Ces îles de Méditerranée qui n'en étaient pas il y a 20 000 ans

Jean-Marc Beynet

Description

Il y a 20 000 ans, le niveau de la Méditerranée était environ 120 mètres plus bas que ce qu’il est à présent. Depuis le Paléolithique, la mer s’est élevée pour des raisons astronomiques essentiellement (alternance des glaciations et interglaciaires). Cette histoire des variations du niveau de la mer est présentée, pour les îles entre Marseille et Cannes. Certaines collines du littoral de l’époque ont été entourées par la mer et sont devenues des îles. Ce sont alors des navigateurs qui, depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours, ont caboté autour de ces îles.

Mais depuis les dernières décennies, en raison de l’emballement des activités industrielles, le réchauffement climatique s’amplifie et accélère la montée du niveau des mers. Dans le dernier chapitre de cet ouvrage, une prospective pour la fin du siècle est esquissée, pour expliquer ce qui pourrait se passer. Comment les générations futures découvriront ces îles en 2100 ? Lesquelles sont les plus vulnérables ou au contraire, quelles sont celles qui seront les moins impactées par la montée du niveau de la Méditerranée ? Et qu’en sera-t-il deux siècles plus tard, en 2300 ?

Sujets

• Mer Méditerranée
• Nature
• Méditerranée
• Sciences et techniques

Informations

• Publié par: Nombre7 Editions
• Date de parution: 06 août 2020
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782381531748
• Langue: Français

Extrait

Ces îles de Méditerranée,
qui n’en étaient pas
il y a 20 000 ans
Prospective sur leur devenir
pour la fin du siècle
 
 

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Jean-Marc BEYNET
Ces îles de Méditerranée,
qui n’en étaient pas
il y a 20 000 ans
Prospective sur leur devenir
pour la fin du siècle



 
Du même auteur, paru chez le même éditeur Nombre7, en 2020 :
« Habiter ou abandonner le littoral d’ici 2100 – Prospective et propositions pour l’Occitanie »
 
 
Crédits des cartes, photos et autres illustrations de l’ouvrage :
 
Les extraits des cartes marines du Shom ont été reproduits avec son autorisation :
© Shom
Ne pas utiliser pour la navigation
Autorisation N° 11/2020
Certaines photos ont été réalisées sur le terrain par : Vincent Azémard : photo de Port-Cros ; Romain Danlos : photo de l’île des Embiez ; Alexis Raillard : photos du Frioul, du Château d’If et du port des Moines sur l’île Saint-Honorat.
Les autres illustrations sont de l’auteur lui-même : Aquarelles de la couverture : Le Château d’If, la Tour Fondue à Giens et le Fort du Petit-Langoustier sur l’île de Porquerolles ; Photos sur le littoral : Olbia, sanctuaire d’Aristée sur la presqu’île de Giens, Route du Sel à l’Almanarre, site des Vieux-Salins d’Hyères, Porquerolles, Brégançon, et l’île Sainte-Marguerite (Cannes) ; Coupe schématique de la grotte Cosquer (Calanques proches de Marseille) ; Cartes calquées sur les extraits des cartes marines du Shom, pour mettre en évidence la bathymétrie devant la côte actuelle et autour des îles ; Esquisses N&B des sites, paysages et monuments (Château d’If, Bendor, Les Embiez, Porquerolles, Port-Cros, Phare du Titan sur l’île du Levant, île d’Or, Fort-Royal sur l’île Sainte-Marguerite, monastères sur l’île Saint-Honorat).


 
Remerciements :
L’auteur est tout d’abord reconnaissant à M. Pierre MUTIN, Ingénieur géologue et hydraulicien, Membre résidant de l’Académie de Nîmes, qui l’a honoré en rédigeant la préface de cet ouvrage.
Il remercie également M. Jean-Louis PACITTO, Architecte honoraire, Urbaniste prospectiviste pour son analyse et la vision à long terme qu’il a exprimée dans la postface.
Il est aussi tout particulièrement reconnaissant à M. Jean-Pierre BERTHET qui a assuré une relecture minutieuse du manuscrit, en particulier pour les chapitres qui traitent de navigation depuis l’Antiquité.
Enfin, l’auteur tient à remercier toute l’équipe de Nombre7 Editions pour son professionnalisme et le soin apporté pour la parution de ce livre.
Cet ouvrage est dédié à mon épouse Annick,
passionnée d’histoire et d’archéologie depuis l’enfance.
Sans son enthousiasme, ce livre n’aurait jamais vu le jour.
 
