Loudun sous Richelieu
127 pages
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Loudun sous Richelieu , livre ebook

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Description

L’ouvrage présenté par Élie Volf souligne principalement l’objectif de Richelieu qui souhaitait diminuer le pouvoir des Protestants dans la ville fortifiée poitevine de Loudun, comptant vingt mille habitants, et dépendante de l’Évêché de Luçon dont Richelieu était le Cardinal.


L’auteur explique que l’objectif de Richelieu était de démolir les remparts et le donjon de Loudun. Dans l'accomplissement de cet objectif, il a rencontré la ferme opposition d'Urbain Grandier, un chanoine. Ce dernier défendaient les intérêts des Réformés pour qui le maintien de Loudun comme ville fortifiée était la garantie de leur autonomie. La parution de la Lettre de la Cordonnière par Grandier marqua un tournant décisif dans l'opposition des deux hommes (Cette lettre dénonçait les manigances de Richelieu pour devenir Principal Ministre de Louis XIII). Après cet affront, Richelieu chercha à déstabiliser Grandier en le faisant passer pour un disciple du diable.


Urbain Grandier était l’abbé chanoine de l’église de Sainte Croix de Loudun. C'était un bel homme attiré par ses jeunes paroissiennes. Il s’éprit plus particulièrement de l’une d’elles, Madeleine de Brou, qu’il épousa en faisant office d’époux, de prêtre, d'officient, et de témoin. Au couvent des ursulines, les jeunes religieuses et leur Prieure étaient troublées par de tels faits d’impiété. Cela engendra une vague de possessions chez les ursulines ; au début ce fut des gamineries contre la Prieure, mais cela dégênera bien vite en crises d’hystérie généralisées. Très tôt, on accusa Urbain Grandier d’avoir été l’instigateur de ces possessions et d’avoir ensorcelé ces ursulines.


Pour Richelieu, cette situation ne devait pas durer et il nomma comme gouverneur de Loudun Jean-Marie Laubardemont, un homme célèbre par sa cruauté et sa partialité. Par ordre de celui-ci, Grandier fut arrêté et les remparts et le donjon de Loudun démolis.


Après plusieurs exorcismes, Questions aux brodequins et un faux pacte au diable, Grandier sera condamné au bûcher pour avoir soi-disant ensorcelé les ursulines de Loudun entre 1630 et 1634. La raison sous-jacente de cette condamnation était en réalité ses pamphlets contre le célibat des prêtres, et son impiété.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 29 septembre 2022
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342366600
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par les Éditions Publibook
Immeuble Le Cargo, 157 boulevard Mac Donald ‒ 75019 Paris
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
http://www.publibook.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-342-36660-0

