le septième et dernier manuscrit du Livre des Prophéties fut retrouvé dans un lot d’archives saisies par l’Armée rouge dans le bunker même de Hitler ; devenu la propriété du KGB, il fut entreposé à la Loubianka, célèbre prison de Moscou, parmi d’autres archives secrètes. Après la Perestroïka, l’accès autorisé à celles-ci permit à un historien russe de révéler l’existence et le contenu de ce livre au public.
Ce roman nous relate l’histoire mouvementée de la recherche de ce manuscrit.
1

État-major du Reichsführer SS H. Himmler. Berlin, Mars 1941.

Himmler était assis dans un fauteuil légèrement en retrait, les jambes croisées l’une sur l’autre. Ses mains reposaient sur les larges accoudoirs recouverts de cuir vert foncé. Une chevalière en or rehaussée d’une croix gammée noire enchâssée dans un rubis de plusieurs carats brillait à son annulaire droit. Il avait l’air détendu. Devant lui, sur son bureau, de vieux livres reliés dans du cuir de couleur fauve, délavé par endroits, étaient entassés les uns sur les autres. Sur quelques feuilles arrachées sans précaution d’un bloc figurait un texte écrit à la main et portant de nombreuses ratures.
De l’autre côté, un homme grand et sec était assis. Il portait des lunettes aux verres très épais destinés de toute évidence à corriger une sévère myopie. Son visage émacié était terminé par un menton en galoche. Ses cheveux étaient coupés courts. Il devait approcher la cinquantaine.
— Je vous écoute, dit Himmler, en prenant un cigare. L’homme rajusta ses lunettes.

Le Livre des Prophéties a été écrit par Jean de Jérusalem lors de son séjour dans la Ville Sainte, presque au terme de sa vie. Il fut un des supérieurs de l’abbaye de Vézelay. Ce fait est attesté par les moines eux-mêmes. Il aurait séjourné à Rome et même vécu à Byzance où aurait débuté son initiation, après avoir appris le grec et découvert les textes des philosophes de l’Antiquité. C’est donc un grand initié à tous les secrets de la pensée, à la méditation ; il est celui qui sait voir l’avenir et l’interpréter. C’est cet homme qui entre avec les Croisés dans Jérusalem en 1099.

— On peut logiquement se fier à ses dires, fit remarquer Himmler en tirant une longue bouffée de son cigare.
— Sans aucun doute.
— Continuez, Professeur.
— Il a probablement écrit Le Livre des Prophéties en 1118, en même temps qu’il participa à la création de l’Ordre des Templiers dont il fut le septième des huit chevaliers fondateurs. On peut également penser qu’il en a été la référence morale et l’emblème poétique. Le manteau blanc des templiers, hormis la croix templière rajoutée pour les besoins de la cause, était à l’identique de celui des moines de Cîteaux, l’ordre religieux né en Bourgogne, une région bien connue de Jean de Jérusalem. Les moines guerriers du Temple, soit dit en passant, étaient chargés d’assurer la sécurité des routes des croisades.
— J’aime beaucoup l’expression moines guerriers , il y a comme une ressemblance entre eux et mes fidèles SS, dit Himmler, convaincu de la justesse de sa remarque.
— Vous avez raison, Reichsführer, ils ont en commun le sens du devoir et de l’obéissance.
— Exact.
Il y eut un court silence.
— Passionnant, réellement passionnant ! lança Himmler, avant d’ajouter sur le ton presque de la confidence : « Continuez Wurst, je vous en prie. »
Le professeur ajusta ses lunettes et reprit calmement ses explications.
— À la mort présumée de Jean de Jérusalem en 1118, à l’âge de 76 ans, si on adopte comme date de naissance 1042, ce qui semble le plus vraisemblable, Le Livre des Prophéties n’était probablement connu que de quelques personnes. On suppose que Jean de Jérusalem avait recopié ou fait recopier son manuscrit en six exemplaires. Il n’y en aurait eu ainsi que sept. Aurait-il confié plusieurs exemplaires à Bernard de Clairvaux, dont on sait l’influence majeure sur les aff

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