L Europe est à Nous !
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L'Europe est à Nous ! , livre ebook

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Description

Ce serait erreur de considérer le Revenu Universel comme un outil ou un aménagement économique, une réforme comme une autre pour donner une impulsion à la croissance telle que nous la vivons de nos jours. Le revenu Universel doit se dessiner comme une nouvelle philosophie de vie, un changement sociétal majeur, une vision d’avenir. Pour cela il faut prendre en compte et revoir quelques notions que nous considérons aujourd’hui comme fondamentales :
- la notion de gagner sa vie,
- la notion de lien entre la réussite et l’argent,
- le positionnement de l’argent comme but et non comme moyen,
- la notion de chômage en opposition avec le travail.
Pour envisager le revenu universel et le rendre utile sur plusieurs niveaux quelques règles pourraient être mises en place, par exemple et sans exhaustivité, le Revenu Universel pourrait :
- être universel, donc distribué à chacun sans aucune restriction ou dérogation,
- être imposable,
- être éphémère, à savoir consommable dans un délai imparti,
- être consommable uniquement dans certains types de commerce,
- ….

Informations

Publié par
Date de parution 07 décembre 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782312056760
Langue Français

Extrait

L’Europe est à Nous !
Didier Curel et Emma Curel
L’Europe est à Nous !
Comment l’Europe et le Revenu Universel pourraient changer nos vies !
LES ÉDITIONS DU NET
126, rue du Landy 93400 St Ouen
© Les Éditions du Net, 2017
ISBN : 978-2-312-05676-0
Avant -propos
Je suis un européen lambda. Je ne suis pas issu d’une grande famille, mes ancêtres n’étaient a priori ni nobles, ni riches. Mon père était agriculteur, ma mère employée à la Poste à l’époque où il s’agissait d’une entreprise publique. J’ai fait une scolarité plus que moyenne pour arriver avec peine au niveau du BAC . Un BAC de 1986 tout de même.
Comme la plupart d’entre vous j’aie connu les difficultés de la vie. Que j’aie été employé ou employeur, que j’aie échoué ou réussi, que j’ai été heureux en amour ou éconduit j’ai fait face au mieux. J’ai été licencié comme bon nombre d’entre vous, j’ai connu les entretiens d’embauches sans fin et les candidatures sans réponses, comme la plupart d’entre vous. J’ai fait des choses dont je ne suis pas fier, et d’autres qui m’enorgueillissent, comme la plupart d’entre vous certainement.
Je n’ai connu ni la guerre, ni le bruit des bombes, ni le sifflement des balles. Encore moins la mort d’un ami sur le champ de l’honneur ou de l’horreur. Je n’en ai pas pour autant moins peur que vous et ne la souhaite pas plus que vous.
Mais je dois avouer avoir une chance extraordinaire, comme la plupart d’entre vous. Être né en Europe dans la deuxième partie du XX e siècle. Avoir vécu la fin d’un siècle, nous poussant en une seconde dans le suivant. Je me souviens avoir vu la joie dans les regards cette nuit là. Plus que la joie, l’espoir d’un monde nouveau allant vers le meilleur.
J’ai déjà vécu cinquante ans dans un pays en paix. Cette paix je la dois, comme vous, à des hommes et des femmes qui ont décidé que les guerres successives devaient cesser et ont commencé la construction d’un avenir commun, l’Europe.
C’est à la construction de ce monde nouveau et meilleur que je souhaite participer. Faire pour être, être pour faire.
Ce monde, c’est maintenant, c’est l’avenir.
L’Avenir nous appartient, l’Europe est à nous !
Didier Curel 51 ans.
Hier nous naissions Français, Allemand, Danois, Estonien, Roumain…
Demain pourrons-nous dire être nés Européens ?
Avec la libre circulation des biens et des personnes, avec l’apprentissage des langues étrangères à l’école, en voyageant et découvrant les autres cultures européennes, ne sommes-nous pas déjà en partie Européens ?
Naître européen, c’est une chose mais en grandissant nous commençons à avoir des rêves pour notre avenir. Devenir princesse ou pompier, chanteuse ou joueur de football, vétérinaire ou astronaute…
Etudier pour faire un métier qui nous intéresse, qui nous intéresse par goût, pas pour « bien gagner sa vie ».
Et si bientôt nous n’avions plus à nous poser cette question. Faire ce qui nous plaît, ce qui nous passionne en étant sûrs de pouvoir vivre et que nos besoins soient satisfaits.
Voyons comment…
Emma Curel 18 ans.
« Quand je suis allé à l’école, ils m’ont demandé ce que je voulais être quand je serais grand.
J’ai répondu "heureux".
Ils m’ont dit que je n’avais pas compris la question.
Je leur ai répondu qu’ils n’avaient pas compris la vie. »
John Lennon
Ce livre est le fruit d’une réflexion autour de l’Europe et du revenu universel. Il ne s’agit ni d’une référence historique, ni d’une proposition économique, ni d’une pensée philosophique.
Nous avons dans un premier temps survolé l’histoire de l’Europe pour pouvoir nous projeter dans un avenir avec le Revenu Universel comme base d’une nouvelle structure sociétale.
P ARTIE 1 : Histoire de l’Europe
Histoire de l’Europe
Bien avant l’empire de Rome, l’Europe a été le théâtre de migrations importantes, presque toujours liées à des conquêtes guerrières menées par tel ou tel peuple. Puis de César à Charlemagne, de Napoléon à Hitler, chacun a tenté d’unifier l’Europe en un empire. Probablement inspiré par la pensée du siècle des Lumières et l’idée que l’individu peut raisonner et faire des choix en conscience, c’est vers le milieu du XX e siècle que, grâce cette évolution de pensée, est proposée une unification pacifique des pays et des peuples d’Europe.
Ce rêve pacifique n’est pourtant pas nouveau. À la fin du XVI e siècle, Sully {1} imagine un gouvernement commun au peuple de quinze pays d’Europe, en 1713, l’Abbé Saint Pierre {2} rédige un projet pour que la paix règne perpétuellement sur l’Europe. Saint-Simon {3} , de son côté, propose en 1800 une union de tous les pays d’Europe. Dans son discours pour la paix au deuxième congrès de Paris en 1849, Victor Hugo aura ses mots d’apaisement :
… « Un jour viendra où les armes vous tomberont des mains, à vous aussi ! Un jour viendra où la guerre paraîtra aussi absurde et sera aussi impossible entre Paris et Londres , entre St Petersburg et Berlin , entre Vienne et Turin , qu’elle serait impossible et qu’elle paraîtrait absurde aujourd’hui entre Rouen et Amiens , entre Boston et Philadelphie . Un jour viendra où la France , vous Russie , vous Italie , vous Angleterre , vous Allemagne , vous toutes, nations du continent, sans perdre vos qualités distinctes et votre glorieuse individualité, vous vous fondrez étroitement dans une unité supérieure, et vous constituerez la fraternité européenne,… ».
Au XX e siècle, Aristide Briand {4} souhaite mettre en place l’Union Fédérale Européenne. Son projet est mis à mal par a crise économique des années 30 entraînant Hitler au pouvoir et la guerre dans les pays. Plus soucieux d’apaiser sa vengeance et de répondre au traité de Versailles, Hitler tentera de dominer l’Europe par la force.
Après cette guerre, en 1947, Winston Churchill est l’instigateur des États-Unis d’Europe et c’est en 1949 que le conseil de l’Europe est créé, conseil duquel la Grande-Bretagne se met paradoxalement en retrait.
La déclaration Schumann en 1950, rédigée par Jean Monet {5} , prononce l’union de la production du charbon et de l’acier. Il s’agit de la base d’une fédération, de la mise en commun de moyens au service d’une cause. De l’Europe, R. Schumann dira :
« … l’Europe ne se fera pas d’un coup, ni dans une construction d’ensemble, elle se fera par des réalisations concrètes créant d’abord une solidarité de fait ».
C’est logiquement en 1951 que la France, la République Fédérale d’Allemagne, l’Italie, la Belgique, les Pays Bas et le Luxembourg se rassemblent dans la CECA (Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier), supprimant les droits de douane sur ces produits et, dans un souci d’équité, interdisant aux états de subventionner leurs productions. Il faut y voir le début d’une gestion supranationale.
Seulement 7 ans après la fin de la guerre, le projet de CED (Communauté Européenne de Défense) faisant face à l’opposition des Gaullistes et des Communistes, échoue. Nous sommes trop proches de la guerre, l’opinion française ne peut accepter une alliance militaire égalitaire avec l’Allemagne. C’est pourtant un des points cruciaux de la construction européenne.
Par le traité de Rome (en réalité il a été signé deux traités à Rome ), la CEE ( Communauté Economique Européenne ) d’où découlera notamment la PAC ( Politique Agricole Commune ) est créée (par l’un) et Euratom ou CEEA ( Communauté Européenne de l’Energie Atomique ) (par l’autre) en 1957 au mois de mars. Un vrai pas en avant vers l’unification.
L’arrivée du Général De Gaulle (1959-1969) au pouvoir est un point fort également. Les rapports qu’il crée avec Adenauer (Premier Chancelier fédéral Allemand de1949 à 1963) marque le début du couple Franco-allemand, moteur de la construction européenne. En découlera en 1965 la fusion de l’exécutif Européen, à savoir la CECA , la CEE et Euratom ( CEEA ), en deux entités de gouvernance : le conseil Européen et la commission Européenne. Mais De Gaulle souhaite une Europe « intergou

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