Les Berges du marais - Tome 3
242 pages
Français

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Les Berges du marais - Tome 3 , livre ebook

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Description

« Dans la première pièce sombre, Laetitia respira le silence et lorsque l'inconnu lui mit un masque sur le visage, cela la conforta dans l'idée qu'il s'agissait bien d'une réunion secrète. La salle était faiblement éclairée et y flottaient des murmures remplis d'excitation. Elle allait enfin reprendre le sel de sa vie : la lutte qui seule envahissait soudainement son existence telle une nuée de papillons dans le ciel jusqu'à l'obscurcir. Les loups noirs, les yeux mobiles dont le blanc tranchait dans la pénombre de la salle, les statures imposantes, tout se gravait dans l'esprit de Laetitia. » En octobre 1791, Laetitia et son époux Guillaume d'Oransti commencent une nouvelle vie à Paris. Mais leur amour naissant résistera-t-il aux changements politiques ? Alors que Guillaume est un fervent monarchien, Laetitia s'engage activement dans la Révolution, aux côtés de ses amis Pierre Martin et Paul Mailloret, adeptes de Maximilien Robespierre et Jean-Paul Marat. Elle rencontrera les grands acteurs de cette page d'histoire et deviendra espionne pour découvrir tous les secrets et intrigues, tout en participant à tous les événements de l'année 1792. Pascale Le Rudulier reconstitue à merveille la période de la Révolution française dans ce roman historique d'amour et d'aventures.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 14 novembre 2018
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342167191
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0082€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Les Berges du marais - Tome 3
Pascale Le Rudulier
Publibook

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


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175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
Les Berges du marais - Tome 3
 
 
 
Retrouvez l’auteur sur son site Internet :
http://laetitia-montou.com
 
 
 
À tout le personnel du château de La Carte, qui m’a permis d’écrire sereinement, dans un cadre idyllique.
 
 
 
À la demande de mes lecteurs, rappel des personnages :
Charente :
- Laetitia Montou : jeune paysanne née le 1 er  juillet 1772 à Saint-Adjutory (Charente).
 
Ses parents :
- Louis Montou : ancien sergent recruteur aux armées, reconverti vigneron, puis rémouleur à Angoulême ;
- Marie Montou : née Le Gaëllec, paysanne puis lavandière.
 
