Le Retour volontaire... forcé si nécessaire
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Description

Les migrations transnationales et internationales, dans le contexte de la mondialisation, sont considérées comme une mobilité géopolitique et géoéconomique. L’importance de la citoyenneté et de l’identité peut prendre une signification particulière, tant pour les pays d’accueil que les pays d’origine.
Le contexte actuel de l’immigration en Europe, suivi des crises sécuritaires, induit indubitablement au repli identitaire, à la menace du multiculturalisme et incite au retour dans leurs pays d’origine ou au transnationalisme des étrangers en général et des Noirs de la diaspora en particulier.
Dès lors, une mise en pratique de politiques favorables en faveur du retour des étrangers dans la gestion globale des migrations serait opportune pour le respect des droits humains fondamentaux.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 13 décembre 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414105113
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
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Cet ouvrage a été composé par Edilivre
194, avenue Président Wilson – 93210 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-10509-0

© Edilivre, 2019
Exergue


« L’Europe, ce n’est pas seulement du droit, de l’histoire et de la géographie, ce sont aussi des valeurs… »
Haut-Commissariat aux Réfugiés
« Mon fils, je ne voudrais pas que tu te couches dans un rêve, je voudrais que tu sois un citoyen de ce monde beau et terrible à la fois… »
Ta-Nehisi Coates
Introduction
La mobilité est un facteur essentiel du développement humain. Environ 232 millions de migrants dans le monde, représentant 3,1 % de population mondiale, c’est-à-dire des personnes nées dans un pays et vivantes dans un autre pays 1 .
Elle a connu une évolution spectaculaire ces derniers temps en ce sens qu’elle apparaît comme un phénomène transversal de plus en plus complexe et multidirectionnel.
Elle s’invite dans les medias avec le développement des technologies de l’information et de la communication et se renforce avec la facilité des transports, des opportunités et disparités économiques. Elle est nommée à juste titre « la migration 2.0 2  » simplement en référence aux applications Internet révolutionnaires et aux dénonciations des sites nationalistes qui parlent de réfugiés, organisés, armés de leurs smartphones et qui ressemblent parfois plus à des randonneurs qu’à des migrants. Cependant, la technologie devient omniprésente aujourd’hui et même un migrant hors UE peut être en possession d’un smartphone avec connexion Internet.
L’immigration importante et récente en Europe a été suivie malheureusement de crises sécuritaires entrainant la peur et le rejet de l’autre. Les différenciations d’origine, de religion, de catégorisation se manifestent et en découlent le phénomène de repli sur soi et de discriminations diverses.
Dans ce contexte, nous essayerons de voir, en quoi la crise migratoire actuelle peut amener non seulement au repli identitaire mais aussi peut influencer le déterminant ethnique du marché du travail et inciter au retour des migrants particulièrement des africains subsahariens.
Pour se faire, dans une première partie, nous analysons le repli identitaire comme condition alternative. Dans une deuxième, nous explorons une réponse émotionnelle voir anomique à la crise actuelle. Nous analysons le déterminant ethnique du marché du travail dans une troisième et avant la conclusion, dans une dernière, nous verrons les apports éventuels de la diaspora africains dans le développement de leurs pays d’origine.
1. La crise migratoire actuelle : Repli identitaire alternatif ?
Le solde migratoire externe est le principal facteur de croissance de la population en Belgique. On ne peut certainement pas négliger le fait que les migrants en provenance des pays tiers viennent chercher en partie un meilleur bien-être et dans une certaine mesure capté par la position économique relative du Royaume. Cependant, le concept de bien-être est bien plus large que celui de l’attractivité économique relative.
Il semble cohérent de projeter une évolution de la migration et analyser l’évolution future de l’immigration vers le Royaume. Plus précisément, Le graphique 1 montre que l’immigration internationale des étrangers devrait connaitre une progression à la baisse à court terme.
À long terme, la croissance de la population mondiale en particulier dans les pays tiers induira donc une progression probable du nombre de migrants potentiels et le contexte de la mondialisation accrue favoriserait les migrations internationales et devraient générer des flux migratoires supplémentaires.

Graph 1  : Synthèse Effectifs absolus d’immigration internationale des étrangers pour la Belgique
Entre 2013-2019, l’évolution de l’immigration tient compte de l’évolution récente à la baisse en particulier affectée par les politiques restrictives mises en place actuellement, notamment le durcissement des règles pour la délivrance des premiers titres de séjour dans le cadre du regroupement familial.

Graph 2  : Emigration des étrangers (effectifs absolus à l’axe des ordonnées de gauche) et en taux à droite, en proportion de la population non belge
L’évolution à la baisse de l’immigration internationale des étrangers s’explique par la baisse de l’immigration en provenance des pays tiers notamment l’Afrique subsaharienne explicable par les politiques migratoires restrictives actuelles.
Au 1 er janvier 2014, la Belgique comptait 1.214.605 personnes de nationalité étrangère, soit 10,9 % de la population résidente totale de 11.150.516.
Au 1 er janvier 2015, 1.255.270 personnes de nationalité étrangère. La proportion des africains subsahariens est de 6 % soit 76654 personnes et une hausse sensible de 2563 personnes.
Le taux d’émigration en 2014 est de 4.5 % (3507/76.654) x100 et un solde migratoire encore positif.
La proportion des africains subsahariens est de 6,1 % soit 74091 personnes.


Graph 3  : Répartition des nationalités d’origine pour la population étrangère au 1 e janvier 2014 à gauche et 2015 à droite (Source : RN-Statistics Belgium, Demo/UCL)

Graph 4  : Nombre d’immigrations, d’émigrations et solde migratoire pour les étrangers par région (Source : RN-Statistics Belgium, Demo/UCL)
Toutefois, notons que le solde migratoire entre 2012 et 2013 se solde négativement de 25 %. Une différence respectivement de 28.285 en 2012 et 21.225 en 2013 alors que ce solde était en hausse dans la plupart des pays de l’union. 3
Notons que dans les programmes d’aide au développement, les Européens veulent agir plus en amont pour limiter l’immigration africaine en mettant en place de plans d’action de politiques migratoires avec le continent africain.
Dimitris Avramopoulos, Commissaire européen à la Conférence de Malte déclarait : « Tout d’abord, pour clarifier la situation, à propos de la crise des réfugiés et des questions migratoires, les pays africains doivent comprendre que, en même temps que notre aide au développement, nous avons besoin de leur soutien et de leur aide pour gérer les problèmes migratoires. Ils doivent accepter le retour et la réadmission dans leurs pays de leurs ressortissants, et bien sûr il faut travailler ensemble afin de mettre en place des voies légales pour ceux qui veulent venir en Europe. » 4
Comment se mobiliser au niveau européen mais aussi au niveau national des pays africains ? Quelles politiques de retour et de réadmission sont-elles mises en place pour les migrants, les africains de la diaspora, installés de longues dates en Europe ?
Autant de questions qui amènent certains pays d’accueil à limiter la durée dans le temps du séjour des refugiés reconnus, à privilégier les accords de développement solidaire qui prend en compte les actions sectorielles d’aide au développement dans des pays d’origine et des actions du codéveloppement qui se focalisent surtout sur les transferts d’épargne des migrants.
Certes, les politiques de réadmission représentent le véritable enjeu des accords de développement. Le codéveloppement et le développement solidaire apparaissent clairement comme une contrepartie, pour amener les pays de départ à réadmettre leurs ressortissants et contrôler leurs frontières. Ces accords partent du postulat qui voudrait faire croire que plus de développement génèrera moins d’émigration et qu’il faut donc fixer les populations et prévoient un renforcement des moyens...

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