Le temps des émotions
246 pages
Français

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Description

Que sont exactement les émotions ? Qu'en disent les sciences ? Pour en faire quoi ? Le XXXXVIIe Congrès de la Société Française de Sophrologie a confronté l'état actuel de nos connaissances quant au fonctionnement de notre cerveau et de notre corps à tout ce que nous en ignorons encore. Cerveau-corps contenant et/ou sécréteur de conscience ou cerveau-corps émetteur-récepteur de consciences ? Ni l'un ni l'autre, les deux en même temps ou d'autres hypothèses impensables encore ? Qui peut le dire avec certitude ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 juin 2015
Nombre de lectures 6
EAN13 9782336383798
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Copyright



















© L’Harmattan, 2015 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.harmattan.fr diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr

EAN : 978-2-336-73390-6
Titre
XXXXVII e Congrès
de la Société Française de Sophrologie










LE TEMPS DES ÉMOTIONS

Sous la direction de Jean-François FORTUNA et Claude CHATILLON avec la collaboration de Claudie TERK-CHALANSET
Autres publications

Autres publications de la SFS aux éditions L’Harmattan :

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INTRODUCTION
Le temps des émotions
Force nous est de constater que nombre de personnes consultant un sophrologue souffrent de troubles de l’émotion.
Généralement cela se traduit par des symptômes montrant une dis-régulation entre les idées, le corps et le sentiment d’exister, berceau du Soi pour donner sens aux émotions.
Les patients arrivent en état de sur-stress ; ils sont envahis ou par une anxiété chronique et dorment mal ou très peu, ou par une tristesse qui les submerge, ou par des colères subites, ou par des pensées négatives qui tournent en boucle, ou encore ils sont coupés d’eux mêmes, dissociés et incapables de reconnaître ce qu’ils vivent.

Pour comprendre ces phénomènes, il s’agit de prendre en compte :
– Le climat social, économique où les uns croulent sous le travail et les autres en manquent.
– Une société consumériste où les activités s’enchainent les unes aux autres et où le virtuel domine au détriment des relations de chair et d’os. Il en découle des comportements addictifs donnant le ressenti que le temps s’accélère.
– L’éducation a laissé une large place à l’expression émotionnelle sans en mesurer forcément toutes les implications. Il en découle une difficulté à vivre les frustrations. L’agir et le pulsionnel priment.
– La gestion des émotions est différente selon les cultures. La polysémie culturelle surprend et peut être mal comprise dans les codes sociaux traitant des émotions.

Le temps consacré aux émotions liées à des deuils est raccourci. De fait, le vivre ensemble n’a plus sa fonction de contenant pour soutenir l’individu dans les épreuves. Cela se traduit au niveau individuel par un manque de Présence à Soi indispensable à une bonne régulation des émotions.

Identifier ses émotions, gérer ses émotions, anticiper les réponses permet de calmer la peur, de reprendre confiance en soi et de retrouver un corps vibrant en accord avec ses sentiments.

De quelle compréhension, de quels outils dispose la Sophrologie pour répondre ? La modélisation de la psyché humaine apportée par les neurosciences va-t-elle transformer nos pratiques sophrologiques ?

Pourrions-nous dire que ces phénomènes émotionnels sont en mutation, sont mutants ?

Pour répondre à ces questions, les points de vue des neurosciences, des philosophies seront exposés pour se recentrer sur le phénomène de la Conscience.
Nous verrons que son fonctionnement demeure encore en partie mystérieux pour les neurosciences et que les pratiques sophrologiques : corporelles, imaginaires, symboliques favorisent la conscience des émotions.

RÉSUMÉ DES COMMUNICATIONS POUR COMPRENDRE LES ÉMOTIONS : APPORTS DES SCIENCES HUMAINES
Différentes cultures et philosophies ont nourri notre sophrologie, que ce soit la phénoménologie, la psychanalyse. La culture du yoga si particulière quant au vécu du corps, a fondé la pratique d’une relaxation en mouvement : les relaxations dynamiques. Le bouddhisme a inspiré la sophrologie pour regarder les émotions dans une distance méditative.

Bruno SCHMIDT nous retrace tout d’abord une « Genèse de l’émotion – Genèse du groupe humain » , en partant de l’émotion initiale : son éprouvé, puis son rôle dans le corps humain en tant qu’élément moteur dans la naissance de la relation à l’autre. Il présente ensuite les 4 émotions primaires :
– Leur spécificité respective et leur importance dans la vie de relation de l’homme avec les autres hommes, dans la naissance de la relation sociale, annonciatrice du groupe humain et de la société humaine telle qu’elle est à ce jour.
– Le lien avec le concept d’« intelligence émotionnelle ».
– Le lien avec la sophrologie dans la gestion des émotions.

Puis Gérard THOURAILLE, dans « Ça m’affecte donc je suis » , envisage l’émotion comme une situation existentielle vécue ici maintenant, c’est-à-dire comme un phénomène . Bouleversante et pulsionnelle, elle est aussi irrationnelle car elle contrevient largement à la rationalité dominante. Rejoignant les analyses de Sartre, l’exposé voit dans l’émotion la rencontre de deux mondes : celui de l’objectivité rationnelle et celui de la subjectivité intime. L’émotion affirme la nature foncièrement affective de l’être humain. Sans jamais chercher à gommer cette disposition essentielle, la Sophrologie peut, en travaillant notamment sur la base, le support et l’ancrage du sujet, atténuer les résonances parfois néfastes des émotions.

Jean-François FORTUNA nous expose ensuite « La conscience sophronique au risque du développement de l’enfant, selon Henri Wallon » .
En son temps, Wallon a proposé une conception du développement psychologique qui avait pour objet une analyse de l’évolution avec l’ensemble de la personnalité.
Nous lui devons la formule « L’homme est biologiquement social » .
En avance sur son temps, sa théorie est considérée par beaucoup comme prémisses de la conception de la théorie de l’attachement qui, elle, a été développée bien plus tard.
Pour Wallon, l’évolution psychologique concerne à la fois les aspects psychomoteurs, affectifs et cognitifs de la personnalité : stades impulsif, émotionnel, sensori-moteur, projectif, du personnalisme, catégoriel, de l’adolescence.
Pour les sophrologues que nous sommes, acceptant toutes les techniques qui peuvent être utiles à la personne qui vient nous voir, nous revisitons avec la sophrologie ces stades lors de notre développement vers la conscience sophronique, avec notamment les relaxations dynamiques et leurs techniques annexes.
Il tente de développer son propos en faisant des parallèles entre ces deux considérations avec des exemples de situations pour les étayer.

Pour terminer Christine VARNIÈRE nous parle de « Méditation Vipassanā et émotions » et nous présente la technique de méditation Vipassanā, en tant qu’elle est un outil d’observation de l’esprit et de connaissance de soi.
Vipassanā en pali signifie l’introspection, la vision profonde, la vision intérieure pénétrante, c’est-à-dire voir les choses telles qu’elles sont réellement, au-delà de nos perceptions habituelles. C’est une des plus anciennes techniques de méditation de l’Inde.

Pratiquer la méditation Vipassanā ,
– c’est développer son équanimité, c’est-à-dire l’équilibre de l’esprit,
– c’est apprendre à observer les phénomènes de l’esprit (pensées, films mentaux, émotions) sans se laisser entraîner dans leur tourbillon,
– c’est observer les pensées et émotions et prendre ainsi du recul pour les regarder perdre leur force et leur pouvoir,
– c’est donc sortir de la spirale descendante et accepter les choses pour ce qu’elles sont, changeantes et impermanentes.
II. NEUROSCIENCES ET ÉMOTIONS
Aujourd’hui les neurosciences mettent les émotions au centre du fonctionnement psychique. Il y a un dialogue entre le corps et le cerv

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