Ses frères et sœurs, ses amis :
- Matthieu : né en 1770, vigneron, s’engage dans la garde nationale en juillet 1789 ;
- Charles : né en 1771, vigneron puis coutelier avec son père à Angoulême ;
- Camille : née en 1774, épouse d’Hubert de Nersac (garde national à Angoulême en 1790, puis à l’armée du Nord.) Leur fille Mélanie est née en 1791.
- Maurice : ami d’enfance de Laetitia, s’engage dans la Garde nationale avec Matthieu Montou, puis brigand.
- Marie : nourrice de Laetitia, l’accompagne à Paris en 1788 et meurt dans l’émeute Réveillon en avril 1788.
- Dame Noémie : sage et visionnaire, protectrice du village de Saint-Adjutory, meurt en septembre 1788 lorsque Laetitia part pour Paris.
Paris :
- Cécile de la Pinsolle : tante paternelle de Laetitia qui l’accueille en septembre 1788 – veuve d’un noble béarnais – habite rue de Bourgogne, dans le faubourg Saint-Germain. Décède le 14 juillet 1789.
- Aurore Cardoret : né en 1768, fille naturelle de Louis Montou et d’Anastasia Cardoret ; demi-sœur et ennemie jurée de Laetitia.
- Fabrèges de la Polardière : noble soupirant d’Aurore, meurt en juillet 1789.
- Philippe de Pâris : compagnon d’Aurore, royaliste, membre des chevaliers du poignard.
- Mariette Cardoret : tante d’Aurore Cardoret, servante de madame de la Pinsolle.
- Jean Houlon : compagnon de Mariette Cardoret, valet de madame de la Pinsolle.
- Pierre Martin : né vers 1740-1750, représentant du tiers état aux états généraux en mai 1789 – Laetitia le surnomme « Le grand manteau » – membre du club des Jacobins et ami de Maximilien Robespierre. Habite rue du Faubourg-Saint-Honoré.
- Rosita : gitane et compagne de Pierre Martin, exclue de sa tribu suite à sa liaison avec un gadjo, lit dans les lignes de la main.
- Paul Mailloret : ancien aristocrate, a dû abandonner son rang pour épouser sa femme Jeanne. Cordonnier rue des Chapeliers (Marais parisien) – membre du club des Cordeliers et proche de Jean-Paul Marat et des hébertistes.
- Jeanne Mailloret : épouse de Paul Mailloret, amie d’enfance d’Olympe de Gouges à Montauban. Couturière. Un fils né en 1784 (décédé en janvier 1790) et une fille, Sarah, née en août 1791.
- Yann Le Gaëllec : cocher de madame de la Pinsolle, amoureux fou d’Aurore, Jacobin, ami de Pierre Martin.
- Rosette : compagne de Yann Le Gaëllec, fille de joie à Angoulême. Une fille née en 1792.
Les gitans :
- Rosita : compagne de Pierre Martin ; initie Laetitia à la lecture des lignes de la main.
- Matéo : chef de la tribu.
- Malaga : gitane et amie de Laetitia.
Toulouse :
- Guillaume d’Oransti, époux de Laetitia : né vers 1754, avocat et député de la noblesse de Toulouse aux états généraux ; adepte d’une monarchie constitutionnelle ; habite rue du Faubourg-Saint-Honoré à Paris,
- Antoine d’Oransti : frère de Guillaume.
- Duchesse d’Oransti : leur mère, veuve.
- Juan : serviteur de Guillaume d’Oransti, sicilien, né vers 1739.
- Maria : cuisinière du duc d’Oransti, italienne née vers 1739.
Résumé des tomes précédents
Tome 1
En 1788, Laetitia Montou, jeune paysanne angoumoise, quitte son village natal, Saint-Adjutory, en Angoumois, pour aller à Paris chez sa tante, Cécile de la Pinsolle, accompagnée de sa nourrice, Marie.
Sur le chemin, sa diligence est attaquée et elle fait la rencontre de Pierre Martin, dit « Le Marquis » et Paul Mailloret, des bandits révolutionnaires avec lesquels elle va découvrir le Paris prérévolutionnaire et s’initier à la politique dans les clubs.
Dans la demeure de sa tante, elle fait connaissance de Yann Le Gaëllec, le cocher (ami de Pierre Martin), d’Aurore Cardoret, une cousine qui prétend être sa sœur et la déteste, puis de Guillaume d’Oransti, un noble, futur député des états généraux, qui la trouble.
Alors que sa tante intrigue afin de marier sa nièce à un noble libidineux, Fabrèges de la Polardière, Laetitia est piégée par Aurore et Yann, lors de l’émeute Réveillon, en avril 1789 ; sa nourrice succombe dans la manifestation et Laetitia part se réfugier chez ses amis Paul et Jeanne Mailloret.
Elle assiste à l’ouverture des états généraux, le 5 mai 1789 ; elle y voit, notamment, Mirabeau, et la fille du ministre des finances Necker, Germaine de Staël. Elle y retrouve Guillaume d’Oransti qui organise une tentative de réconciliation avec sa tante qui échoue.
Alors que Guillaume et Laetitia s’avouent leur amour, Laetitia assiste, le soir du 14 juillet 1789 à la mort de sa tante qui lui confie des secrets de famille sur sa naissance et celle d’Aurore.
