L Enfant doué
185 pages
Français

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Description

Comment aider un surdoué à utiliser ses capacités hors du commun ? Comment l’accompagner au quotidien, dès l’enfance ? Comment le guider, adolescent, à l’école, au lycée ? Comment faire pour qu’il s’épanouisse dans sa vie d’adulte ? Exhaustif et pratique, cet ouvrage répond aux questions sur les tests, les rapports avec l’institution scolaire, la fratrie, les autres. Et, surtout, il propose des solutions, donne des techniques, ouvre des perspectives.- Comment, que l’on soit parent, enseignant ou thérapeute, identifier un enfant, un adolescent, un adulte doué ? - Comment l’aider à apprivoiser son potentiel, à le gérer, à l’optimiser ? - Comment lui rendre sa confiance en lui, quand sa différence l’incline à s’extraire de la communauté ? - Comment le réconcilier avec lui-même et lui redonner le goût, la fierté de son intelligence ? - Comment accompagner les adultes, ces enfants doués non reconnus qui ont un jour la révélation de leur potentiel et sont amenés à revoir toute leur existence sous un angle nouveau ?Arielle Adda est l’une des premières psychologues à s’être intéressée en France aux enfants doués. Elle travaille depuis plus de trente ans avec des enfants comme avec des adolescents et des adultes. Hélène Catroux est psychopédagogue, consultante à Paris, où elle reçoit beaucoup d’enfants en difficulté scolaire ; enseignante et formatrice, elle participe à la mise en place d’une pédagogie personnalisée à l’école La Garanderie, à Lausanne, qui accueille des enfants doués.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 octobre 2003
Nombre de lectures 0
EAN13 9782738186119
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0600€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

© O DILE J ACOB , SEPTEMBRE 2003
15, RUE S OUFFLOT , 75005 P ARIS
www.odilejacob.fr
EAN 978-2-7381-8611-9
Le code de la propriété intellectuelle n'autorisant, aux termes de l'article L. 122-5 et 3 a, d'une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l'usage du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d'autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d'exemple et d'illustration, « toute représentation ou réproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause est illicite » (art. L. 122-4). Cette représentation ou reproduction donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L. 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Ce document numérique a été réalisé par Nord Compo
« La beauté est une demi-faveur des dieux, l’intelligence en est une entière. »
Proverbe peul
Avant-propos

Si, longtemps, l’enfant doué est demeuré un sujet quasi tabou – seulement évoqué à voix basse, en prenant d’infinies précautions oratoires, ou, au contraire, en vociférant quelques principes génético-philosophiques pour en nier l’existence –, il est aujourd’hui entré dans la panoplie des thèmes que l’on débat ardemment dans les médias.
Mais, si l’on parle plus souvent des enfants doués, on n’en parle pas toujours mieux.
Les dernières années ont en effet donné lieu à pléthore d’articles, de dossiers, d’émissions où s’expriment des intervenants propulsés à divers titres « spécialistes » du sujet. Délibérée ou accidentelle, la cacophonie régnant, loin d’éclairer le propos, l’opacifie, le complique.
Face à la confusion et à l’approximation, nous faisons ici le point des recherches actuelles et fondons des propositions pédagogiques permettant, notamment, d’éloigner le spectre de l’échec scolaire, mais aussi professionnel et personnel. Car, si l’on sait désormais que l’adage selon lequel « si l’on est intelligent, on réussit » est pure fiction, il faut apprendre à découvrir le sujet doué, à le « lire », pour mieux le guider et l’accompagner vers son épanouissement.
Dans cette optique, nous mettons en lumière les moyens, les méthodes, les protocoles qui aideront l’enfant, comme l’adolescent et l’adulte, à retrouver le plaisir d’apprendre, de comprendre, de créer. Et, loin de la polémique, nous l’espérons, mais tenant solidement le cap d’un propos clair, argumenté, nourri de longues années passées à réfléchir et à expérimenter, nous aimerions réconcilier les sujets doués avec cette intelligence lumineuse qu’ils ont, paradoxalement, trop souvent tendance à vivre comme un handicap.
Première partie
Qu’appelle-t-on  un enfant doué ?
Reconnaître l’enfant doué
(Arielle Adda)

Donner de l’enfant doué une définition prétendant à l’exhaustivité est évidemment un défi impossible. La diversité règne en la matière, comme chez tous les êtres. Il faut néanmoins tenter ici – ne serait-ce que sommairement, dans un premier temps – de répondre à la question : qu’entend-on par « enfant doué » ?

