Quelle est notre place dans l univers ?
266 pages
Français

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Quelle est notre place dans l'univers ? , livre ebook

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Description

La période actuelle voit surgir de nombreuses spéculations et interrogations sur la nature de l'univers dans son ensemble et les raisons de notre présence sur une planète perdue dans cette immensité. Des notions nouvelles sont apparues : inflation cosmique, matière noire et énergie noire, cordes et boucles, principe anthropique…Comment s'est constituée la cosmologie moderne ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 octobre 2012
Nombre de lectures 21
EAN13 9782296506589
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1150€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Sciences et Société
fondée par Alain Fuchs et Dominique Desjeux et dirigée par Bruno Péquignot

Déjà parus

Blanchard MAKANGA, Nature, technosciences et rationalité. Le triptyque du bon sens , 2012.
Béatrice GRANDORDY, Charles Darwin et « l’évolution » dans les arts plastiques de 1859-1914, 2012.
Ali RECHAM, De la dialyse à la greffe. De l’hybridité immunologique à l’hybridité sociale , 2012.
Simon BYL, La médecine à l’époque hellénistique et romaine. Gallien. La survie d’Hippocrate et des autres médecins de l’Antiquité , 2011.
Simon BYL, De la médecine magique et religieuse à la médecine rationnelle. Hippocrate , 2011.
Raymond MICOULAUT, Le Temps, L’Espace, La Lumière, 2011.
S. CRAIPEAU, G. DUBEY, P. MUSSO, B. PAULRÉ, La connaissance dans les sociétés techniciennes , 2009.
François LAROSE et Alain JAILLET, Le numérique dans l’enseignement et la formation. Analyses, traces et usages , 2009.
Martine QUINIO BENAMO, Probabilités et statistique aujourd’hui. Nouvelle édition 2009 , 2009.
Sezin TOPÇU, Cécile CUNY, Kathia SERRANO-VELARDE (dir), Savoirs en débat. Perspectives franco-allemandes , 2008.
Jean-David PONCI, La biologie du vieillissement, une fenêtre sur la science et sur la société , 2008.
Michel WAUTELET, Vivement 2050 ! Comment nous vivrons (peut-être) demain , 2007.
Claude DURAND, Les biotechnologies au feu de l’éthique , 2007.
Bruno PINEL, Vieillir , 2007.
Régis MACHE, La personne dans les sociétés techniciennes , 2007. Alain GUILLON, Une mathématique de la personne , 2005.
Marie-Thérèse COUSIN, L’anesthésie-réanimation en France, des origines à 1965. Tome I : Anesthésie. Tome II : Réanimation. Les nouveaux professionnels , 2005.
Fernand CRIQUI, Les clefs du nouveau millénaire , 2004.
Karine ALEDO REMILLET, Malades, médecins et épilepsies, une approche anthropologique , 2004.
Claude DURAND ( sous la dir. ), Regards sur les biotechnologies , 2003. Pierre-Yves MORVAN, Dieu est-il un gaucher qui joue aux dés ? , 2002.
Titre
Suzy COLLIN-ZAHN
Christiane VILAIN






QUELLE EST NOTRE PLACE DANS L’UNIVERS ?

Dialogues sur la cosmologie moderne








L’Harmattan
Ouvrages des mêmes auteurs
Suzy Collin-Zahn

« Les quasars, aux confins de l’Univers », Editions du Rocher, 1985
« Des quasars aux trous noirs », EdP-Sciences, 2009
Nombreux chapitres dans des livres d’astronomie

Christiane Vilain

« La mécanique de Christian Huygens » Ed. Albert Blanchard, 1996
« Naissance de la physique moderne », Ellipses, 2010
Copyright

