L armée guinéenne
98 pages
Français

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L'armée guinéenne , livre ebook

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Description

L'émergence du nouvel Etat de droit en Guinée ne sera possible que par la restructuration de l'armée guinéenne en vue de sa professionnalisation. Cette restructuration nécessitera, entre autres, que cette armée devienne une vraie armée nationale dépolitisée, au civisme affirmé à côté de réelles institutions républicaines. L'auteur propose une nouvelle organisation de la future armée guinéenne, tout en étant conscient que ce travail sera long et difficile. Mais il constitue le prix à payer pour l'émergence et la consolidation d'un système politique démocratique en Guinée.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 octobre 2009
Nombre de lectures 75
EAN13 9782296685802
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0450€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L’ARMÉE GUINÉENNE
Etudes Africaines
Collection dirigée par Denis Pryen et François Manga Akoa


Dernières parutions


Papa Ibrahima DIALLO, Les Guinéens de Dakar : migration et intégration en Afrique de l’Ouest, 2009.
Jules Kouassi ADJA, Evangélisation et colonisation au Togo : conflits et compromissions , 2009.
Albert MOUTOUDOU, Le retard des intellectuels africains : l’exemple du Cameroun , 2009.
Charles GUEBOGUO, Sida et homosexualité(s) en Afrique. Analyse des communications de prévention , 2009.
Maïkoréma ZAKARI, L’islam dans l’espace nigérien , tomes 1 et 2, 2009.
Pierre BAMONY, Des pouvoirs réels du sorcier africain , 2009.
Motaze AKAM, Une microsociologie du terrain , 2009.
Joseph BOUZOUNGOULA, Emploi, entrepreneurs et entreprise au Congo-Brazzaville, 2009.
José P. Castiano, Severino E. Ngoenha et Gerald Berthoud, Histoire de l’Education au Mozambique de la période coloniale à nos jours , 2009.
Fweley DIANGITUKWA, Les grandes puissances et le pétrole africain. Etats-Unis-Chine : une compétition larvée pour l’hégémonie planétaire , 2009.
Fabienne LE HOUEROU, Darfour , le silence de l’araignée , 2009.
Bernard PUEPI, Chroniques des pratiques politiques au Cameroun , 2009.
Séraphin MABANZA, Le Congo sous l’ère de la Nouvelle Espérance , 2009.
Paterne Y. MAMBO, Droit et ville en Afrique noire francophone. Etudes de la décentralisation des compétences d’urbanisme dans la République ivoirienne , 2009.
Sindani KIANGU, Le Kwilu à l’épreuve du pluralisme identitaire , 2009.
Jean-Bernard OUEDRAOGO et Habibou FOFANA (dir), Travail et société au Burkina Faso , 2009.
Alexis GABOU, La constitution en République démocratique du Congo , 2009.
Mamadou Aliou Barry


L’ARMÉE GUINÉENNE
Comment et pour quoi faire ?


Préface d’Alpha Sidoux Barry


L’Harmattan
DU MÊME AUTEUR :

La Prévention des conflits en Afrique de l’Ouest : Mythes ou réalités, Editions Karthala, 1997.

Le contrôle du commerce des armes en Afrique, Utopie ou réalité ? Editions L’Harmattan, 2005.

Guerres et trafics d’armes en Afrique, approche géostratégique, Editions L’Harmattan, 2006.

Le commerce moderne des armes en Afrique, données chiffrées, circuits et acteurs , Editions L’Harmattan, 2008.

Guinée : l’alternance politique à l’issue des élections présidentielles de décembre 2003, ouvrage collectif, Editions L’Harmattan, 2004.

Enjeux et défis démocratiques en Guinée (février 2007-décembre 2010), ouvrage collectif, Editions L’Harmattan, 2007


© L’Harmattan, 2009
5-7, rue de l’Ecole polytechnique, 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-10190-6
EAN : 9782296101906

