L Homme, cet animal réussi !
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Description

« La supériorité de l'homme tient principalement à la taille de son cerveau qui représente 2 à 3 % du poids de son corps et, surtout, consomme 25 % de son énergie contre 8 % pour les grands singes. Naissant prématurés, alors qu'un poulain trottine après sa naissance, les bébés d'hommes sont tributaires, des années durant, de leur entourage qui leur assure nourriture, protection et éducation. Naître sous-développés permet aux humains de bien mieux se prêter à l'éducation et à la socialisation. Pourtant, pendant deux millions d'années ils demeurèrent des créatures faibles et marginales. C'est Homo sapiens qui commence à chasser de petites créatures et à privilégier la cueillette. Trois étapes majeures jalonnent cette courte histoire : la révolution cognitive, il y a 70 000 ans, la révolution agricole, il y a 12 000 ans et la révolution scientifique il y a 500 ans. » Guy Jacques dresse un tableau concis et complet de la genèse de l'espèce humaine à travers les siècles, évoquant les avancées majeures qui ont rythmé son développement. Grâce à sa créativité, l'homme a dépassé ses capacités physiques (multipliant outils et innovations techniques, ce qui lui permet de surpasser toutes les performances animales), intellectuelles et artistiques (Einstein, Pasteur, Mozart, Cézanne, Shakespeare), privilégiant l'échange des savoirs. Cet « animal moderne » s'est adapté aux changements climatiques et environnementaux, faisant longtemps un usage intelligent et optimisé de ses sens. De sa plume didactique et clairvoyante, l'auteur retrace les conjectures de l'Évolution et rappelle à tous, qu'en dépit de son apparente supériorité dans le règne animal, l'Homme n'en reste pas moins une partie intégrante de l'écosystème, un être soumis aux mêmes lois de la nature que tous ses congénères. Mais il est en train de l'oublier, d'où une démographie insensée, un changement climatique majeur, une perte de biodiversité...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 02 octobre 2019
Nombre de lectures 4
EAN13 9782342167979
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L'Homme, cet animal réussi !
Guy Jacques
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
L'Homme, cet animal réussi !

Toutes les recherches ont été entreprises afin d’identifier les ayants droit. Les erreurs ou omissions éventuelles signalées à l’éditeur seront rectifiées lors des prochaines éditions.
 