Sommaire
Préface
Préambule
Chapitre 1 : Les fluctuations du niveau de la Méditerranée
Les périodes géologiques et variations du niveau de la mer à travers les âges
La crise de la salinité messinienne
Les cycles de Milankovitch
Les rejets de CO2 dans l’atmosphère
Et si au lieu de s’élever, tous les océans et mers se vidaient, par exemple par évaporation…
Chapitre 2 : Les fonds de la Méditerranée
Le SHOM (Service Hydrographique et Océanographique de la Marine)
Le DRASSM (Département des Recherches Archéologiques Subaquatiques et Sous-Marines)
Chapitre 3 : Les îles au large de Marseille et du massif des Calanques
Présentation générale du contexte : Des grottes préhistoriques, des îles et des épaves
La Grotte des Trémies
La Grotte de la Triperie
La Grotte Cosquer
Des épaves
L’archipel du Frioul
Le Château d’If
Le Phare de Planier
Les îles Maire, Jarre, Calsereigne, Riou
Chapitre 4 : Les îles proches de La Ciotat, Bandol et Toulon
L’île Verte
Île de Bendor
Îles des Embiez
L’île de Cépet devenue la presqu’île de Saint-Mandrier
Chapitre 5 : Les îles d’Hyères
La presqu’île de Giens,
Les îles d’Hyères : Porquerolles, Port-Cros et Le Levant (Stoechades)
Focus historique sur l’île de Porquerolles
Focus historique sur Port-Cros
Focus historique sur l’île du Levant
L’île et le fort de Brégançon
Chapitre 6 : Les îles proches de Saint-Raphaël
Le lion de terre et le lion de mer
L’Île d’Or
Chapitre 7 : Les îles de Lérins
Géologie, archéologie
Focus historique sur l’île Sainte-Marguerite
Focus historique sur l’île Saint-Honorat
Chapitre 8 : Ces îles demain
Postface
Bibliographie
L’auteur

 
Préface
Jean-Marc Beynet, Ingénieur spécialiste d’études des grandes infrastructures hydrauliques en France et dans le monde, s’est depuis une vingtaine d’années consacré aux aménagements littoraux, portuaires, maritimes et fluviaux. À ce titre, il s’est intéressé à l’évolution des îles françaises de la côte méditerranéenne au cours des 20 000 dernières années, depuis la fin du Pléistocène (Paléolithique) de – 20 000 à – 10 000 ans avant notre ère, à l’Holocène de – 10 000 à nos jours.
Depuis le dernier maximum glaciaire, il y a – 20 000 ans, le niveau marin est passé de – 130 m, sous le niveau actuel, jusqu’au niveau que nous connaissons à notre période contemporaine.
Cette élévation du niveau de la mer doit se poursuivre au cours du XXIe siècle en raison de la fonte des glaces due au changement climatique induit par l’emballement des activités humaines.
Il y a 20 000 ans la plupart des îles de la Méditerranée que nous connaissons aujourd’hui étaient rattachées au continent ; la remontée du niveau de la mer en a fait aujourd’hui des îles, et ce mouvement va continuer à s’amplifier d’ici à la fin du XXIe siècle : La Camargue va être de nouveau envahie par la mer et les îles qui longent le littoral de Marseille à Cannes vont voir leurs surfaces encore se restreindre. La mer va remonter à l’intérieur des terres. Aigues-Mortes, d’où Saint-Louis est parti en croisade en 1248 deviendra probablement un port sur la Méditerranée à la fin de ce siècle.
C’est cette évolution que présente, très en détail, Jean-Marc Beynet dans ce livre.
Il est intéressant de souligner qu’il s’inscrit ainsi en continuité de l’ingénieur Charles Lenthéric, membre de l’Académie de Nîmes, qui à la fin du XIXe siècle avait décrit les évolutions du littoral méditerranéen depuis l’Antiquité jusqu’à son époque, aussi bien pour la côte du Languedoc-Roussillon 1 que pour celle de la Provence 2 . Plus d’un siècle après Charles Lenthéric, Jean-Marc Beynet prend la relève et montre l’urgence pour l’humanité au niveau mondial de maîtriser les émissions de gaz à effet de serre, car si rien n’est fait, la température de la Terre devrait d’ici la fin de ce siècle augmenter de plusieurs degrés, et l’ensemble des glaciers recouvrant les pôles Nord et Sud disparaître.
Il est donc probable que de nombreuses constructions actuellement en bordure de mer se trouveront demain englouties sous la mer. Une équipe de scientifiques français, regroupée dans l’Alliance nationale de recherche pour l’environnement a publié en octobre 2019 un rapport encore plus alarmiste que le GIEC sur la montée du niveau de la mer à l’horiz