La Communication en images

André Couffignal

Description

« L'enfer, c'est les autres » : fatalisme ou réalité ? Comment donc apprendre le vivre ensemble ? Il est indispensable de préserver son espace vital, de ne pas envahir celui des autres et de mettre fin, sans hésiter, aux situations ambiguës. Au même titre qu'une parole, un battement de paupière, un regard, un geste, un soupir, tout est message. Et car tout est dans la perception de ces messages, il faut lutter contre les pièges du daltonisme relationnel... Nous défendre tout en nous responsabilisant, c'est le défi que nous lance la vie en communauté. Tirant ses réflexions de toutes ses expériences, réussies ou ratées, l'auteur se lance ainsi en quête d'harmonie. Truffé d'anecdotes et de conseils, ce guide pratique illustré, amateur de symboles et de métaphores, nous aidera à mieux vivre ensemble avec bon sens, humour et autodérision.

Sujets

• Sciences sociales
• Sciences humaines
• Sociologie, société et politique
• Autodérision
• Cohésion sociale
• Humour
• Communication

Informations

• Publié par: Société des écrivains
• Date de parution: 18 novembre 2016
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782342058017
• Langue: Français

Extrait

La Communication en images
André Couffignal
Société des écrivains

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La Communication en images
 
Toutes les recherches ont été entreprises afin d’identifier les ayants droit. Les erreurs ou omissions éventuelles signalées à l’éditeur seront rectifiées lors des prochaines éditions.
 
Introduction
J’éprouverais scrupules et sentiment de vanité, si je ne citais pas les personnes qui ont grandement inspiré la rédaction de ce recueil :
- Olivier Auroy qui m’a initié à utiliser avec délectation, symbolismes, métaphores, et citations poétiques dont j’ai usé et peut-être abusé, au fil de ces pages ;
- Didier Castanet, psychanalyste, formateur, dont la pertinence des analyses m’a permis d’évoluer avec toujours plus de rigueur et de professionnalisme ;
- Jacques Salomé 1 , auteur et conférencier, qui crie à s’époumoner qu’une hygiène de vie harmonieuse passe par l’apprentissage de la communication à l’école.
 
Je veux rendre un hommage particulier à Édith Guillemet, inspectrice de l’Aide sociale à l’enfance de l’Aveyron, qui a « offert » sa loyauté et son sens de l’écoute des autres, qualités rares aujourd’hui, à toute une génération de membres de l’ASE.
 
De leur expertise et de mes expériences sont nées les réflexions déclinées dans ces pages.
Je les considère avant tout comme des « trucs » et des astuces qui ont fait évoluer positivement mes modes relationnels vers trois axes complémentaires :
- J’essaie d’émettre des messages moins maladroits, plus positifs.
- J’essaie d’écouter, d’entendre les messages non dits, douloureux.
- J’essaie de ne pas me blesser avec les messages négatifs, péjoratifs, en privilégiant la réflexion à la réaction.
 
Tous ces petits « trucs » m’ont beaucoup aidé.
 
Sans aucune ambition pédagogique , j’ai pensé qu’ils pourraient aider les lecteurs de ce recueil à gérer plus sereinement les relations délicates, notamment en considérant nos petits péchés mignons, nos imperfections, nos maladresses, avec autodérision, et surtout, une pointe d’humour.
 
 
 
 
 
 
En ce mois de juillet, petits et grands sont réunis dans le chalet familial niché au milieu des sapins, dans la coquette station du Mourtis, au cœur des Pyrénées.
Mais le temps est gris et maussade, et Monopoly, Scrabble ou jeux de cartes n’arrivent plus à dissiper la lassitude naissante de chacun.
Papi Germain, lui que la position assise « fatigue », va et vient de la fenêtre au baromètre, guettant les bulletins météo et une montée de pression annonçant le retour de l’anticyclone.
C’est que, s’il a d’abord tout prévu pour faire des travaux d’entretien du chalet, il a aussi le projet, tant qu’il s’en sent capable, d’entreprendre une dernière randonnée vers l’un des pics qui entourent la station, le pic du Gar ou le Cagire, nous a-t-il dit.
— Papi, tu nous prends si tu pars en balade ? demande sa petite-fille Audrey.
— Je veux bien, mais je ne sais pas si vous pourrez me suivre !
— Ah ah ah ! s’esclaffe Gael, son frère, dis plutôt que tu ne veux pas que nous te voyons essoufflé, rebrousser chemin à mi-parcours. 
— Bon, bon, si vous le prenez ainsi, ok ! ok !
Le lendemain, le ciel s’éclaircit un peu, et le beau temps est pour bientôt.
— Demain, tempête de ciel bleu sur la France… Alors, les montagnards, toujours partants ?
— Je te vois venir… Tu attends qu’on se dégonfle ?
— Bien, dans ce cas, vous devez m’accorder quelques minutes pour préparer « l’expédition ». Je vous demande toute votre attention pour que la balade ne tourne pas en galère. Primo, pas de baskets ; chaussures de marche obligatoires. Une canne (ou deux), il y a le choix dans l’entrée, un sac à dos avec de quoi piqueniquer (ça, Mamie sait faire). Audrey, tu prends l’appareil photo ; chacun un litre d’eau ou plus, un bob et un k-way, ou blouson, car il peut y avoir du vent, là-haut.
Et moi, je prends une bonne carte… et ma boussole… Ou plutôt non ! Nous nous orienterons avec ma montre.
— Ça y est, ça commence les feintes de sioux ! dit Audrey.
— Nous prendrons l’itinéraire de la randonnée qui part du col de Menté vers le Cagire, mais sans arriver jusque-là, nous nous arrêterons sur les crêtes au-dessus du pic de l’Escalette. Ce qui fera environ deux heures à deux heures trente de marche au lieu de quatre.
Nous partirons vers 9 heures… (il est interrompu)
— Hou là là ! Pourquoi si tôt ?
— Je pourrais vous répondre, de façon égoïste, que les personnes âgées sont sensibles à la canicule ; voulez-vous ma peau ? Mais aussi que mieux vaut avoir fini l’exercice vers midi, puis bien manger, et redescendre ensuite. Vous verrez que vous aurez peut-être besoin, vous aussi, de mettre un chapeau.
Nous prendrons la voiture jusqu’au col de Menté, au cas où l’un d’entre nous serait fatigué ou victime d’une petite foulure ; ceci nous évitera trois kilomètres de marche supplémentaires.
 
À présent écoutez ceci avec attention : « Le col de Menté est à 1 349 mètres. C’est vers 1 350/1 400 mètres d’altitude que commence la « haute montagne » dont je peux vous donner une définition simple… et parlante !
 
C’est un domaine, comme l’océan ou l’espace aérien (que je vous ai fait découvrir en ULM), dans lequel on peut, à tout instant, perdre la vie si on oublie d’observer et d’écouter la nature ou les conseils des anciens. Souvenez-vous de ceci, toute votre vie : ne fréquentez jamais ces espaces lorsque le temps est incertain ; si...