Toi, le salopard

Magda Brissa

Description

Une brume persistante entache les douloureux souvenirs de Mélissa. Elle doit reconstituer le puzzle des évènements. De son Histoire. À force de travail sur elle-même, des bribes lui reviennent de cette nuit où la pluie s’abattait avec rage sur le bitume du Grand-Duché de Luxembourg. L'homme conduisait dangereusement, trop préoccupé à beugler ses obscénités. Sur le siège passager, son corps, transit par la peur, ne lui appartenait plus. Elle se souvient... de ses mains crasseuses, de son rire pervers. Tout, chez ce vicieux, la faisait vomir. Elle était prise au piège ! Oui, elle se souvient maintenant. Elle a été sa proie, sa victime. Elle s’en fait la promesse : "je me libèrerai de son emprise. Il ne me tuera pas une seconde fois."

Ce ROMAN s’inscrit dans le devoir de mémoire pour toutes celles, et ceux, qui ont dû faire face au Monstre. Viol, agression sexuelle, la frontière est mince et le regard d’autrui pluriel. Pour les victimes qui, parfois, en font inconsciemment abstraction pour mieux supporter la douleur, le cheminement psychologique pour mettre des mots sur l’effroyable paraît difficile, interminable. Pourtant, il est nécessaire et permet de ne pas vivre dans la culpabilité. En suivant Mélissa dans son quotidien, après l’horreur qui fut la sienne, en apprenant à connaître ses valeurs morales et éthiques, le LECTEUR partage sa souffrance puis sa rémission, au travers de voies teintées de haine, d’amour, de violence et d’amitié, sur fond d’extrémisme religieux.

Sujets

• Romance
• Romance contemporaine
• Toute la romance
• Violence in Society
• Social Science
• Sociologie, société et politique
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• Sciences humaines et sociales
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• Agression sexuelle
• Époque contemporaine
• Autofiction
• Récit
• Confession
• Violence
• Viol
• Fiction
• Roman
• Littérature

Informations

• Publié par: youstory
• Nombre de lectures: 4
• EAN13: 9782381241784
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

Table des scènes 1 2020, LE JEUDI 2 JUILLET 2 2017, LE LUNDI 13 NOVEMBRE 3 2017, LE MARDI 14 NOVEMBRE 4 2017, LE MERCREDI 15 NOVEMBRE 5 2017, LE JEUDI 16 NOVEMBRE 6 2017, LE VENDREDI 17 NOVEMBRE 7 2017, LE SAMEDI 18 NOVEMBRE 8 2017, LE DIMANCHE 19 NOVEMBRE. 9 2017, LE LUNDI 20 NOVEMBRE 10 2017, LE MARDI 21 NOVEMBRE 11 2017, LE MERCREDI 22 NOVEMBRE. 12 2017, LE JEUDI 23 NOVEMBRE 13 2017, LE VENDREDI 24 NOVEMBRE 14 2017, LE SAMEDI 25 NOVEMBRE 15 2017, LE DIMANCHE 26 NOVEMBRE 16 2017, LE LUNDI 27 NOVEMBRE 17 2017, LE MARDI 28 NOVEMBRE 18 2017, LE MERCREDI 29 NOVEMBRE 19 2017, LE JEUDI 30 NOVEMBRE 20 2017, LE VENDREDI 1er DECEMBRE. 21 2017, LE SAMEDI 2 DECEMBRE 22 2017, LE SAMEDI 23 DECEMBRE 23 2017, LE DIMANCHE 24 DECEMBRE 24 2018, LE MARDI 9 JANVIER 25 2018, LE MERCREDI 24 JANVIER 26 2018, LE JEUDI 25 JANVIER 27 2018, LE VENDREDI 26 JANVIER 28 2018, LE SAMEDI 27 JANVIER 29 2018, LE DIMANCHE 28 JANVIER 30 2018, LE LUNDI 29 JANVIER 31 2018, LE MARDI 30 JANVIER 32 2018, LE SAMEDI 10 FEVRIER 33 2018, LE JEUDI 9 MAI 34 2018, LE VENDREDI 10 MAI 35 2018, LE MERCREDI 29 AOUT 36 2018, LE JEUDI 30 AOUT 37 2018, LE MARDI 11 SEPTEMBRE 38 2018, LE MERCREDI 12 SEPTEMBRE 39 2018, LE DIMANCHE 30 SEPTEMBRE 40 2018, LE MERCREDI 10 OCTOBRE 41 2018, LE VENDREDI 26 OCTOBRE 42 2018, LE SAMEDI 27 OCTOBRE 43 2018, LE LUNDI 29 OCTOBRE 44 2018, LE MARDI 30 OCTOBRE 45 2018, LE MERCREDI 31 OCTOBRE 46 2018, LE MERCREDI 5 DECEMBRE 47 2019, LE LUNDI 7 JANVIER 48 2019, LE MARDI 19 MARS 49 2019, LE VENDREDI 19 AVRIL 50 2019, LE VENDREDI 17 MAI 51 2019, LE DIMANCHE 19 MAI 52 2019, LE LUNDI 20 MAI 53 2019, LE MERCREDI 22 MAI 54 2019, LE MERCREDI 29 MAI 55 2019, LE LUNDI 10 JUIN 56 2019, LE LUNDI 24 JUIN 57 2019, LE MARDI 25 JUIN 58 2019, LE JEUDI 27 JUIN 59 2019, LE VENDREDI 28 JUIN 60 2019, LE SAMEDI 29 JUIN 61 2019, LE DIMANCHE 4 AOUT 62 2019, LE JEUDI 10 OCTOBRE 63 2019, LE MARDI 29 OCTOBRE 64 2019, LE MERCREDI 6 NOVEMBRE 65 2019, LE JEUDI 7 NOVEMBRE 66 2019, LE LUNDI 9 DECEMBRE 67 2019, LE JEUDI 12 DECEMBRE 68 2020, LE MERCREDI 12 FEVRIER 69 2020, LE VENDREDI 21 FEVRIER 70 2020, LE MARDI 12 MAI 71 2020, LE MERCREDI 13 MAI. 72 2020, LE JEUDI 14 MAI 73 2020, LE LUNDI 1er JUIN 74 2020, LE SAMEDI 13 JUIN 75 2020, LE DIMANCHE 14 JUIN 76 2021, LE MERCREDI 16 JUIN 77 2021, LE VENDREDI 25 JUIN 78 2021, LE VENDREDI 2 JUILLET

