L industrie télévisuelle revisitée
179 pages
Français

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L'industrie télévisuelle revisitée , livre ebook

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Description

Ce livre explore les discours des professionnels de l'industrie audiovisuelle aux États-Unis et au Royaume-Uni. Mais qu'est-ce qui motive l'industrie TV ? Qu'est-ce que le « succès » pour les personnes y travaillant ? Comment appréhendent-elles cette notion ainsi qu'elles-mêmes, au sein de ce secteur ? Au travers d'entretiens inédits avec des experts, du producteur de Game of Thrones au scénariste de Dr. House, du Dr. Baltar de Battlestar Galactica au créateur de Magnum, Code Quantum ou NCIS et à celui des Tudors et de Vikings, et bien d'autres encore, cet ouvrage analyse la perception du pouvoir et de ses détenteurs, les discours industriels du succès au sein des différentes composantes de l'industrie, et enfin, les mesures personnelles de succès de ses membres.

Informations

Publié par
Date de parution 31 juillet 2020
Nombre de lectures 1
EAN13 9782336906102
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1200€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Questions contemporaines
Série « Questions de communication »
Dirigée par Bruno Péquignot
La communication est au cœur de la vie politique, économique et culturelle de la société contemporaine. Cette série, dans le cadre de la collection « Questions Contemporaines » publie des ouvrages qui proposent des approches interdisciplinaires sur les questions de communication.
Déjà parus
Cécile TARDY et Marta SEVERO (dir.), Dispositifs du visible et de l’invisible dans la fabrique des territoires , 2020.
Lafontaine ORVILD, Autopsie de l’autorégulation de la presse haïtienne. Considérations éthico-politiques , 2019.
Albin WAGENER, Systémique des interactions , 2019.
Boris BARRAUD, Désinformation 2.0. Comment défendre la démocratie ? , 2018.
Orphée GORÉ et Paul-Hervé AGOUBLI (dir.), Les réseaux sociaux en ligne, problématique des nouvelles transparences , 2018.
Didier HALLOY, Le canard enchainé : l’information mise en scène , 2016.
Odilon CABAT, Sous le sceau de la marque , 2013.
Rodolphe DALLE (dir.), Didactique de la communication , 2013.
Titre


Benjamin W.L. DERHY KURTZ







L’industrie télévisuelle revisitée
Typologies, relations sociales et notion(s) du succès


