Dictionnaire égoïste des cosmétiques , livre ebook

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Ce dictionnaire égoïste se propose de concentrer l’univers des cosmétiques en un peu plus de 200 définitions. De Abrasif à Zéolithe, en passant par Homéo beauté végétale, Poudre de soleil ou bien encore Sérum, les lettres de l’alphabet s’égrènent apportant des précisions sur des grands personnages du domaine, des ingrédients mythiques, des points de réglementation. Avec humour et légèreté, les auteurs font la part des choses entre réalité scientifique et argumentaire marketing. Certaines définitions (Teint, Bronzage, Produits de protection solaire) se font plus longues marquant l’intérêt tout particulier des auteurs pour le sujet. Qui était Albert Kligman ? Qui fut la première esthéticienne ? Pourquoi emploie-t-on le terme de caucasien en cosmétologie ? Un cosmétique peut-il pénétrer profondément dans la peau ? Quels sont les rapports entretenus par Simone Veil avec les cosmétiques ? Qu’est-ce que le manteau acide de Marchionini ? Quand a-t-on commencé à prôner le bronzage ? Autant de questions qui trouveront des réponses précises dans cet ouvrage clair et didactique fourmillant de détails amusants...

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Publié par

Date de parution

27 mai 2016

Nombre de lectures

9

EAN13

9782334112284

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-11226-0

© Edilivre, 2016
Citation


« Les universitaires sont tous les mêmes ! Tous des idéalistes. »
(Jean-Paul Sartre – L’âge de raison)
ou comment faire tenir tout l’univers cosmétique dans un seul et unique dictionnaire
Des mêmes auteurs

Des mêmes auteurs :
La formulation cosmétique à l’usage des professionnels et des amateurs . Moniteur des Pharmacie Ed., 2014
Beauté mon beau souci, une histoire de la beauté et des cosmétiques. Edilivre Ed., 2015
Nous remercions affectueusement le poète et peintre Jean-Claude Albert Coiffard pour la conception des belles lettrines qui illustrent l’ouvrage.
Introduction
C’est en lisant le dictionnaire amoureux de Venise de Philippe Sollers que l’envie nous est venue de réaliser un dictionnaire « à notre façon » des cosmétiques. Chaque lettre de ce dictionnaire est une invitation à découvrir et redécouvrir cette ville unique, hors du temps qui saisit tout voyageur y séjournant quelque temps. Il n’a fallu que quelques secondes pour nous mettre à la tâche et quelques milliers d’heures pour atteindre notre but. La rédaction d’un dictionnaire stricto sensu nous avait déjà traversé l’esprit mais nous n’avions guère d’entrain pour la mise en œuvre de notre projet. Le caractère académique de ce travail nous rebutait quelque peu. Passionnées de cosmétologie, nous trouvons, en permanence, dans notre travail une source de plaisir qui ne se tarit pas avec le temps. Le travail à réaliser devait donc rimer avec plaisir… Chaque jour nous offre l’occasion d’une nouvelle trouvaille qu’elle soit puisée dans le passé ou dans le présent. L’inventivité est de mise dans le domaine qui nous intéresse. Cette cosmétologie ou science de la beauté, de la parure dont les bases datent des temps les plus reculés ne cesse de nous étonner. Littéraires par goût, scientifiques par force, nous sommes en effet toutes deux pharmaciennes, cette discipline nous permet d’allier avec bonheur ces deux aspects de notre métier. Initiées toutes deux à la cosmétologie par une femme de caractère dont la mémoire est encore vive 15 ans après son décès, Yannick de Roeck-Holtzhauer, nous nous sommes très rapidement prises de passion pour cette discipline qui ne peut pas laisser indifférent. Tout homme est utilisateur de cosmétiques. Les savons, dentifrices et shampooings constituent les bases incontournables retrouvées dans toute salle de bain qui se respecte. Connaître l’origine de ces produits permet de comprendre l’évolution de leur composition. Se plonger dans les vieux formulaires de cosmétiques est toujours synonyme de bonheur. Si les termes employés sont gentiment désuets, les ingrédients maniés manquent pour le moins de légèreté. Cinabre (sel de mercure), céruse (sel de plomb) utilisés dans l’Antiquité pour le maquillage du visage font frémir d’un point de vue toxicologique.
Si la formulation des produits cosmétiques relève de la pure chimie, que les produits soient biologiques ou conventionnels, le marketing en revanche nécessite un réel talent littéraire. Un dictionnaire amoureux convient tout particulièrement au domaine cosmétique. Nous allons nous efforcer de retracer avec amour la vie des cosmétiques en épelant l’alphabet. Chaque lettre appelée successivement nous permettra de mettre à l’honneur tel ou tel cosmétique (produit d’hygiène, de soin, de maquillage…), tel ou tel ingrédient ou catégorie d’ingrédient, telle ou telle technique de fabrication, tel ou tel grand nom de la cosmétologie… Ce dictionnaire n’est, bien sûr, pas exhaustif. Nous nous sommes laissées guider par un seul impératif, nous faire plaisir et faire plaisir, nous l’espérons, au lecteur qui voudra bien nous suivre au fil des pages. Il s’agit donc d’un dictionnaire égoïste – petit clin d’œil en passant à Colette qui s’est, un jour, piquée de cosmétologie ! Libre à nous de faire l’impasse sur ce qui ne nous tient pas à cœur.
 
