Ce court roman (1889), parfois présenté comme une nouvelle, décrit l'évolution du sentiment d'amour, mais aussi et surtout celui de la jalousie, de l'égoïsme, de l'orgueil et finalement de la haine chez un bourgeois qui va connaître un mariage à la fin bien tragique. L'amour se transforme rapidement en haine, les deux époux en ennemis jurés et c'est une véritable descente aux enfers qui se met en route.
« C’est ainsi que je suis devenu amoureux, comme tout le monde. Rien n’y manquait, délices, attendrissements, poésie. Au fond, cet amour était l’œuvre de la mère et du couturier d’une part, et des bons dîners et de l’oisiveté de l’autre. Sans promenades en bateau, sans taille svelte, sans robes bien ajustées, sans sorties en commun, la jeune fille restant chez elle, en peignoir informe, moi-même étant dans des conditions normales d’un homme se nourrissant à la mesure du travail fourni, je ne serais pas tombé
amoureux et aucun malheur n’en serait résulté. [...] »
«Le mariage, tel qu'il existe aujourd'hui, est le plus odieux de tous
les mensonges, la forme suprême de l'égoïsme.» Léon Tolstoï.
Ce à quoi sa femme, Sophie, répondra notamment,""à qui la faute""...
Illustration musicale, MUSIGRATIS :
- Beethoven - Sonate n° 9 en la majeur, dite Sonate à Kreutzer -Léonid Kogen et Gribory Ginzburg (1952).
- Mozart - K296 Sonate 24 do majeur pour violon et piano - Emil Gilels Elisavetta Gilels (1950).
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