Ma vérité sur le maréchal Mobutu et sur la transition démocratique au Zaïre (1990-1997)
164 pages
Français

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Ma vérité sur le maréchal Mobutu et sur la transition démocratique au Zaïre (1990-1997) , livre ebook

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Description

La "transition démocratique" en République démocratique du Congo aura été l'une des plus troubles, complexes et longues de tout le continent africain (1990-2006). Acteur et témoin privilégié de l'histoire politique de ces dernières décennies, l'auteur pose un regard critique sur ces années de tumulte, en interpellant la responsabilité de l'acteur politique congolais. En évoquant ses rapports privilégiés avec le maréchal Mobutu, qui lui confiera la direction de son parti, l'auteur pose aussi son jugement global sur le déroulement de la transition.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mars 2015
Nombre de lectures 74
EAN13 9782336370972
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Titre

Banza Mukalay Nsungu








Ma vérité sur le Maréchal Mobutu et sur la transition démocratique au Zaïre (1990-1997)

Préface de Camille SESEP N’Sial















Comptes rendus
L’Harmattan
Copyright

Ce texte a été publié pour la première fois par
Les « Editions Africa Text » (RD Congo).
La présente édition n’a donc été possible
que grâce à l’aimable autorisation de cet éditeur.




















© L’Harmattan, 2015
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.harmattan.fr
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
EAN Epub : 978-2-336-72108-8
Sommaire
Couverture
4e de couverture
Titre
Copyright
Sommaire
Préface De Camille SESEP N’Sial
Avant-propos de l’auteur
I. Dans la cour du pouvoir
II. La guerre de l’Afdl
III. L’exil
IV. Rôle et responsabilité de la communauté internationale en Afrique
V. Conclusion
Adresse
Préface De Camille SESEP N’Sial 1
Le processus de restructuration politique en République Démocratique du Congo démarre en 1990. Le pays s’appelait alors « Zaïre ». Le régime mis en place, vingt-cinq ans auparavant, le 24 novembre 1965, par le Président Mobutu, exhibe au grand jour les marques de l’usure du temps. A l’intérieur du pays, des hommes et des femmes décidés d’accélérer le changement organisent la lutte pour un ordre politique nouveau. De l’extérieur, le vent de la perestroïka qui souffle sur le monde ne l’épargne pas.
Après un quart de siècle de pouvoir, le Maréchal Mobutu comprend que seule une ouverture politique contrôlée peut lui accorder un sursis à la tête de l’immense Zaïre. Les conclusions des consultations populaires qu’il initie en janvier 1990 sont claires : le pays profond aspire au changement. Le 24 avril 1990, le décor est planté pour un nouveau départ. A partir de N’Sele, la cité du parti, située dans la banlieue Est de Kinshasa, le Président Mobutu prononce un discours que l’opinion qualifie d’historique. Ce discours sonne officiellement le glas du monopartisme et marque l’ouverture vers une société de démocratie pluraliste. Mais le chemin pour y parvenir se révèle rapidement tortueux et plein d’embûches. A la volonté populaire de changement s’oppose la détermination des partisans du statu quo. La lutte se radicalise. Les forces politiques qui réclament le changement accusent le régime de tous les maux. Le Maréchal Mobutu et ses partisans sont au centre d’une diabolisation à outrance. Mobutu est présenté devant l’opinion nationale et internationale comme l’incarnation du mal zaïrois. De 1990 à 1992, près de trois mille délégués du peuple se réunissent en Conférence pour faire le diagnostic de ce mal et proposer les remèdes. La Conférence nationale souveraine se livre à une véritable « logo-thérapie ». Le caractère osé des messages et des interventions de la plupart des délégués par rapport au système en place fait miroiter au peuple l’espoir d’un changement radical imminent. Deux forces antagonistes s’affrontent : la mouvance présidentielle regroupée autour de Mobutu et l’opposition radicale réunie autour d’Etienne Tshisekedi. Entre les deux, l’Eglise catholique représentée par Monseigneur Laurent Monsengwo Pasinya se donne le rôle délicat d’arbitre.