A
Abrasif – Cet ingrédient représente une part importante des pâtes dentifrices. Comme son nom l’indique, il réalise une abrasion de la dent. Ce nettoyage mécanique permet l’élimination de la plaque dentaire, du tartre, des taches…
Les principaux abrasifs entrant dans la composition des pâtes dentifrices sont le carbonate de calcium (CaCO 3 ), la silice (SiO 2 ), l’alumine (Al 2 O 3 ). On notera que les gels, plus doux pour les dents que les pâtes, ne contiennent pas ce type d’ingrédients.
Acide hyaluronique – Polymère majoritairement présent dans le derme et participant à la tonicité et à l’hydratation de celui-ci. Actif cosmétique très présent sur le marché des cosmétiques anti-âge.
L’acide hyaluronique a été découvert en 1934 dans l’humeur vitrée de l’œil de bœuf par Karl Meyer et John Palmer. Son nom est lié à son lieu de découverte et à sa structure chimique (hyaloïde pour vitrée et uronique par analogie avec l’acide qui le compose). Il s’agit, en effet, d’un polymère formé par la répétition de 2 entités de base : l’acide glucuronique et la N-acétylglucosamine. Il faut compter environ 30 000 unités pour former une molécule. Le poids moléculaire en résultant est élevé. Il se situe entre 5 et 10 millions de grammes par mole, selon le nombre d’unités de base comptabilisé. L’acide hyaluronique est présent dans de nombreux organes et liquides biologiques (peau, cartilage, liquide synovial…). On considère que 12 g d’acide hyaluronique sont présents dans l’organisme d’un adulte pesant 60 kg. Cette molécule est facilement soluble dans l’eau ; elle est gélifiante et possède des propriétés lubrifiantes et hémostatiques. Dans les années 1980, l’effet cicatrisant de l’acide hyaluronique a été très étudié. Il a été montré que cette macromolécule favorise la ré-épithélialisation des brûlures. Son caractère hygroscopique lui confère une grande capacité de rétention d’eau ; on parle de propriétés volumatrices mises à profit dans le traitement des pertes de volume des lèvres et du visage. Il active, en outre, la synthèse de collagène, protéine responsable de la tonicité dermique et inhibe les métalloprotéinases impliquées dans la dégradation des fibres de collagène. Cela lui confère des propriétés anti-âge intéressantes. L’acide hyaluronique est utilisé à ces fins à partir des années 1990, lorsqu’il est injecté localement, en chirurgie esthétique. La spécialité Restylane® constitue l’une des premières à avoir été utilisée. L’acide hyaluronique présente l’avantage par rapport au collagène d’être constant d’un point de vue structural quelle que soit la source concernée ce qui lui confère un caractère non allergisant très appréciable. On utilise pour le désigner le nom de filler qui peut se traduire en français par matériel de comblement. La riposte de l’industrie cosmétique ne se fait pas attendre. A peine les injections de collagène et d’acide hyaluronique sont-elles popularisées que l’on voit déferler sur le marché des cosmétiques à base de ces biopolymères. Jeanne Gatineau est l’une des pionnières dans le domaine avec un sérum sur-concentré (bien sûr !) associant vitamine A et acide hyaluronique. Le traitement de la peau à l’aide du dernier-né de la gamme Electelle® est plébiscité par les douillettes qui souhaitent obtenir les résultats d’une injection sans avoir à souffrir. Il faut noter, cependant, que les résultats escomptés ne peuvent être atteints, l’acide hyaluronique restant à la surface de la peau du fait de son poids moléculaire élevé. En 2015, l’acide hyaluronique est encore très présent dans les formules à visée anti-rides. Citons par exemple la gamme Rexaline® dont le nom n’est pas sans rappeler celui du dispositif médical Restylane®. A défaut de repulper la peau, comme certains argumentaires le laissent supposer, ces produits de soin constituent, sans nul doute, d’excellents agents hydratants.

Rexaline®, un soin à base d’acide hyaluronique
Actif – C’est l’ingrédient-phare de toute formule cosmétique, celui que l’on vous annonce à grand renfort de trompettes.
On ne doit pas le confondre avec le principe actif qui est l’ingrédient actif, cette fois, du médicament. Son champ d’action est limité. Il ne pourra en aucun cas ni prévenir ni guérir une quelconque maladie. Sur ce point, les exemples abondent de manquements à la réglementation. Certains cosmétiques affichent ainsi une action calmante des douleurs articulaires, préventive du psoriasis… Il y a erreur sur le statut. Un cosmétique peut tout sauf prévenir ou guérir d’une pathologie. Il peut en revanche, illuminer le teint, gommer les défauts, stopper la marche du temps, faire des yeux de biche ou de superstar, masquer les odeurs corporelles pendant des temps records (des déodorants 72 h ont fait récemment leur apparition sur le marché), blanchir les dents en quelques secondes… Tout est permis, même les allégations les plus audacieuses, tout sauf verser dans le domaine médical. Il reste donc de quoi s’amuser à qui sait respecter les limites imposées.
On peut noter toutefois que ce pas de danse hésitant entre cosmétique et médicament, l’industrie le pratique depuis bien longtemps. En 1890, le chimiste Piesse, dans son Histoire des parfums et hygiène de la toilette , s’interroge sur les compositions présentes sur le marché : « Nous aurons à examiner […] s’il ne conviendrait pas d’assimiler certains cosmétiques à des médicaments, et d’exiger que ceux qui renferment des principes actifs soient exclusivement délivrés par les pharmaciens, ou si l’autorité administrative à laquelle est confiée la tutelle de la santé publique peut poursuivre les débitants de produits nuisibles et en particulier les cosmétiques. »
L’entreprise Thalgo jongle à merveille avec les mots mêlant astucieu

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