Aventures Tropicales
139 pages
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Aventures Tropicales , livre ebook

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Description

L’an 1338, la France est en guerre contre l’Angleterre, ses ressources commencent à s’épuiser. En vue d’acquérir des richesses qui lui permettent de renflouer les caisses de l’État, et de faire face aux nombreux défis occasionnés par la situation, le roi Philippe VI organise secrètement une expédition d’envergure. La mission conduite par Alexandre Dupuy, un jeune officier, cousin du Comte de Flandre, vassal du roi, se déploie à travers les mers, et au terme d’un voyage plein de péripéties, parvient en terres africaines. Le jeune officier et ses fidèles lieutenants se trouvent très vite au milieu d’intrigues et de complots de tous genres, orchestrés par des membres de son organisation. L’entrée en jeu d’une horde de bandits installée dans la contrée, et qui terrorise les populations autochtones ne fera que compliquer davantage l’équation.

Informations

Publié par
Date de parution 12 août 2013
Nombre de lectures 0
EAN13 9782312012933
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0017€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Aventures Tropicales
Patrick Ratanga
Aventures Tropicales
Les Prémices
LES ÉDITIONS DU NET
126, rue du Landy 93400 St Ouen
© Les Éditions du Net, 2013
ISBN : 978-2-312-01293-3
À mes enfants :
Laïka , Anthony , Yanick , Sarah et Jade .
Remerciements spéciaux à Monsieur Sylvestre RATANGA .
Avant -propos
Les relations entre les blancs et les noirs ont toujours fait l’objet de controverses, ces deux peuples qui à mon sens constituent les antipodes de l’humanité, ont eu par le passé des rapports qui ne pouvaient être que ceux qui ont prévalu, et il ne serait pas exagéré de dire que cela rentre dans l’ordre des choses. L’observation des épopées de conquérants tels qu’Alexandre le Grand, Attila, Gengis Khan, et bien d’autres faits plus ou moins récents, démontrent en effet que l’homme a toujours été habité par le désir de dominer son prochain. Cette tendance désastreuse pour les uns, et source d’essor pour les autres, n’est pas forcément le fait du racisme, de la xénophobie, ou de toute autre forme de discrimination. Elle est entre autres motivée par des réflexes d’autodéfense, par des besoins d’expansion, par des raisons économiques et dans les pires des cas par des ambitions personnelles. Fort de ce constat, j’ai dû reconsidérer mon opinion des interactions qui ont autrefois émaillé la marche de ces deux peuples. J’ai de fait compris la nécessité de prendre en compte, et en toute objectivité, les facteurs qui prévalaient en ces temps, et de les juxtaposer avec les réalités contemporaines. Cet exercice m’a amené à la conclusion que la nature est faite de façon que les uns aient toujours de l’ascendant sur les autres. Je déduis que les noirs ont subi le diktat des blancs pour que ce qui devait être s’accomplisse. En d’autres termes, les uns ont fait ce qui s’imposait : assujettir les autres – non pas dans le but d’assouvir de simples caprices ou des désirs malsains, mais pour des raisons essentielles. Et de leur côté, bien que dépourvus de moyens techniques et militaires appropriés, les opprimés ont, dans un impératif d’autodétermination, fait montre de courage et de résilience.
À travers cet ouvrage je ne veux ni relancer la problématique de l’esclavage, ni remuer le passé. Mon ambition est au contraire d’œuvrer à l’anéantissement des complexes y relatifs qui subsistent encore de nos jours, d’initier un courant littéraire qui transcende les susceptibilités et qui traite spontanément, et de façon dépassionnée des questions raciales.
Vivant dans une société qui tend inexorablement vers la mixité, un monde où jour après jour s’effacent les clivages, un village planétaire où s’accentuent les métissages, et où des évènements jadis inimaginables se multiplient en faveur du rapprochement des peuples, je me devais de revisiter la littérature africaine qui comporte encore trop de tabous.
Et à propos des dramatiques évènements historiques vécus par ces deux peuples si différents, mais pourtant si ressemblants, si l’on conçoit l’existence d’un être suprême omnipotent, sans pour autant remettre en cause la notion de libre arbitre, je suggère qu’ils sont la résultante d’un dessein divin.
L’auteur.
Chapitre I
