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Description
Sujets
Informations
Publié par | Québec Amérique |
Date de parution | 03 mai 2019 |
Nombre de lectures | 4 |
EAN13 | 9782764437827 |
Langue | Français |
Poids de l'ouvrage | 5 Mo |
Informations légales : prix de location à la page 0,0700€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
Des mêmes auteurs
Ainsi parlent les français , Montréal, Robert Laffont, 2019, traduction de The Bonjour Effect , New York, St. Martin’s Press, 2016. (Julie Barlow et Jean-Benoît Nadeau)
Le Guide du travailleur autonome 3.1 , Montréal, Québec Amérique, 2018. (Jean-Benoît Nadeau)
Les Accents circomplexes , Montréal, Stanké, 2014. (Jean-Benoît Nadeau)
The Story of Spanish , New York, St. Martin’s Press, 2013. (Jean-Benoît Nadeau)
Le français, quelle histoire ! , Paris, Le Livre de Poche, 2012. (Jean-Benoît Nadeau)
La Grande Aventure de la langue française , essais, Montréal, Québec Amérique, 2007. (Julie Barlow et Jean-Benoît Nadeau)
Écrire pour vivre , Montréal, Québec Amérique, 2007. (Jean-Benoît Nadeau)
The Story of French (La Grande Aventure de la langue française), Knopf Canada, St. Martin’s Press et Robson, 2006. (Julie Barlow et Jean-Benoît Nadeau)
Montreal and Quebec City for Dummies , Wiley Publishing inc., Hobolen (New Jersey), 2006. (Julie Barlow et Austin Macdonald)
Pas si fous, ces Français ! , Paris, Seuil, traduction de Sixty Million Frenchmen Can’t Be Wrong , Naperville (Illinois), Sourcebooks, 2003. (Julie Barlow et Jean-Benoît Nadeau)
Les Français aussi ont un accent , Paris, Payot, 2002. (Jean-Benoît Nadeau)
Projet dirigé par Éric St-Pierre, éditeur
Conception de la grille graphique : Claudia Mc Arthur
Mise en pages : Nathalie Caron
Révision linguistique : Isabelle Pauzé et Chantale Landry
En couverture : Montage à partir des images de Aekkasit / shutterstock.com, MSSA / shutterstock.com, Lemberg Vector studio / shutterstock.com et NWM / shutterstock.com
Conversion en ePub : Marylène Plante-Germain
Québec Amérique
7240, rue Saint-Hubert
Montréal (Québec) Canada H2R 2N1
Téléphone : 514 499-3000, télécopieur : 514 499-3010
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada.
Nous remercions le Conseil des arts du Canada de son soutien. We acknowledge the support of the Canada Council for the Arts.
Nous tenons également à remercier la SODEC pour son appui financier. Gouvernement du Québec – Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres – Gestion SODEC.
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Titre : Branchée : Hydro-Québec et le futur de l’électricité / Jean-Benoît Nadeau, Julie Barlow.
Autres titres : Hydro-Québec et le futur de l’électricité
Noms : Nadeau, Jean-Benoît, auteur. | Barlow, Julie, auteur.
Collections : Dossiers et documents (Éditions Québec Amérique)
Description : Mention de collection : Dossiers et documents
Identifiants : Canadiana 20190013745 | ISBN 9782764437803 Vedettes-matière : RVM : Hydro-Québec. | RVM : Services publics d’électricité—Québec (Province). | RVM : Services publics d’électricité— Tarifs—Québec (Province).
Classification : LCC HD9685.C34 H94 2019 | CDD 333.793/209714—dc23
ISBN 978-2-7644-3781-0 (PDF)
ISBN 978-2-7644-3782-7 (ePub)
Dépôt légal, Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2019
Dépôt légal, Bibliothèque et Archives du Canada, 2019
Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés
© Éditions Québec Amérique inc., 2019.
quebec-amerique.com
Les auteurs tiennent à remercier Hydro-Québec pour son soutien dans la recherche et la rédaction de cet ouvrage. Le contenu du présent livre reflète uniquement le point de vue et les opinions des auteurs.
Introduction
Le futur de l’électricité
Imaginez quatre millions de foyers québécois équipés de batteries et de panneaux solaires interreliés, qui forment un gigantesque réservoir décentralisé. À partir de leur téléphone intelligent, les propriétaires télécommandent leurs lumières, rideaux et thermostats communicants. Sur les routes et les rues du Québec, de Chine et d’Europe, les moteurs électriques d’Hydro-Québec, alimentés par des batteries made in Québec, font rouler des millions de voitures, de bus et de camions. De Boston à Toronto, les centrales thermiques, au charbon ou au mazout, sont fermées et les centres-villes s’éclairent à partir d’une « Super Hydro ». Au siège social d’Hydro-Québec, les employés méritants attendent leur promotion chez les nouvelles filiales à Londres, Mexico, Paris ou Beijing.
