Pratiques inclusives en déficience intellectuelle
244 pages
Français

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Description

Cet ouvrage présente des pratiques inclusives axées sur l’éducation, l’autodétermination et la participation sociale des personnes ayant une déficience intellectuelle. Des chercheurs et intervenants provenant de six pays y ont contribué en décrivant des pratiques novatrices, accessibles et fondées sur des données probantes. Expérimentées et évaluées dans des contextes de recherche partenariale, ces pratiques s’inscrivent dans les grandes orientations qui prévalent dans le domaine du handicap.
S’adressant d’abord aux intervenants de formations et de disciplines diverses œuvrant dans différents milieux de pratique, ce livre est également destiné aux étudiants et au corps professoral impliqué dans la formation initiale et les études de cycles supérieurs en sciences humaines et sociales. Il tient compte du contexte actuel de transformation de l’offre de services, créé par la reconnaissance de la place et du rôle des personnes ayant une déficience intellectuelle dans une société plus diversifiée et inclusive, au Québec et dans plusieurs pays, et constitue une importante source d’information pour le développement de la recherche et de l’intervention dans le domaine.
Francine Julien-Gauthier est professeure titulaire à la Faculté des sciences de l’éducation de l’Université Laval, chercheuse à l’Institut universitaire en déficience intellectuelle et en trouble du spectre de l’autisme, membre du Centre de recherche et d’intervention sur la réussite scolaire.
Hubert Gascon est professeur titulaire au Département des sciences de l’éducation de l’Université du Québec à Rimouski, chercheur régulier au Centre interdisciplinaire de recherche en réadaptation et en intégration sociale. Il cofonde la Revue francophone de la déficience intellectuelle et en est l’éditeur responsable de 1990 à 2015.
Colette Jourdan-Ionescu est professeure titulaire au Département de psychologie de l’Université du Québec à Trois-Rivières, membre du Centre de recherche et d’intervention sur la réussite scolaire. Elle dirige la Revue québécoise de psychologie de 1998 à 2012.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 10 mars 2021
Nombre de lectures 2
EAN13 9782760554535
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1150€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Pratiques inclusives en déficience intellectuelle
Presses de l’Université du Québec
Le Delta I, 2875, boulevard Laurier
bureau 450, Québec (Québec) G1V 2M2
Téléphone : 418 657-4399 – Télécopieur : 418 657-2096
Courriel : puq@puq.ca – Internet : www.puq.ca

Diffusion / Distribution :
CANADA
Prologue inc., 1650, boulevard Lionel-Bertrand Boisbriand (Québec) J7H 1N7 – Tél. : 450 434-0306 / 1 800 363-2864
FRANCE ET BELGIQUE
Sofédis, 11, rue Soufflot 75005 Paris, France – Tél. : 01 53 10 25 25 Sodis, 128, avenue du Maréchal de Lattre de Tassigny 77403 Lagny, France – Tél. : 0160 07 82 99
SUISSE
Servidis SA, chemin des Chalets 7 1279 Chavannes-de-Bogis, Suisse – Tél. : 022960.95.25

Diffusion / Distribution (ouvrages anglophones) :

Independent Publishers Group, 814 N. Franklin Street Chicago, IL 60610 – Tel. : (800) 888-4741

La Loi sur le droit d’auteur interdit la reproduction des œuvres sans autorisation des titulaires de droits. Or, la photocopie non autorisée - le « photocopillage » - s’est généralisée, provoquant une baisse des ventes de livres et compromettant la rédaction et la production de nouveaux ouvrages par des professionnels. L’objet du logo apparaissant ci-contre est d’alerter le lecteur sur la menace que représente pour l’avenir de l’écrit le développement massif du « photocopillage ».

Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Titre : Pratiques inclusives en déficience intellectuelle / sous la direction de Francine Julien-Gauthier, Hubert Gascon et Colette Jourdan-Ionescu.
Noms : Julien-Gauthier, Francine, éditeur intellectuel. | Gascon, Hubert, éditeur intellectuel. | Jourdan-Ionescu, Colette, 1956- éditeur intellectuel.
Description : Comprend des références bibliographiques.
Identifiants : Canadiana (livre imprimé) 20210043164 | Canadiana (livre numérique) 20210043172 | ISBN 9782760554030 | ISBN 9782760554528 (PDF) | ISBN 9782760554535 (EPUB)
Vedettes-matière : RVM : Personnes ayant une déficience intellectuelle—Réadaptation. | RVM : Enfants ayant une déficience intellectuelle—Intégration. | RVM : Intégration scolaire.
Classification : LCC HV3004.P73 2021 | CDD 362.3/8—dc23

Révision
Isabelle Pauzé
Correction d’épreuves
Christian Bouchard
Conception graphique
Julie Rivard
Mise en page
Le Graphe
Image de couverture
Rosalie Tremblay, Les fougères de l'automne, Crayon de cire et encres, 14" x 18", 2019, Atelier d’art Le Pot-en-ciel
Dépôt légal : 1 er trimestre 2021
› Bibliothèque et Archives nationales du Québec
› Bibliothèque et Archives Canada
© 2021 – Presses de l’Université du Québec
Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés
D5403-1 [01]
Préface
Serban Ionescu

Écrit sous la forme d’un témoignage, le texte de cette préface se propose de montrer qu’une réflexion sur mon parcours professionnel m’a amené à considérer le contenu de l’ouvrage consacré aux Pratiques inclusives en déficience intellectuelle comme le résultat d’une formidable évolution scientifique et sociale. Le qualificatif formidable vient d’un témoin qui, pendant 58 ans, a eu la chance de vivre les transformations produites dans le champ de la déficience intellectuelle.
J’ajouterai, avec un brin d’humour, que mon témoignage – écrit en pleine pandémie de COVID-19 – montre, aussi, qu’avoir atteint un certain âge ne se résume pas au fait d’être « à risque » d’attraper le SARS-CoV-2 ni à celui de confirmer la locution Senectus ipsa morbus est 1 figurant dans le Phormion de Térence. Mon témoignage essaye de retracer et de contraster les grandes étapes du chemin parcouru, en quelques décennies, pour arriver à considérer comme normal, courant et possible ce qui a été fait ou est proposé par les auteurs de l’ouvrage pour lequel j’ai le plaisir d’écrire ces quelques lignes.
De manière didactique – en simplifiant, donc – le cheminement auquel je fais référence sera illustré par des expériences professionnelles et de recherches vécues au cours de trois périodes passées à des lieux éloignés les uns des autres. La première débute en 1962 quand j’ai commencé à travailler, comme médecin à l’Hôpital-foyer pour enfants présentant des affections psychiatriques de Siret, au nord de la Roumanie. Cette ville, deuxième capitale (entre 1359 et 1388) de la principauté de Moldavie, abritait de nombreux monuments parmi lesquels la magnifique église Sainte-Trinité, érigée en 1358. À côté de ces monuments, dans sept pavillons – parmi lesquels une ancienne caserne du temps de l’empire austro-hongrois – étaient placés 1450 lits. Les enfants et adolescents hospitalisés dans cet établissement venaient de l’ensemble du territoire roumain et leur séjour était habituellement de longue durée.
C’est à Siret que j’ai compris ce que représente l’institutionnalisation. Je l’ai connue de près car j’ai habité pendant trois ans et demi dans cet hôpital-foyer. L’institution était un lieu de soins neuropsychiatriques et pédiatriques et en même temps, un lieu d’hébergement de jeunes pour lesquels leurs familles – généralement pauvres et démunies – éprouvaient d’importantes difficultés. Le cadre était déterminé par l’utilisation du diagnostic d’oligophrénie figurant dans le Manuel de psychiatrie publié en 1915 par Kraepelin et ayant la connotation que l’évolution et le progrès sur le plan du développement psychologique était impossible. L’hôpital-foyer était une institution surpeuplée, localisée dans des bâtiments vétustes, situés loin des lieux de résidence des parents. Le personnel soignant était insuffisant en nombre et peu qualifié.
La vision pessimiste – découlant du diagnostic d’oligophrénie – était accentuée par l’utilisation des termes « défectologie » ou « défectologue », introduits en 1917 en Union soviétique pour désigner le domaine de l’éducation/de la pédagogie spécialisée et des spécialistes formés à l’université dans ce domaine. En mettant l’accent sur le défaut ou le manque, ces termes induisaient et renforçaient la croyance qu’il n’y avait rien (ou très peu) à faire. L’absence de liens avec la vie extra-institutionnelle, ainsi que les faibles préoccupations envers la scolarisation et la formation professionnelle engendraient l’isolement et des possibilités très réduites de développement psychologique. De surcroît, pour les autorités politico-administratives de l’endroit, les personnes présentant une déficience intellectuelle étaient source de honte : elles devaient être cachées, tenues à l’écart.
Cette première période de ma vie professionnelle correspondait à une vision essentiellement psychiatrique de la déficience intellectuelle. Le fait de vivre dans ce contexte et de connaître de très près des jeunes qui vivaient à Siret m’a permis, cependant, d’essayer d’aborder autrement la déficience intellectuelle. Avec un directeur administratif dynamique, j’ai réussi à humaniser certains secteurs de l’hôpital-foyer et par la suite, dans le cadre de l’Institut de psychologie et de l’Institut de neurologie et de psychiatrie de Bucarest, j’ai pu réaliser un projet de recherche, terminé par la publication d’une monographie sur l’adaptation socioprofessionnelle des personnes présentant une déficience intellectuelle.
Plus tard, au cours des années 1970, j’ai eu la chance de travailler à Paris, sous la direction du professeur René Zazzo, au Laboratoire de psychobiologie de l’enfant de l’École pratique des hautes études. Cette période a été marquée, d’une part, par le contact avec l’évaluation diagnostique et d’autre part, par la reconnaissance de l’individualité de chaque personne vivant avec une déficience intellectuelle.
Le contact avec l’évaluation – sans doute une réaction de René Zazzo à la tendance, fréquente dans la France d’alors, d’envelopper la complexité du réel dans l’obscurité prétentieuse du discours – allait de soi dans une équipe qui, dans la continuation des trav

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