Muhammad de l Hégire à la mort
115 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Muhammad de l'Hégire à la mort , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
115 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Dans ce livre, je me suis inspiré des sources les plus anciennes de l’histoire islamique. J’ai essayé de m’approcher le plus possible du Prophète et de la ville lumineuse de Médine. Je n’ai pas abordé ces questions sous l’angle de mes convictions personnelles. J’ai plutôt opté pour une position de neutralité dans ma manière d’aborder l’histoire, ce qui permet de toucher tous les hommes, quelles que soient leurs appartenances intellectuelles. Par ce biais, l’homme peut atteindre une vision débarrassée de toutes traces de fanatisme et d’esprit partisan, éléments qui constituent des maladies dont le chercheur doit apprendre à se prémunir.Il revient par conséquent au lecteur d’accepter mes excuses relativement au langage utilisé dans mon étude sur le Messager de l’Islam, le Prophète, n’ayant pas voulu exposer comment le Musulman perçoit Muhammad, mais plutôt comment un chercheur neutre, partant du seul point de vue scientifique, perçoit Muhammad, prières d’Allah sur lui et sa famille.Le Docteur Ali Shariati est une grande figure intellectuelle de l’Islam réformiste contemporain. Né en mars 1933 à Mazinan, près de la ville de Mashahd en Iran, son œuvre est maquée par le souci de démontrer que l’Islam et la modernité participent d’un même mouvement révolutionnaire de progrès et de liberté. Ce qu’il conteste en revanche c’est l’entreprise de domination coloniale et impérialiste qui maintient les pays musulmans dans une situation de minorité. Ce diplômé en sociologie de la Sorbonne, élève de Louis Massignon et ami de Sartre et de Franz Fanon, paiera de sa vie son engagement : emprisonné pendant de long mois par la SAVAK il sera finalement assassiné à Londres en 1978.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 octobre 2016
Nombre de lectures 138
EAN13 9791022501927
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Les Éditions Albouraq
 
Dar Albouraq© – Face à l’Université d’al-Azhar-Beyrouth – B.P. : 13/5384 Beyrouth-Liban Tél / fax : 00 96 11 788 059 Site Web : www.albouraq.com E-mail : albouraq@albouraq.com
Distribué par :
Comptoir de vente : Librairie de l’Orient 18, rue des Fossés Saint Bernard 75005 Paris Tél. : 01 40 51 85 33 Fax : 01 40 46 06 46 – Face à l’Institut du Monde Arabe – Site Web : www.orient-lib.com E-mail : orient-lib@orient-lib.com
Albouraq Diffusion Distribution Zone Industrielle 25, rue François de Tessan 77330 Ozoir-la-Ferrière Tél. : 01 60 34 37 50 Fax : 01 60 34 35 63 E-mail : distribution@albouraq.com
Tous droits de reproduction, d’adaptation ou de traduction, par quelque procédé que ce soit, réservés pour tous les pays à l’Éditeur.
1428-2007
ISBN 978-2-84161-334-2 - EAN 9782841613342
MUHAMMAD LE SCEAU DES PROPHÈTES DE L’HÉGIRE À SA MORT
A LI S HARIATI
MUHAMMAD LE SCEAU DES PROPHÈTES DE L’HÉGIRE À SA MORT
Albouraq
AVANT-PROPOS
Ils ont dit à propos de Shariati :
L’Imam Khameneï :
Je voudrais vous parler ici de quelque chose qui s’est passé en 1347/1969, c’est-à-dire au cours de la dernière année de la vie de Jalal Al Ahmad, quand ce dernier est venu Machhad. Nous nous sommes alors réunis en présence du docteur Ali Shariati et d’un certain nombre d’amis. Lorsque la conversation en est venue aux oulémas, le regretté Al Ahmad s’est tourné vers Ali Shariati et lui a demandé pourquoi il critiquait l’université religieuse (Hawza) avec force plutôt que de s’attaquer aux intellectuels.
La réponse du docteur Shariati nous donne une indication sur la manière dont il distinguait les « gens de spiritualité » en tant qu’ils incarnent une certaine position et une certaine situation, et les « gens de spiritualité » en tant qu’oulémas. Il dit : « La raison pour laquelle je critique les hawza avec insistance est que nous attendons beaucoup d’elles, alors que nous n’attendons pas grand-chose de notre élite intellectuelle qui a grandi dans le giron de la culture occidentale. La hawza est le roc solide dont nous espérons voir sortir beaucoup de choses. Ce n’est que lorsqu’elle ne remplit pas sa fonction que nous la critiquons ».
Je peux dire sans hésiter que Shariati incarne une certaine étape, mais dans un sens bien précis : il a réussi à diffuser de nouvelles idées au sein de la société par l’intermédiaire d’un langage clair et de l’autorité qu’il avait sur la culture et la jeunesse de son époque.
Cela veut dire que Shariati n’avait pas un don en particulier mais qu’il en avait beaucoup quand il s’agissait d’aborder des questions contemporaines, et c’est cela que je veux signifier quand je dis que Shariati représente une étape importante.
Le second aspect qu’il faut aborder, quand on parle de Shariati, concerne les questions qu’il a posées à partir de sa conception de la culture islamique et qu’il faut replacer dans le cadre des fondements philosophiques et cosmologiques de l’Islam.
