Ma Provence Terre sacrée
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Description

Que « La Provence, cette perle royale, qui est l’abrégé, la montre et le miroir du monde » vous emparadise !

Informations

Publié par
Date de parution 03 août 2016
Nombre de lectures 5
EAN13 9782312045900
Langue Français

Extrait

Ma Provence Terre sacrée
Jean - Paul Marsal
Ma Provence Terre sacrée

















LES ÉDITIONS DU NET 126, rue du Landy 93400 St Ouen
© Les Éditions du Net, 2016 ISBN : 978-2-312-04590-0
La cathédrale de chênes encigalés
« Quand Dieu commence à douter de ce monde, il se souvient qu’il a créé la Provence. »

« Avant que le blé ne monte en épi, dans la terre il faut qu’il fermente. C’est la loi. »

« Les arbres aux racines profondes sont ceux qui montent haut. »

« Dans la langue, un mystère, un vieux trésor se trouve… Chaque année, le rossignol revêt des plumes neuves, mais il garde sa chanson. »

« La Provence, cette perle rare, est l’abrégé, la montre et le miroir du monde. »
( Frédéric Mistral )
Depuis le 18 juillet 2015, je suis bienheureux dans « la cathédrale de chênes encigalés ».
Les cigales chantent et m’enchantent.
Je remercie le Seigneur pour la grâce de vivre dans le Massif des Maures et de retrouver le contact avec la merveilleuse Nature provençale.
Quel silence !
Je suis assis sous la chêneraie et j’écris sur la table de pierre.
Toute la nature me bénit.
Quel bonheur de marcher sur ce sol.
Terroir de joie, de paix et de soleil, merci pour ta bonté !
J’ai des cigales dans les oreilles, des oiseaux dans le ventre, le soleil dans le cœur, les chênes sont mes cheveux et un pin parasol est ma colonne vertébrale !
Je suis Adam avant la chute…
Chacune de mes respirations est un trésor, chacun de mes pas une découverte.
Tous les vents sont des caresses.
Vie paysanne : vie divine !
Despièi lou 18 de juliet 2015, siéu benurous dins « la catedralo di roure encigala ».
Li cigalo canton e m’encanton.
Gramacie lou Segnour pèr la gràci de viéure dins lou Mountagnage di Mauro e de retrouba lou countat emé la meravihouso Naturo prouvençalo.
Quet silènci !
Siéu asseta souto li roure e escrive sus la taulo de pèiro.
Touto la naturo me benesis.
Quete bonur de camina sus aqueste sòu.
Terradou de joio, de pas e de soulèu, gramaci pèr ta bounta !
Ai de cigalo dins lis auriho, d’aucèu dins lou vèntre, lou soulèu dins lou cor, li roure soun mi cabèu e un pin-pignoun es moun cadenat.
Siéu Adam avans la cabussado…
Caduno de mi respiracioun es un tresor, cadun de mi pas uno descuberto.
Tóuti li vènt soun de caranchouno.
Vido pacano : vido divino !
Le silence est musique joyeuse car toutes les notes colorées y sont contenues.
Pour ma retraite, la Providence m’a offert son saint présent, son cadeau : le trésor de l’instant présent.
La création est bénédiction.
Chaque chêne me bénit et ses feuilles me chantent leur amitié.
Mes pieds sentent l’amour de la terre.
L’air me ressuscite.
Le soleil me donne sa chaleur.
Les pierres me content l’histoire de l’endroit.
L’eau caresse mon corps.
Lou silènci es musico galoio car tóuti li noto ié soun countengudo.
Pèr ma retirado, la Prouvidènci m’a regala de soun sant presènt, son presènt : lou tresor dóu moumenet.
La Creacioun es benisoun.
Cade roure me benesis e si fueio me canton soun amista.
Mi pèd sènton l’amour de la terro.
L’èr me reviscoulo.
Lou soulèu me regalo de sa calour.
Li pèiro me conton l’istòri dóu rode.
L’aigo calinejo moun cors.
Les cigales m’encigalent avec leur message de joie de vivre.
Elles remercient Dieu pour la vie sacrée et m’invitent à vivre heureux dans la solitude de ce lieu prédestiné pour le bonheur.
Elles chantent pour ceux qui sacralisent chaque seconde de vie.
Ne vivant qu’un seul été, elles me prient de m’émerveiller et de veiller à ne pas gaspiller le cadeau de la vie.
« Lâchez prise et chantez ! »
Li cigalo m’encigalon emé soun message de joio de viéure.
Gramacion Diéu pèr la vido sacrado e m’enviton de viéure urous dins la souleso d’aquest rode afourtuna, astra pèr la benuranço.
Canton pèr li que sacralison cado segoundo de vido.
Vivènt qu’un soulet estiéu, me pregon de me cherebiha e de viha à ges degaia lou presènt de la vido.
« Vous fasès pas de marrit sang e cantas ! »
Les arbres sont des anges-souffleurs de vie joyeuse.
Je remercie le Seigneur pour ces amis fidèles.
Depuis tant d’années que j’avais oublié les enthousiasmes de Mère Nature !
Avoir tourné le dos définitivement à la vilenie des villes est ma décision « bonheur ».
La solitude et le silence sont mes compagnons.
C’est maintenant le moment béni pour apprécier la vie en harmonie avec la nature.
Lis aubre soun d’ange boufarèu de vido afestoulido.
Gramacie lou Segnour pèr aquéstis ami fidèu.
Despièi tant d’annado qu’aviéu óublida lis estrambord de Maire Naturo !
Agué vira l’esquino à la crassarié di vilo es ma decisioun « bonur ».
La souleso e lou silènci soun mi coumpan.
Es aro lou moumen bèn-astru pèr gousta la vido en perfèto acourdanço emé la naturo.
Je me rappelle la phrase de saint Paul : « Voici maintenant le temps favorable, voici maintenant le jour du salut. » (2 Cor 6:2)
L’apôtre, comme les cigales, nous dit la merveille de l’instant présent.
Cette phrase est le secret de l’art de vivre au présent. Notre vie quotidienne est la plupart du temps vécue dans un continuel arrachement. La traction vers un futur est constante et c’est ce qui crée le stress. Nous sommes toujours ailleurs et rarement ici. Le mental crée l’agitation inquiète et l’agitation constante fait qu’il n’y a pas de coïncidence avec le maintenant actuel. Donc, en apparence je suis « là », mais ce n’est que mon corps qui est là. En pensée, je suis déjà ailleurs, dans ce que je vise pour l’instant suivant. Toujours distrait en réalité, parce que sollicité par la pensée d’un futur.
L’essentiel c’est d’être. Il suffit d’être, mais d’être réellement présent au présent. Cette conscience qui est centrée sur l’instant est la lucidité comme processus d’attention. Elle est Présence comme plein repos dans l’Être.
Le Paradis c’est d’être là et de « vivre Dieu ».
Me remembre la fraso de sant Pau : « Veici aro lou moumen requist, veici aro lou jour dóu sauvamen. » (2 Cor 6:2)
L’Aposto, coume li cigalo, nous dis la meraviho dóu moumenet presènt.
Aquesto fraso es lou secrèt de l’art de viéure au presènt. Nosto vido vidanto es bèn souvènt viscudo dins de fèbre-countùni. Lou tiramen vers un futur es coustant e ‘s acò que fai veni cabro. Sian aiours e gaire souvènt eici. Lou mentau creo lou tramble e empura lou gavèu fai fugi l’acourdanço emé lou presènt. Adounc, à la mostro, siéu « aqui », mai moun cors es-ti aqui ? En pensado, siéu adeja aiours, dins ço que vole pèr l’istant venènt. Sèmpre, ai l’esperit en coumessioun, la tèsto dins li nivo car siéu dins la pensado dóu futur.
Lou tout es d’èstre. Basto d’èstre, mai d’èstre vertadieramen presènt au presènt. Aquesto counsciènci virado de-vers lou moumenet es la clar-vesènço coume l’àndi d’atencioun. Es Presènci coume pas dins l’Èstre.
Lou Paradis es d’èstre aqui e de « viéure Diéu » !

