Manifeste pour un nouveau contrat social
174 pages
Français

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Manifeste pour un nouveau contrat social , livre ebook

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Description

Alors que la crise sanitaire qui affecte l’humanité entière vient percuter tout ce que nous pensions fixe, notamment notre système économique, ces auteurs la perçoivent plutôt comme l’occasion de lancer un nouveau projet de civilisation. Dans l’urgence, ils se sont posé mille questions, pour envisager une nouvelle mécanique et de nouveaux instruments, à la recherche d’un modèle, d’un monde cohérent, soigneux des Hommes et de la Terre. Ils ont alors repensé notre place dans un monde aux ressources limitées, nos relations aux autres, celles avec notre environnement proche, ce qui a engendré un nouveau rapport à la citoyenneté, à la démocratie.


Ce n’est pas une thèse exhaustive. C’est parfois un pamphlet, un essai, une supplique, un manifeste. Son but : éveiller les consciences, susciter la réflexion. Faire réfléchir sur valeurs de : Liberté, Laïcité, Fraternité, Solidarité. Aller vers un nouveau contrat social !

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 02 avril 2021
Nombre de lectures 0
EAN13 9782381534572
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0030€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Manifeste pour un nouveau contrat social
 
La SAS 2C4L — NOMBRE7, ainsi que tous les prestataires de production participant à la réalisation de cet ouvrage ne sauraient être tenus pour responsables de quelque manière que ce soit, du contenu en général, de la portée du contenu du texte, ni de la teneur de certains propos en particulier, contenus dans cet ouvrage ni dans quelque ouvrage qu'ils produisent à la demande et pour le compte d'un auteur ou d'un éditeur tiers, qui en endosse la pleine et entière responsabilité.
Ouvrage collectif rédigé sous la direction de :
Gérard Genarez
Claude Savy
Josette Tereygeol
Manifeste pour un nouveau contrat social
Essai


PROLOGUE
Une crise sidérante et un monde à rebâtir ! Nous vivons une crise majeure et chaque période de crise nous donne à repenser notre place dans la société, à repenser le monde. Comment, sous le prisme de nos valeurs, pouvons-nous construire l’après ?
Gérard GÉNAREZ 
« Rien n’est plus puissant qu’une idée dont l’heure est venue »
Victor Hugo
Qui sommes-nous, d’où parlons-nous ? Nous ne sommes ni des « sachants » n i même des intellectuels, seulement des femmes et des hommes engagés dans la République et les valeurs des droits de l’Homme. Nous chérissons tant la liberté, la fraternité et la laïcité que no us en sommes d es gardiens vigilants. Nous sommes artisan, plombier, journaliste, artiste, professeur, sans emploi, géologue, avocat, pompier, musicien ; certai ns diront que nous sommes utopistes, doux rêveurs. Les temps ne sont pourtant pas à la rêverie et nous sommes interpellés par une crise sans précédent. Celle-ci vient percuter tout ce que nous pensions fixe, et, dans une certaine mesure, définitif. Elle a frappé si fort et si vite que nous en avons été sidérés, et contraints de faire le constat de l’étrange défaite 1 .
Cette crise, qui affecte l’humanité entière, crise de la globalisation, vient porter un coup terrible à notre système économique, sûr de son fondement, de sa puissance et de son contrôle absolu de la nature. Elle nous oblige à considérer notre modèle, nos schémas politiques et économiques. La grande horlogerie du libéralisme, avec ses rouages puissants, vient de se gripper, non pas du fait d’un mouvement de contestation révolutionnaire et planétaire, mais d’un virus !
Et nous voilà, à devoir dans l’urgence nous poser mille questions, envisager une nouvelle mécanique et de nouveaux instruments, à la recherche d’un nouveau modèle, d’un monde cohérent, soigneux des Hommes et de la Terre ; à penser notre place dans un monde aux ressources limitées, nos relations aux autres, celles avec notre environnement proche, qu’il soit familial ou plus largement social. Il s’agit également pour nous de tenter d’écrire un nouveau rapport à la citoyenneté, à la démocratie.
Immanquablement, quelques Diafoirus, Tartuffe, Patelin, Arias et autres Pangloss verront dans cette crise les fondements de théories fumeuses, de certitudes éculées ; rien de cela ne résistera aux faits, ils en seront pour leurs frais. La réalité est plus évidente, notre modèle actuel, fondé sur la croissance économique et le libre-échange est mis à rude épreuve.
Nous voilà au pied du mur ! Cette crise sanitaire et économique, accompagnée de son cortège de malheurs, se présente aussi comme une chance exceptionnelle. C’est une occasion inespérée de fonder un autre projet de civilisation en optant pour la vie dans toutes ses dimensions. Un projet utopique pour beaucoup, réaliste pour nous, voilà notre aspiration : saurons-nous la saisir  ?
Nous nous proposons, dans cet ouvrage collectif, écrit par de simples citoyens, de nous poser, et de poser à tous des questions brûlantes, afin d’asseoir les bases d’une réflexion commune à tous les gens de bonne volonté. 
« Croire au progrès ne signifie pas qu’un progrès ait déjà eu lieu. »
Franz Kafka
Va-t-on reconstruire le modèle existant ou inventer un nouveau paradigme ? Doit-on, quel qu’en soit le prix, sauver le néo-libéralisme ou inventer un nouveau modèle de société ? Le modèle actuel, fondé sur la croissance économique et le libre-échange globalisé, n’est-il pas en train de prendre l’eau ? Quel bilan peut-on faire de ce système qui, certes, a contribué au progrès global de la civilisation, mais à quel prix ?
Dans son allocution télévisée du 12 mars 2020, Emmanuel Macron déclarait : « Il nous faudra demain tirer les leçons du moment que nous traversons, interroger le modèle de développement dans lequel s’est engagé notre monde depuis des décennies et qui dévoile ses failles au grand jour ».
De quelles failles parlons-nous ? De celles, dévastatrices, de la mondialisation sur les économies locales et nationales ? De celles qui nous éclairent sur notre dépendance sanitaire vis-à-vis de la Chine, de l’Inde et de pays lointains ? Nous découvrons, médusés, que nous avons perdu des pans industriels stratégiques de notre souveraineté. Pourquoi l’hôpital public est-il dans cette situation, où est notre appareil industriel ? Se pose dès lors la question de la relocalisation des productions, au plus proche des besoins. N’y a-t-il pas urgence à reprendre le contrôle de secteurs vitaux pour notre indépendance, d’outils du bien commun : santé, transports, eau, gaz, électricité, communication, entreprises pharmaceutiques ?
Relocaliser, le mot semble devenir à la mode ! Mais s’agit-il simplement de recommencer à produire sottement, en épuisant davantage encore, des ressources finies ? Ou plutôt de convertir notre économie vers un modèle plus soutenable écologiquement, plus social, plus solidaire, en ayant toujours à l’esprit que la crise actuelle ne fait que commencer, que le bouleversement climatique se poursuit, laissant planer sur notre monde les ailes d’ Azraël 2
Bon appétit ! Messieurs ! Ô ministres intègres !
Conseillers vertueux ! Voilà votre façon
De servir, serviteurs qui pillez la maison !
Victor Hugo , Ruy Blas
Ceux qui nous gouvernent jouent les candides. On fait copain-copain, on accepte les pots-de-vin, le tout en évitant de voir la réalité en face : «  Notre maison brûle et nous regardons ailleurs… » 3 . Comment refonder le pacte démocratique sur des bases saines ?
Les lobbies sont si puissants que les coupables passent entre les mailles du filet. Les vérités restent longtemps occultées avant que d’éclater au grand jour : distilbène, hormone de croissance, chlordécone, sang contaminé, affaire de l’amiante, du médiator, glyphosate, néonicotinoïdes…
Pourquoi la transparence n’est-elle pas de règle dans nos démocraties ? À l’instar de W. Churchill 4 , nous savons bien que notre modèle n’est pas parfait, que de nombreux efforts seront à faire pour parvenir à une sorte de système politique idéal (existe-t-il ?). Et si nous construisions un véritable partage citoyen dans l’exercice juste du pouvoir, l’élaboration de décisions collectives, et cela, aux différentes échelles des territoires ?
Cette crise révèle aussi de manière criante les inégalités dans le rapport au travail. Certains ont pu télétravailler, mais beaucoup n’ont eu d’autre choix que de se rendre quotidiennement sur leur lieu de travail, la peur au ventre. Et l’on découvre, ingénument, que les métiers les plus essentiels, soignants, auxiliaires de vie, caissières de supermarchés, éboueurs, livreurs, et autres indispensables à la vie réelle du pays, sont sous-payés, parfois méprisés !
Citons encore le président Macron, le 15 avril 2020 : «  Il nous faudra nous rappeler aussi que notre pays, aujourd’hui, tient tout entier sur des femmes et des hommes que nos économies reconnaissent et rémunèrent si mal ».
Voilà que « les premiers de cordée » 5 semblent prendre conscience que, sans « les premiers de corvées », ils ne sont plus rien ! Et M. Macron de poursuivre en citant un extrait de l’article 1 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen : « Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune. Ces mots, les Français les ont écrits il y a plus de 200 ans. Nous devons aujourd’hui reprendre le flambeau et donner toute sa force à ce principe. »
Effectivement il nous appartient de reprendre l’universalité de ce message de la Révolution française.
Unus pro omnibus, omnes pro uno
Et puisqu’il est question « d’utilité commune », que doit-on promettre, dans une logique de refondation de nos services publics ? Ceux-ci sont inadaptés aux nouveaux besoins. Le système hospitalier, et les services publics, de manière générale, ont servi de variable d’ajustement pour réduire les dépenses de l’État et faire les économies attendues dans le cadre budgétaire européen, les fameux 3 %.
Mieux, sous prétexte de rationalisation, s’est engagé un processus de dématérialisation complète des services publics d’ici 2022. Outre le fait que cela vient opportunément pallier la disparition des services publics dans certains territoires, cela trahit une approche purement comptable.
Ainsi, nos services publics sont-ils en passe de disparaître en zone rurale ou dans les quartiers populaires, et quand ils tiennent encore, leur réseau est déshumanisé. Tout est dématérialisé, alors que de nombreux habitants ne sont pas connectés, ou sont accablés par l’illectronisme 6 . La crise des gilets jaunes a mis en évidence l’abandon des territoires ruraux par les pouvoirs publics, à l’image de cette maternité qui ferme, de cette crèche qui disparaît, ou de ce bureau de poste qui s’éloigne.
Il nous appartient à présent de reconstruire le nouveau modèle de service public dont notre pays a tant besoin. Service public du numérique, service public bancaire de proximité, de transports vertueux, de la ruralité, des soins.
« La liberté, c’est la sécurité, la sécurité, c’est la surveillance, donc la liberté, c’est la surveillance. »
Jean-Christophe Rufin Globalia
L’autre enseignement de cette crise, c’est, avec le débat autour de la mise en place de l’application StopCovid 7 devenue «  Tous antiCovid   » , la pr

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