© L’HARMATTAN, 2013
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-98484-4
EAN : 9782296984844
Prologue
Le vingtième siècle a représenté un tournant dans notre compréhension de la structure de la matière et de l’Univers tout entier. La Relativité et la Mécanique Quantique ont bouleversé complètement nos cadres de pensée : notre vision de la matière est devenue floue et terriblement complexe, nous avons perdu nos repères absolus dans le temps et dans l’espace, l’Univers a acquis une dimension gigantesque et une histoire. De plus, le chaos a fait irruption dans de nombreux domaines de la science et a modifié la nature de nos schémas déterministes. La raison a semblé s’éloigner de plus en plus de notre « bon sens », pourtant « la chose du monde la mieux partagée » selon l’un de nos grands penseurs ! Et les cerveaux des scientifiques ont dû en quelque sorte être « recâblés » pour admettre ce que nous aurions estimé impossible avant.
On pourrait croire qu’après ces révolutions de la pensée tout serait plus tranquille. Or le vingt et unième siècle pourrait bien nous apporter d’autres surprises aussi grandes, et une véritable rupture épistémologique nous attend peut-être encore. On a découvert à la fin du siècle dernier que la physique de l’infiniment petit pouvait se conjuguer avec celle de l’infiniment grand (ce sont des métaphores, car bien entendu les dimensions sont limitées dans les deux sens) pour permettre de comprendre à la fois la première et la seconde. « Le tout est plus grand que la somme des parties », comme on dit d’une synergie réussie. C’est ainsi que le mariage de la physique théorique avec la cosmologie conduit aujourd’hui à poser des questions sur l’origine de la matière et du temps que l’on n’aurait pas osé aborder précédemment sur un plan scientifique.
Une question taraude en outre certains physiciens et philosophes depuis des décennies : pourquoi vivons-nous dans un Univers qui paraît organisé spécifiquement pour y engendrer la vie, premier exemple de synergie réussie, avec un grand nombre de coïncidences extraordinaires sans lesquelles elle n’aurait pu se développer ? Si l’Univers n’avait pas vécu aussi longtemps, s’il avait été un peu plus ou un peu moins accéléré, un peu plus tôt ou un peu plus tard, s’il n’avait pas dans le passé été très homogène mais avec quand même un minuscule soupçon d’inhomogénéité, il n’y aurait eu ni étoiles, ni galaxies, ni éléments chimiques, et nous ne serions pas là pour en disserter. Un principe a-t-il présidé à ces agencements ?
Certaines théories suggèrent que notre Univers observable ne serait qu’une minuscule parcelle d’un Univers prodigieusement plus grand, composé de milliards d’autres univers dont les lois, ou du moins les constantes de la nature, seraient différentes des nôtres, et dont le développement serait par conséquent très différent. La réponse à la question posée serait alors que nous vivons dans l’un des seuls univers qui nous convient, de même que nous sommes sur Terre parce que, parmi des milliards de planètes, la Terre est l’une des rares dont les conditions sont favorables au développement de la vie. Cela peut sembler inconcevable, mais qui aurait cru au début du vingtième siècle, alors que l’Univers semblait limité à la Voie Lactée, que quelques dizaines d’années plus tard on observerait des milliards d’autres galaxies situées à des milliards d’années-lumière ?
D’autres théories tendent au contraire à proposer que notre Univers soit unique, infini et sans début, éventuellement cyclique. Dans ce cas, notre première question sur l’adéquation du Monde à la possibilité de la vie pourrait être résolue à condition de trouver la « Théorie du Tout » , une théorie qui ne laisserait aucune place à des paramètres libres et qui conduirait automatiquement à la complexité qui est celle de notre Univers, elle-même caractéristique de la vie. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, cette théorie est activement recherchée actuellement par de très bons théoriciens.
Aurons-nous un jour, et peut-être dans ce siècle, la réponse à une question aussi fondamentale ? Est-il justifié que les scientifiques se la posent ? La majorité d’entre eux la récusent et pensent, avec une partie de la population, que seule la métaphysique ou la religion peuvent se permettre de l’aborder. Les cosmologistes disent même souvent que cette question n’a pas de sens et que la poser conduit à un véritable abandon de la quête scientifique. La cause du monde est extérieure à lui-même, disent-ils, donc nous ne pourrons jamais la comprendre. On ne comprendra jamais non plus les lois biologiques, ajoutent-ils.
L’une des critiques adressées à ceux qui étudient ces problèmes est que leurs théories ne sont pas « réfutables » car elles nécessitent des énergies qu’on est incapable d’atteindre dans un laboratoire terrestre, aussi grand soit-il, donc elles seront toujours hors du champ des expérimentations. Cet argument est spécieux : on sait bien qu’on ne verra pas les plus petites particules, comme les quarks, tant que l’on ne disposera pas de plus d’énergie. Mais on détecte les particules auxquelles ils donnent naissance. Leur représentation est donc validée par la justesse des prédictions qu’entraîne leur existence. Et dans le même esprit, on peut espérer (et cela est déjà en cours) que certaines prédictions des théories dont il est question se

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