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
à mon frère, le Lieutenant BARRY Bademba
et à ses compagnons d’armes,
victimes de la dictature de Sékou TOURE
PREFACE
Cet ouvrage s’adresse à la conscience de tous les Guinéens. Il répond à la question fondamentale, la seule qui vaille d’être posée : « Comment sortir la Guinée de cinquante ans de dictature pour la placer, enfin, sur les rails du développement ? »
L’auteur, officier des armées françaises (cr), docteur en droit et auteur de plusieurs ouvrages sur la sécurité en Afrique, apporte à cette question cruciale la réponse la plus originale que l’on ait jamais pu lire parmi toutes les réflexions qui ont été menées sur ce sujet : la Guinée ne peut s’en sortir que par une réorganisation totale et profonde de son armée, facteur clef de tout changement démocratique dans le pays.
A première vue, une telle réponse paraît déconcertante. Car, comment expliquer que l’armée soit devenue aujourd’hui le principal obstacle au changement que les Guinéens appellent de leurs vœux depuis tant d’années ? Sous la I ère République, dite révolutionnaire, l’armée n’était que « le souffre-douleur du peuple », vidée de tout son contenu. Elle était pourtant un véritable épouvantail pour le régime. C’est pourquoi elle fut décimée en 1970-1971 par le « Responsable suprême de la révolution », Ahmed Sékou Touré.
La nature ayant horreur du vide, ce sont les résidus de cette mémorable purge qui ont recueilli le pouvoir, le 3 avril 1984, à la mort du premier président guinéen.
Sous le régime du général Lansana Conté, qui a suivi, l’armée occupe une position centrale dans la vie politique guinéenne. Elle est érigée en « corps privilégié de l’Etat ». Mais le Général-Président veille à ce qu’elle soit très divisée, qu’elle soit minée par les tensions ethniques, ce qui lui permet de durer au pouvoir.
En réalité, c’est une fraction de l’armée qui est privilégiée. La grande masse des militaires, laissés à l’abandon, se livrent, en revanche, à des opérations de racket sur les populations. Au lieu d’assumer sa mission de défense nationale, l’armée devient le principal facteur d’insécurité dans le pays. Le chef de l’Etat, quant à lui, se dote d’une garde prétorienne pour se protéger.
A sa mort, c’est encore l’armée qui reprend le pouvoir, le 23 décembre 2008, pour instaurer un nouveau régime d’exception. Le divorce entre l’armée et le peuple est consommé. La réconciliation ne sera possible qu’au prix de sa réorganisation profonde. Sans cela, le processus démocratique restera bloqué.
A ce stade de la réflexion, l’auteur apporte une réponse concrète sur le format de la future armée guinéenne. Selon lui, elle « devra être réorganisée et transformée en un grand service public de gendarmerie nationale », pour participer, comme force de l’ordre, à « la défense intérieure du pays ». La défense extérieure, quant à elle, s’organisera dans le cadre sous-régional. Ce grand service de gendarmerie nationale sera structuré selon les trois armes : terre, air, mer. Il participera au développement socio-économique du pays à travers le service de santé des armées et le génie militaire.
A côté de cette gendarmerie, il sera créé un module d’unités spéciales, bien formées et bien équipées, qui sera mis à la disposition de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), de l’Union africaine (UA) et de l’Organisation des Nations Unies (ONU) pour les opérations de maintien de la paix en Afrique et dans le monde. Car, aujourd’hui, la souveraineté nationale tend à se fondre dans celle de la Communauté internationale.
L’auteur propose – ce qui est particulièrement remarquable –, la suppression de toutes les forces de sécurité : brigades présidentielle, d’intervention et de sécurité, antigang, anti-criminalité… Car elles contribuent à la montée de l’insécurité par leurs pratiques abusives. Ce qui entraînera la réforme globale du système sécuritaire (RSS), la mise en place d’un service civique obligatoire de six mois pour les jeunes de 16 à 25 ans et la création d’un service militaire adapté (SMA).
La dernière partie de l’ouvrage portant sur « L’Armée et l’Etat de droit » est tout aussi novatrice. La nouvelle politique de défense sera fondée essentiellement sur le rapprochement entre l’Armée et la Nation, sur la refonte du système judiciaire et sur la mise en place d’une Commission nationale indépendante des droits de l’homme. C’est la condition sine qua non du rétablissement de l’Etat de droit en Guinée.
La restructuration de l’armée est donc le prix à payer pour l’émergence d’un système politique démocratique dans notre pays, conclut l’auteur dans cet ouvrage particulièrement stimulant. Cette approche est, sans aucun doute, une contribution majeure au débat sur le changement en Guinée.

Alpha Sidoux BARRY
Journaliste, docteur en sciences économiques,
Président de Conseil & Communication International

RAPPEL HISTORIQUE
"L’armée est une nation dans la nation : c’es

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