MAGDA BRISSA
Toi, le salopard !
Roman
FABRIQUÉ EN FRANCE
 
ISBN : 978-2-38124-178-4
© août 2022, YOUSTORY
 
Tous droits de reproduction, d’adaptation, de traduction, intégrale ou partielle réservés pour tous pays.
 
L’auteur est seul propriétaire des droits et responsable du contenu de ce livre.

Avec toute ma gratitude et du fond du cœur,
je remercie très sincèrement,
Julie,
Francine,
Marie-Christine,
Coraline,
Yann,
Et Mon Ami.

Pour La Journée,
 
Mondiale de la Paix, le 1er janvier,
Internationale des Droits de la Femme, le 8 mars,
Mondiale du Bonheur, le 20 mars,
Mondiale du Livre et du Droit d’Auteur, le 23 avril,
Internationale de l’Élimination de la Violence à l’Égard des Femmes, le 25 novembre,
Mondiale des Droit de l’Homme, le 10 décembre,
Pour Moi, Aujourd’hui…


 
 
 
 
 
1
2020, LE JEUDI 2   JUILLET
 
 
Je ne la connais pas ! Je n’ai jamais entendu autour de moi quelqu’un prononcer jusqu’à son nom. Elle a eu vent de ma condition, m’écrit-elle. Les yeux accrochés sur l’écran de l’ordinateur, je relis pour la énième fois son message électronique. Elle m’invite à la contacter. D’ailleurs, comment a-t-elle eu mon adresse ?
 
Après plusieurs jours de débats houleux, plongée dans l’analyse, définitivement dans les interrogations, intriguée, curieuse, je décrète le sujet clos. Par là même, je saisis le cellulaire. Je veux entendre par téléphone ce que cette inconnue a de si remarquable à m’annoncer. Juste par téléphone, en me gardant bien, avant toute décision irrévocable, de lui fournir qu’avec parcimonie et retenue certaines de mes déclarations.
Dès les premiers mots prononcés, au bout de la ligne je décèle dans la voix au débit lent, posé, calme et aux variations de la mélodie, une femme bigrement passionnée qui résonne l’expérience d’une longue haleine. À l’écouter, au fur et à mesure du déroulé de mon état des choses qu’elle dépeint, peu à peu je concède de son efficacité. Elle connaît sa matière. Ses solutions formulées sont alors promptes, claires, spécifiques et soulignées. Surtout, adaptées à ma situation propre. N’est-ce pas là, j’en conviens, la priorité ? Il me faut l’admettre, je me perçois rassurée. Aussi, j’accepte ses services. De plus, me dis-je, je protège ce Fil de Vie, en même temps Ma Vie.
Il me reste à repenser à ses précieux conseils, à ses réponses à mes préoccupations complexes et remplies de dilemmes. En particulier à sa suggestion de la rencontrer si je me rallie à son plan. Cette idée ne me ressemble pas et pourquoi ne pas se pencher sur la question ? Pourquoi ? Pourquoi pas, ainsi, sortir du cliché sociétal ? Je vais m’y attarder avec tout le sérieux nécessaire. Au besoin, dans quelques mois, je l’alerterai de l’évolution d’une telle visée. Si, visée il y a !
 
Enfin, j’avance ! Somme toute, oserais-je supposer qu’il n’échappera pas à sa destinée ? Permettez-moi d’en rêver.
Je me souviens…
 
 
#


 
 
 
 
 
2
2017, LE LUNDI 13   NOVEMBRE
 
 
 
 
Cette nuit-là, il ordonne, je m’en souviens…
— Toi, d’abord faire café. Puis moi, fort. Moi faire sexe !
 
