Le cri de l'âme

Sylvie A. Savoie, Denise Pelletier

Description

Suite à sa guérison hors du commun, Sylvie Savoie reçoit un message mystérieux lui indiquant d’écrire un livre. Ce ne sera pas une histoire de cancer de la thyroïde, mais plutôt celle des événements qui l’ont guidée vers son plus grand bien.
Deux ans plus tard, Sylvie rencontre Denise Pelletier qui, elle aussi, a eu un événement catalyseur entouré de faits incompréhensibles, impossibles et pourtant vrais, tels que la rencontre avec son gardien Shaman, les cris de son corps et la visite du loup.
Audacieusement, ces femmes ont décidé de partager leurs vécus. Huit ans plus tard, la conclusion se manifeste comme par magie pour terminer le récit dans le présent. Deux histoires qui permettront au lecteur de reconnaitre les messages bienveillants qui sont à sa disposition pour le guider dans son quotidien et surtout dans les moments les plus difficiles.

Informations

• Publié par: Distribulivre
• Date de parution: 25 novembre 2019
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782897752910
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 2 Mo

Extrait

LE CRI DE L’ÂME
 
 
 
 
 
 
Sylvie A. Savoie et Denise Pelletier
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
La maladie se manifeste sous différentes formes pour essayer de guérir ses déséquilibres.
 
Denise Pelletier
 
 

LE REQUIN
 
 
Signification chez les Amérindiens  :
Le requin représente la capacité d’agir pour son plus grand bien, plutôt que de demeurer paralysé par l’émotion. Avant tout, il protègera ce qui est sacré pour lui. Sa vie.
– Maître de l’intuition   ;
– Lié à la confiance en soi   ;
– En perpétuel état de renouvellement   ;
– Symbolise la transition   ;
– La survie est l’une des valeurs qui lui est attribuée   ;
– Il voit la mort comme une tromperie, une transition au lieu d’une fin   ;
– Lié à la capacité d’évoluer pour garantir son existence, il va toujours vers l’avant et ne recule pas.
 

 
 
 
 
 
 


 
 
INTRODUCTION
 
 
 
 
«   — Tu veux que je raconte mon histoire   ? … mais… qu’est-ce que je dis   ? … par où est-ce que je commence   ?
— Pourquoi ne pas commencer par le milieu   ?   »
 