© Éditions Publibook, 2022
Du même auteur Docteur ès science dit Doctorat d’Etat Maitre de conférences honoraire
Ouvrages et articles publiés :
• 2021 ; Les travaux de Samuel Hahnemann sur l’écorce de quinquina , Revue d’Histoire de la pharmacie, mars 2021 pages 91 à 93.
• 2019 ; L’homéopathie de Samuel Hahnemann à Luc Montagnier , ouvrage en collaboration avec Jean-Jacques Aulas, Harmattan mai 2019, préface d’Edouard Brézin ancien président de l’Académie des sciences
• 2018 ; La rationalité en philosophie des sciences , Ouvrage en collaboration avec Michel Henry l’Harmattan. Novembre 2018
• Mai 2018 : en collaboration avec J-J Aulas: Article De la fusion froide à la mémoire de l’eau , numéro 652 des Cahiers Rationalistes
• 2015 ; Eugène Chevreul au MNHN et aux Gobelins . Article du numéro 651 de la Revue des amis du Muséum National d’Histoire Naturelle
• 2013 ; La longue vie du savant Eugène Chevreul œuvre théâtrale en 5 actes, Harmattan 2013
• 2012 ; Michel Eugène Chevreul, un savant doyen des étudiants de France, avec réflexions sur la chimie et l’art d’Hervé This, préface de Jean-Marie Lehn (Prix Nobel de chimie) Harmattan
• 2009 ; Faut-il croire à tout ? en collaboration avec Antoine Thivel et Benjamin Lisan, préface de Daniel Kunth, Edilivre
• 2008 ; De la baguette divinatoire, du pendule explorateur, et des tables tournantes , réédition commentée de l’ouvrage de Michel-Eugène Chevreul, préface de Raoul Chevreul (arrière- arrière-petit-fils du savant), Edilivre
• 2006 ; HISTORIA ; publication dans la revue Historia d’un article sur l’affaire Marie Besnard . N° 251 octobre 2006
En couverture de l’ouvrage ; Estampe sur l’embrassement d’Urbain Grandier (œuvre anonyme du XVII ème siècle).
À la mémoire de ma sœur religieuse augustine et sage-femme qui fut aimée par un Père blanc missionnaire.
Je souhaitais continuer l’historicité de Loudun après l’article d’Historia sur Marie Besnard, et en particulier sur la période sous Richelieu, mais trouvant le sujet très complexe, je me suis porté vers d’autres sujets pour oublier des problèmes familiaux.
Mais avec un dernier sursaut à l’approche de mes 84 ans, j’ai repris mes notes de 2005-2007 pour rédiger l’ouvrage.
Je remercie Jacques Sergent et Sylviane Rohaut, archivistes de Loudun pour leurs nombreux conseils et leur bienveillance à mon égard.
Je remercie les Éditions Publibook pour m’avoir publié.
Avant-propos
Étant chimiste, j’ai cherché à mieux connaître l’affaire Marie Besnard, une Loudunaise accusée d’empoisonnement à l’arsenic.
Ce qui m’a conduit à rédiger un article de référence pour la revue « Historia » en 2006 1 ; 2 , où j’ai mis en évidence que les rumeurs autour de Loudun, la ville des possédées, et de la sorcellerie étaient dues à desdites possessions d’ursulines par le chanoine Urbain Grandier.
Beaucoup d’ouvrages ont été publiés sur les possédées de Loudun, mais la plupart de ceux-ci sont ennuyeux par des multitudes de scènes ésotériques et liturgiques.
En rédigeant cet ouvrage, nous avons voulu dissiper beaucoup de malentendus sur la culpabilité de l’abbé et chanoine 3 de Loudun Urbain Grandier.
Dans nos premières recherches, nous avons visité les musées Théophraste Renaudot et Charbonneau-Lassay de Loudun.
Au musée Charbonneau-Lassay, nous avons consulté le fonds municipal important sur Grandier, et vu à travers une vitre l’urne contenant les cendres de Grandier qui n’ont pas été jetées au vent, contrairement aux usages de l’époque pour les suppliciés du feu.
Nous avons consulté de nombreux ouvrages à la Bibliothèque Nationale de France, et surtout à la Bibliothèque de l’histoire du protestantisme français, dont nous remercions vivement les bibliothécaires.
Dans cette bibliothèque, nous avons pu lire et faire photocopier des ouvrages des XVII. et XVIII. siècles sur Loudun, un haut lieu du protestantisme français. En particulier, nous avons consulté pendant plusieurs jours l’ouvrage de référence du pasteur Nicolas Aubin, et fait photocopier une grande partie de cet ouvrage 4 .
Pour le jugement de mort d’Urbain Grandier du 18 août 1634, nous avons obtenu une copie certifée des deux parchemins du procès verbal du jugement que nous avons fait transcrire en lettres latines par un archiviste des Archives Nationales de France.
1 Élie Volf, Marie Besnard, une accusée empoisonnante , Historia n° 718, octobre 2006.
2 Élie Volf, L’affaire Marie Besnard , Science et pseudo-sciences n° 245, décembre 2000.
3 Les chanoines peuvent être de simples clercs, mais, dans l’usage, ils sont tous prêtres et peuvent baptiser et être responsables de paroisses. Ils mènent une vie non cloîtrée et s’investissent dans des missions sacerdotales ou d’enseignement.
4 Nicolas Aubin : Histoire religieuse des diables de Loudun ou de la possession des religieuses ursulines et de la condamnation au supplice de Grandier, curé de la même ville, Amsterdam, Éditions Wolfgang, 1693.