J’arrête d’écrire.
 
 
#

 
 
 
 
 
3
2017, LE MARDI 14   NOVEMBRE
 
 
Se déverse dans mes veines cet exécrable calvaire. Est-il sorti de son tacot à quatre roues ?
 
La frayeur collée dans les recoins les plus enfouis de mes entrailles, épuisée de respirer, je cours sans m’arrêter sur les chapeaux de roues. Je cours, je cours sur ce sentier bordé de part et d’autre de cette forêt de sapins. Je fends l’air aussi vite que l’éclair, plus vite qu’un animal traqué par son prédateur. Je file, je détale vers ma maison nichée au cœur des Ardennes luxembourgeoises. Toujours apeurée, dégoûtée tout à fait, je le fuis. Derrière moi, je n’entends pas le bruit du moteur de son véhicule qui tourne au point mort, à y penser maintenant, je le souligne. Mais je n’évoque pas non plus, avoir intercepté dans mes oreilles le ronron de sa mécanique lorsqu’elle circule.
Brisée, fourbue, choquée, dans un état second, avec cette énergie qui s’étiole dans les derniers filons sinueux censés vivre la vie et cette volonté de la cadrer, je me rappelle. La clef dans la main, je parviens à la maintenir pour l’engager dans la serrure de la porte d’entrée de mon domicile. La principale s’ouvre, enfin ! Sans attendre, emportée dans mon élan, en rassemblant les quelques gouttes de force éparpillées dans tout mon corps, je me jette, je me propulse à l’intérieur de mon chez-moi tellement j’ai peur. Tant je suis épouvantée qu’il soit à mes trousses. Tant je suis terrorisée qu’il soit sorti de sa bagnole. Qu’il sorte de son auto pour me suivre, me poursuivre et contraindre l’ entrée de ma tanière. Je ne me suis, en galopant vers ma demeure, pas retournée, je m’en souviens, je sais .
Cette nuit-là, je me rappelle, je suis dans ma cuisine lorsque mes yeux ripent sur l’écran de mon téléphone portable. Par répulsion, mes doigts suppriment de l’appareil les quelques photos prises la veille au soir du visage de ce salopard dans son lieu de culte et depuis, jointes à un message et envoyées à cette personne chère à mon cœur. L’homme me répugne. Je vomis ce vicieux. Ma mémoire se souvient d’avoir relevé l’heure. Plus encore, je différencie les caractères nivéens alignés les uns à côté des autres sur la surface brillante du cadran de mon cellulaire. Sur l’écran de l’appareil y est plaquée la date du 12 novembre 2017 . Cette date, je la convie, elle retient mon attention. Ce pourquoi, je n’omets pas de la glisser dans mes méninges et la marquer d’une pierre blanche.
 
Aujourd’hui, les larmes se déversent et versent ma désillusion alors que j’essaye de me dissocier de ce cauchemar. Je pleure et je me terre dans les abysses de mon lit. J’y déplore et dénonce mon mal. Je hurle la souffrance dans tout mon moi pendant que la vision de l’homme vire et virevolte en boucles dans ma Boîte Souvenirs . Je ne veux plus de son image ! Hélas, on m’oblige à consulter une à une les épreuves dispersées sur le plateau de mon histoire. Et dans le lointain de mes souvenances, un timbre chaotique se distingue, le ramdam du tambour du lave-linge gronde. Les yeux de ma mémoire aussitôt observent la machine et son panier. Celui-ci se tortille dans tous les sens. Je m’évoque son bruit métallique et lourd et régulier orchestré par les pirouettes du cylindre. Avec lui, dans une mousse innocente que j’imagine agglutinée sur la vitre du hublot, les effets Sales  retenus en son centre libèrent les actes de pourriture du rebut.
Je me souviens… Après ma douche, je ramasse des habits éparpillés à même le sol. Ce sont les miens, sales, ou pas sales ! Dans mes pensées, je me vois les approcher dans ce besoin urgent de me précipiter, de cavaler sous la douche. Et dans ma hâte d’arracher illico de mon corps mes tenues, je ne me rappelle pas les avoir examinées. Curieusement, à présent, tous les vêtements sales, ou pas sales  sont rangés dans les armoires. Mes habits portés cette nuit-là sont lavés le 12 novembre 2017, depuis le 12 novembre 2017 ! Je m’interroge… Mes vêtements, étaient-ils sales, ou pas sales ? Ces faits me perturbent et je n’ose croire la réponse. Non, c’est impossible, ça ne se peut pas. Je refuse !
Pourtant, me dis-je, je ne peux ignorer l’image de son geste exécuté de la main droite tout en tenant le volant de sa gauche. Elle se profile large sur le devant de la scène au milieu de mes souvenances. Je me rappelle ne pas avoir tourné la tête vers la gauche, vers le conducteur pour ainsi protéger mon regard. Sa conduite est obscène et c