Préface
L’idée d’écrire cet ouvrage est née après avoir lu L’homme, cet animal raté. Histoire naturelle de notre espèce (2016) de mon collègue Pierre Jouventin, spécialiste du comportement animal, et auteur, entre autres, de Les confessions d’un primate (1999), Kamala, une louve dans ma famille (2011), Trois prédateurs dans un salon : une histoire du chat, du chien et de l’homme (2014). L’intitulé du dernier chapitre de L’homme, cet animal raté « L’animal est-il supérieur à l’homme ? » me conduit à une réflexion paradoxale. Bien que souvent en accord avec les récits, les arguments et les réflexions de Jouventin, j’en arrive à choisir un titre opposé au sien avec, en couverture, le tableau du peintre impressionniste français Claude Monet «  La Promenade ou La femme à l’ombrelle  » (1875), œuvre qui me paraît refléter tout ce dont l’homme est capable… Cette « supériorité » de l’homme m’apparaît évidente comme le montre un autre exemple quelque peu provocateur : au moment où j’écris ces lignes, y a-t-il un animal, un seul, qui soit en train de réfléchir à son avenir et à celui de l’homme et qui tente de faire partager ses idées à ses congénères ?
Les spécialistes du comportement animal sont convaincus que leurs travaux atténuent sans cesse la frontière entre l’homme et les autres espèces tant ils mettent en lumière des possibilités cognitives insoupçonnées dans le monde animal. Il me semble que ces éthologues font l’impasse sur deux aspects essentiels pour une telle comparaison. Tout d’abord ils prennent en compte « l’homme nu » sans s’intéresser aux outils remarquables qu’il a conçus et réalisés. Comme nous le montrerons dans le premier chapitre « Plus vite, plus haut, plus fort », grâce à ces outils, l’homme a creusé un gouffre entre ses performances et celles des autres animaux, que ce soit en termes de force, de vitesse, de vison, d’olfaction, etc. Ensuite, plus ou moins consciemment, ces éthologues prennent en compte le comportement critiquable de l’homme dans l’écosystème. C’est ainsi que Jouventin indique que l’homme refuse de voir des évidences comme son infériorité par rapport aux autres espèces, mais il prend comme exemple le fait que ces espèces ne nuisent pas à la planète et à ses habitants… Pour moi, cette supériorité de l’homme due à son intelligence incomparable n’implique en effet nullement qu’il l’utilise à bon escient et je suis prêt à parler d’échec de son insertion dans l’écosystème, avec une fuite en avant vers la destruction de son environnement, donc de lui-même.
Quand je parle de « réussite » pour l’homme, je me place donc en dehors de toute valeur morale car l’holocauste, la bombe d’Hiroshima, la déforestation de l’Amazonie (un réservoir incomparable de biodiversité) ou la lutte contre le réchauffement climatique, le plus souvent limitée à de belles paroles, dénient tout progrès moral de l’humanité. Le titre que j’ai choisi est donc aussi provocant que celui de Jouventin ou même, pour prendre un autre exemple, de L’humanité disparaîtra, bon débarras ! d’Yves Paccalet (2013).
Cet essai « philosophique » est modeste ; il s’agit d’un texte court rédigé par un écologue qui ne peut être comparé aux écrits de philosophes français contemporains comme André Comte-Sponville, Luc Ferry, Alain Finkielkraut, Michel Foucault, Michel Onfray ou Michel Serres. Je dois également indiquer que j’ai lu Sapiens d’Yuval Noah Harari (2017), professeur d’histoire à l’université hébraïque de Jérusalem, seulement après avoir pratiquement achevé mon ouvrage. Mon ambition, répondre à L’homme cet animal raté , ne peut évidemment pas être comparée à ce phénomène d’édition qu’est Sapiens  : traduit dans une trentaine de langues, mêlant histoire et science, audacieux, érudit et provocateur. Mais je dois reconnaître que son fil conducteur n’est pas si différent du mien, montrant la dominance logique d’ Homo sapiens sur le reste du monde et son mésusage, même si je suis moins pessimiste que cet écrivain qui prévoit la disparition de notre espèce dans moins d’un millénaire.
 