Préface par Bernard Miège
Copyright






























© L’Harmattan, 2020
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris
www.editions-harmattan.fr
ISBN Epub: 978-2-336-90610-2
Préface
Le premier mérite de Benjamin Derhy Kurtz dans le présent ouvrage, reprise d’une Thèse de Doctorat soutenue en Angleterre, est de nous permettre de prendre la mesure de l’importance de la littérature scientifique anglo-américaine traitant des industries culturelles et créatives ;
Le second mérite de l’auteur est de nous proposer une analyse approfondie de certaines modalités de fonctionnement d’une filière, ou plutôt d’une sous-filière, d’une importance encore aujourd’hui stratégique, à savoir l’industrie télévisuelle, en insistant surtout sur les éléments spécifiques qui la caractérisent sans laisser supposer cependant qu’on a affaire à un monde à part, radicalement différent, des autres filières ;
Son troisième mérite est d’introduire les changements en cours sous l’effet des techniques numériques sans engouement ou emballement excessifs, comme il arrive souvent dans la littérature spécialisée francophone.
Ceci étant précisé et mis en exergue, comme tout préfacier, je suis conduit à me demander pourquoi on a fait appel à moi et en quoi peut consister ma (courte) contribution. Si en effet mes travaux ont, pour partie, à voir avec les industries culturelles et créatives contemporaines, même ceux qui traitent des conditions de production – et que Benjamin Derhy Kurtz cite à côté de beaucoup d’autres auteurs – ont peu d’aspects communs avec ses propres thèses ; on peut envisager a priori qu’ils soient complémentaires, mais sous certaines réserves. Quant à mon regard sur cet ouvrage, je le concevrai comme une aide pour le lecteur, comme une introduction argumentée, et autant que possible conforme aux objectifs de l’auteur.
Celui-ci s’intéresse prioritairement aux discours du succès (ou de la réussite) au sein de l’industrie télévisuelle transatlantique, avec un intérêt particulier pour les relations interpersonnelles entre les différentes catégories de personnels concourant à la production et travaillant à la production des programmes. Il s’intéresse donc aux représentations discursives du succès, personnel et industriel, parmi les différentes catégories d’acteurs de la production. Assurément il se focalise sur des aspects qui lui sont propres ou que l’on retrouve chez très peu d’auteurs, et son approche emprunte autant à la psychologie du travail ou de la gestion (mais pourquoi faire appel à un psychologue des besoins déjà daté tel qu’A.H. Maslow ?) qu’à la sociologie interactionniste d’un E. Goffman, en appréhendant les discours de professionnels par le biais d’une analyse de contenu. En présentant ainsi son objectif premier, il ne me semble pas que je trahisse ses intentions, mais je mets insuffisamment en valeur les potentialités et les présupposés de sa démarche, ce que je vais tenter de faire en posant d’abord un certain nombre de postulats de sa recherche :
– le cadre transatlantique : mettant l’accent autant sur les fictions scénarisées que sur les autres programmes, l’auteur insiste sur le cadre transatlantique, donc autant britannique qu’américain ce qui est certainement une option intéressante, mais non sans inconvénients à l’étape III du développement de la télévision, celle où les techniques numériques se joignent à l’audiovisuel, car cela revient à laisser de côté bien d’autres pays producteurs de programmes et la politique suivie par des instances en place (et ainsi est-il peu sensible au maintien de la politique de service public de la BBC) ;
– les industries culturelles et les industries créatives : sur ce point B. Derhy Kurtz s’inspire de positions théoriques fréquentes en Grande-Bretagne, notamment chez des auteurs comme D. Hesmondhalgh & S. Baker, souvent cités, selon lesquels l’industrie télévisuelle est à la fois une industrie culturelle (en ce qu’elle offre un bien culturel au terme du processus de production) et une industrie créative (étant axée sur une matière première : la créativité) ; de ce fait, il reproduit les hésitations théoriques d’un certain nombre d’universitaires britanniques ;
– le rapprochement entre les travaux d’expertise et le discours académique : B. Derhy Kurtz ne s’en cache pas, les travaux qu’il mène, participent à la fois du domaine de l’expertise et de la recherche : ils entendent appréhender la réussite et le succès. La justification qu’il en donne, c’est que ce rapprochement est nécessaire, car ce qu’il vise c’est une objectivation du subjectif dans des processus qui relèvent autant de l’individuel que de l’industriel ; ainsi qu’il l’écrit (P. 220) : « La première contribution de cet ouvrage réside donc en sa focalisation sur le « succès » vis-à-vis des objectifs de réussite industrielle et personnelle des professionnels de la télévision… » ; nulle préoccupation de sa part n’est tournée vers les publics ou les destinataires, pas plus qu’il ne fait appel à une théorie de la culture ou à une étude des pratiques culturelles ou socio-culturelles. Le renversement de perspectives est saisissant par rapport à toute une histoire des approches connues depuis T.W. Adorno et M. Horkheimer en matière d’industrie culturelle puis différemment en matière d’industries culturelles.
C’est donc une théorie de l’offre télévisuelle qui nous est proposée, mais j’ajouterai une théorie partielle, puisqu’elle fait l’économie complète des contenus eux-mêmes, des formats, des genres, des stratégies éditoriales, des stratégies promotionnelles, etc. Elle se focalise – et il s’agit d’un choix assumé – sur les conflits entre personnels créatifs et personnels managériaux ou de contrôle, ajoutant cependant aux conflits créatifs sources d’une aliénation créative, des conflits hiérarchico-fonctionnels, résultant de l’incertitude de l’emploi ainsi que de l’annulation fréquente de programmes.
Mais pour mener à bien l’analyse de ces relations au sein de la chaîne de travail industriel-télévisuel, il a fallu repenser la répartition des personnels, désormais classés par B. Derhy Kurtz en sept catégories, en fonction des spécificités de leur travail : le personnel créatif primaire (comme les scénaristes ou les réalisateurs) ; le personnel créatif secondaire (une catégorie qui n’existait pas auparavant et qui comprend les créateur.rice.s de costume et compositeurs/rices de musique), les interprètes (acteurs, chanteurs), les artisans techniques (comme les conseillers techniques et les membres de l’équipe de tournage), le personnel super-créatif (scénaristes ou réalisateurs qui sont également les showrunners du programme), les producteurs (producteurs, producteurs associés) et les cadres décideurs (des studios ou des

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