Les Drill , livre ebook

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Comme chaque été, Lise, Marc et leurs jumeaux Victor et Hugo quittent Rennes en direction de la Vendée, où ils aiment à passer leurs vacances. Si la petite famille est ravie de retrouver ce cadre qu’elle affectionne tant, le poids de l’habitude pèse pourtant sur chacun des membres et l’ambiance n’est pas des plus réjouissantes, malgré le soleil et les nombreuses activités qu’ils pratiquent chaque jour. Mais rapidement, un accident mortel va venir bouleverser cette stabilité et les plonger dans le noir. Entre regrets, nostalgie et nécessité de se relever, les Drill vont devoir arpenter un long chemin sinueux pour parvenir à retrouver un équilibre... et le goût de vivre.

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Date de parution

10 février 2012

Nombre de lectures

0

EAN13

9782748376104

Langue

Français

Les Drill
Jacques Ropars
Publibook

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Publibook
14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
Les Drill
 
 
 
À tous ceux qui cherchent ailleurs ce qu’ils ont sur place.
 
 
 
 
 
Préface
 
 
 
La vie nous amène quotidiennement un flot d’interrogations auxquelles nous répondons tantôt rapidement, sans réfléchir, tantôt à l’issue d’une longue réflexion. Les erreurs de choix existent dans les deux situations et il arrive qu’elles soient lourdes de conséquences.
 
Faut-il saisir toutes les opportunités qui se présentent ? Bien sûr que non, pouvons-nous tous répondre en chœur. Mais comment reconnaître à un moment précis celles que nous devons retenir parmi les autres ?
 
Un malheur ou un drame est-il nécessaire pour comprendre la signification du bonheur ? Savons-nous être heureux chaque jour avec ce que l’on possède et savons-nous nous en contenter ?
 
La vie est-elle la recherche permanente du mieux ou du meilleur ? L’inconnu revêt-il les habits de l’espérance ? Faut-il rêver pour vivre ?
 
L’histoire que vous avez choisi de lire ne répond pas à toutes ces questions, ce serait trop beau, ou peut-être au contraire dramatique. Cette histoire montre que l’on peut et que l’on doit réagir face à un choix quel qu’il soit, fût-il négatif ; notre capacité à nous remettre en cause est remarquable, tout comme la vie, d’ailleurs.
 
 
 
Le départ en vacances
 
 
 
Lise, Marc, Hugo et Victor ensemble
Il donne le dernier tour de clef, se retourne et regarde la voiture chargée, les jumeaux qui, en mâchouillant, mettent en place leur MP3 et Lise qui cherche par tous les moyens à faire entrer dans le coffre déjà plein le dernier vanity .
 
Il sourit : chaque année, le départ en vacances est identique. Il n’empêche, ce moment est le meilleur de l’été, peut-être même le meilleur de l’année. Il s’approche de sa petite famille, regarde une dernière fois son pavillon de la banlieue de Rennes, sourit de nouveau et monte dans la voiture.
 
« Tout le monde est-il prêt à affronter un nouvel été ? »
Les jumeaux ne répondent pas ; la musique est trop forte. Lise lui prend la main et lui dit :
« À nous ces trois semaines de bonheur ! »
 
Déjà près de vingt ans de mariage. Il se remémore leur rencontre à l’université, dans la grande salle où ils attendaient chacun leur tour de soutenir leur thèse. Elle était là, inquiète et tendue, regardant devant elle sans rien voir. Il était arrivé, aussi inquiet, mais ne voulant pas le montrer. Elle avait levé la tête, il lui avait souri, elle ne l’avait pas vu. Il s’était alors penché vers elle, lui avait souri de nouveau ; elle avait sursauté.
« Vous attendez depuis longtemps ?
— Je suis venue en avance, j’avais trop peur d’être en retard. »
 
Elle soutenait une thèse sur son auteur favori, un grand écrivain auquel elle voue toujours une réelle admiration. Lui se passionnait pour la place de l’économie sociale dans un monde en totale concurrence. Aucun des deux ne saisissait l’importance de la thèse de l’autre et ils s’en fichaient.
Ils étaient sortis de la salle presque au même instant. Ils avaient marché ensemble, déjeuné ensemble, dormi ensemble et ne s’étaient plus quittés. Deux ans plus tard, les jumeaux étaient nés, Hugo et Victor, en hommage à ce grand écrivain qui leur avait porté bonheur. Depuis, une vie douce et sereine.
Quinze ans auparavant, en vacances en Vendée, ils étaient tombés amoureux d’une maison de pêcheur en vente aux Sables-d’Olonne. Un coup de tête, un coup de cœur, ils l’avaient achetée. Pourtant, ils étaient en location à Rennes, mais parfois la passion a raison. Ils n’avaient jamais regretté ce choix et passaient ici toutes leurs vacances.
Au même moment, la maison voisine de la leur avait aussi changé d’occupants : Luc et Maude avaient hérité d’un oncle qu’ils connaissaient à peine. Ils avaient ensemble réalisé les travaux d’aménagement intérieur et extérieur. Ils avaient aussi installé un puits. C’était l’idée de Marc, un puits pour arroser le jardin, et comme Marc est un peu sourcier, avec sa baguette il avait repéré une source possible dans chacune des propriétés. Luc s’en sert encore, Marc a depuis recouvert son terrain de dalles pour en faire une cour pratique et sans entretien.
 
