Hypnose et gestion de la douleur
138 pages
Français

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Hypnose et gestion de la douleur , livre ebook

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Description

Cet ouvrage présente les applications de l'hypnose dans la prise en charge des personnes souffrant de : dysménorrhée fonctionnelle, syndrome de l'intestin irritable, migraine, algodystrophie, fibromyalgie, douleur fantôme et autres douleurs sans cause apparente. L'accompagnement de la femme enceinte et l'accouchement sans douleur par des techniques hypnotiques sont également traités dans ce livre.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 novembre 2015
Nombre de lectures 28
EAN13 9782336396446
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0600€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Titre
Actes du septième Congrès de l’Association Européenne des Praticiens d’Hypnose

Sous la direction de Djayabala Varma



Hypnose et gestion de la douleur
Copyright




























© L’H ARMATTAN , 2015
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
EAN Epub : 978-2-336-74655-5
INTRODUCTION
Au XIX e siècle, une des premières applications de l’hypnose a été l’hypno-analgésie. Ce phénomène hypnotique a été utilisé par les chirurgiens de l’époque pour l’atténuation ou pour la suppression de la douleur au cours des actes chirurgicaux. Mais, la découverte de l’éther en 1842 et celle du chloroforme en 1847 ont entraîné la disparition de l’hypnose des blocs opératoires.
Or, au cours des années 90, les recherches effectuées à l’aide de l’imagerie par résonance magnétique, plus connue sous le nom d’I.R.M., permettent à des chercheurs comme Rainville au Canada de montrer que l’hypnose agit de façon spécifique au niveau du cerveau pour moduler les mécanismes de la douleur. L’induction hypnotique diminue la réponse affective et sensorielle lors d’une stimulation thermique nocive par une modulation dans le cortex. Néanmoins, l’induction hypnotique seule n’a aucune influence sur l’intensité de la douleur ou de sa dimension sensorielle. Seules, les suggestions d’analgésie sous hypnose contribuent à modifier la composante affective de la douleur ainsi que le flux sanguin des régions impliquées. Suite à ces découvertes, de nombreux médecins urgentistes, anesthésistes et chirurgiens s’intéressent à l’hypnose dans la prise en charge de la douleur.
Il est important de distinguer la douleur aiguë de la douleur chronique. Une douleur aiguë résulte d’une blessure récente. Le traitement est centré uniquement sur la douleur. Avec un traitement médical approprié, la douleur aiguë doit normalement disparaître. Mais, quand elle persiste au-delà du point où elle ne doit plus exister, elle est considérée comme chronique. Beaucoup de douleurs chroniques appartiennent à la catégorie des problèmes psychosomatiques ou fonctionnels pour le traitement desquels l’hypnothérapie se révèle particulièrement efficace.
Aujourd’hui, les conférenciers vont vous présenter ce type de douleur, notamment les douleurs sans cause apparente, le syndrome de l’intestin irritable, l’algodystrophie, la fibromyalgie, la migraine et la douleur fantôme. L’accompagnement de la femme enceinte et l’accouchement sans douleur seront également abordés au cours de cette journée. Pour ma part, je vais vous parler des problèmes de dysménorrhée fonctionnelle.
LA DYSMÉNORRHÉE FONCTIONNELLE Djayabala JIARMA
La dysménorrhée signifie littéralement la « menstruation douloureuse ». Elle est différente du syndrome prémenstruel.
I. LA SYMPTOMATOLOGIE
Selon la littérature médicale, nous pouvons distinguer deux types de dysménorrhée :
– la dysménorrhée primaire qui apparaît avec les premières règles et ;
– la dysménorrhée secondaire où les douleurs se manifestent après une période de menstrues sans douleur.
La dysménorrhée primaire commence typiquement entre six mois et trois ans après les premières règles. Le pourcentage varie entre 20 et 90 % selon les pays. De ce fait, les consultations des adolescentes en gynécologie concernent, pour la plupart, les problèmes menstruels. C’est une cause fréquente d’absentéisme scolaire dans cette population (14 à 26 %) où la dysménorrhée fonctionnelle est courante. Mais, avec le temps, et en particulier après une première grossesse, elle a tendance à disparaître, car l’accouchement produit une distension ligamentaire et utérine qui facilite l’écoulement indolore du sang par la suite. La dysménorrhée primaire est le type de dysménorrhée le plus fréquent. Il concerne plus de 50 % des femmes et la douleur est grave dans environ 15 % des cas. La dysménorrhée primaire constitue souvent un problème fonctionnel, alors que la dysménorrhée secondaire est, généralement, un symptôme organique.
Le diagnostic différentiel entre les deux types de dysménorrhée s’appuie sur les distinctions suivantes :

D Y SMÉN O R R H ÉE F O NCTI O NNELLE
D Y SMÉN O R R H ÉE O R G ANI Q UE
Doule u r s p as m odique et v a riable e n i n t e n s i té
Doule u r so u rde, s t a b le e t a s sociée à une s e ns a ti o n de l ourdeur
Doule u r d a ns l a p a r t i e i nférie u re de l 'ab d o m en, dans le dos, da n s l e s c u i s s es e t p ou v ant se dép l ac e r à d'a u t r es endro i ts d u c o rps
Doule u r l i m itée à un e n d r oi t , par f ois un i l a t é ra l e
La dou l eur pr é cède le d é but des rè g l e s et, a pr è s deux j o urs, tend à s 'a t té n uer e t à di s p a raître (des c a i l l o t s de s ang ou des m orceaux de t is s u s an g l an t s pro v enant d e l 'endo m ètr e , c'e s t - à - dire d e la p ar o i de l' u t é r us, so n t ex p ul s és de l 'utér u s et c 'e s t ce qui p ro v oque la dou l eur s pas m odique p er çue co m m e des cra m pes pel v i ennes)
La do u le u r c o m m ence d è s l e début des rè g l es, m ais pe rs i s t e penda n t e t a p rès l e s rè g l es
En g énéral, la d y s m énor r hée fon c tio n ne l le ne ca c he au c une path o l o g ie ( m ê m e si ce problè m e est do u lo u reux au p oi n t d'e n tr a î n e r u n e in v a l i d i t é p endant une c ou r te p é r iode, i l n'e s t p a s dan g e r eux)
La d y s m énorrhée o r g an i que cache une a n o m alie cau s ée p a r des in f e c tio n s v a g ina l es, des k y stes, l a p a t ho l o g ie l a pl u s fré q ue m m ent d é t e c tée é t a n t l'e n do m étr i ose
II. LES CAUSES
Le docteur David Cheek, gynécologue américain, affirme que la dysménorrhée est « un problème d’origine psychologique indépendamment du moment d’apparition et de la présence ou de l’absence de conditions pathologique tels que les fibromes, les adénomes ou l’endométriose » (1).
Selon le docteur Cheek, les principales causes de ce problème sont :
– l’identification à la mère ou à une sœur aînée qui souffre ou qui souffrait de règles douloureuses ;
– l’autopunition pour gérer un sentiment de culpabilité ;
– le sentiment d’hostilité envers la mère ;
– l’expérience traumatisante du passé ;
– les notions erronées sur la vie sexuelle et ;
– les bénéfices secondaires (2).
En me fondant sur mon expérience clinique, j’ajouterai à cette liste la tension provoquée par le stress causé par les exigences trop élevées envers soi-même.
Les facteurs de risque sont les suivants :
– la précocité des règles ;
– l’âge ;
– la durée et l’abondance du flux menstruel ;
– les antécédents familiaux ;
– le tabagisme ;
– des conditions socio-économiques défavorables et ;
– le profil psychologique.
Une étude effectuée par Wittcower et Wilson (3), sur cinquante-sept femmes qui souffrent de dysménorrhée primaire, montre qu’en tant qu’enfant, elles présentaient une mauvaise adaptation émotionnelle quatre fois plus fréquente que les femmes du groupe contrôle. À l’âge adulte, elles peuvent être classées en deux types de personnalité :
– le premier type se compose de sujets qui éprouvent un ressentiment profond envers leur rôle de femme et ;
– le deuxième est constitué de personnes immatures ou repliées sur elles-mêmes ou anxieuses et plaintives.
Cependant, en dehors des périodes des règles, ces femmes présentent un aspect stable et mature, ce qui n’exclut pas l’existence possible d’une instabilité émotionnelle sous-jacente cachée.
III. LES TRAITEMENTS
Le traitement médical consiste à soulager la douleur avec des antalgiques, des antispasmodiques et surtout, le plus souvent, avec des anti-inflammatoires non stéro1diens. Si ces médicaments restent inefficaces, le m

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