Repères chiffrés
L’évaluation du QI se fait à partir de tests comparant les résultats obtenus par un enfant à ceux qu’atteignent les enfants du même âge : situé dans la moyenne, il obtient un QI de 100, dans une progression qui va de 46 à 160. Bien entendu, certains sujets extrêmement doués dépassent certainement cette limite, mais les tests ne le mesurent pas.
La norme étant établie à 100 (moyenne d’une classe d’âge, l’étalonnage étant établi de trois mois en trois mois) et plafonnée à 115, on commence à parler de surdouement à 125. La répartition de la population se fait comme suit : 50 % se situent entre 90 et 110, et 25 % respectivement en deçà et au-delà de ces chiffres. Plus précisément, 5 % atteignent le chiffre de 125, 2 % celui de 130, 1 ‰ celui de 145. Et seule une personne sur cent mille aurait un QI égalant ou dépassant 160. Cette distribution se fait selon une courbe de Gauss montrant combien l’air est rare aux extrémités supérieures…

Doué, surdoué, précoce, HP ?
La terminologie est souvent affaire subjective, variant au gré des époques et des modes. Si nous avons pour notre part choisi le terme d’enfant « doué », c’est qu’il nous semble à la fois plus juste et moins ostentatoire que d’autres, moins clinique également.
Le mot de « précoce », longtemps en vogue, comporte une équivoque, qui peut devenir dramatique : il laisse en effet entendre que ces enfants sont simplement un peu en avance sur les autres, qui ne tarderont donc pas à les rattraper ; il suffirait alors d’attendre pour que tout rentre dans l’ordre et que ces enfants ne se distinguent plus des camarades de leur âge. Le drame évoqué survient lorsque l’adolescent doué se retrouve brutalement en échec scolaire : il pense que ses dons intellectuels l’ont déserté et que la médiocrité l’a rattrapé. On sait qu’une floraison précoce, plus fragile que les autres, disparaît en cas de gelée inattendue…
Le terme de « surdoué » définit sans aucune équivoque ces enfants, mais on pourrait penser qu’ils se situent complètement à part et même, plus précisément, « au-dessus », ce qui ne facilite pas une intégration sociale aisée. Eux-mêmes, se pensant « surdoués », n’ont parfois qu’un seul désir, celui de descendre de ces hauteurs inconfortables, source inépuisable d’ennuis.
Pour ce qui est du très poétique « HP », pour « haut potentiel  », nous préférons le réserver au jargon du métier. Inutile d’expliquer pourquoi.
Ainsi, l’enfant « doué » se définit-il comme particulièrement bien pourvu en qualités intellectuelles, bénéficiant d’un potentiel qui, comme tel, doit être exploité. On sait qu’un don non travaillé peut s’éteindre. L’expression a donc, entre autres avantages évoqués plus haut, celui de signaler aussitôt – quand « surdoué » semble tout imposer comme définitivement acquis – qu’il ne faut pas laisser s’enterrer le talent d’or. Et qu’il nous revient à nous, parents, enseignants et thérapeutes, d’aider l’ange à déployer ses ailes.

