Méditation : à propos d une expérience vécue
480 pages
Français

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Méditation : à propos d'une expérience vécue , livre ebook

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Description

Ce livre relate des périodes de travail intérieur étalées sur une période de trente-trois ans, dont vingt-cinq ans de méditation soutenue en tant que pratiquant et enseignant.
Enseigner la méditation est à prendre dans son sens le plus strict. On enseigne une procédure qui est constamment déviée de son rail, sans le savoir. Elle doit, par conséquent, sans cesse être remise sur le rail qui permet de transformer la conscience. En dehors de cette participation de l'enseignant vis-à-vis des pratiquants, aucune autre intervention n'est nécessaire. Il ne faut surtout pas intervenir dans le cheminement intérieur qui se construit dans la solitude et le silence de chaque être.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 17 juillet 2014
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332737564
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0112€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright














Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-73754-0

© Edilivre, 2014
Dédicaces


À ma femme Catherine. Son affection et son amour m’ont aidé à traverser en pleine conscience, dans l’immobilité, la solitude et le silence, les ténèbres ; l’épreuve intérieure la plus terrible qu’un homme puisse vivre.
À mes parents, Alfred et Renée ; mes frères, Gabriel et Pierre ; mes enfants, Aurélie et Jonathan. Ils ont été la ligne rouge à ne pas franchir, celle qui m’a permis de rentrer dans la plus haute profondeur de mon corps, qui luit d’une absolue clarté qu’aucun œil ne peut voir.
Au groupe de méditation de Chantilly (60500) et de Mours (95260) pour le cheminement commun qui nous a tous élevés.
Citation


Si tu veux témoigner de la lumière, ne répète pas ce que dit le reflet du soleil, il n’a que de l’ombre à t’offrir.
Les trois lumières du monde
Allah est la lumière des cieux et de la terre. Sa lumière est semblable à une niche où se trouve une lampe. La lampe est dans un (récipient de) cristal et celui-ci ressemble à un astre de grand éclat ; son combustible vient d’un arbre béni ; un olivier ni oriental ni occidental dont l’huile semble éclairer sans même que le feu la touche. Lumière sur lumière. Allah guide vers Sa lumière qui Il veut. Allah propose aux hommes des paraboles et Allah est Omniscient.
Qoran, 24, 35.
J’ai parlé quelquefois d’une lumière qui est dans l’âme, qui est incréée et incréable. Cette lumière, j’ai coutume d’en toucher toujours dans mes sermons, et cette même lumière saisit Dieu sans intermédiaire et sans couverture et nu, tel qu’il est en lui-même ; c’est là [le] saisir dans l’opérativité de la naissance intérieure.
Maître Eckhart Sermon 42. Maître Eckhart, Les sermons, Traduits et présentés par G. Jarczyk et P-J Labarrière, Spiritualités vivantes, Édition Albin Michel.
Lis, étudie et sans cesse médite les Écritures, cependant, une fois que la lumière a brillé au-dedans de toi, laisse les tomber comme on laisse tomber le brandon qui a servi à allumer le feu.
Amritanâda Upanishad, 1, H. Le Saux, Initiation à la spiritualité des Upanishads, Édition Présence.
« Dieu est Lumière et ceux qu’il rend dignes de le voir le voient comme Lumière… Ceux qui n’ont pas vu cette Lumière n’ont pas vu Dieu, car Dieu est Lumière… »
Saint Syméon, le Nouveau Théologien.
Il vagabonde immortel partout où il lui plaît lui le Purusha d’Or, l’oiseau unique… il est à lui-même sa propre lumière.
Brihad âranyaka Upanishad 4.3.11 et 14, H. Le Saux, Initiation à la spiritualité des Upanishads, Édition Présence.
« Je vous ai déjà dit, fit le Père Séraphim, que c’est bien simple… Mon ami, nous sommes tous deux en ce moment dans l’Esprit de Dieu… Pourquoi ne voulez-vous pas me regarder ? – Je ne peux pas vous regarder, mon Père, répondis-je, vos yeux projettent des éclairs, votre visage est devenu plus éblouissant que le soleil et j’ai mal aux yeux en vous regardant. – Ne craignez rien, dit-il, en ce moment, vous êtes devenu aussi clair que moi. Vous êtes aussi à présent dans la plénitude de l’Esprit de Dieu ; autrement, vous ne pourriez me voir tel que vous me voyez… Encouragé par ces paroles, je regardais et je fus saisi d’une frayeur pieuse. Imaginez-vous, au milieu de soleil, dans l’éclat de ses rayons éblouissants de midi, la face de l’homme qui vous parle. Vous voyez le mouvement de ses lèvres, l’expression changeante de ses yeux, vous entendez sa voix, vous sentez ses mains qui vous tiennent par les épaules, mais vous ne voyez ni les mains ni le corps de votre interlocuteur, – rien que la lumière resplendissante qui se propage loin, à quelques toises à l’entour, éclairant par son éclat le pré couvert de neige et les flocons blancs qui ne cessent de tomber… ».
Séraphim de Sarov, L’entretient avec Motovilov. Traduit du Russe par Mme Mouraviev, Édition Arfuryen.
Oui, cette lumière d’au-delà du firmament, qui brille par-delà tout, par-delà les mondes les plus hauts, oui, cette lumière, c’est celle-là même qui brille dans le cœur de l’homme.
Chândogya Upanishad, 3, 13, 7, H. Le Saux, Initiation à la spiritualité des Upanishads, Édition Présence.
S’il était advenu que Simorgh n’eût jamais dévoilé son visage, il n’aurait point créé des ombres, vous et moi ! Et s’il advint qu’un jour il se cache à nouveau, toute vie avec lui s’effacera du monde. Le visible ici-bas n’est que l’ombre d’en haut. Tu ne peux voir Simorgh, ton œil est trop étroit, et si ton cœur n’est pas limpide, ce Roi ne peut s’y refléter. Car pour dire le vrai, Il est le pur soleil qu’on ne peut contempler. Aucun regard ne fut créé pour ce prodigieux face-à-face. Il fit donc un miroir en nous, dans sa bonté, afin que nous puissions avoir idée de Lui. Regarde donc la source vive au fond de ton jardin secret. Là, et là seulement, tu verras Son reflet.
Farid-ud-Din’Attar, La conférence des oiseaux, adaptation par H. Gougaud, traduction de Manijeh Nouri, Édition du Seuil.
Et voici qu’environ huit jours après avoir prononcé ces paroles, Jésus pris avec lui Pierre, Jean et Jacques, et il alla sur la montagne pour prier. Pendant qu’il priait, son visage apparut tout autre, ses vêtements devinrent d’une blancheur éclatante. Et deux hommes s’entretenaient avec lui : c’étaient Moïse et Élie, apparus dans la gloire. Ils parlaient de son départ qui allait se réaliser à Jérusalem. Pierre et ses compagnons étaient accablés de sommeil ; mais, se réveillant, ils virent la gloire de Jésus, et les deux hommes à ses côtés.
Évangile selon Saint Luc 9, 28-36
Dans la quiétude infinie de son être
Il s’est élevé de ce corps
A atteint le Lumière suprême
Et s’est révélé à soi-même en sa propre forme.
Chândogya Upanishad, 8.12.3, H. Le Saux, Initiation à la spiritualité des Upanishads, Édition Présence.
Jésus leur parla de nouveau. Il dit : « Je suis la lumière du monde. Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura au contraire la lumière de la vie. »
Évangile selon Saint Jean 8, 12
Trois lumières se partagent l’éclairage de l’homme : la lumière solaire, la lumière mentale et la lumière spirituelle. La lumière solaire éclaire les formes extérieures au sens du regard tourné vers l’extérieur. Associée à la fonction cognitive, symbolique, la lumière mentale met chaque être en contact avec ses semblables pour recevoir et donner une connaissance extérieure. Ces deux premières lumières sont inscrites dans le registre de la dualité. En dehors de toute considération duelle, la lumière spirituelle ne se retrouve qu’à l’intérieur de l’homme, dans la solitude, l’immobilité et le silence, là où toute dualité se dissout. Nous ne saurions même pas dire où, même pas dans l’unité ou la non dualité.
L’inné est incréé, sans forme ni temps, ne pouvant ni naître ni mourir. Faute de mieux, on le qualifie pour cela de non duel ou d’unitaire. L’inné est donc l’origine première de l’univers. Corollairement, l’acquis est créé : né avec une forme que existe dans le temps et voué à mourir. On le qualifie pour cela de duel. L’acquis est donc une cause seconde ayant pour origine première, l’inné.
« Il avait du mal à comprendre la différence entre l’origine, la source et la racine. Il employait une expression pour un autre, sans se rendre compte de la collusion des sens qu’il donnait aux mots de son discours, ce qui le rendait incompréhensible pour moi. Incompréhensible… non pas le contenu du discours qui ne m’intéressait pas par ailleurs, que j’écoutais par respect pour sa personne, mais le psychisme qui l’exprimait. Il n’avait pas accès aux registres du caché, du mystère, du secret qui ne pouvait se dévoiler que part le retournement de la conscience. D’ailleurs, l’expression même de retournement de la conscience n’avait aucun sens pour lui. Alors, je lui dit : “Écoute Bernard, quand tu remontes un fleuve, tu arrives à la source de celui-ci. Quand tu creuses autour de la tige d’une plante, tu arrives à sa racine. Mais en aucun cas, tu n’as accès à l’origine. Elle est un mystère infranchissable par la pensée de l’homme. La source et la racine sont des causes secondes, l’origine est une cause première. Peux-tu reformuler ton discours en tenant compte de ces précisions ?” Je n’avais aucun autre moyen de lui faire entendre ces exactitudes. Non pas qu’il soit indispensable pour lui de les intégrer, après tout, c’était peut être seulement mon problème. Et ça le resta ! »
Créé, le soleil est né avec une forme inscrite obligatoirement dans le temps, et une mort programmée. La lumière solaire permet aux yeux tournés vers l’extérieur de voir les formes et les couleurs des objets que celle-ci éclaire. En réalité, l’homme ne voit jamais directement la lumière, mais indirectement, par l’intermédiaire des objets visualisés. Une lumière pure ne saurait éclairer le regard, seulement l’aveugler. Physiquement, ce que l’homme voit est donc toujours le reflet d’un contraste de lumière et d’ombre. De ce fait, la lumière solaire est inscrite dans la dualité de la naissance et de la mort, de l’éclairage et de l’obscurcissement, du jour et de la nuit.
Le mental de l’homme est composé des cinq sens qui l’informent de l’extérieur et de la pensée, le sixième sens, qui reçoit, traite et renvoie les informations captées par les sens. La lumière mentale nous ramène sur le plan psychique, cognitif et émotionnel, incarné dans un corps de matière dont il ne peut se séparer. Comme le soleil ; d’une part, étant créé, le corps physique est né avec une forme inscrite obligatoirement dans le temps et voué à mourir ; d’autre part, la lumière mentale, psychique, est inscrite dans la dualité. Une façon de dire la dualité du plan psychique est qu’elle nous relie à une consci

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