Deux ans après, la Conférence nationale, la plus longue que l’Afrique ait connue, est en panne. Dans la redistribution des rôles, les anciens partisans de Mobutu se positionnent, entre-temps, certains dans la mouvance présidentielle, d’autres dans l’opposition radicale. Au sein même de l’opposition, tous les acteurs ne poursuivent pas les mêmes objectifs. Les tergiversations, les contradictions de la classe politique exacerbent les tensions. La crise perdure et ne cesse de s’aggraver.
Dans ce contexte, l’instauration d’un ordre politique nouveau exige la mise sur pied d’une nouvelle alliance entre les acteurs politiques et le peuple. Une alliance fondée sur des valeurs, des règles éthiques, républicaines et démocratiques qui s’imposent à tous ainsi que sur la quête du bonheur pour tous, grâce au partage, dans la solidarité responsable, des richesses nationales, et sur la volonté de reconstruire, par le travail, un Etat fort et prospère. L’Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo (AFDL) se donne cette mission en 1996. Son projet est double : la démocratisation du pays ainsi que le développement et la reconstruction nationale.
Parties de Lemera à l’extrême Est de la République, les forces politiques et combattantes regroupées au sein du mouvement font, le 17 mai 1997, après six mois de guerre éclair, leur entrée triomphale à Kinshasa. Le Congo profond respire. Le nouvel ordre politique semble répondre à son désir de changement. Mais très rapidement, l’AFDL étale ses dysfonctionnements et ses contradictions. C’est le désenchantement. En août 1998, éclate une nouvelle guerre. La scène politique dominée par l’AFDL est occupée aussi par des mouvements rebelles (dont des anciens de l’AFDL) appuyés par des armées étrangères en opposition au pouvoir de Laurent-Désiré Kabila, lui-même soutenu par des forces armées gouvernementales des pays amis.
En juin 2003, après six ans de guerre, de nouvelles institutions politiques sont mises en place sous la direction du Président Joseph Kabila assisté de quatre vice-présidents issus de principaux groupes belligérants. L’ambition déclarée de nouvelles institutions est de conduire le Congo à des élections libres, démocratiques et transparentes en juin 2005. Mais ces élections n’auront lieu qu’en 2006. Quelle est la responsabilité des acteurs politiques dans les échecs successifs de cette longue transition ? Quel type de dirigeants faut-il au Congo ? Quel rôle la communauté internationale peut-elle jouer dans la renaissance du pays ?
Chronique des jeux et des enjeux politiques que développe Banza Mukalay Nsungu avec une parfaite maîtrise, l’ouvrage est, au-delà, de l’évocation historique de différents événements politiques, le témoignage courageux d’une fidélité à un homme, Mobutu, qui a marqué l’histoire du pays. Il est, ensuite, un appel à la classe politique, au peuple congolais et à la communauté internationale pour que soit rétablie la vérité sur cet homme et sur les causes réelles de l’échec de la transition.
Il est, enfin, une interpellation de la même communauté internationale pour qu’elle contribue à « libérer l’Afrique en général et la République Démocratique du Congo en particulier de tous les pseudo-libérateurs ou révolutionnaires ». Car « l’Afrique a plutôt besoin des dirigeants à la dimension humaine, sensibles aux questions de développement économique et social de leurs concitoyens, sensibles aux valeurs républicaines de tolérance, de liberté et de respect des droits de l’homme et du droit à la propriété privée ».
Banza Mukalay Nsungu a ainsi le mérite de dévoiler son credo et livrer à la critique de l’histoire sa lecture des événements ayant marqué la transition congolaise. Ce témoignage invite le lecteur à un devoir de mémoire. Il le plonge au cœur de la politique congolaise que l’auteur vit du dedans, depuis 1982, en tant que l’un des acteurs majeurs, et dont il dévoile les dessous. Il bouscule ainsi les stéréotypes négatifs véhiculés par une certaine opinion et qui altèrent profondément l’image de Mobutu et propose des pistes pour une gestion apaisée du Congo. Le livre s’adresse à un large public. Il sera, sans doute, au centre des débats animés dans les cercles politiques et autres. Puisse-t-il contribuer à la recherche des solutions à la crise dans laquelle le pays est englué.
1 Camille SESEP N’Sial est professeur ordinaire à l’Université de Kinshasa. Le texte de cette préface a été légèrement modifié pour les besoins de la nouvelle édition.
Avant-propos de l’auteur
Lorsque le 30 juin I960, la République démocratique du Congo accède à

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