Les tests de QI
La notion de QI remonte à 1904, date à laquelle le gouvernement de la République avait demandé à Alfred Binet de définir une échelle permettant de repérer, parmi les enfants qui semblaient « anormaux », ceux qui pouvaient néanmoins être scolarisés, en vertu de la récente loi Jules Ferry rendant obligatoire l’instruction primaire : autrement dit, il s’agissait de différencier les « anormaux d’hospice » des « anormaux d’école ». Ainsi naquit le Binet-Simon , test établi avec Théodore Simon , qui offrait les moyens de comparer les résultats obtenus par un enfant à ceux atteints par un nombre significatif d’enfants du même âge. La note finale donnait un « âge mental  » que l’on rapportait à l’âge réel. Ainsi, un enfant réussissant tous les items de sa classe d’âge avait un QI de 100 (AM sur AR × 100).
Ce Binet-Simon a inspiré un grand nombre d’autres tests, mais son principe a été maintenu. Dans les années 1960, il était encore employé, ainsi que celui qui en est fortement inspiré, le Stanford-Binet . Ensuite est venu le Terman-Merrill , encore utilisé quand l’enfant n’a pas atteint l’âge de passer un WPPSI , c’est-à-dire avant 3 ans. Il existe également des tests mesurant le développement moteur des très jeunes enfants, tel le Brunet-Lézine .
Les tests mis au point par Wechsler , aux États-Unis, sont aujourd’hui les plus utilisés dans le monde, chaque pays ayant son propre étalonnage et des questions adaptées à sa culture.
 
– Le WPPSI ( Wechsler Preschool and Primary Scale Intelligence ) s’adresse aux enfants de 3 à 7 ans, mais il est trop facile pour les enfants doués qui ont passé 6 ans : mieux vaut attendre alors quelques mois, si cela est possible, et pratiquer un WISC .
– Le WISC ( Wechsler Intelligence Scale Children ) est destiné aux enfants de 6 à 17 ans.
– Ensuite vient le WAIS ( Wechsler Adult Intelligence Scale ), qui s’adresse aux adolescents et aux adultes. Pour ces derniers, le calcul est différent selon l’âge, les performances n’étant pas les mêmes entre 16 et 89 ans !
 
À l’issue du test, on obtient trois chiffres :
 
– un QI Verbal ;
– un QI Performances ;
– et un QI Complet, qui est la moyenne statistique des deux précédents, et non la moyenne arithmétique – ce qui laisse nombre de parents perplexes.

Le « Verbal  »
Cette partie du test comporte plusieurs items, chacun mettant en jeu la façon particulière dont l’enfant utilise ses facultés de raisonnement dans une situation précise ou fait appel à ses connaissances.

 Le vocabulaire
Le vocabulaire différencie immédiatement les lecteurs assidus de ceux pour qui la lecture représente un pénible pensum. On reconnaît l’enfant doué à ses définitions précises et d’une élégante concision . Il arrive que des enfants présentant tous les symptômes du lecteur passionné disent ne pas aimer lire : ce peut être pour ne pas se différencier à l’excès de leurs camarades, qui estiment ce passe-temps totalement dépourvu d’intérêt et trop ardu à pratiquer en tant que loisir, ou bien parce qu’ils ont appris à lire par la méthode globale, qui interdit la lecture rapide, seule à procurer un véritable plaisir. Les filles réussissent mieux cette épreuve, ce qui n’a rien de surprenant depuis que les récentes explorations des mécanismes du cerveau nous ont appris qu’elles utilisaient plus volontiers le langage pour s’exprimer en toutes circonstances, alors que les garçons taisent davantage leurs émotions.

 Le calcul mental
Au calcul mental, on voit les enfants les plus vifs s’égarer parfois sans rémission dans un énoncé un peu plus complexe, parce qu’ils l’ont lu trop rapidement ou de travers, ou parce qu’ils ont donné la réponse avant même de comprendre véritablement de quoi il s’agissait. Le taux de réussite de ces items aurait tendance à baisser au fil des ans pour de multiples raisons, dont la désaffection à l’égard de la lecture, entraînant, notamment, une compréhension plus floue des énoncés de mathématiques. Ici, il faut surtout se r

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