On demanda un jour à sage comment il faisait pour être si recueilli, en dépit de toutes ses occupations.
Il répondit :
Quand je me lève, je me lève.
Quand je marche, je marche.
Quand je suis assis, Je suis assis.
Quand je mange, je mange.
Quand je parle, je parle.
Les gens l’interrompirent en lui disant :
« Nous faisons de même, mais que fais-tu de plus ? »
Quand je me lève, je me lève.
Quand je marche, je marche.
Quand je suis assis, je suis assis.
Quand je mange, je mange.
Quand je parle, je parle.
Les gens lui dirent encore une fois :
« C’est ce que nous faisons aussi ! »
Non, leur répondit-il.
Quand vous êtes assis, vous vous levez déjà.
Quand vous vous levez, vous courez déjà.
Quand vous courez, vous êtes déjà au but…
Présentement !
« Voici maintenant le temps favorable, voici maintenant le jour du salut, » (2 Cor 6:2)
Je m’assois pour écrire : c’est le temps favorable. Je marche : c’est le jour du salut.
Chaque respiration, chaque parole, chaque geste sont des bénédictions, des paradis, des enthousiasmes.
Quelle symphonie de prier avec les arbres, avec le vent qui souffle où il veut.
Chanter la Coupo Santo, les pieds nus en contact avec

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