Un Passé plus qu'imparfait , livre ebook

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Publicitaire parisien et don Juan malgré lui, Chris Valois, au moment où il accepta d’endosser les dettes de son père décédé, n’imaginait pas qu’il serait payé au centuple en échange de cette reconnaissance... Toutefois, cette heureuse contrepartie, fruit d’un magot entré inopinément en possession de son père, n’est pas encore à portée de mains... En effet, afin de protéger le butin, le trépassé l’a disséminé aux quatre coins de l’Europe et n’a laissé à son rejeton qu’une série de lettres qui doivent lui permettre de découvrir les différentes planques. Abandonnant temporairement ses activités, Chris se lance donc dans ce jeu de piste d’envergure internationale, croisant sur sa route des créatures toutes plus irrésistibles les unes que les autres... ainsi qu’un mystérieux concurrent qui n’hésite pas à semer la mort autour de lui...

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Date de parution

01 juin 2010

Nombre de lectures

0

EAN13

9782748373547

Langue

Français

Un Passé plus qu'imparfait
René Zirn
Publibook

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Publibook
14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
Chapitre 1
 
 
 
— Allo Solange, je suis arrivé.
Comment ça où ? Vous savez très bien où j’allais.
Gardons notre calme. Je vous ai dit que je partais où ?
— A Nice, monsieur Christian.
— Donc où suis-je à votre avis ?
— A Nice.
— Gagné ! C’est bien raisonné ma petite Solange. Il n’y a rien de particulier ?
— Non monsieur Christian.
— Très bien Solange, bonne journée, à demain et arrêtez de mâchouiller l’extrémité de votre crayon, on entend que ça au téléphone.
— Ce n’est pas ça monsieur, c’est la pluie qui frappe contre les vitres.
— Vous me prenez pour un con, ce n’est pas possible. Je pense encore pouvoir différencier entre un mâchonnement de stylo et un cinglement de pluie sur une vitre. Bon à part ça ?
— Ah ! Si monsieur, ma mère a été hospitalisée ce matin.
— Ce n’est pas trop grave, j’espère ?
— Elle s’est cassée la jambe.
— Ah quand même ! En jouant à la marelle ?
— Oh, non monsieur !
— Ne le prenez pas mal Solange, ne pleurez pas c’était pour déconner. Allez, épongez vite ces larmes qui s’échappent de la prunelle de vos yeux.
Reprenez-vous, que diable ! Je vous dis à bientôt Solange et pour votre maman vous lui souhaiterez de ma part, un bon rétablissement, si j’ose dire !
* * *
Que je vous explique… J’ai une petite entreprise, « Top one » une agence de publicité, spécialisée en marketing et également en conseil en développement, dans le 16ème arrondissement parisien, square Lauriston, au 28 pour être précis.
Nous sommes trois, avec Stef mon proche collaborateur, un grand gaillard blond, d’une trentaine d’années, typé très scandinave avec un humour permanent à un tel point qu’il en est saoulant, toujours prêt à calembourrer, à jeudemoter pour un oui pour un non, c’est à se demander où il va chercher son inspiration.
Voilà pour lui et il y a naturellement Solange, SSFC c’est-à-dire standardiste, secrétaire, facturière, comptable et accessoirement PMC, préposée à la machine à café. Elle est d’origine italienne, fille d’une mère calabraise et non pas (qu’à la braise) comme l’écrirait Stef.
Orpheline d’un père Philippo Bruti, mafioso de son état qui a écrit les plus belles pages de sa vie, dans sa Sicile natale. Il est mort curieusement alors que Solange avait deux ans, sur un court de tennis en recevant une balle en pleine tête.
Pas une balle de tennis. Non un projectile venant d’un silencieux d’un concurrent direct de son activité commerciale.
Il s’est écroulé, comme il a pu sur la terre battue, alors qu’il s’apprêtait à exécuter un magnifique revers lifté qui lui aurait très certainement donné le point. Enfin que voulez vous il y a des jours où rien ne va. Pour une fois où il n’avait pas mis son gilet pare-balles.
Eh ben, voilà !
Oui, je sais ça n’aurait pas changé grand-chose dans la mesure où la balle s’est logée en plein milieu du front mais quand même…
La mère Anita, a élevé Solange seule, depuis l’assassinat de son mari.
Quel courage ! C’est beau, je suis admiratif de ces femmes qui prennent la vie à bras le corps lorsqu’elle se trouve face à leur destinée. Aujourd’hui Anita est factrice, mais à l’époque, elle était danseuse nue dans un cabaret de Bergame sous la protection de Filippo qu’elle a épousé non sans hésitations, car l’initiale de son prénom, accolée à son nom portait à rire. « A. Bruti » ce n’était pas heureux c’est le moins que l’on puisse dire. Pensez qu’elle s’est empressée de reprendre son nom de jeune fille Linéa. « A. Linéa » remarquez que c’est amusant aussi, mais seulement dans l’environnement judiciaire.
Sinon, Solange est devenue une ravissante jeune fille de vingt trois ans, assez bien roulée, au regard de biche, elle est souvent comment dire, étourdie pour ne pas dire plus et ne pas être désagréable à son encontre.
Célibataire, elle ne veut pas entendre parler de mariage. Depuis qu’elle est arrivée notre chiffre d’affaires a quintuplé, c’est dire qu’elle sait séduire la clientèle surtout masculine, pas toujours par des qualités intellectuelles, si vous voyez ce que je veux dire.
Donc voilà pour mon équipe.
En ce qui me concerne, j’ai trente deux ans, je vis seul, sportif, hétérosexuel pour mon bonheur, séducteur devant l’éternel, pour celui des femmes.
* * *
Pourquoi suis-je à Nice, me direz-vous ? Je vous répondrai tout simplement parce que j’ai rendez-vous demain matin à 9 heures, avec Maître Carpanetti. Il a en charge la succession de mon père, décédé le 28 mars dernier lors d’un accident de la circulation.
Quand je dis de la circulation, il s’agit bien évidement de la circulation sanguine puisqu’il a eu une attaque cérébrale au cours d’un dîner avec des amis, collègues de non travail, comme lui, pour la plupart chômeurs et chômeuses de longues durées.
A ce sujet, je me suis toujours demandé comment il faisait pour vivre car il était toujours sapé comme un milord et habitait une magnifique villa sur les hauteurs de Saint Paul de Vence.
Pour ma part, je ne l’ai jamais vu accomplir une quelconque activité en dehors de la méga sieste sous l’olivier du jardin et les sacro-saintes parties de pétanque sur la place principale.
Mon père avait donc eu le mauvais goût de quitter le monde des humains pour aller rejoindre celui des disparus.
Les obsèques se sont déroulées selon ses dernières volontés, de façon assez curieuse. Il voulait être enterré tout en noir de la tête aux pieds et souhaitait que ceux qui assisteraient à ses funérailles soient vêtus de toutes les couleurs afin d’être suivi par un cortège multicolore. Ce qui fut fait et ma foi il faut bien reconnaître que ça donnait à la cérémonie une certaine allure. Il tenait également à ce que soit diffusé « Pour moi la vie va commencer. » chanson interprétée par notre idole nationale J. Hallyday. Quelle ne fut pas la grande rigolade, lorsque le prêtre a dit :
— Je prie l’aimable assistance de s’asseoir pour écouter, selon les dernières volontés du défunt, l’oeuvre de Jean Jacques Debout.
A cet instant, en entendant Debout, la moitié des personnes présentes s’est relevée.
En fait mon père aura pris la vie comme un jeu jusqu’au dernier moment et même après, plus tard vous comprendrez pourquoi.
 