Introduction
Loudun (ville du Poitou) a été qualifiée longtemps comme ville des possédées par des hystéries collectives du couvent des ursulines entre 1630 et 1634 .
En effet, à la mort d’Henri IV en 1610, l’Église catholique a voulu reprendre son exclusivité de culte en reprenant les chasses aux hérétiques.
Richelieu chercha à diminuer le pouvoir des protestants en Charente et Poitou, régions que Richelieu connaissait bien en tant que cardinal de Luçon et propriétaire du lieu-dit « Richelieu » à 15 km de Loudun.
Pour Richelieu, après la reddition de La Rochelle il fallait rétablir l’autorité royale en détruisant les remparts de Loudun et son donjon, et surtout éliminer par des accusations de sorcellerie.
Cela s’inscrivit dans la grande vague des machinations de possessions démoniaques et de pactes avec le diable, comme celle de l’abbé Louis Gaufridy 5 en 1611 et de Loudun par Urbain Grandier.
Urbain Grandier était un esprit épicurien, et souvent attiré par ses jeunes paroissiennes.
En particulier, il s’éprit de l’une d’elles, Madeleine de Brou, qu’il épousa en faisant office d’époux, de prêtre officient et de témoin.
En 1627, pour son « épouse », Grandier rédigera un traité contre le célibat des prêtres , ce feuillet de 18 pages sera une charge contre lui lors du procès.
En cette même année, Grandier rédigea un pamphlet contre Richelieu : Lettre de la cordonnière de la Reyne mère 6 écrite à Monsieur de Baradas.
Mais un an avant, en 1626, Grandier rédigea un pamphlet contre les serviteurs de la Royauté intitulé, Lettre de la cordonnière écrite à Monsieur de Baradas 7 , ouvrage dont nous donnons des extraits du texte transcrit du français du XVII. siècle à celui du XX. siècle par nos soins.
Dès 1632, les ursulines de Loudun furent prises d’hystérie et de possession par des démons, et accusèrent l’abbé et chanoine Urbain Grandier d’avoir été l’instigateur de leurs possessions.
Dans ces cas, ladite possédée était interrogée par l’exorciseur qui recevait les questions à poser par des démons issus de son imagination. Il est difficile de comprendre comment ses exorciseurs pouvaient être sincères lorsqu’ils interrogeaient des soi-disant démons.
Après ces accusations des ursulines, Urbain Grandier sera jugé et condamné au bûcher le 18 août 1634 pour avoir soi-disant ensorcelé les ursulines de Loudun entre 1630 et 1634, mais plutôt, en réalité, pour ses convictions contre le célibat des prêtres et son laxisme envers les Réformés.
En reprenant L’histoire des diables de Loudun de Nicolas Aubin 8 comme Michel Carmona 9 , nous avons montré que l’affaire de l’ensorcellement des ursulines par le chanoine Urbain Grandier était surtout une affreuse farce politico-religieuse.
5 Louis Gaufridy, abbé à l’église des Accoules à Aix-en-Provence sera condamné et brûlé vif à Marseille le 4 avril 1611 (voir Annexe 1).
6 La Reine mère était Marie de Médicis.
7 BNF : Fonds Urbain Grandier, 1627.
8 Nicolas Aubin, Histoire religieuse des diables de Loudun ou de la possession des religieuses ursulines et de la condamnation au supplice de Grandier curé de la même ville, Amsterdam, Éditions Wolfgang, 1693.
9 Michel Carmona, Les diables de Loudun - sorcellerie et politique sous Richelieu , Fayard, 1988.
Principaux personnages de cette tragi-comédie
Les administrateurs
Jean d’Armagnac, jésuite de la Compagnie de Jésus et gouverneur de Loudun.
Henri-Louis Chasteigner, dit Monseigneur de La Roche-Posay, évêque et gouverneur de Poitiers.
Jean-Martin, baron de Laubardemont, nommé par Richelieu gouverneur commissaire de Loudun.
Francis Leclerc de Tremblay, dit Père Joseph, franciscain et Conseiller de Richelieu.
Joseph Surin, confesseur de mère Jeanne des Anges et des ursulines.
Père Jean Mignon, chanoine de l’église Sainte-Croix de Loudun, et confesseur des ursulines.
Famille
Jeanne Estievre, la mère d’Urbain Grandier.
Madeleine de Brou, ladite épouse d’Urbain Grandier.
Urbain Grandier, chanoine de la paroisse de Saint-Pierre-du-Marché.
René Grandier, frère d’Urbain, avocat et Conseiller à Poitiers.
François Grandier, frère d’Urbain, vicaire à l’église Saint-Pierre-du-Marché.
Jean Grandier, frère d’Urbain, prêtre libre à Loudun.
Amis
Gaucher Scévole de Sainte-Marthe, humaniste et poète, dit le Montaigne du Poitou.
Louis Trincant, ami d’Urbain Grandier et Père de sa fille Philippe.
Ismaël Boulliau, prêtre et astronome.
Les ursulines possédées de Loudun
Jeanne des Anges, prieure du couvent des ursulines, née Jeanne de Belcier.
Les sœurs Claire de Sazilly, de la Motte, d’Escomble de Sourdis, Séraphique Archer, Elizabeth de la Croix, Jeanne du Saint-Esprit, Monique Sainte-Marthe.
Les démons bibliques

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