Les yeux qui enchainèrent Dieu
88 pages
Français

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Les yeux qui enchainèrent Dieu , livre ebook

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Description

D’après le témoignage de Salomon, la Vierge avait soif de s’enivrer de son bien-aimé qui l’attirait à lui, viscéralement, comme la force centrifuge d’un ouragan. Chez les grandes figures féminines de l’Ancien Testament, nous voyons les moteurs intérieurs du recours à Dieu : Sarah voulut un enfant, Ruth l’obéissance, Esther et Judith la paix. Marie, quant à elle, exigea la bouche de Dieu... La Vierge osa réclamer : « Qu’il me baise des baisers de sa bouche ! » (Ct 1,2). Cette déclaration, comme l’éclair qui déchire le ciel, foudroie notre pudeur. C’est brut, vif, poignant ; à la limite de l’indécence ! J’ai presque envie de supprimer cette phrase des saintes Écritures tant elle peut me choquer. L’amour de la Vierge est incandescent ; il l’a même carbonisée. Elle ne s’en cache pas le moins du monde lorsqu’elle avoue : « Ne prenez pas garde à mon teint noir : c’est le soleil [Dieu] qui m’a brûlée [de son amour] » (Ct 1,6).

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 03 mars 2020
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414436040
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
194 avenue du président Wilson – 93210 La Plaine Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-43645-3

© Edilivre, 2020
À l’Auguste Mère de Dieu,
à Florence et nos filles
« Ce n’est pas l’homme qui, de sa force propre, peut faire irruption dans le sanctuaire inaccessible de la Divinité : c’est Dieu, source de sagesse et de vie, qui laisse tomber sur l’homme les rayons de la vérité sacrée, le touche, l’enlève jusqu’au sein de ces splendeurs infinies que l’esprit ne comprend pas, mais que le cœur goûte, aime et révère. La prière seule, quand elle part de lèvres pures, peut incliner Dieu vers nous et nous mériter la participation aux dons célestes (…) exercez-vous sans relâche aux contemplations mystiques. »
Saint Denys l’Aréopagite 1 , Traité de la théologique mystique

1 . Père de l’Église
« Je m’adresse à vous en particulier, chers frères dans l’épiscopat, prêtres et diacres, et aussi à vous, agents pastoraux engagés dans divers ministères, pour que, en faisant l’expérience personnelle de la beauté du Rosaire, vous en deveniez des promoteurs actifs. Je m’en remets aussi à vous, théologiens, afin qu’en menant une réflexion à la fois rigoureuse et sage, enracinée dans la Parole de Dieu et attentive au vécu du peuple chrétien, vous fassiez découvrir les fondements bibliques, les richesses spirituelles et la valeur pastorale de cette prière traditionnelle. Je compte sur vous, les consacrés, hommes et femmes, appelés à un titre particulier à contempler le visage du Christ à l’école de Marie. Je me tourne vers vous, frères et sœurs de toute condition, vers vous, familles chrétiennes, vers vous, malades et personnes âgées, vers vous les jeunes : reprenez avec confiance le chapelet entre vos mains , le redécouvrant à la lumière de l’Écriture, en harmonie avec la liturgie, dans le cadre de votre vie quotidienne. Que mon appel ne reste pas lettre morte ! »
Saint Jean Paul II, Lettre Apostolique Rosarium Virginis Mariae
« Selon le sentiment et la doctrine d’hommes vénérables, qui ont été favorisés dans l’Église de Dieu d’une abondance plus grande de lumières et embrasés des ardeurs les plus intenses de la céleste piété, la méditation de la personne du doux Jésus, la divine contemplation du Verbe incarné, enivre l’âme dévote de suavité et de délices auxquelles on ne saurait comparer ni la douceur du miel, ni l’odeur des parfums les plus exquis, en même temps qu’elle la console et la fortifie d’une manière qui ne laisse rien à désirer. »
Saint Bonaventure 2 , Les cinq Fêtes de l’Enfant-Jésus


2 . Docteur de l’Église
Avant-propos
« Ce qui fut en lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes. »
Jean, 1,4
Il est 20 heures. Au premier étage de notre appartement, à l’angle de la rue Tournemine, les années ont passé, c’est désormais moi qui siège au bout de la table familiale avec, à mes côtés, mon épouse et nos filles. Soudain, au milieu de la dégustation et du ping-pong conversationnel, je me souviens de mes parents qui avaient l’habitude de m’inviter à ne pas trop parler durant les repas et surtout, à manger moins vite. Pour mieux assimiler les aliments, martelaient-ils, il fallait bien les mâcher. La mastication ne devait être ni trop rapide ni trop lente. Il convenait de broyer suffisamment les morceaux et de ne songer à les avaler que lorsque la nourriture était devenue pâteuse dans la bouche. Cette mastication prolongée mêlée à l’action de la salive faciliterait la digestion. Quand elle en parlait, maman devenait aussi sérieuse dans son ton qu’une enseignante de classe d’examen. La libération harmonieuse des principaux composés alimentaires tels que les nutriments, les molécules et les vitamines nécessitait tout notre soin.
Il est un autre type de repas auquel je songe entre ma fourchette et mes lèvres : c’est celui de la prière. Je me rends compte qu’avec l’expérience acquise, la préconisation de mes parents sur la mastication alimentaire est tout à fait applicable à cette activité de l’esprit. Celui qui lit les saintes Écritures, les médite et les prie n’est pas si différent de celui qui siège à un banquet. L’Écriture sainte est à sa manière la chair du Verbe incarné. Jésus n’avait-il pas dit à ses disciples qu’il était le pain descendu du ciel et que quiconque en mangerait aurait la vie éternelle ? Or l’Écriture sainte, par un mystère ineffable, contient sa parole, elle renferme le Verbe de Dieu c’est-à-dire Jésus lui-même. Cette parole est une nourriture savoureuse dont le goût n’est comparable avec rien d’autre puisqu’il est divin. Ceux et celles qui ont fait l’expérience de ce repas ont du mal à décrire ce qu’ils ont vécu. C’est un moment si unique que les mots manquent. Ils sont pauvres et à la limite, deviennent comme blasphématoires tant il semble préférable de se taire et de témoigner par le silence.
Le Rosaire est l’un de mes refuges préférés lorsque j’ai faim de Dieu. J’aime la sensation de ces perles dans ma main. Quand je prie avec elles, chaque grain défile entre l’index et le pouce puis tombe dans ma paume à l’instar des grains de raisin dans la bouche. Le Rosaire est une prière contemplative axée sur la découverte et l’approfondissement de vingt temps forts de la vie de Jésus. Nous y distinguons d’abord l’enfance du Christ en scrutant l’annonce de l’ange Gabriel à sa mère, la visite de Marie à Élisabeth, sa nativité à Bethléem, sa rencontre avec le prêtre Syméon et enfin, l’épisode de son recouvrement au temple. Après cette excursion familiale, nous cheminons avec Jésus devenu adulte dans son parcours public. On le voit être baptisé, participer à des noces à Cana, on l’écoute annoncer le royaume des cieux. Le Rosaire nous conduit à ressentir le même étonnement que Pierre, Jacques et Jean lors de la transfiguration de leur maître sur le mont Thabor. Par cette prière, on communie également à la dernière cène avec les disciples. Mais cela ne s’arrête pas là. À ce stade, nous ne sommes rendus qu’au milieu du chemin. Le Rosaire nous permet encore de pénétrer dans les souffrances de l’agonie du Fils de Dieu au jardin des Oliviers, sa flagellation, son couronnement d’épines par les soldats de Pilate. En compagnie du Rosaire, on porte douloureusement la croix du Messie jusqu’à sa crucifixion au sommet du Golgotha. D’abord perché avec lui sur ce lieudit du Crâne, on est ensuite décrochés et mis dans son tombeau. Nous participons à sa résurrection. Moyennant cette prière, nous l’admirons monter au ciel pour...

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