J’ai posé mes bagages dans un charmant hôtel situé sur les hauteurs de Saint-Paul. La chambre offre une vue, sur un magnifique parc luxuriant. Je regarde ma montre, il est un peu plus de dix huit heures, juste le temps pour moi de prendre un bain avant d’aller dîner.
Je mets la télé en marche sur la chaîne d’informations pour écouter les dernières nouvelles et après avoir versé de l’huile essentielle de lavande dans l’eau tiède, je me glisse dans la baignoire.
Que c’est bon de se détendre à la fin d’une bonne journée !
Tandis que je me prélasse, il me semble entendre du bruit dans ma suite. Je questionne :
— Il y a quelqu’un ?
— Oui, messieu ye souis l’ayent de serbice, me dit une voix féminine. Ye vélifie qu’il ne manque rien et ye bous apporte des serbiettes dé réchange, mais y’ai frappé abant d’entrer, ajoute-t-elle.
— Bon, très bien !
— Yé peux entrer dans la salle dé bain ?
— Mettez plutôt les serviettes sur le lit je les prendrai en sortant.
— Comme bous boulez, messieu. Il né bous faut lien d’autre ?
— Non merci. Comment vous appelez vous ?
— Garcia Dominguez.
— Mais non ! Votre petit nom ?
— Dolorès.
— Très bien Dolorès, dans ma veste qui se trouve sur la chaise près de la fenêtre, regardez il y a un billet de 5 euros dans la poche intérieure, prenez-le, c’est pour vous.
De cette façon, je savais que je verrais à quoi ressemble cette Dolorès dans l’entrebâillement de la porte de la salle de bain.
Ça y est ! Je l’aperçois, elle est plus proche de la caissette à claire-voie que du ballon de rouge, traduction simultanée, plutôt cageot que canon.
Elle se sert, puis s’en va en me remerciant à chaque pas.
 
Après cet intermède hispanique, je reprends place à la relaxation, j’écoute les infos, rien de bien réjouissant, même la Bourse de Paris annonce un recul de 1.25 %, c’est la troisième baisse consécutive depuis le début de la semaine au palais Brongniart, on ne peut pas dire que ce soit très rassurant cette histoire, c’est même plutôt inquiétant, je ne sais pas où va l’économie mondiale, mais certainement pas dans la bonne direction.
 
Cela me fait penser que je dois rappeler à Stef, de remettre un appel d’offres au groupe Cardinal avant la fin octobre pour le lancement d’un nouveau string masculin, c’est curieux les associations d’idées, bourse : string !!!
Enfin, je sors de ma trempette, une bonne douche tonifiante et me voilà frais comme un gardon.
Il était temps, à peine essuyé, mon portable se met à sonner.
— Allo Stef, justement je pensais à toi sous la douche. Oui, c’est ça Stef, douche et douche vingt quatre.
Tu peux être sérieux deux secondes, s’il te plaît, as-tu terminé la proposition pour la campagne publicitaire de la société Cardinal, tu sais qu’il faut remettre le projet avant la fin de ce mois ?
— Bien sûr !
— Qu’as tu trouvé comme slogan ?
— Avec le string Cardinal, on voit mes fesses mais pas mes balles.
— Non mais, ce n’est pas fini tes conneries, à la fin ? Pourquoi pas, quand la bourse va, tout va, pendant qu’on y est.
— Réellement Stef tu me fatigues.
— En fait Patron, j’ai pensé :
Le confort de l’homme en toute liberté.
— Voilà qui me plait. Et la campagne comment la vois-tu ?
— En dehors des villes, Patron.
— Ce n’est pas possible, tu es vraiment incorrigible, une discussion censé ça te dirait

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