L’œuvre de reconstruction en question doit donner naissance à une nouvelle étape, qui sera bénéfique pour notre génération. En d’autres termes, ce dont nous avons besoin aujourd’hui c’est de lire Shariati en même temps que Motahari.
Ce qui émerge de ce recoupement entre la beauté des idées de Shariati et la maîtrise de la pensée islamique par Motahari, c’est précisément ce dont notre génération actuelle a besoin.
Ce qui fait de Shariati un précurseur, c’est sa capacité extraordinaire à reformuler l’Islam dans un langage moderne qui s’accorde avec la génération de son temps. Si plusieurs l’ont précédé dans cette voie, aucun n’a connu le succès qui a été le sien 1 .
Le docteur martyr Muhammad Hussein Behcheti :
Le docteur Shariati a été le témoin, au cours des années révolutionnaires, d’une atmosphère exaltante et marquante. Il a eu un rôle important dans la mobilisation des capacités de la jeunesse cultivée pour la cause de l’Islam, et il a réussi à faire pencher beaucoup de cœurs en faveur de la Révolution Islamique. Il faut donc que la société et la Révolution rendent honneur à son rôle.
Le docteur Ali Shariati était un grand travailleur. C’était aussi un véritable artiste. Cette dimension artistique est visible dans ses livres. Il cherchait vraiment à mettre en place un mouvement islamique authentique dans notre pays, qui serait libre de toute influence orientale ou occidentale, et qui serait fondée sur les enseignements islamiques. C’était là l’idée de sa vie.
Il accordait à la jeunesse une importance fondamentale. Il en connaissait les difficultés et les soucis. C’était aussi un chercheur qui a pu faire certaines erreurs dans ses déductions islamiques et sociales. Nous pouvons en constater dans ses livres 2 .
Ayatollah Sayyed Mahmoud Al-Talqani 3 :
Un homme vint à la rencontre de l’Imam Ja’far Al-Sadeq et lui dit avec inquiétude : « Fils du Prophète de Dieu, je suis fini. » L’Imam lui demanda : « Que s’est-il passé ? » Il répondit : « J’ai douté de l’existence de Dieu. » Ce grand Imam, au lieu de le rejeter, lui dit alors : « Dieu est grand, il s’agit là de la première étape. Le Dieu que tu adorais avant était le produit de ton imagination et de tes illusions. C’était une statue que tu avais toi-même fabriquée pour être un instrument entre tes mains. Maintenant que tu as douté de cette idole, il faut que tu poursuives ton chemin et ton éveil jusqu’à ce que tu parviennes à la véritable foi. »
Beaucoup de gens croient en un dieu comme celui-ci. Ils en ont besoin comme d’un moyen pour vivre et pour soigner leurs maladies, comme d’un substitut au travail et au questionnement, à la médecine et à la science... Ce dieu est exactement comme les idoles que fabrique l’imagination des gens qui sont faibles.
Si beaucoup commencent par le doute, nombreux aussi sont ceux qui en restent prisonniers, sans jamais pouvoir franchir l’étape de l’éveil. Quant au doute dont nous parlons ici, nous le considérons comme la première étape de l’éveil et comme le point de départ de la recherche et de l’étude.
Le regretté Shariati se distinguait par un esprit curieux qui avait douté de tout au cours de sa jeunesse et de ses études universitaires. Il avait même douté de sa religion.
Il doutait de cette religion qui était répandue parmi les gens, c’est-à-dire de cet Islam déformé qu’on avait transformé en une boutique pour s’enrichir et en un moyen pour parvenir. Il ne faisait aucun doute que pour un jeune homme éveillé comme Shariati, il fallait remettre tout cela en question. Il ne resta cependant pas prisonnier du doute.
Il commença à étudier et à questionner les fondements. Il approfondit sa réflexion et voyagea un peu partout sur la vaste terre de Dieu. Il rencontra des gens de toutes les contrées. Il se frotta à toutes les écoles et à toutes les méthodes, ce qui élargit considérablement les horizons de sa pensée, et l’amena à développer sa vision d’un Islam révolutionnaire vivant… Il revint à son pays avec le poids de ce message qu’il avait décidé d’assumer. Cette transformation et ce développement ont été vécus par beaucoup de jeunes gens, mais tous ne sont pas Shariati pour réussir à dépasser le doute et l’hésitation avant d’arriver à l’éveil.
À une des époques les plus noires et les plus funestes, puisque la simple évocation de l’Islam révolutionnaire était considérée par l’oppresseur comme un grand crime, Shariati a commencé sa mission. Il a réussi à attirer les jeunes et à transformer leur vision. Ces jeunes étaient soit prisonniers de méthodes et d’écoles de pensées étrangères, soit perdus et sans confiance en eux. Shariati leur a appris à retrouver la confiance en eux, en leur pensée, en leur authenticité et en leur capacité d’éveil. Cet effort titanesque, il l’a déployé jusqu’à sa mort : « Je peux faire des erreurs. » Il disait souvent quand nous étions ensemble : « Corrige-moi si je me trompe, discute avec moi pour que je vois si je ne pourrais pas corriger mes erreurs. » C’était là l’une de ses qualités les plus exemplaires, puisque l’homme doit toujours penser qu’il peut se tromper et qu’il doit se corriger.
I

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents