Tétraplégique à 50 ans
159 pages
Français

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Tétraplégique à 50 ans , livre ebook

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Description

Itinéraire d’une vie mouvementée, l’auteur trouve sa renaissance à la suite d’un accident de plongeon qui le rend tétraplégique incomplet. Une vie de voyages et de relations amoureuses, un handicap qui, loin de l’abattre, lui donne une volonté de se battre et de revivre à 50 ans. Récit d’un parcours au gré de l’actualité et des contraintes médicales. Des exemples précis de vie professionnelle comme DRH, de soins et d’aides dont peut bénéficier un handicapé.

Informations

Publié par
Date de parution 27 avril 2017
Nombre de lectures 6
EAN13 9782312051666
Langue Français

Extrait

Tétraplégique à 50 ans
Bernard Premoli
Tétraplégique à 50 ans
Itinéraire d’une vie mouvementée
LES ÉDITIONS DU NET
126, rue du Landy 93400 St Ouen
© Les Éditions du Net, 2017
ISBN : 978-2-312-05166-6
À Marion et Laurent , mes enfants, à Lisa , Julia et Léon mes petits-enfants.
Je vous écris ce livre, pour, peut-être, révéler ce que vous ne connaissez pas de la vie de votre père et grand-père.
Il s’agit d’un essai autobiographique, toujours à partir de faits réels. Le mode est linéaire, par facilité, presque chronologique, à la fois carnet de voyages et réflexions.
Certains personnages seront le plus souvent identifiables, d’autres précisément nommés.
Peu m’importe d’être jugé, car je dis les choses sans masque, et la relation de mes expériences a pour moi une vertu curative, pour vous peut-être une forme d’enseignement, mais sans jamais vouloir vous donner des leçons.
Simplement je vous écris ce livre parce que je vous aime.
I
Mon grand-père paternel Giuseppe Premoli, est né le 2 août 1877 à Senna Lodigiana, province de Lodi, en Lombardie, à environ 50 kms au sud-ouest de Milan. Il est naturalisé français par décret du 31 janvier 1910, sous le numéro 10.353.07, loi du 10 août 1927. Merci la République, Giuseppe devient Joseph. Au moment de sa naturalisation Joseph était occupé comme terrassier sur les chantiers de construction de la ligne de tramway de Gray à Jussey de juillet 1901 à mai 1903, en Haute-Saône.
Son père, Pietro, est lui aussi né à Senna Lodigiana, le 9 août 1839, fermier et fils de fermier. L’aventure au cœur, il rejoint à 18 ans le corps des volontaires italiens de Giuseppe Garibaldi qui apporta son aide à la France en guerre contre l’Allemagne. Les volontaires montèrent jusqu’en Franche Comté. Garibaldi à la tête de dix mille tirailleurs de l’armée des Vosges remporta une victoire à Dijon, les 25 et 26 novembre 1870. Pietro décède à l’hôpital de Lodi le 25 mars 1882.
Au retour de ce court épisode militaire, l’arrière grand-père Pietro a dû parler en famille des attraits de la Haute-Saône. Son fils, Joseph, s’installe en effet près d’Autet, à Quitteur, en 1897, pour trouver un boulot comme ouvrier agricole dans une ferme produisant de la pomme de terre. De cette époque la Haute-Saône a peut-être mérité son appellation de « haute patate » ! Antoine Parmentier (1737-1813), pharmacien militaire, agronome, nutritionniste, au cours de la guerre de Sept Ans, alors prisonnier en Allemagne, avait reconnu les avantages alimentaires de la pomme de terre, tubercule importé du Pérou. Mais Parmentier n’a rien à voir avec la Haute-Saône, même si nous lui devons le développement de la pomme de terre sur tout le territoire.
Actuellement en 2016 le maire de Senna Lodigiana est Francesco Antonio Premoli. Nous avons peut-être une parenté.
Joseph, alors aubergiste, trouve l’âme sœur, en la personne de Marie Hacquart, née le 29 septembre 1873. Ils se marient.
Joseph et Marie prennent le temps de concevoir deux enfants, Pierre, mon père, et Marcelle, qui épousa Henri Seurret. Pour nous ils seront Tonton Henri et Tata Marcelle !
Marie Hacquart, avant son mariage, avait été mariée à un certain Champion. Leur fille Marie épouse un Martin, une fille Jacqueline et un fils Jacques naîtront de cette union. Jacques marié à Germaine, dite Titou seront très proches de notre famille. Jacques sera le parrain de Jean-Pierre, mon frère.
Marie Acquard et son mari Champion eurent deux autres enfants, Jean et Gaston . Qui allait devenir mon parrain, mais je ne l’ai rencontré que rarement, la dernière fois quand Marcelle et son mari Henri Seurret habitaient à Butry , près d’Auvers -sur- Oise . Une baraque de vacances en préfabriqué, coincée entre la route, une voie ferrée et un cours d’eau, en crue à chaque forte pluie, un vrai trou à rats ! Ils étaient également propriétaires d’une maison sur 1500 m2 de terrain à Saint - Laurent -du- Var , en bordure immédiate de la mer.
Pierre naît à Autet le 5 mai 1913, réalise un court et turbulent passage à l’école laïque et obligatoire, travaille surtout aux champs, et à 18 ans « monte » à Paris. Il trouve un job de livreur chez Félix Potin. Plutôt beau gosse sur son triporteur, il livre les clients et fait rêver les jeunes femmes.
L’une d’elles, magnifique poupée brune de 160 cm est au service de comptabilité, réservée et sérieuse, et devient le sujet de tous les rêves de notre Pierrot. Hélène, Yvonne, Léontine, ma maman chérie est née le 8 février 1910 à Mazières-en-Gâtine dans les Deux-Sèvres. Ses parents et grands-parents sont de la région, autant dire purs Poitou-Charentes, Niort est proche, de même le marais poitevin, future Venise verte à touristes quand les congés payés seront pratiqués.
Maman aurait pu naître à Paris si le sénateur Gondrand n’avait pas dû fuir la capitale avec toute sa suite, du fait des terribles inondations de cet été 1910. Seules des barques circulaient dans certains quartiers, même devant la gare Saint-Lazare ! Tout l’équipage s’installe au château du Petit Chêne à Mazières. En ses murs ou dans les champs, un rapprochement très intime entre un majordome Firmin Métayer et une cuisinière Léontine Trouvé, allait donner le jour à la belle Hélène, Yvonne, Léontine, qui le jour même quittait le château pour rejoindre la maison familiale dans un lieu-dit Le Beugnon , tout au plus dix familles de paysans.
Son père, Firmin , mon grand-père maternel, doit aller sur le front pour « servir » la France en 1914 : Le 9 mai 1915, il sort des tranchées pour aller chercher de l’eau, un obus tombe, il meurt. Ma mère est adoptée comme pupille de la nation par jugement du Tribunal de Niort en date du 31 octobre 1918. Merci la République .
Pierrot de toutes façons ne pouvait vivre sa passion naissante avec la belle Hélène, qui s’était mariée à Vibraye dans la Sarthe le 6 février 1934 avec Louis Peineau.
Ma mère et Louis Peineau partage leur temps entre le 37, rue de Nantes, à Paris XIX e et Vibraye. À Vibraye, c’est une maison sur rue avec une épicerie et derrière, un grand jardin, des prés assez vastes et une grange. Ils achètent le tout en octobre 1938.
J’ai le souvenir que maman m’ait dit, qu’en 40, elle était allée seule en vélo de Paris à Vibraye. Quelle détermination ! J’imagine qu’à 30 ans sa beauté de jeune femme se jouait des contrôles des allemands !
Dans le métro, dans les rues, maman ne croisait jamais le regard des allemands, pourtant elle se sentait regardée, mais son aversion pour l’occupant l’incitait à jouer une ferme indifférence.
Malheureusement Louis se devait lui aussi de servir la France . Il meurt sur le front le 9 juin 1940 : un obus éclate, lui arrache le bras, les services chirurgicaux sont saturés. Sales guerres innommables.
Ma pauvre Hélène déjà pupille de la nation, devient veuve de guerre. La République reconnaissante.
Alors, Pierre est militaire à partir du 17 octobre 1932. Il en prend pour cinq ans. Et terminera sa carrière militaire comme adjudant en octobre 1947.
À 19 ans il s’engage comme volontaire dans la Compagnie Saharienne Méhariste de Tindouf, après remise de son grade de brigadier comme l’exigeait la règle.
Sous protectorat français, il participe aux campagnes de pacification du Moyen Atlas avec le Groupe Mobile du Général Giraud, pour la réunification du Royaume du Maroc. Une de ses premières missions était de surveiller la frontière espagnole du Rio de Oro, assister et protéger des nomades R’guibat et des mauritaniens, contrôler des points d’eau situés en zone française et revendiqués par Franco. En 1934, il participe à la pacification de l’Anti Atlas avec le Groupe Mobile du Général Catroux.
Comme chef de patrouille d’une soixantaine de méharistes, il effectue des missions de renseignements avec infiltration à plus de 60 kms à l’intérieur du Rio de Oro. Trois d’entre eux devaient s’informer auprès des militaires R’guibat de la MIA espagnole, sur la présence de nazis et d’armes. Pierre avec ses hommes avaient évité la capture, malgré leur connaissance du terrain, dans la guelta du Zemmour et dans la région de Smara.
Les méharistes parcourent désert et montagnes à dos de dromadaires. Celui de mon père était un magnifique dromadaire, grand et robe blanche.
Pierre revient du Maroc et se rend chez Félix Potin. Il aprend que sa petite Hélène est veuve. Il se rend chez elle, rue de Nantes, et lui dit : « Je t’aime, si tu veux de moi, je veux t’épouser ! ». Le mariage a lieu le 23.07.42 dans le XIX e .
Lorsque Pierre eu l’occasion de s’install

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