Après la tempête qui les avait agressés toute la nuit durant, la mer commençait enfin à se calmer, et debout à l’avant de la grande pirogue en okoumé, Oyembo apercevait l’horizon. Cela faisait près de deux jours qu’ils avaient quitté leur village des coffins de la lagune Orembo-nkomi {1} pour se rendre à Mpeyi {2} où vivait le peuple frère des Ombèkè {3} . Des heures durant, leur embarcation avait été ébranlée au point qu’ils avaient cru y rester. Le mât qui soutenait la grande voile en raphia n’avait pas résisté aux assauts de l’océan en furie, il s’était brisé et avait été emporté par les eaux. Fortement éprouvés, les dix-huit voyageurs s’étaient résolus à pagayer en suivant la côte qui s’offrait à eux. Surmontant la douleur et la fatigue, Oyembo s’arma d’une longue perche qu’il enfonçait dans la mer avec l’espoir d’y toucher quelque rocher. Quant à ses équipiers, ils s’étaient réparti les tâches ; les uns vidant à l’aide d’écuelles, les eaux qui inondaient la pirogue, les autres ramant comme des forcenés, malgré la fatigue et le froid glacial qui les accablaient.
Quelques mois auparavant ce voyage leur aurait pris moins de temps, mais depuis un moment les choses avaient changé ; des êtres étranges à peau blafarde, voguant à bord d’énormes navires, écumaient les eaux qu’empruntaient habituellement les noirs, et capturaient tous ceux qui avaient le malheur de croiser leur chemin. La plupart des peuples vivant dans la contrée avaient déploré la perte d’au moins un des leurs, et Oyembo était encore marqué par la disparition de son frère aîné et de l’épouse de celui-ci qui avaient été enlevés un jour, alors qu’ils allaient comme à l’accoutumée proposer leurs marchandises : ignames, patates douces, gibier et autres produits alimentaires aux Ombèkè , peuple peu porté sur les travaux agricoles et la chasse. En échange, ils espéraient ramener dans leurs bagages de l’ojio {4} , du mpemba {5} , des huiles précieuses à base d’amandes sauvages, et bien d’autres produits d’utilisation courante dont seuls les membres de cette tribu en détenaient les secrets de la fabrication.
Les deux grandes pirogues ayant à bord près d’une quarantaine de personnes n’étaient pas revenues au village, et croyant qu’elles avaient été victimes d’un accident de la navigation, les autorités nkomi de l’Orembo-nkomi avaient d’abord dépêché des équipes de secours à leurs trousses. Les recherches ayant été infructueuses, ils avaient alors pensé à une agression perpétrée contre les leurs par le clan rebelle des Ajiwè {6} . N’eût été l’intervention de Mwempolo le roi des Ombèkè, homme sage et perspicace, une guerre fratricide se fût déclarée entre les Nkomi {7} de l’Orembo-nkomi et les Ajiwè, une coalition de clans issues de cette tribu, et révoltés contre le pouvoir central depuis près d’une décennie.
Les sentiments d’animosité que se vouaient Nkombé le chef des Nkomi de l’Orembo -nkomi et Nkoruna le guide des Ajiwè et alliés, remontaient au décès d’Akérè , l’ancien roi des Nkomi de l’Orembo -nkomi et père des belligérants, qui avait épousé près d’une douzaine de femmes et engendré pas moins d’une cinquantaine de rejetons, dont les deux jeunes hommes étaient les aînés. La pomme de discorde n’était autre que le trône paternel qu’ils revendiquaient réciproquement, car étant tous deux nés trente saisons plus tôt, à la même période et de mères différentes. Le conseil coutumier qui en l’absence du testament oral, généralement transmis de son vivant à l’okambi {8} par le décédé, était habilité à désigner l’héritier du sceptre parmi les aînés masculins de la famille royale, n’avait pas pu arrêter une décision unanime, les uns soutenant que le fait d’avoir vu la lumière quelques jours avant son frère faisait de Nkombé le successeur naturel de son défunt père, argument qui conformément au droit de primogéniture qui prévalait en ces régions était fondé, les autres maintenant que le statut de meilleur chasseur du village qu’arborait Nkoruna lui conférait préséance sur tous les autres héritiers. Il s’ensuivit une querelle houleuse qui se transforma très vite en de violentes échauffourées, et dont l’issue fut la scission du village en deux fractions : l’une acquise à Nkombé et l’autre favorable à son frère.
Nkoruna , les Ajiwè son clan maternel et leurs alliés furent expulsés du village d’Ambowé {9} , la capitale du royaume des Nkomi de l’Orembo -nkomi. Il eût été plus avisé qu’ils s’installassent au sud-est, aux alentours des terres des Nkomi de l’Ogowè {10} , tribu en perpétuelle rivalité avec les Nkomi de l’Orembo -nkomi, et qu’ils sollicitassent la protection de Réombi leur roi. Mais orgueilleux et peu avisé, Nkoruna fit exactement le contraire, il établit son village au nord, à quelques encablures seulement des territoires de son

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