Avec les Sahraouis
353 pages
Français

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Avec les Sahraouis , livre ebook

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Description

Ce livre raconte le chemin parcouru pendant 34 ans par les Sahraouis, en quête de leur liberté aux côtés de tous ceux qui en France, en Europe et en Algérie ont soutenu et soutiennent leur revendication à l'autodétermination et à l'indépendance.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 octobre 2009
Nombre de lectures 290
EAN13 9782336275048
Langue Français
Poids de l'ouvrage 11 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

@ L’Harmattan, 2009 5-7, rue de l’Ecole polytechnique, 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296104891
EAN : 9782296104891
Sommaire
Page de Copyright Page de titre Dedicace PRÉFACE - UNE AMIE «SAHRAOUIE» PRÉAMBULE - UNE RENCONTRE INTRODUCTION - AVEC LES SAHRAOUIS, UNE HISTOIRE SOLIDAIRE DE 1975 À NOS JOURS… PREMIÈRE PARTIE - LE PEUPLE DE LA SAGUIA EL HAMRA ET DU RIO DE ORO FRAGMENTS D’HISTOIRE
EN 1975, QUI CONNAÎT LES SAHRAOUIS ET LE FRONT POLISARIO ? DU POLISARIO À LA RASD, UNE EXISTENCE INTERNATIONALE QUI S’IMPOSE
DEUXIÈME PARTIE - TEMPS DE GUERRE ET D’EXIL, RENCONTRES AVEC UN PEUPLE
COMMENT SE CONSTRUISENT CES RENCONTRES? UNE SOLIDARITÉ EN TEMPS DE GUERRE POPULARISER ET INFORMER
TROISIÈME PARTIE - UNE SOLIDARITÉ VIVANTE !
UNE SOLIDARITÉ QUI MOBILISE LES ACTEURS POLITIQUES ET HUMANITAIRES LA SOLIDARITÉ SE DIVERSIFIE, S’ORGANISE.
QUATRIÈME PARTIE - LES RELATIONS NORD/SUD ENTRE ÉCONOMIE SOLIDAIRE ET DROIT DE L’HOMME
LES ONG, PARTENAIRES INDISPENSABLES? LA QUESTION DES DROITS DE L’HOMME LA PRÉSERVATION DES RESSOURCES NATURELLES POUR PRÉPARER L’AVENIR
CONCLUSION - LA SOLIDARITÉ AVEC LES SAHRAOUIS, POURQUOI UNE TELLE PÉRENNITÉ? ANNEXES - TEXTES ANNEXES - CARTES ANNEXES - REPÈRES CHRONOLOGIQUES ANNEXES - LEXIQUE ANNEXES - BIBLIOGRAPHIE Remerciements
Avec les Sahraouis
Une histoire solidaire de 1975 à nos jours…

Régine Villemont
À Jacky et à Matthieu, À mes parents.
PRÉFACE
UNE AMIE «SAHRAOUIE»
Je pardonne à ceux qui n’ont pas de talent, c’est pourquoi je ne pardonne rien à Régine, parce qu’elle a du talent. Elle est capable de faire vivre partout où elle va en France, le drapeau sahraoui. Lorsque je l’ai rencontrée, gauchiste des années 68, elle était déjà aux côtés de Jacky, sans lequel sa vie n’aurait pas été la même. Professeur d’histoire géographie à l’École Normale du Mans, c’est là qu’elle commença à s’intéresser à la question du Sahara occidental. Son choix est à la fois intellectuel et politique, l’agression marocaine contre un peuple et des militants anti-colonialistes la font réagir. Elle va rencontrer ce petit peuple admirable, jamais accablé par sa condition de réfugiés, alors qu’il vient d’être chassé de son pays dans un lieu aride où tout est à créer. Alors voilà son combat.
Il lui faut apprendre la politique et sortir de France. Elle rencontre les brillants étudiants qui vont devenir les responsables et qui vont prendre leur pays en main. C’est sous son impulsion que se développe le comité de la Sarthe des Amis de la RASD, dans une dynamique de cœur et d’intelligence. Et c’est le jumelage du Mans avec un campement sahraoui qui fait de cette ville la « capitale » française des amis Sahraouis, Robert Jarry, maire et Jeanine Rouxin son adjointe en ont été très vite convaincus.
20 ans plus tard, au moment de la célébration de l’anniversaire du jumelage, le nouveau maire du Mans, Jean-Claude Boulard, remettait en présence d’une très nombreuse assistance, la médaille du Mérite Nationale à Régine Villemont.
La République Arabe Sahraouie Démocratique va naître, afin que la force du droit l’emporte sur le droit de la force. Régine a toujours cru à sa volonté de résistance à l’occupation et à l’oppression. Je l’ai appelée il y a vingt ans au bureau de l’Association nationale des Amis de la RASD, puis à la responsabilité de Secrétaire générale. Elle se révèle vite organisatrice de multiples initiatives. Sous son impulsion avec des militants capables et décidés, se met en place l’accueil des enfants sahraouis… Quelques mots brièvement, car c’est l’objet de ce livre.
Que demandent les Sahraouis ? Droit à l’autodétermination, reconnaissance de leurs droits nationaux et droit à un État indépendant.
Quel est le rôle de notre association ? Faire connaître la réalité des campements de Tindouf et celle de la vie au Sahara occidental occupé, engager des campagnes pour un soutien politique et matériel. Pied à pied, de citoyen à citoyen, faire évoluer la politique française, attachée jusqu’à ce jour au Maroc par des liens qui sont tus. Pas familiaux comme c’est souvent dit mais surtout financiers et associés à de multiples intérêts.
La lecture de ce livre, document indispensable pour tout militant anticolonialiste passé ou présent, vous apprendra le besoin vital de l’aide humanitaire, que chacun ici peut soutenir de mille façons simples. Au moment où j’écris, je viens d’apprendre que le projet de résolution déposée par le député Jean-Paul Lecoq auprès du Conseil de l’Europe, vient d’être accepté et va entraîner de la part du Conseil enquête sur la situation au Sahara occidental. Un espoir !
Sahara Info, notre journal, produit de notre engagement, sous la responsabilité de Régine Villemont avec nos tout premiers amis, Philippe Riché, Chantal Duchastelle, Claude Mangin, Matthieu Liégeois et bien d’autres que nous retrouvons régulièrement au bureau, au gré des luttes.
Je veux saluer aussi les Représentants du Front Polisario, nos ambassadeurs militants, nos interlocuteurs quotidiens, et tout particulièrement celui qui est en France aujourd’hui, Omar Mansour, venu en France avec toute son énergie pour faire davantage exister la cause sahraouie dans notre pays. Il est temps que vous preniez connaissance de ce livre, faites le lire, offrez-le à vos amis !
Notre gratitude à tous ceux qui ont aidé ou qui aideront à faire lever le drapeau de la RASD dans sa capitale, El Aïoun.
Francis Jacob, Président de l’AARASD, avocat et officier de la L.H.
PRÉAMBULE
UNE RENCONTRE
J’ai rencontré une première fois le Professeur Théodore Monod, au retour d’un premier voyage dans les campements de Tindouf en octobre 1979. Je le salue, il me fait entrer dans son domaine, moitié laboratoire moitié bibliothèque, du Muséum d’histoire naturelle, et sans me laisser le temps de m’asseoir, il me demande : « Savez-vous ce que sont devenus les Réguibats ? » 1
En 1979, le Professeur Monod, éminent spécialiste du Sahara se demandait encore où étaient passés les Réguibats ! Faut-il en sourire ? Faut-il s’étonner de cette ignorance largement partagée ?
Les Reguibats, les Laroussin, les Ouled Delim, les Teknas et bien d’autres tribus bédouines, que le Professeur Monod ne retrouvait plus dans son désert familier, avaient volontairement disparu, anticipant dans une haute vision de leur histoire la formation d’un peuple et d’une nation disposant d’un État souverain. Hassan II de son côté en 1975 espérait ne faire qu’une bouchée de cette poignée de bédouins .
Peut-on retrouver le désert dans la question de l’indépendance du Sahara occidental dans ses frontières coloniales ?
La faiblesse des densités humaines, propre aux écosystèmes arides, est un premier trait. Le petit nombre confère à chaque vie un grand prix mais n’intervient pas dans l’appréciation que l’on a de soi et de son groupe, ce qui permet d’affronter sans peur beaucoup plus gros ! L’autre trait est la taille des espaces et des territoires de parcours au regard du nombre de pasteurs, et la liberté que cette situation procure. Liberté n’est pas licence. Parcours et points d’eau étaient identifiés et partagés suivant des règles coutumières strictes. Cependant cet espace ouvert favorisait une liberté et une responsabilité individuelle ou du groupe ayant peu à répondre aux pouvoirs des voisins sédentaires. Avant la colonisation, le désert était pour ceux qui avaient su l’apprivoiser, une protection.
La colonisation espagnole, puis celle du voisin marocain, une guerre de 16 années, une occupation de 34 ans, ont transformé ce paysage de manière radicale. De grands nomades, les Sahraouis sont devenus sédentaires en Algérie comme au Sahara occidental, et ne connaissent que la guerre, l’exil ou la séparation. La mobilité spatiale s’est transformée en mobilité politique, en capacité à transformer une société traditionnelle divisée en une société unifiée autour de la revendication de l’indépendance et des transformations radicales que l’histoire imposait. Abaissement des traditionnelles hiérarchies, place des femmes, éducation de tous et de toutes, mise en place d’institutions adaptées à chaque situation nouvelle.
Le désert c’est d’abord ses habitants, ce qu’ils font là où ils sont de leur histoire. À leurs côtés j’ai appris la patience de chaque étape à gagner. Paradoxe pour quelqu’un d’une génération élevée à l’exaltation des révolutions aussi rapides que radicales.
Quelques moments de l’intervention de Régine Villemont pour le débat d

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