D’ici 25 ans, un tel scénario est tout à fait envisageable. Alors qu’elle s’apprête à fêter son 75 e anniversaire, Hydro-Québec est déjà le deuxième plus grand réseau hydroélectrique du monde, après China Yangtze Power. Hydro-Québec est le seul réseau du continent à avoir maintenu ses propres centres de recherche, ce qui la positionne à la fine pointe du développement technologique. Grâce à ses sources d’énergie, à 99,8 % renouvelables, il n’y a pas de réseau plus « vert » qu’elle dans le monde – à l’exception de la Norvège et de l’Islande. Et il faut chercher outre-mer pour trouver un réseau offrant de meilleurs tarifs. Sa réputation est telle qu’elle reçoit fréquemment des délégations venues de partout – Chine, Mexique, États-Unis, Afrique, Europe – qui défilent dans les centrales, les centres de commande et les laboratoires, en quête de connaissances et de procédés uniques.
Il y a une autre vision de l’avenir d’Hydro-Québec, tout aussi possible, mais plus sombre. C’est celle que le PDG Éric Martel a évoquée en janvier 2018 lorsqu’il a déclaré au Journal de Québec que l’entreprise était guettée par une espèce de « spirale de la mort 1 ». Pour bien des gens, c’était la première fois qu’on leur laissait entendre qu’Hydro-Québec pouvait n’être pas aussi solide que le roc sur lequel on ancre ses turbines. Quoi ? Le fleuron de l’économie québécoise était-il en péril ?
La spirale de la mort est une image plutôt forte pour décrire un problème qui menace la plupart des réseaux du continent. Leurs tarifs sont devenus si élevés que les clients décrochent par dizaines de milliers et installent des panneaux solaires afin de produire une partie de leur propre énergie, dans l’espoir de réduire leur facture d’électricité. Les réseaux en paient les frais : voyant leurs recettes diminuer, ils augmentent les tarifs, ou demandent au gouvernement (et donc aux contribuables) de payer l’ardoise. Ces nouvelles hausses poussent davantage d’abonnés vers l’autoproduction. Ce qui empire encore le problème du réseau – le phénomène touche déjà l’Ontario, la Californie et Hawaï. Entraînés dans ce cercle vicieux, les réseaux qui font les mauvais choix ou qui tardent à réagir sont tous en danger de disparition.
Au Québec, on ne dénombre encore que 716 autoproducteurs, ce qui est très peu, et la « spirale de la mort » demeure un problème théorique. Mais c’est tout simplement parce que les panneaux solaires, l’éolien et les batteries ne se vendent pas à prix concurrentiel par rapport aux tarifs d’Hydro-Québec. Du moins, pas encore. En 2018, le nombre d’autoproducteurs a presque quintuplé. La société d’État prévoit que d’ici six ou sept ans, et peut-être aussi tôt qu’en 2023, la technologie photovoltaïque aura évolué au point où le prix des panneaux et des éoliennes deviendra compétitif. Si l’autoproduction québécoise décolle en masse, la société d’État se verra confrontée, pour la première fois, à la fin de son monopole – comme ailleurs.
Journalistes de magazine, nous avons écrit une vingtaine de reportages sur l’entreprise, l’hydroélectricité et l’énergie depuis 20 ans. L’idée d’écrire un livre sur le même sujet a germé durant deux reportages réalisés en 2016. Le premier portait sur le nouveau plan d’affaires du PDG Éric Martel, arrivé aux affaires l’année précédente. Celui-ci avait expliqué à Jean-Benoît ses plans d’expansion à l’international, mais aussi comment il entendait surmonter la défiance installée dans certaines franges de la population. Quant à Julie, c’est dans le cadre d’un reportage sur les paysages du Québec qu’elle est tombée sur les féroces militants de Saint-Adolphe-d’Howard, résolus à tout tenter pour empêcher la construction d’une ligne à haute tension sur leur territoire. Ces deux reportages nous ont offert un aperçu des grands défis que l’entreprise doit relever dès aujourd’hui. D’un côté, le plafonnement de la demande d’électricité la force à imaginer de nouveaux débouchés et de nouvelles sources d