Elle évite de peu un nouveau piège ourdi par Aurore. Blessée, elle est soignée par un médecin et recueillie et sauvée par des gitans ; elle y retrouve Yann, qui lui demande son pardon et s’initie à la lecture des lignes de la main.
Revenue auprès de ses amis, elle s’implique de plus en plus dans la révolution : rencontre Jean-Paul Marat, le journaliste, et fait la connaissance d’Olympe de Gouges.
Laetitia fait partie des femmes qui marchent vers Versailles le 5 octobre 1789 pour réclamer du pain au roi.
Elle s’initie à la cartomancie avec Rosita, retrouve et fréquente Guillaume d’Oransti.
Découragée par la mort du fils de Paul et Jeanne Mailloret, elle décide de rentrer chez elle en Charente, en janvier 1790, accompagnée de Yann.
Tome 2
En chemin pour son village de Saint-Adjutory, elle croise Maurice, son ami d’enfance qui est devenu un brigand.
À Angoulême, elle retrouve ses parents, Louis et Marie Montou et son frère Charles.
Elle part à la recherche de son frère Matthieu et de sa sœur Camille, disparus avec la grande peur de juillet 1789.
Son père lui avoue qu’Aurore est sa demi-sœur.
Laetitia participe avec son frère, Matthieu et son ami Maurice au pillage de châteaux.
Alors qu’après une équipée, Maurice est blessé et prisonnier, Laetitia doit participer à un plan pour le sauver ; mais blessée, elle est secourue par Juan, le serviteur de Guillaume d’Oransti qui lui impose un pacte : les services d’un médecin pour sauver Maurice en contrepartie de son retour à Paris.
Après avoir retrouvé sa sœur Camille qu’elle aide à accoucher de sa fille, Mélanie, le père de l’enfant, le capitaine de la garde nationale, Hubert de Nersac, reconnaissant, laisse partir Laetitia.
À Paris, elle retrouve ses amis et Guillaume.
Impliquée en tant que citoyenne, elle participe à la fête de la Fédération, le 14 juillet 1790.
Afin de retrouver et mettre hors d’état de nuire Aurore, elle obtient des renseignements de Guillaume d’Oransti et doit, en contrepartie, l’épouser le 29 décembre 1790, le même jour que Camille et Lucile Desmoulins.
Laetitia tombe enceinte, après leur première nuit d’amour, mais suite une incompréhension mutuelle, Guillaume l’éloigne de Paris, sur ses terres près de Toulouse. Elle y fait la connaissance de la mère de Guillaume et d’Antoine, le frère de son mari auquel elle n’est pas indifférente.
Ce n’est qu’à la mort de leur enfant, mort-né, que Laetitia et Guillaume s’avouent leur amour et retournent à Paris en octobre 1791.
1
Laetitia s’assit sur le divan.
Sur le vernis poli de la table du salon étaient déposés plusieurs journaux.
Elle se pencha et en prit un ; entre ses mains fluettes, étaient rassemblées les feuilles les plus diverses : « Le Moniteur » de Panckoucke, le mieux informé de la capitale, « Le Mercure national » détenu par des démocrates se proclamant républicains, « Le Patriote français » de Brissot, le « Journal de Paris » défendant La Fayette.
Pourtant ces journaux si différents titraient du même problème, l’unique passion du moment : la guerre, le seul but de tous les discours, l’objet de tous les regards.
Laetitia serra entre ses doigts les fines feuilles de papier de petit format, in-octavo , et sut que la trêve était finie : entre elle et Guillaume, où la destinée extérieure s’était infiltrée, et dans la vie publique.
Ce qui l’effrayait particulièrement, ce fut de constater que nombre de députés élus à la nouvelle l’Assemblée législative et journalistes de toutes les tendances étaient favorables à une déclaration de guerre.
Le consensus social révélait ici une de ses faces dangereuses. Cette quasi-unanimité, qui avait animé les acteurs de la fête de la Fédération le 14 juillet 1790, était encore présente, mais elle avait changé : tout s’était tant modifié que Laetitia ne reconnut pas Paris.
Avant, tout était plus simple, la vie était partagée entre deux camps : ceux qui voulaient arrêter la Révolution et ceux qui désiraient poursuivre son œuvre afin d’établir la République. Désormais, une très grande majorité prônait un conflit : du roi et de ses fidèles en passant par les différents courants des Monarchiens aux Cordeliers, en passant par les Jacobins, les Brissotins (les partisans de Jacques Pierre Brissot), tous réclamaient la gue

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