La pêche côtière en France
302 pages
Français

La pêche côtière en France , livre ebook

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Description

Déjà à l'époque du développement de la pêche côtière (1715-1850), la crainte de la surexploitation conduit les pouvoirs publics à intervenir fortement dans ce secteur. Au nom de la protection du poisson, l'Etat promulgue une réglementation consistante, peinant à se faire appliquer. La "rhétorique de la surexploitation" apparaît comme ayant des origines sociales et culturelles. L'auteur adopte une approche très novatrice d'histoire environnementale globale pour comprendre la pêche et ses enjeux.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 mai 2013
Nombre de lectures 12
EAN13 9782296535916
Langue Français
Poids de l'ouvrage 19 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1350€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LAPÊCHECOTIÊREENFRANCE
Marc PAVÉ LA PÊCHE CÔTIÈRE EN FRANCE (17151850) Approche sociale et environnementale
INTERNATIONAL
Préface de Andrée CorvolDessert
LA PÊCHE CÔTIÈRE EN FRANCE (1715-1850) Approche sociale et environnementale
COLLECTION « INTER-NATIONAL » dirigée par Denis Rolland, Joëlle Chassin et Françoise Dekowski Cette collection a pour vocation de présenter les études les plus récentes sur les institutions, les politiques publiques et les forces politiques et culturelles à l’œuvre aujourd’hui. Au croisement des disciplines juridiques, des sciences politiques, des relations internationales, de l’histoire et de l’anthropologie, elle se propose, dans une perspective pluridisciplinaire, d’éclairer les enjeux de la scène mondiale et européenne. Série générale (dernières parutions) : Marianne GUILLEMIN,Femmes officiers de communication dans l’armée de Terre. Le parcours des combattantes, 2013. Ariane LANDUYT & Denis ROLLAND (org.),Construire l’espace politique européen. Historiographies, politiques et territoires, 2012. Jean-Luc GRANDRIE, avec Nathalie COSTA et Denis ROLLAND,Les Tréteaux de France, 2001-2011. Récit d’une reconquête théâtrale,2012.Dominique VILLEMOT,Marc-Aurèle et le gouvernement de soi-même, 2012. Danièle HENKY et Michel FABRÉGUET (sous la dir.),Grandes figures du passé et héros référents dans les représentations de l’Europe contemporaine, 2012. Charles SITZENSTUHL,La diplomatie turque au Moyen-Orient. Héritages et ambitions du gouvernement de l’AKP 2002-2010, 2011.Georges CONTOGEORGIS,De l’Europe politique. Identités et citoyenneté dans le système européen, 2011. Germán A. DE LA REZA,L’invention de la paix. De la République chrétienne du duc de Sully à la Société des nations de Simón Bolívar, 2011. Claudine HERODY-PIERRE,Robert Schnerb, un historien dans le siècle (1900-1962). Une vie autour d’une thèse, 2011. Hugues TERTRAIS (dir.),La Chine et la mer. Sécurité et coopération régionale en Asie orientale et du Sud-Est, 2011.Denis ROLLAND,La crise du modèle français, 2011. Georges CONTOGEORGIS,L’Europe et le monde. Civilisation et pluralisme culturel, 2011. Phivos OIKONOMIDIS,Le jeu mondial dans les Balkans. Les relations gréco-yougoslaves de la Seconde Guerre mondiale à la Guerre froide, 2011. Lucie PAYE-MOISSINAC, Pierre ALLORANT, Walter BADIER,Voyages en Amérique, 2011. Jean-Marc ANTOINE et Johan MILIAN (dir.),La ressource montagne, Entre potentialités et contraintes, 2011. Carlos PACHECO AMARAL (éd.),Autonomie régionale et relations internationales, Nouvelles dimensions de la gouvernance multilatérale, 2011.
MARC PAVÉ LA PÊCHE CÔTIÈRE EN FRANCE (1715-1850) Approche sociale et environnementale Préface de Andrée Corvol-Dessert
© L’HARMATTAN, 2013 5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-296-99851-3 EAN : 9782296998513
SOMMAIRE
Préface d’Andrée Corvol-Dessert Abréviations et conventions PREMIERE PARTIELE SECTEUR ET LA FILIEREDE LA PECHE COTIERE FRANÇAISE(1715-1850) Chapitre I. La diversité des procédés Chapitre II. De la pêche partout, mais des localisations complexes Chapitre III. Quatre grandes régions DEUXIEME PARTIEUNE ARDEUR REGLEMENTAIRE AU NOM DU POISSONChapitre IV. Les institutions concernées par la pêche côtière Chapitre V. Une réglementation d’État étoffée Chapitre VI. L’universelle rhétorique de la surexploitation Conclusion Sources mobilisées pour cet ouvrage Sources manuscrites Sources imprimées Bibliographie Table des figures Table des tableaux Remerciements Table des matières
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PREFACE Dans les Temps préhistoriques, les prélèvements affectèrent peu l’halieutique, en raison de la faiblesse des demandes et des techniques, à commencer par celles de la construction navale. Ainsi, les pêcheurs veillaient à ne pas quitter le rivage des yeux, ce qui signifiait que, pour l’essentiel, ils œuvraient à pied, sur la terre ou dans la mer : ils recueillaient ce que la marée descendante leur abandonnait ; ils installaient également des filets et des engins au bord des plages. Ce passé laissa des traces : même dans les thalassocraties crétoises, phéniciennes, athéniennes ou carthaginoises, quand le littoral disparaît, quand les repères ne sont plus qu’un affleurement de rocher, une coloration de l’eau, une position des astres, une clarté des étoiles, l’aventure en haute mer resta perçue comme un défi aux dieux : aucun marin, aucun pêcheur ne serait parti sans les apaiser par leur offrande. L’océan prenait tout, les cadeaux de l’homme comme son bateau, ses parents et ses amis. Aussi le retour au port était-il synonyme de liesses et de récits peuplés de monstres marins, êtres fantastiques, mais véritables, que métamorphosaient l’ignorance, l’imagination, l’effroi et l’émoi. Mais, peu à peu, bravant le danger, l’homme repoussa les limites de ce domaine liquide que personne n’avait encore défini. Les législations nationales naquirent d’une double inquiétude : d’abord, les pêcheurs allogènes ponctionneraient les richesses halieutiques ; ensuite, les pêcheurs indigènes épuiseraient les ressources littorales. C’était dénoncer l’impuissance de leur communauté à écarter des concurrents ou à exploiter une ressource. Du coup, les autorités seigneuriales ou provinciales et, enfin, préfectorales ou ministérielles intervinrent. Évidemment, le procédé indigna les habitants concernés. Ces gens supportaient des contraintes de service comme la fourniture des équipages de guerre ou l’assistance à la navigation et aux douanes, et les voilà qui en subissent deux autres : renoncer aux filets, aux engins et aux pratiques que le pouvoir déclarait préjudiciables à la conservation des espèces ; écouler la marchandise aux emplacements désignés pour être pesée et taxée, ce qui sous-entendait la rétribution de mesureurs et de percepteurs, un moyen comme un autre d’évaluer les quantités collectées. Au fond, cette société moderne différait de l’ancienne en remplaçant les explications surnaturelles par la responsabilité politique : considérées comme mineures, les collectivités ne seraient pas en mesure de formuler et d’appliquer des mesures de protection, si bien que les autorités les décideraient pour elles au nom du principe de précaution. Mais, ce faisant, l’action du ou des pouvoirs était-elle fondée en droit ? Mieux, était-elle fondée par une connaissance supérieure des situations présentes et futures ?
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