Poésie de l être
70 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Poésie de l'être , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
70 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

« Au sommet d'un petit terrain de verdure, Au-dessus de la butte, Une maison volets fermés, jolie devanture, Perdue dans la nature, Où mûrissent les mûres, Les herbes folles vont et viennent, Comme les reins de la demoiselle, Pauvre être Vivant sur la butte Pour faire la pute. » À fleur de souffrances, à la lisière des ténèbres et de la misère, là où la vie écorche, blesse, déçoit... Autant de lieux crépusculaires et tourmentés où croissent, vénéneux, les vers de Fabienne Liarsou. Recueil en forme de bouquet de ronces, son œuvre, aux mélodies noires et cruelles, nous fait approcher, au plus près, de ce désespoir qui toujours menace de nous engloutir.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 30 août 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342155440
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Poésie de l'être
Fabienne Liarsou
Publibook

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Publibook
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
Poésie de l'être
 
Retrouvez l’auteur sur son site Internet :
http://fabienne-liarsou.com
Derrière la porte
Derrière la porte se trame un complot,
Les chefs de rouge vêtus,
Accueillent les sanglots du prévenu.
Cheveux rasés, barbe affûtée,
Chemise col rond, regard moribond.
Les traits tirés par la torture,
Les yeux fixent le mur,
Les pieds et les poings sont liés.
Le bourreau contemple sa victime sans s’apitoyer.
Cagoule noire, hachoir,
Gants et pantalon de velours,
Après tout, à chacun son tour…
Guerre souterraine, vaine,
De quoi s’entailler les veines.
Mais c’est le boulot du bourreau,
De couper la tête à tous ces salauds.
Un whisky, une cigarette, frêle comme une allumette,
Le condamné titube près de l’oubliette.
Puis le bruit déchire la nuit,
Le sang éclabousse les chauves-souris,
Spectatrices du désespoir,
Abreuvées de noir.
Derrière la porte transpire la mort,
La mort du cloporte.
Derrière la porte…
 
 
Quelque chose…
Quelque chose se trame, glace et menace.
Quelque chose se propage, comme l’orage.
Quelque chose progresse à grande vitesse.
La peur me serre le ventre et le diable en son antre
Se manifeste, je le sens.
J’entends des voix étranges qui murmurent et qui chuchotent.
Quelque chose qui grince, comme une fausse note.
Quelque chose ne va pas, c’est sûr, je le vois.
Il ne me quittera pas ce soir, le cauchemar qui me poursuit.
Il ne me laissera plus en paix, le cauchemar de mes nuits.
Quelque chose de noir arrive,
Quelque chose comme un désespoir à la dérive.
Je quitte le navire et me plonge en quelque chose.
Quelque chose qui me noie et qui chavire.
Quelque chose qui me broie en un dernier souvenir.
 
Quelque chose…
 
 
Au nom de Rose
Au nom de Rose il s’en est parti
En d’autres vallées, d’autres contrées,
La dernière nuit, contre lui je me suis blottie
Sachant que Rose l’attendait au coin du jardin Faraday.
 
Au nom de Rose il s’en est revenu,
Un jour de lassitude et de déconvenue,
Au nom de Rose je ne l’ai pas reçu.
 
De son bouquet de roses j’en ai fait des confettis.
 
Bienvenue à qui m’offrira des pissenlits…
 
 
Cartons rouges
Allongé sur des cartons
Sur la place du marché,
Il tend la main
Pour un quignon,
Un bout de pain,
Un regard appuyé.
 
Les passants ne le voient pas,
Passent leur chemin,
L’enjambent de leurs pas,
Ignorants de tout,
Le regardent avec dégoût.
 
Je regarde soudain la flaque,
Noyé dans son chagrin, il claque.
 
Cartons rouges.
 
 
Chaleur écrasante
Sous la chaleur écrasante aboient les chiens,
Dans le brouhaha des hurlements les hommes s’apitoient,
Il n’y a plus rien.
 
Hyènes et charognards traînent leur désarroi dans le lointain.
 
Concentration de vies vides,
Les yeux sont exorbités,
Les peaux déshydratées.
 
En ces terres arides,
...

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents