Images sources de textes, textes sources d’images
411 pages
Français

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Description

Bertrand Russell disait que la contemplation d’une image faisait surgir en lui des poèmes, des textes et cette réflexion inspira ce colloque.

Dans cet esprit, les textes de cet ouvrage ont été organisés selon sept axes :
- Les métamorphoses des images au contact des textes
- L’image comme trace mnésique
- Textes sources d’images : les images commentant les textes
- L’image source de texte : séance sur l’ekphrasis
- Les images inspiratrices de textes à travers les âges
- Images inspiratrices de textes
- Les arts de mémoire comme cas spécifique des relations Textes/Images

Ce spectre thématique est mis en valeur par la diversité des intervenants.

Par cette richesse, les lecteurs découvriront, dans des spécialités qui leur sont parfois étrangères, un foisonnement d’idées dont les transpositions à leurs propres problématiques permettront d’éclaircir les forces des liens puissants entre textes et images.


Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 14 mai 2020
Nombre de lectures 0
EAN13 9782759824533
Langue Français
Poids de l'ouvrage 13 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,3550€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture : œuvre de Marc Pessin, reproduction libre de droit (https://marcpessin.com/quelques-reperes/).Imprimé en France ISBN : 978-2-7598-2431-1 Tous droits de traduction, d’adaptation et de reproduction par tous procédés, réservés pour tous pays. La loi du 11 mars 1957 n’autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l’article 41, d’une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinés à une utilisation collective », et d’autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration, « toute représentation intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause est illicite » (alinéa 1er de l’article 40). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du code pénal. © EDP Sciences, 2020
ième Avec ce 28 ouvrage, la collectionIntégrations des Savoirs et Savoir-Fairefête ses 20 ans. Commencée en l’an 2000, la ligne éditoriale de cette collection reste dans sa perspective initiale d'intégration des connaissances dans une intelligence transdisciplinaire. Pour ce travail, Yona Dureau fut inspirée par la réflexion de Bertrand Russell qui affirmait que la contemplation d’une image faisait surgir en lui des poèmes, des textes. Qu’il me soit permis de citer un article de neuroimagerie [Zeki et al,The experience of mathematical beauty and its neural correlates. Front Hum Neurosci. 2014 ; doi: 10.3389/fnhum.2014.00068] qui souligne que la beauté y compris de la vue d’une équation i2π mathématique « textuelle » comme l’équation d’Euler e =1 active les mêmes zones cérébrales que l’expérience du sentiment de beauté issue d’autres sources. Avec mon expérience de mathématicien/physicien et neurobiologiste, une équation associe « l’image » avec ici l’exponentiation et des symboles avec un texte engendrant un imaginaire nommé ici « i » le nombre imaginaire. Cette association où l’espace et le temps interagissent engendre une dynamique avec un imaginaire d’équations. Ces métamorphoses d’imaginaire d’équation/texte/image aboutissent à un signifiant etin fineà la création de nouvelles équations et symboles, et à écrire/voir l’inimaginable d’avant. Nous retrouvons « la géométrie comme interface entre texte et image » comme exposée dans l’article de Raphaëlle Costa de Beauregard. D’une autre façon la lecture musicale avec son cortège de symboles illustre ces approches avec l’article de Jean Duchamp. Ici nous avons vingt communications qui soulignent la richesse des relations texte source d’image et image source de texte. Ayant travaillé sur la neurophysiologie du rêve chez les mammifères et les oiseaux, je fus très surpris par le fait que les fonctions oniriques associées à la mémoire soient si présentes dans ces rapports entre texte/source et image/source. « Dé-chiffrer » un texte qui se réclame fidèle par la description à la beauté de l’œuvre d’art ne serait-il qu’un rêve ? Dans cet ouvrage je tiens à souligner qu’au-delà des aspects « textes » et « images », une expression importante y est « sources de ». Il constitue donc aussi une réflexion originale sur les sources. Souhaitons aux étudiants, aux enseignants-chercheurs et aux lecteurs de rencontrer ce même plaisir à lire cet ouvrage et d’ouvrir de nouveaux horizons.  Stéphane MOTTIN  Fondateur et Directeur de la collectionIntégrations des savoirs et savoir-faire
I n t é g r a t i o n s d e s s a v o i r s e t s a v o i r - f a i r e
Images sources de textes, textes sources d’images Sous la direction de Yona DureauDirecteur de collection Stéphane Mottin
2020
Images sources de textes,
textes sources d’images
Illustration : texte et palimpseste de l’artiste graveur Marc Pessin (reproduction avec l’autorisation de l’artiste)
Introduction Bertrand Russell disait que la contemplation d’une image faisait surgir en lui des poèmes, des textes, et c’est sans doute cette réflexion qui m’inspira ce colloque. En reprenant le fil d’Arianne des réflexions de Russell sur l’art, elles-mêmes rapportées par Spadoni, je découvris le lien entre Russell et William James The Principles of Psychology, que Russell avait commenté dans la marge. Spadoni décrit à son tour ces marginalia de Russell sur James, texte en marge du texte lui-même commentaire de Fechner et de Galton, Russell inspiré, et pour qui les images évoquent des poèmes, propose une réflexion sur deux types d’imagination, auditive et visuelle. L’imagination, chez la plupart des êtres humains, serait donc 1 visuelle ou auditive. Faudrait-il entendre que les images engendreraient un imaginaire d’images, et que les mots engendreraient un imaginaire des mots ? Que dire des associations imaginaires nées de mots écrits, qui, en tant que signifiants écrits, participent à l’imagination visuelle, alors que toute lecture, présuppose une mise en corrélation du sème avec un signifiant oral, et donc auditif ? Et surtout, comment Russell, qui opérait une transmutation des images qu’il contemplait en mots et textes pouvait-il simultanément concevoir une telle partition de l’esprit humain ? Plus encore, selon George Edward, Moore, l’expérience esthétique nous fait redécouvrir ce que l’œuvre a en commun avec nous. For whenever we contemplate a thing, then there is in us and in that thing something in common. In so far as we are really contemplating a beautiful thing, the qualities, which in it are beautiful, are also present in our contemplation. Such, at least, is the commonly accepted view. 2 1 Russell regarded James's book to be important primarily for two« In 1894-95, reasons: the treatment of space which Russell refers to and acknowledges in his revised dissertation on non Euclidean geometry; and the view of imagination which provided Russell with a theory to account for his own inability to appreciate the visual arts . According to James, who followed Gustav Fechner and Francis Galton, there is no such thing as a typical human mind where propositions hold universally for all faculties. Hence, there are many individual imaginations but not imagination perse. Galton conducted a series of questions, mainly to scientific people, related to illumination, definition, and colour of mental imagery. Quoted extensively by James, Galton concluded "that an overready perception of sharp mental pictures is antagonistic to the acquirement of habits and abstract thought". James's experiments corroborated Galton's findings that abstract thinking as found in mathematics may be hindered by visual imagination. James himself, for example, was a good draughtsman and had a keen interest in the visual arts. But he admitted to being "an extremely poor visualizer", mentally unable to reproduce pictures just examined. He hypothesized that there are two types ofimagination, the visual and the auditory, and that often a person excels in one type and is deficient in the other »Carl Spadoni,Bertrand Russell on Aesthetics, Russell: The Journal of Bertrand Russell Studies4 (1):49 (1984), 49-82, p.57.2 George Edward Moore, "The Elements of Ethics", p. 162, original corrected typescript at Cambridge University Library.
L’œuvre serait-elle donc conçue pour éveiller en nous la particularité d’une imagination visuelle ou auditive seulement ? Qu’un media priviligie certains sens est une évidence, mais pourtant l’art cherche aussi à nous pousser à établie cette communication des sens de la synesthésie, par les métaphores, par les symboles, par l’intermédialité et l’inter sémioticité.La création artistique serait donc au sein d’une tension entre un idéal et une tendance naturelle, l’idéal étant la synesthésie entre plusieurs sens et la réalité fonctionnelle de notre esprit celle d’une préférence sensorielle dans notre imagination naturelle. Cette tension ontologique se complexifie cependant par l’effet potentiel de la culture et de l’éducation sur les données originelles de notre perception. Cette énigme constitue le cœur de l’enquête que ce colloque se proposait de poursuivre, à la fois par l’illustration des liens intimes de l’inspiration réciproque du domaine visuel et du domaine linguistique, mais aussi par la recherche historique, et parfois archéologique des métamorphoses des signifiants de ces deux domaines sémiologiques. Le travail d’élaboration de ces liens vient nécessairement mettre en lumière la dimension synesthésique de l’imagination, nous poussant ainsi à nous interroger sur la source des liens entre visuel et auditif tout en entrevoyant peut-être les instants déclencheurs de ces transpositions sémiologiques et sensoriels. Les textes ont été organisés selon des axes de ces perspectives d’étude, avec tout d’abord les métamorphoses des images au contact des textes ; puis l’image comme trace mnésique ; puis une troisième partie les textes sources d’images, soit les images commentant les textes; une quatrième partie consacrée à l’image source de texte, l’eksphrasis; une cinquième partie consacrée aux images inspiratrices de textes à travers les âges ; et une cinquième partie centrée sur l’inter-sémioticité et une réflexion théorique sur les rapports entre textes et images, avant de clore ce volume par une partie entière sur les Arts de Mémoire.
Remerciements Je tenais à remercier Anne Béchart-Léauté pour sa relecture patiente et attentive de ces actes. Sans elle, cette publication n’aurait pas pu avoir lieu. Il faut également remercier Christelle Bahier-Porte qui a permis le financement de ce colloque, Myriam Chanudet, pour sa coordination habile et efficace. Je tiens également à remercier Isabelle Furnion, dont le zèle vigilant a permis la tenue d’un colloque international à la fois de très bon niveau scientifique et d’esprit convivial, Catherine Giraud, et Hélène Fortin ainsi que la directrice de la bibliothèque universitaire de Saint-Etienne, qui ont mis en place et en valeur l’exposition de Marc Pessin, transformant ce colloque en évènement culturel. Mes remerciements vont également à M. Zirn qui a aimablement concédé ses droits d’auteur pour la projection de son film lors du colloque, Jean-Pierre Pessin, qui a participé activement à l’animation de ce colloque.
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