Armes et guerriers du Caucase
257 pages
Français

Armes et guerriers du Caucase , livre ebook

-

257 pages
Français

Description

A travers l'étude des traditions guerrières, tout un pan de l'ancienne civilisation des peuples du Caucase est dévoilé. Après une brève évocation de l'identité et de l'histoire des peuples caucasiens, l'étude présente dans une première partie leurs traditions martiales, et le contexte social et économique de la production et de l'emploi des armes dans l'ancien Caucase. La seconde partie est un catalogue des types d'armes des XVIIè-XIXè siècles, avec une illustration abondante. (voir aussi : https://www.editions-harmattan.fr/livre-nouvelles_recherches_sur_les_armes_traditionnelles_du_caucase_iaroslav_lebedynsky-9782343209135-67748.html).

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 juin 2008
Nombre de lectures 1 372
EAN13 9782296200579
Langue Français
Poids de l'ouvrage 7 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

ARMES ET GUERRIERS DU CAUCASEDU MÊME AUTEUR (travaux en rapport avec le Caucase):
Aux éditions du Portail
LES ARMES COSAQUES ET CAUCASIENNES et les armes
traditionnelles d'Europe orientale, 1990.
LES ARMES ORIENTALES, 1992.
Aux éditions Terre Noire
HISTOIRE DES COSAQUES, 1995.
Aux éditions Errance
LES CHRÉTIENS DISPARUS DU CAUCASE, histoire et archéologie du
christianisme au Caucase du Nord et en Crimée (avec V. Kouznetsov),
1999.
ARMES ET GUERRIERS BARBARES au temps des Grandes Invasions,
IVe-VIe siècles, 200 l.
LES SCYTHES, la civilisation nomade des steppes, VIIe-IIIe siècles avo
J-C,200l.
LES SARMATES, amazones et lanciers cuirassés entre Oural et Danube,
VIIe siècle avo J-C - VIe siècle, 2002.
LES CIMMÉRIENS, les premiers nomades des steppes européennes,
IXeVIIe siècles avo J-C, 2004.
LES ALAINS, cavaliers des steppes, seigneurs du Caucase (avec V.
2émeKouznetsov), édition, 2005.
LES NOMADES, les peuples nomades de la steppe des origines aux
2émeinvasions mongoles, !Xe siècle avo J-C - XIIIe siècle ap. J-C,
édition, 2007.Iaroslav LEBEDYNSKY
ARMES ET GUERRIERS DU CAUCASE
Les traditions guerrières des peuples caucasiens
L'Harmattan(Ç)L'Harmattan, 2008
5-7, rue de l'Ecole polytechnique; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion. harmattan@wanadoo.fr
harmattan 1({i)wanadoo. fr
ISBN: 978-2-296-058491
EAN : 9782296058491Remerciements
J'adresse de sincères remerciements à tous les amis, collègues et
correspondants qui ont facilité la réalisation de ce livre et ont, au
fil des années, enrichi mes connaissances et ma documentation:
-en France: Alexandre Bobrikoff, Jean-Jacques Buigné,
Gérard Gorokhoff, et les présidentes successives de
l'Association ossète en France, Thérèse Naskidachvili-Bitaroff
et Lora Arys-Djanaïéva, qui ont été mon lien vivant avec le
Caucase;
-en Allemagne: Gerd Rampacher et Kurt Kollwig;
-en Russie: Emma Astvatsatourian, dont les travaux constituent
désormais la référence ethnographique ultime sur les armes
caucasiennes, et Issa Askhabov qui comme moi - mais dans des
circonstances autrement difficiles - travaille à faire comprendre la
valeur culturelle et patrimoniale des armes traditionnelles; et, au
Caucase, mes collègues Vladimir Kouznetsov, Sergueï
Pérévalov, Tamerlan Kambolov, grâce auxquels ma
documentation archéologique s'étoffe sans cesse, et Mykola
Serhiïenko, président de l'Association pour la culture ukrainienne
au Kouban;
-aux Etats-Unis: Jim Mc Dougall, chercheur inlassable de textes
rares et d'armes curieuses.,-,,
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LE CAUCASE
Limites politiques actuelles
: Frontières internationales (2005)
: Limites des entités autonomes..... : Frontières contestées, mouvements séparatistes...
;Ad. : Adyghéïe ; K-Tch. : Karatchaï-Tcherkessie K-B. : Kabardino-Balkarie;
ON-A. : Ossétie du Nord-Alanie ; O.S. : Ossétie du Sud; Ing. : Ingouchie ; Adj. : Adjarie;.
Nakh. : Nakhitchévan ; H"K. : Haut-Karabagh (Artsakh).
; T. : Tbilissi; E. : Erevan; B. : Bakou.K. : Krasnodar; S. : Stavropol'Avant-propos
Ce livre traite des pratiques guerrières et des armes traditionnelles
du Caucase et de ce qu'elles nous apprennent des peuples et des
cultures de cette partie du monde, sur les plans militaire mais aussi
économique, social, voire religieux ou artistique. Le sujet est
vaste, coloré, et a repris ces dernières années une actualité
tragique, tant il est vrai que les conflits actuels dans cette région du
monde prolongent ceux des siècles passés.
L'étude sera menée en deux temps. Dans une première partie,
après avoir brièvement présenté les peuples du Caucase, on
examinera leurs traditions guerrières et la place qu'occupaient les
armes dans leurs cultures et leur économie. La seconde partie
constitue un catalogue de l'armement de la période que l'on
pourrait qualifier de « classique », et qui va du XVIIIe au début du
XXe siècle. L'immense majorité des armes conservées aujourd'hui
a été produite à cette époque.
Les sources
Les sources des connaissances actuelles sont assez variées.
Les sources écrites sont nombreuses - mais proviennent dans leur
immense majorité d'observateurs étrangers: voyageurs
occidentaux, mais aussi arabes ou persans et ottomans, militaires
et fonctionnaires russes en poste au Caucase, etc. Certains de ces
textes seront régulièrement cités, comme ceux des Italiens Giorgio
Interiano (milieu du XVIe siècle) et Giovanni di Lucca (vers
1625), du Turc Evliya Tchelebi (1666), du Polonais Jan Potocki
(fin du XVIIIe siècle) et de son disciple allemand Julius Klaproth
(début du XIXe siècle). On trouve des renseignements utiles chez
des écrivains russes comme Pouchkine, Lermontov et Tolstoï, qui
connurent tous les trois le Caucase, voire dans le récit de voyage,
pourtant passablement enjolivé, d'Alexandre Dumas - qui était un
grand amateur d'armes. Il faut y ajouter d'innombrables rapportsadministratifs, judiciaires et militaires russes qui, malgré leur point
de vue évidemment unilatéral, fourmillent d'anecdotes
intéressantes.
L'iconographie est assez abondante pour la période que j'ai
qualifiée de « classique» : gravures, tableaux, dessins, et aussi les
premières photographies prises au Caucase au XIXe siècle. Il est
vrai que ces dernières, posées avec soin, comportent souvent des
éléments artificiels, comme des paysages peints ou des accessoires
d'atelier. Néanmoins, personnages, costumes et armes sont
authentiques, et ces documents sont irremplaçables pour certains
détails.
Les enquêtes ethnographiques, commencées dès le début de la
conquête russe du Caucase, sont encore possibles ou l'étaient en
tout cas il y a peu. Dans la mesure où la production n'a jamais
complètement cessé en certains endroits (par exemple à
Koubatchi, dans le Daghestan), il y a aussi beaucoup à apprendre
des artisans actuels.
Les travaux scientifiques ou de vulgarisation consacrés aux armes
caucasiennes sont principalement rédigés en russe, et l'un des
objectifs du présent travail est d'en rendre les données essentielles
accessibles au public occidental. Cependant, mon ouvrage est
assez différent, par son organisation et son contenu, de ceux de
mes collègues russes. Ceux-ci ne traitent que des armes
« classiques» des XVIIIe-XXe siècles et ignorent en pratique la
généalogie de ces modèles, les types antérieurs (sabres «tatars »),
et aussi un certain nombre d'armes périphériques comme les
« yatagans transcaucasiens » ou les grands coutelas à monture de
poignard. Ils se concentrent sur le rattachement des armes à des
régions et des centres de production donnés, ce qui les conduit à
une étude par zones (Caucase du Nord-Ouest, Ciscaucasie
centrale, Géorgie, Daghestan).
Ce travail ethnographique est essentiel, et je lui rends un hommage
d'autant plus sincère que j'y ai puisé moi-même beaucoup de
connaissances. Mais il n'est pas directement accessible au public
8occidental qui, avant d'entrer dans les détails subtils d'attribution
d'un style de décor ou d'un modèle de lame aux Tchétchènes
plutôt qu'aux Géorgiens, ou à telle ou telle des nombreuses ethnies
du Daghestan, voire à un village ou à un artisan précis, a besoin de
données beaucoup plus générales.
Il existe en effet très peu d'ouvrages en français ou dans d'autres
langues occidentales; le lecteur en trouvera la liste dans la
bibliographie. On peut y ajouter les catalogues de marchands
spécialisés et ceux des ventes aux enchères - à condition, bien sûr,
de ne pas prendre pour parole d'Evangile les descriptions et
identifications des experts.
Il y enfin, bien sûr, les armes elles-mêmes, qu'il faut avoir vues,
manipulées, voire portées (c'est, si l'on veut, de l'ethnologie
expérimentale), pour pouvoir en parler sérieusement. De ce point
de vue, la fréquentation des grandes collections, ou la lecture de
leurs catalogues quand ils existent, est nécessaire, mais pas
suffisante. La contemplation à travers une vitrine ne restitue pas la
texture d'un matériau, le poids d'un objet, la prise en main d'une
monture de sabre ou d'une crosse de pistolet. Les arm

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