« À quoi penses-tu ? Nous sommes déjà en vue de Nantes et tu n’as rien dit.
— Je pensais à nous, à nos vacances, à Luc et Maude. Depuis le temps que nous passons nos vacances côte à côte.
— Cette année, nous ferons un grand barbecue avec les voisins. Il y a longtemps que nous n’avons rien fait.
— Je souhaiterais que cette année encore nous réservions des journées pour que chacun fasse exactement ce qu’il veut sans s’occuper des autres. »
C’est Hugo qui s’exprime, il aime une certaine indépendance.
 
« Les jumeaux sont différents », pense Marc. Hugo est plutôt intellectuel, comme Lise ; Victor est, lui, plus sportif. Tant mieux. Ils ont leurs propres vies, des amis différents et ils renforcent ainsi leur complicité. Ils s’entendent vraiment bien, ils sont complémentaires et s’entraident régulièrement. Pas de soucis particuliers à un âge parfois difficile : dix-sept ans.
« J’ai promis à Luc d’aller avec lui demain essayer son nouveau bateau. Il a acheté un First 31 d’occasion. Selon lui, c’est une bonne affaire et il souhaite que l’on regarde ce qu’il a dans le ventre.
— Vers quelle heure souhaites-tu y aller ?
— J’ai pensé vers 10 heures, pour caler avec les marées. Il veut pousser jusqu’à l’île d’Yeu.
— Demain, je mettrai la maison bien en ordre. Il y a sûrement de la poussière un peu partout et j’en profiterai, l’après-midi, pour aller voir l’exposition de peintures marines au prieuré Saint-Nicolas. Je sais que tu n’en es pas friand. »
 
 
 
 
Dans les douze heures
 
 
 
Lise
Lise se réveille en douceur grâce à la bonne odeur de café qui se répand dans la maison. Elle se lève lentement, passe son peignoir et se dirige vers la cuisine.
Marc est là ; il rassemble la vaisselle du petit déjeuner qu’il va disposer ensuite sur la table de jardin déjà installée à l’ombre du parasol.
« La belle vie ! », pense Lise. Il est neuf heures, il fait beau, tout est calme… Une belle journée se prépare.
« C’est prêt, tu peux t’installer. Les garçons dorment encore, je pense.
— Laissons-les ; il faut aussi qu’ils décompressent de leur année. Elle n’a pas toujours été très facile. Quand as-tu prévu de descendre au port avec Luc ?
— Je lui ai dit entre neuf heures trente et dix heures moins le quart. »
 
Au départ de Marc, Lise commence à préparer sa journée : ce matin, nettoyage, et cet après-midi, exposition de peinture. Elle verra avec les garçons ce qu’ils veulent faire ce midi ; elle pense qu’ils voudront être autonomes. Si elle est seule à déjeuner, elle ira rapidement jusqu’au marché pour prendre du poisson et des fruits frais.
 
« Bonjour ! Le café est prêt ? J’ai une faim de loup ! D’ailleurs, je préférerais prendre un chocolat : il tient mieux au corps.
— Hugo dort-il encore ou se lève-t-il aussi ?
— Il est réveillé et il va venir d’un moment à l’autre.
— Installe-toi dans la cour, je vais apporter ce qu’il faut.
— Bonjour ! Une belle journée en perspective, n’est-ce pas ?
— Papa est parti avec Luc essayer le bateau. Que voudriez-vous faire ?
— Je prends la planche et passe toute la journée sur l’eau.
— De mon côté, j’ai envie d’aller au musée du Coquillage et ensuite à la plage.
— Si je comprends bien, chacun fait ce qui lui plaît et on se retrouve tous à 20 heures ce soir pour le dîner.
— Et toi, que vas-tu faire ?
— Nettoyage et exposition. Allez, je vais commencer par remettre la maison en état. »
 
Bien vite, Lise se retrouve seule. Tant mieux : elle s’acquittera plus rapidement des tâches ménagères. Toujours dans ses réflexions – il vaut mieux penser à autre chose quand on est occupé à un travail que l’on n’aime pas –, elle entend frapper à la porte. Elle ouvre et voit Maude, radieuse et pimpante :
« Si tu souhaites aller au marché, je te propose d’y aller ensemble.
— Bonne idée ! Je suis prête dans cinq minutes.
— Puisque nos maris sont partis, veux-tu que l’on déjeune ensemble ? »
 
Maude n’est pas compliquée, et elle est passionnée d’art moderne, de la musique à la sculpture en passant par la peinture. Ce n’est pas la peine que Lise lui propose de l’accompagner à l’exposition du prieuré Saint-Nicolas : elle n’aime pas l’art figuratif. Elle préfère rechercher les émotions, le sens dans l’abstrait.
 
« Alors, raconte-moi : ce nouveau bateau ?
— Une lubie de Luc… L’ancien allait très bien, mais il a trouvé une belle occasion et comme il a réussi à vendre le sien, il n’a pas hésité. Je le trouve grand. Je lui ai dit que j’irai avec lui quand il l’aurait bien en mains. Il va le pousser un peu avec Marc, vois-tu ?
— C’est un passionné de voile et je comprends qu’il veuille avoir un bateau plus moderne.
— L’année à Rennes s’est bien passée ?
— Oui, les jumeaux ont passé le bac de français et on aura les résultats prochainement. Autrement, beaucoup de travail et des vacances bien méritées. Et à Cholet, quoi de neuf ?
— Ma foi, rien, à part que l’on s’est offert un voyage aux Canaries pendant les vacances de février ; tu as dû recevoir une carte. »
 
Après le départ de Maude, Lise décide d’aller directement à l’exposition de peinture. Elle n’est pas déçue : le prieuré est bien rempli et elle trouve que la qualité est bien supérieure à l’année passée.

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