La Didactique des langues nationales
150 pages
Français

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La Didactique des langues nationales , livre ebook

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Description

La didactique des langues nationales représente une innovation pédagogique qui permet à l’enseignant de mieux asseoir les premiers apprentissages scolaires de l’élève en contexte multilingue. Il lui donne ainsi un bon départ pour la vie. À travers l’approche équilibrée, l’apprentissage de la lecture-écriture s’effectue en un temps relativement court. Ainsi, au cours de ses premières années d’apprentissage, l’élève comprend simultanément ce qu’il lit et écrit. Après l’acquisition des compétences en lecture-compréhension-écriture, l’enseignant procède alors aux mécanismes de transfert. L’élève réinvestit dans la langue 2 ce qu’il a appris en langue 1. Ce transfert se fait tant au niveau formel que culturel, avec des similitudes et des différences. L’élève réalise ainsi un parcours scolaire réussi.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 décembre 2015
Nombre de lectures 4
EAN13 9782334003537
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-00351-3

© Edilivre, 2015
Citation


Le puits du savoir est intarissable ; il étanche la soif de tout le monde avide de connaître davantage. C’est le meilleur aliment de la vie de l’esprit.
L’auteur.
Dédicace


A mes illustres formateurs en didactique des langues nationales, Michel WAMBACH, Professeur des universités et Formateur au CIAVER à Mons en Belgique, Sylvaine VON MENDE, Pédagogue chargée de la formation des formateurs à l’approche équilibrée à l’OIF à Paris en France,
A mon illustre épouse MBOUDA Fidélie et à nos chers enfants BIMOGO François, ZOA MBOUDA Marie Sandrine, OLOMO MBOUDA Bienvenu Aristide et MBOUDA NTSA Didier Igor Parfait qui ont su m’apporter tout le soutien affectif et moral dans la construction de cette œuvre intellectuelle,
Je dédie cette œuvre.
Préface
Chaque peuple, chaque pays s’identifie à travers ses langues et ses cultures nationales. La langue nationale reste donc un puissant levier de développement économique, social, culturel et technologique. Porte d’entrée de l’enfant dans son environnement immédiat, la langue maternelle lui permet de mieux comprendre et de maîtriser son milieu de vie et surtout de communiquer avec les autres membres de sa communauté. Il s’agit de protéger et de promouvoir les langues nationales pour que les Nations produisent des citoyens profondément enracinés dans leur culture, mais aussi ouverts au monde extérieur.
A chaque instant de la vie, les peuples baignent dans leurs cultures. Les langues nationales constituent en quelque sorte, pour reprendre l’expression de Georges DUHAMEL, « nos recettes de vie » . C’est à travers la langue maternelle que chacun s’identifie. Il faut donc donner la vie aux langues en général et aux langues africaines en particulier, les faire sortir de l’ornière où elles se trouvent aujourd’hui pour leur donner le statut plénier de langues de scolarisation au même titre que les autres langues du monde.
Pour mieux promouvoir les langues nationales ou maternelles, il faut les utiliser à tout moment, dans tous les domaines de la vie nationale et internationale, notamment,
dans la communication à travers les émissions radiotélévisées en langues locales, les spots publicitaires, des sketches, des émissions dans les radios communautaires, la sensibilisation ;
dans l’oral et l’écrit à travers la culture et l’artisanat, les proverbes, la musique et les chants, les rites et coutumes traditionnels, les contes, les poèmes, l’édition ou la production des ouvrages, la culture, la signalétique et la toponymie ;
dans l’administration à travers les échanges épistolaires, l’éducation (enseignement et formation), la santé, le sport, le transport, la justice, le tourisme et les loisirs, la liste ne saurait être exhaustive.
Dans certaines régions en Afrique, faut-il le rappeler, certaines langues ont dépassé les frontières nationales pour devenir des langues transfrontalières véhiculaires. C’est le cas du swahili, du haoussa et de la langue peuhle, du fang-béti pour ne citer que celles-là.
La diversité culturelle comme dans le cas du Cameroun avec son environnement multilingue (250 langues environ), ne saurait constituer un handicap à la promotion des langues nationales. Tout au contraire, cela constitue un privilège et un trésor à protéger et à promouvoir. Le temps est venu de promouvoir ce trésor linguistico-culturel. C’est à l’éducation, donc à l’école que revient cette délicate mission.
Pour enseigner en langues nationales ou alors pour mieux transmettre la science en langues nationales, il faut, en plus d’une solide formation linguistique, posséder des fondamentaux de la didactique des langues nationales. Les deux sont complémentaires. Mais, les enseignants ne sont pas encore suffisamment dotés de connaissances en didactique des langues nationales. Bien plus, aujourd’hui, il n’existe pas encore de livres de didactique de langues nationales au Cameroun par exemple. C’est un vide pédagogique qu’il importe de combler, car il causait un sérieux préjudice au système éducatif camerounais concernant l’Education de Base. Cet opuscule de didactique et pédagogique peut aussi servir de support dans les systèmes éducatifs qui utilisent les langues nationales comme langues de scolarisation à l’école maternelle et primaire. Les étudiants, les inspecteurs pédagogiques, les Professeurs, les formateurs des formateurs, les élèves-maîtres, les chercheurs trouveront certainement dans ce livre, des éléments sur lesquels ils vont développer une approche éducative de qualité en contexte multilingue.
