L économie sociale, vecteur d’innovation : L expérience du Québec
174 pages
Français

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Description

Avec la crise, la société québécoise, comme la plupart des sociétés, traverse une période de mutations profondes, une période lourde en défis mais fertile en innovations. Ce livre montre comment l’économie sociale participe à l’invention d’un autre modèle de développement.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 14 novembre 2011
Nombre de lectures 4
EAN13 9782760530621
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0800€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

COLLECTION
INNOVATION SOCIALE
Dirigée par Jean-Marc Fontan

Innovation sociale et territoire
Convergences théoriques et pratiques
Sous la direction de Guy Bellemarre et Juan-Luis Klein
2011, ISBN  978-2-7605-2705-8, 212 pages

L’innovation sociale
Émergence et effets sur la transformation des sociétés
Sous la direction de Juan-Luis Klein et Denis Harrisson
2010, ISBN  978-2-7605-1374-7, 482 pages


Presses de l’Université du Québec
Le Delta I, 2875, boulevard Laurier, bureau 450, Québec (Québec) G1V 2M2
Téléphone: 418 657-4399 − Télécopieur: 418 657-2096
Courriel: puq@puq.ca − Internet: www.puq.ca

Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada

Vedette principale au titre:
L'économie sociale, vecteur d'innovation: l'expérience du Québec
(Collection Innovation sociale)
Comprend des réf. bibliogr.
ISBN  978-2-7605-3060-7 ISBNEPUB 9782760530621
1. Économie sociale - Québec (Province). 2. Innovations - Aspect social - Québec (Province). 3. Québec (Province)
- Conditions sociales - 21 e siècle. 4. Changement social - Québec (Province). I. Bouchard, Marie J.
HN110. Q8E3592011  306.309714  C2011-940844-9


Les Presses de l’Université du Québec reconnaissent l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada et du Conseil des Arts du Canada pour leurs activités d’édition.

Elles remercient également la Société de développement des entreprises culturelles (SODEC) pour son soutien financier.


Mise en pages: I NTERSCRIPT

Conception de la couverture: RICHARD HODGSON


2011-1.1  – Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés
© 2011, Presses de l’Université du Québec
Dépôt légal – 3 e trimestre 2011 – Bibliothèque et Archives nationales du Québec / Bibliothèque et Archives Canada
PRÉFACE
De la complémentarité à l’alternative À propos de l’économie sociale au début du XX e siècle

Riccardo Petrella


De la fin des années 1960 au début des années 1970, l’économie sociale a principalement pris quatre formes distinctes, bien qu’elles soient étroitement liées, ici rappelées sans hiérarchie particulière ou ordre logique:

l’économie «tiers secteur», à la fois ni étatique ni marchande, et occupant un espace autonome «entre l’État et le marché». Cette forme a été prédominante, car elle a satisfait et satisfait encore aujourd’hui un souci profond du «bloc» social central des sociétés occidentales et occidentalisées, qui est celui du dépassement de la dichotomie capitalisme/libérisme versus communisme/socialisme;
l’économie solidaire et, sur le plan international, de l’aide et de la coopération, qui a trouvé, à titre d’exemple, dans les formes du commerce équitable, des banques alimentaires, des marchés des surplus, du microcrédit, de la finance éthique, des partenariats locaux public/ privé, entre autres, ses expressions les plus répandues;
l’économie informelle marchande et non marchande, monétarisée et non monétarisée, qui va du « do it yourself » aux systèmes d’échange locaux, des économies locales aux monnaies du temps et aux monnaies régionales – ces dernières sont fort répandues en Suisse et en Allemagne –, des communautés de partage à l’informatique non propriétaire, etc.;
l’économie verte, écologique… telle que l’économie de sobriété, l’agriculture bio dans ses formes initiales, l’économie «déchets zéro», l’agriculture courte et le slow food , les technologies douces.
Un trait commun a caractérisé ces différentes formes: volens nolens , mais le plus souvent, de manière affichée, elles se sont considérées et de facto elles ont été vues comme des formes originales de production, usage et diffusion de biens et de services importants pour le bien-être des populations de nature complémentaire à l’économie officielle, formelle, institutionnalisée dans les pays «riches» et «développés». Une complémentarité frôlant parfois l’alternative, mais en général justifiée et acceptée en tant que contribution pour régler certains problèmes de l’économie étatique publique et de l’économie privée de marché, voire pour combler les graves lacunes et nuancer les dégâts considérables provoqués par ces deux économies sur les plans social, environnemental, politique et culturel.
De ce point de vue, l’économie sociale a été évaluée et appréciée en fonction, justement, de sa contribution à la lutte contre les inégalités sociales, la pauvreté et l’exclusion dans l’accès et la disponibilité des biens et des services essentiels à une vie décente et socialement digne. D’où l’attention portée à son rôle «positif» dans les domaines du travail (création d’emploi, amélioration des conditions de travail, etc.) et de la qualité de vie (accès aux revenus sociaux, services de santé, éducation des enfants et formation des adultes, logement, alimentation saine et adéquate, gestion du temps «libre», etc.).
Paradoxalement, par ces liens et ces fonctions de complémentarité avec les formes dominantes de l’économie, l’économie sociale est elle aussi entrée en crise en raison et sur le sillon de la crise générale (alimentaire, énergétique, environnementale, financière, sociale et politique) de l’actuelle société mondialisée qui s’est développée au cours des 30 dernières années sous la domination des États-Unis (de plus en plus contestée et affaiblie) et de l’économie capitaliste de marché (de plus en plus financiarisée). La crise du système mondial se traduit par la mise en crise du rôle des formes principales de l’économie sociale, qui ont principalement grandi par leur complémentarité avec l’économie dominante. En même temps, la crise économique, sociale et politique du système mondial actuel fait ressortir les possibilités et les potentialités à moyen et à long terme inhérentes aux formes d’économie sociale structurellement et clairement alternatives aux formes dominantes de l’économie mondiale actuelle.
On peut ainsi émettre l’hypothèse que le devenir de l’économie sociale ne passe pas par une consolidation et une systématisation des formes qui, au cours des 30 dernières années, se sont montrées «performantes» en matière de création d’emploi, d’accès au revenu et de redistribution de celui-ci, d’assistance et d’inclusion sociale, dans le cadre et dans le respect de l’économie étatique publique et de l’économie privée de marché selon les règles de la mondialisation mise en place à présent. Personne ne saurait minimiser ou nier l’importance de ces contributions. De la même manière, on ne saurait nier que l’économie sociale telle qu’elle s’est développée n’a su ni n’a pu contribuer à éviter les désastres du système dominant et sa ruine humaine, sociale, environnementale et politique.
Le devenir de l’économie sociale passe, dès lors, par les formes qui ont essayé et qui actuellement se veulent alternatives aux modes de production, de consommation et de distribution prédateurs des êtres humains et des ressources matérielles et immatérielles de la nature, ainsi qu’aux règles et aux modalités actuelles de fonctionnement de la démocratie subie et spoliée.
La crise mondiale des sociétés dominantes et dominées met en exergue un fait majeur, porteur du devenir de nos sociétés: le grand défi planétaire de ce début du XXI e siècle est représenté par la libération de la vie – de toutes les formes de vie –, de la mainmise des groupes sociaux dominants de la planète, qui détiennent le capital financier et technoscientifique (y compris le capital public, là où ses «détenteurs» ont adopté les logiques de base des dé

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