 
J’ouvre les yeux et je regarde en direction de mon cadran qui indique 4 h 43. Je veux retourner au confort de mon sommeil, mais aussitôt que je suis sur le point de m’endormir, cette petite phrase : «   Pourquoi ne pas commencer par le milieu   ?   », me revient à l’esprit.
Éventuellement, je comprends que je ne pourrai m’endormir que lorsque j’aurai évacué ces mots de ma tête. Alors, j’allume ma lumière et je m’installe sur mon lit avec mon journal en main, afin de noter les détails du rêve.
J’écris le mot «   Introduction   », et ensuite les deux premières phrases, tout comme je les avais lues. C’est à cet instant que je me suis rappelé qu’il n’y avait pas de personnages dans mon rêve. C’était tout simplement des mots au bas d’une feuille blanche dans un livre. Je m’étais empressée à tourner la page pour connaître la suite, et c’est à cet instant que je me suis retrouvée dans la noirceur de ma chambre à coucher.
Assise sur mon lit, je continuais à fouiller dans mon subconscient avec l’espoir de me souvenir de tout autre détail, lorsqu’une pensée assez bizarre m’est venue. «   Et si ce n’était pas juste un rêve   ? Et si c’était plutôt un message me disant que je devais écrire un livre   ?   »
Cette idée était comme un grand coup de vent qui venait d’ouvrir les persiennes de mon subconscient, me permettant ainsi de voir quelque chose qui jusqu’à maintenant était demeuré caché. Puis je n’ai pu m’empêcher de répondre à haute voix : «   Écrire   ! Moi   ?   »
J’ai eu un moment de plaisir à considérer la possibilité. Ensuite, le doute s’est installé grâce à ma petite voix critique qui ne manqua pas l’occasion pour se faire entendre.
«   Mais voyons donc   ! Pour qui tu te prends toi   ? Avec ta grammaire et ton orthographe pitoyable   ? C’est juste un rêve   ! Ferme tout ça et va te coucher   !   »
Ma petite voix critique était une adepte à l’intimidation. Sous guise de vouloir mon plus grand bien, sa cruauté finissait souvent par me convaincre de l’écouter. Mais cette fois-ci, quelque chose était différent. Une force interne me poussait à ne pas céder aux pressions de mes insécurités.
Depuis quatre ans, je gardais un journal de mes prises de conscience et inspirations suite à l’évènement déclencheur qui avait chaviré ma vie. J’avais une collection de plus de six petits cahiers spiraux remplis de mes écrits et de fragments de mon histoire.
Une petite euphorie s’installait de nouveau en moi devant la possibilité que ma destinée pourrait inclure l’expérience d’auteure. J’étais à contempler ma prochaine action. Je n’étais pas certaine si je devais commencer tout de suite à écrire ou bien réviser mes petits livres pour organiser un schéma narratif. Pendant ce temps, ma petite voix critique continuait ses affronts, mais cette fois avec un peu plus de doigté.
«   Es-tu certaine que ce n’est pas simplement la fatigue qui te fait rêver en couleur   ? Ce serait peut-être mieux d’attendre à demain pour commencer. De toute façon, il n’y a rien qui presse. Ce n’est pas comme si tu allais réussir à tout écrire ce soir. La lumière du jour pourrait t’apporter plus d’objectivité. Vaut mieux te coucher, ainsi tu n’auras pas perdu une nuit de sommeil si demain tu réalises que c’était vraiment ˝juste un rêve˝.   »
Considérant l’ampleur du projet, c’était logique de penser que je serais plus productive après une bonne nuit de sommeil. Avec les détails du rêve sur papier, au moins j’avais la tête plus reposée, sachant qu’à mon réveil je pourrais les récupérer sans avoir rien oublié. Alors j’ai tout rangé et aussitôt couchée , je me suis endormie.
Presque cinq heures plus tard, j’étais à peine éveillée que je ressentais une urgence qui me poussait à me lever. L’objectivité du matin m’indiquait de cesser de procrastiner. Je devais retrouver mes notes de la nuit précédente et agir.
J’avais déjà les deux premières phrases, il suffisait maintenant de compléter l’histoire. J’ai repris mon journal et je me suis mise à écrire. Je n’avais pas terminé ma première phrase qu’une autre idée est venue l’interrompre. J’ai tenté de recommencer avec la nouvelle idée, mais encore une fois il s’est produit la même chose. Une heure plus tard, je n’étais pas beaucoup plus avancée et je commençais à sentir la lourdeur de ce projet. C’est alors que j’ai choisi d’alléger le processus à l’aide d’un petit exercice d’écriture. J’allais simplement me permettre quelques minutes pour écrire tout ce qui me passait par la tête en guise d’échauffement.
Écrire un livre (soupir)… vraiment pas évident. Après tout, ce n’est pas la première fois. Puis, c’est toujours le même résultat… brouillons jetés… cachés… brûlés. Je finis toujours par laisser tomber. J’ai peur de ce que les gens vont penser. J’ai peur d’être ridiculisée.
Chaque fois ma petite voix critique se fait entendre : «   Tu n’es vraiment pas assez bonne pour écrire, oublie ça   ! Sérieusement   ! Tu n’es pas à la hauteur.   » ( grand soupir)
Puis chaque fois, j’abandonne… tout comme je me prépare à faire maintenant. (soupir ) De toute façon, plein de gens ont déjà écrit sur ce sujet. Est-ce que les gens en ont vraiment besoin d’un autre…
— «   LEURS HISTOIRES NE SONT PAS LA TIENNE… ET OUI   !   »
J’allais finir ma phrase en écrivant «   d’un autre livre   ?   », mais voilà que je me suis surprise à écrire quelque chose de différent. Je suis demeurée là, quelques instants, à regarder ce que je venais d’ajouter. Ces mots avaient été écrits de ma main, mais de toute évidence sans choix conscient.
Encore aujourd’hui, je n’ai pas d’explication simple pour illustrer ce qui s’est passé ce matin-là. Je ne sais pas non plus ce qui m’a poussée , deux ans plus tard, à partager cette expérience avec une nouvelle amie. Mais lorsque Denise m’a raconté sa propre expérience catalyseur, j’ai immédiatement compris que notre vécu avait le potentiel de faire une différence.
Deux expériences complètement différentes, mais avec le même résultat. Nous avons découvert le secret du bonheur. 

 
 
 
Chapitre 1
La crise