Pr. Louis Martin ONGUENE ESSONO
Introduction
Eduquer un enfant c’est lui transmettre à la fois des valeurs, des modèles et une culture et le laisser construire son identité. Cette définition épouse le domaine de la langue qui est essentiellement dynamique, car la langue en général et la langue maternelle en particulier jouent un rôle prépondérant dans ce processus.
L’utilisation de la langue nationale, tout en garantissant le développement affectif et psychomoteur de l’enfant, libère son potentiel et lui offre la possibilité de verbaliser toute son expérience. Les langues nationales sont le fondement premier de la personnalité des individus ; elles assurent l’accès à l’éducation pour un plus grand nombre d’enfants en réduisant les redoublements coûteux et les échecs scolaires dus à l’apprentissage précoce et difficile d’une langue d’enseignement étrangère au milieu. Il faut faire vivre les langues en général, les langues maternelles en particulier, car les langues vivent et ont besoin d’être entretenues pour vivre, sinon, elles vont mourir. Une langue qui meurt est un héritage culturel perdu.
La place de la langue dans le système éducatif tient compte de l’environnement politique et des changements institutionnels opérés dans ce sens. Le consensus d’utilisation des langues nationales comme langues de scolarisation se dégage progressivement dans les pays. La définition d’une politique éducative reste alors le tremplin vers ce consensus.
Les textes législatifs (lois, textes d’application,…) sont les premiers pas vers la mise en place des politiques linguistiques. Qu’est-ce qu’une politique linguistique ?
La politique linguistique est l’ensemble des orientations de l’homme politique ou la volonté des décideurs à donner une réponse à un besoin impérieux d’utiliser une ou plusieurs langues nationales comme moyen de transmission des connaissances aux élèves.
C’est aussi une acceptation minimale théorique qui préside à la réalisation d’un ensemble d’actions sur la langue. L’acceptation moyenne est celle qui associe la politique à son application. C’est également une acceptation maximale qui préside à la planification linguistique.
La planification linguistique permet de rendre opérationnelle la politique linguistique. La langue ne peut être planifiée. Mais on peut planifier son écriture tout comme on peut planifier les actions à mener pour la promouvoir. Une politique étant écrite, on planifie les actions à mener pour la mettre en place et la promouvoir. C’est de ce processus que découle l’aménagement linguistique.
L’aménagement linguistique est l’ensemble organisé des actions entreprises par l’homme sur la langue en vue d’une utilisation normée de celle-ci. A ce titre, on distingue un aménagement de la recherche scientifique, un aménagement de la lecture de la langue, de son écriture, un aménagement de l’enseignement de la langue.
La planification et l’aménagement linguistiques ne peuvent pas se substituer à la politique linguistique, car la politique linguistique est l’action de donner un statut à la langue pour qu’elle accède à son évolution .
L’élaboration d’une politique linguistique obéit alors à une démarche spécifique, à savoir :
1.
L’état des lieux
2.
Les textes législatifs et réglementaires (lois, décrets, arrêtés…)
3.
Les orientations politiques
4.
Les stratégies de mise en œuvre (plaidoyer, campagnes de sensibilisation,…)
5.
La planification des activités (élaboration des curricula, formation des enseignants, élaboration du matériel didactique, élaboration des manuels scolaires,…)
6.
L’introduction des langues nationales comme langues d’enseignement : il faut prévoir une phase d’expérimentation, une phase d’évaluation avant d’envisager de procéder à une extension progressive (géographique ou linguistique) pour aboutir à la généralisation de l’expérience.
L’état des lieux permet d’identifier les problèmes qui peuvent se poser dans la mise en œuvre d’une politique linguistique, en l’occurrence les problèmes que peut entraîner le choix des langues nationales à utiliser comme langues d’enseignement. C’est la problématique de départ qui permet d’avoir une photographie de la situation réelle des langues nationales dans les pays.
On définit alors les objectifs en fonction de la situation souhaitée . La situation souhaitée étant l’utilisation des langues nationales comme langues d’enseignement, il faut bien définir les critères de choix desdites langues, de leur donner le statut de langues de scolarisation. Les lois permettent ainsi de clarifier les orientations politiques et de donner un statut précis aux langues nationales à utiliser comme langues d’enseignement. Une fois élaborée, la politique linguistique doit être mise en œuvre à travers des stratégies précises.
Les stratégies de mise en œuvre obéissent au cheminement suivant :
1.
La détermination des actions menant à des objectifs (expérimentation et évaluation) ;
2.
La planification des actions menant à ces objectifs.
On distingue plusieurs types de politiques linguistiques : les politiques p

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