Plus vite, plus haut plus fort : l’animal ou l’homme ?
Pour Harari (loc. cit.) la supériorité de l’homme tient principalement à la taille de son cerveau qui représente 2 à 3 % du poids de son corps et, surtout, consomme 25 % de son énergie contre 8 % pour les grands singes. Naissant prématurés, alors qu’un poulain trottine après sa naissance, les bébés d’hommes sont tributaires, des années durant, de leur entourage qui leur assure nourriture, protection et éducation. Naître sous-développés permet aux humains de bien mieux se prêter à l’éducation et à la socialisation. Pourtant, pendant deux millions d’années ils demeurèrent des créatures faibles et marginales. C’est Homo sapiens qui commence à chasser de petites créatures et à privilégier la cueillette. Trois étapes majeures jalonnent cette courte histoire : la révolution cognitive, il y a 70 000 ans, la révolution agricole, il y a 12 000 ans et la révolution scientifique il y a 500 ans.
Performances physiques
Citius, Altius, Fortius est la devise des Jeux olympiques modernes proposée par Pierre de Coubertin à la création du Comité international olympique en 1894 à la Sorbonne  ; il tient cette citation de son ami Henri Didon, prêtre dominicain, proviseur du lycée Albert Legrand d’Arcueil. A priori , mais a priori seulement, cette devise semble mieux s’appliquer aux animaux, comme le montre l’article de Craig Sharp Animal athletes: a performance review (2012) sur lequel nous allons nous baser pour quelques comparaisons. Si les performances des athlètes nous impressionnent, elles semblent pourtant a priori limitées face à celles des animaux ; mais a priori seulement…
Le sprinter jamaïcain Usain Bolt a parcouru aux championnats du monde d'athlétisme de Berlin en 2009 le 100 mètres en 9 secondes et 58 centièmes, soit une vitesse moyenne de 37,58 km / h, alors que le guépard file à 104 km / h , l’antilope d’Amérique à 89 km / h, le lièvre à 75 km / h et l’autruche africaine à 64 km / h. Les courses de lévriers et de chevaux se courent autour de 55 km / h. Ces performances animales tiennent à une anatomie particulière ; le guépard est profilé et sa colonne vertébrale, très souple, lui permet des foulées de sept à huit mètres, à tel point que ses quatre membres ne touchent plus le sol pendant la moitié de son parcours. Les performances « correctes » de l’homme tiennent à ce que sa proportion de fibres musculaires à contraction rapide (type II) est comprise entre 70 et 80 %, comme chez le cheval de course (le Quarter horse, d’origine américaine, cheval le plus rapide, possède 93 % de fibres rapides), le lévrier ou le chameau.
Sur des distances supérieures, un cheval de course parcourt 1 500 mètres en 1 minute et 28 secondes et le Marocain Hicham El Guerrouj a établi le record du monde de cette même distance le 14 juillet 1998 à Rome, avec un temps de 3 minutes et 26 secondes. L’antilope d’Amérique peut parcourir 10 kilomètres en 11 minutes, à comparer aux 26 minutes, 17 secondes et 53 centièmes de l’Éthiopien Kenenisa Bekele le 26 août 2005 à Bruxelles. Pour parcourir la distance d’un marathon ( 42,195 kilomètres ), un cheval de course met 1 heure et 20 minutes et un homme environ 2 heures. Sur les très longues distances, le chameau peut maintenir une vitesse de 16 km / h pendant dix-huit heures, alors que le coureur de grand fond grec Yiannis Kouros a parcouru 1 017 kilomètres durant les six jours de New York, soit environ 170 kilomètres par jour, ce qui est voisin de la performance d’équipages de chiens de traîneaux.
Le 27 juillet 1993 à Salamanque, le Cubain Javier Sotomayor franchit une barre à 2,45 mètres de haut, alors que le puma, sans élan, dépasse 4 mètres et que le tigre, le lion, le bouquetin, l’antilope, mais également la gerboise, haute de 15 centimètres seulement, font mieux que l’homme. C’est sans doute au saut en longueur que l’homme est le plus proche des animaux : les 8,95 mètres de Mike Powell, le 30 août 1991 aux championnats du monde d’athlétisme de Tokyo, ne sont pas ridicules comparés aux sauts des pumas, kangourous ou panthères des neiges, qui se situent entre 12 et 15 mètres.
Performances des organes des sens
Nous pourrions multiplier les exemples montrant combien l’homme est dépassé par les performances animales en vision, olfaction et audition, à la fois par la possibilité des animaux de percevoir des signaux faibles, mais également dans l’étendue de leur spectre visuel ou auditif. Il est vrai que la qualité de leurs sens est synonyme de survie.
Dans le domaine de l’audition, un papillon, la fausse teigne, entend des ultrasons de fréquence proches de 300 000 Hz, ce qui lui permet d’échapper à la chauve-souris, son principal prédateur, qui localise ses proies grâce aux échos des ultrasons de fréquence 210 000 Hz qu’elle émet en volant. Cette même chauve-souris peut, grâce à son système d’écholocation (sonar), identifier la distance, la vitesse et même l’espèce de l’insecte qu’elle cible.
En olfaction, c’est l’éléphant, avec 2 000 gènes relatifs aux récepteurs olfactifs – soit cinq fois plus que l’homme –, qui est le plus performant des animaux, assez loin d

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